Jaunes

Note: 3/5
(3/5 pour 9 avis)

Daniel Jaunes est sous-commissaire de police à Bruxelles, il enquête sur des phénomènes plus ou moins étranges et est la proie du nazisme. Cette série est à classer aussi dans la catégorie fantastique ou, tout du moins, dans la catégorie très étrange.


Auteurs espagnols Bruxelles - Brussels Circus Nazisme et Shoah Racisme, fascisme

Jaunes est poursuivi par le REX, club nazi pendant la seconde guerre mondiale, quarante ans plus tard. Lors d'une enquête sur un château qui vient de brûler il se promène dans le temps entre son époque et la seconde guerre mondiale. Jaunes est manipulé par le gouvernement pour des affaires d'état. Il va même jusqu'à défendre des idées opposées à ses convictions.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1980
Statut histoire Série terminée 7 tomes parus

Couverture de la série Jaunes © Glénat 1980
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 9 avis)
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18/11/2002 | Ottonegger
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L'avatar du posteur bamiléké

Visiblement monsieur Bucquoy voulait régler ses comptes avec la famille royale de Belgique. Cela a tellement vieilli et c'est expédié de façon tellement schématique que je me demande qui cela peut intéresser encore aujourd'hui? . J'ai vraiment du mal à accrocher à ce type de scénario même en tenant compte du côté fantastique. C'est lent, d'un discours politique d'un autre âge emprunt d'une vieille phraséologie pompeuse des années 70. Dans le style : tous les politiciens s'en mettent plein les poches c'est un brin populiste. Le côté policier est presque burlesque ( échanger un jeune homme Tchèque pour un Belge bien mûr afin d'assurer une conf ,avec la même voix et le même accent?) Une vision politique et historique démentie par la fin de la décennie. Le dessin est très classique sans originalité et assez peu dynamique. Seuls les décors extérieurs sont à mon goût. Je passe. Il y avait bien mieux à l'époque

01/03/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

En 1980, Tito et Bucquoy lancent un nouveau héros policier atypique, Daniel Jaunes, jeune inspecteur bruxellois solitaire, qui un beau jour, voit sa réalité déraper. C'est un être torturé, rattrapé par un passé qu'il n'a pas vécu et qui le poursuit insidieusement tout au long de ses enquêtes. Dès la première, située dans les Ardennes belges, Jaunes est obligé de puiser dans cet inconscient qui le ronge et qui le ramène au temps du nazisme (et sa version belge, le rexisme), ressassant le souvenir de son père juif, exécuté pendant la guerre. Les scénarios de Bucquoy prennent leur temps, ils sont volontairement lents et dévient curieusement vers un fantastique réaliste. Le récit policier en lui-même n'a guère d'importance, cédant la place à cette psychologie un peu pesante; c'est pourquoi je n'ai guère aimé cette série, pour son obsession et une certaine délectation à décrire ces temps troubles de l'Occupation et le problème juif; ceci m'a laissé une impression de malaise, sans compter que l'ensemble de la série est très impliqué dans ce passé de la Belgique, ce qui m'échappe un peu. Le mélange d'époque (le présent que vit Jaunes avec le passé nazi) est également assez perturbant. Les auteurs ont fait dans le dérangeant, avec l'épisode Affaires Royales, lorsqu'ils s'attaquent à la Belgique royaliste et aux magouilles gouvernementales, donnant ainsi l'image négative d'un pays prêt à toutes les collaborations. Ce scénario sera tellement subversif qu'il apportera des ennuis au journal Circus qui publiait la bande en Belgique. Sur le plan graphique, Tito est un classique d'une belle pureté, au trait élégant quoique un peu statique, et aux décors fouillés, influencé par Paul Gillon, mais qui a su se créer un langage personnel. Je recommanderais avec circonspection ces albums pour les raisons que je viens d'évoquer; c'est une série pas très facile d'accès.

05/07/2013 (modifier)
Par Claude
Note: 4/5

Cette série a été, car elle est terminée depuis longtemps, une des premières à mêler les genres policier, fantastique et historique. Dans l'ensemble, la série est une réussite, accompagnée par un dessin précis. L'ambiance est toujours présente. Par contre le personnage principal Daniel Jaunes manque selon moi de personnalité et se laisse trop porter par les évènements.

24/03/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Jaunes ?… c’est le nom d’un jeune inspecteur de la police belge. Pas ordinaire, ce gars. Son père, juif, a été exécuté au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Et Jaunes veut en savoir le pourquoi… L’histoire débute dans le magazine « Aïe » n° 1 de Février 1980 et se poursuivra dans « Circus » jusqu’en 1989. Curieuse cette série. Un mélange de genres fantastique, policier et fiction. Une série où Bucquoy a travaillé un scénario volontairement lent, faisant ainsi ressortir la psychologie de personnages. Au dessin, Tito n’a rien à envier au pointillisme de grandes pointures comme Chaillet ou Pleyers. Son style réaliste est précis, détaillé, minutieux, chargeant ses cases d’une sorte d’atmosphère qui m’a fait plonger dans cette époque de la guerre que je n’ai pas connue. Une bien bonne série, que Tito abandonnera –dommage quand même- en 1989 pour se consacrer à « Soledad » ainsi qu ‘à « Tendre banlieue ». Jaunes ?… une grande chronique douce-amère attachante, et dont le héros –ainsi que ses états d’âme- ne laissent pas indifférent.

11/12/2007 (modifier)
Par yvan adam
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

La B.D. De Jan Bucquoy est inspiré par l'inter connectivité du temps et de l'espace. C'est donc du fantastique mais non de la science fiction. Daniël Jaunes, jeune inspecteur à la police judiciaire de Bruxelles est appelé à Dinant et nommé. Il se plaint qu'à Dinant il se passe rien mais dans le train il a eu une conversation avec une dame qui lui racontait le meurtre de son fils par la gestapo. Une étrange lettre arrive chez lui avec sa carte de parti de Rex de 1938. A ce moment il n'était pas encore né... Les dessins de Tito sont originaux et le texte de Bucquoy est intéressant à plusieurs reprises. Il n'hésite pas à faire une référence au réalisme magique avec le film "Malpertuis" au cinéma de Dinant. Cette B.C. a tout pour être une histoire originale. On peut se plaindre des connotations politiques injustes, les uniformes qui ne sont pas correctes mais le tout est quand même réaliste.

16/04/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Je n'ai pas accroché à cette série qui m'a d'emblée parue désuette et qui m'a ennuyée malgré une soupçon d'originalité. Le dessin de Tito a un style que je trouve vieillot. Ses décors sont corrects, voire parfois sympas à part quand il s'agit de voitures, mais ses personnages sont souvent moches voire ratés. En outre, le dessin des tous premiers tomes de la série parait franchement hésitant, presque amateur par moments. J'aime très moyennement même si un petit charme désuet s'en dégage. Quant au scénario, comme le dit EXJulien ci-dessous, il a pour thème principal la Belgique d'une part, et le lourd passé politique et honteux de cette même Belgique aux alentours de la Seconde Guerre Mondiale. Ce sont des lieux, des noms, une histoire qui sont relativement inconnus pour des lecteurs non-Belges mais on comprend vite de quoi il s'agit. Alors sur le plan de la politique, je trouve que l'auteur fait dans l'alarmisme anti-fasciste : dans le prologue du tome 3, par exemple, il écrit une lettre pour montrer à quel point il trouve que l'Europe de 1982 sombre dans le fascisme, le racisme, etc... comme quoi tout est corrompu, foutu, etc... et vive l'Anarchie ! En résumé, pour lui, l'Europe et surtout la Belgique de 1982 est presque strictement identique à l'Europe du Nazisme d'avant-Guerre. Personnellement, je n'accroche pas du tout à cette vision des choses et je trouve que l'histoire a d'ailleurs complètement rendu caduque cette vision politique de l'Europe de l'époque. A cette vision politique s'ajoute une forte touche de fantastique avec des liens "magiques" entre le passé et le présent, des voyages dans le temps à la logique toute particulière, puis d'autres touches de fantastiques à partir du tome 4 et suivants. Ce caractère fantastique est totalement inexpliqué, à la manière de contes et légendes où on doit admettre que bon, voilà, c'était magique mais on ne sait pas pourquoi. Et personnellement, ça me gonfle assez vite car je ne suis pas assez rentré dans l'histoire pour me laisser simplement porter par l'atmosphère sans chercher une vraie logique aux choses. Et même le personnage du héros, Jaunes, ne me plait pas vraiment ni dans son comportement ni dans sa façon de penser. Des histoires et une série que je trouve donc très moyennes et qui pourraient au mieux intéresser un amateur de Belgique et de son histoire politique.

08/09/2005 (modifier)
Par EXJulien
Note: 3/5

Une série originale, typiquement dans l'esprit de Jan Bucquoy, Du temps ou il ne se contentait pas d'emprunter une petite caméra 8 mm pour aller filmer des crottes de mouettes sur les plages d'Oostende. Assez difficile d'accès malgré son coté fantastique (bien agréable d'ailleurs), elle met en lumière des aspects peu reluisants des pays alliés "de second rang" pendant la drôle de guerre. Ainsi que quelques trucmuches politico-judico-policiers à la Belge.... A lire. PS: amis non-Belges, accrochez vous! :)

22/11/2002 (modifier)
Par Steril
Note: 3/5

Avec Jaunes, Bucquoy traite une fois de plus de ses sujets de prédilection : l’autorité, le pouvoir, le totalitarisme, le fascisme. Une fois de plus, ses histoires sont profondément ancrées dans le paysage historique et politique belge, d’où un accès sans doute difficile pour le public peu au fait de l’histoire de la Belgique. Cette fois, c’est par le biais d’un scénario aux forts relents fantastiques que Bucquoy nous plonge dans son univers. Un scénario qui joue sur l’élasticité du temps, mais également sur les récurrences et les similitudes entre l’époque où les nazis régnaient sur l’Europe et des temps beaucoup plus contemporains... Une bonne série, qui a un peu vieilli, mais qui reste néanmoins digne d’intérêt pour ceux qui se sentent attirés par le sujet.

19/11/2002 (modifier)

Les dessins sont nickels et les scénarios ont un peu vieillis mais restent intéressants à lire. Bucquoy a toujours la flamme scénaristique qui vous tient en haleine jusqu'au bout de votre lecture.

18/11/2002 (modifier)