Mikaël ou le mythe de l'homme des bois
Récit contemplatif de la vie sauvage et des mystiques liées à la nature, Mikaël ou le mythe de l'homme des bois nous plonge tout entier dans la réalité d'une forêt menacée par les activités humaines, ainsi que dans l'esprit, au bord de la folie, d'un homme vivant en retrait de la société et à la recherche de son enfance.
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Abattu par la mort du grand cerf de la forêt Noire dont il a la responsabilité, Mikaël, un garde-forestier un peu taciturne, décide de démissionner et de disparaître. Il erre dans cette forêt qui l'a vu grandir, à la recherche de ses souvenirs d'adolescence et d’une explication à ses rêves étranges. Suite à sa disparition, c’est l'émoi dans la communauté animalière qui vit dans ces bois. Entre les partisans de Mikaël qui entendent vivre cachés mais en bonne intelligence avec les humains et les autres, qui voient dans les incursions humaines une permanente agression. Tandis que chacun choisit son camp et que monte la tension, Mikaël poursuit son errance dans les endroits les plus reculés de cette immense forêt et va de découverte en découverte.
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Date de parution | 13 Avril 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Étrange album. Surprenant d’abord, cette couverture épaisse et rigide, à laquelle 6 Pieds sous terre ne m’avait pas habitué. Ils s’embourgeoisent ! En tout cas beau travail éditorial. Pour le reste, la lecture s’est révélée agréable, même si je suis un peu resté sur ma faim. Le dessin est simple, pas forcément beau, mais il est en tout cas fluide, et à tout prendre raccord avec l’ambiance un peu onirique développée. C’est un peu un hymne à la nature, à l’aventure fragile, Mikael étant un homme des bois – au sens premier du terme, que l’on accompagne dans un récit que l’on devine en partie improvisé. Au final, je ne sais pas trop quoi penser de cette histoire. Une ambiance onirique où humains et animaux échangent de façon naturelle, mais une intrigue un peu évanescente.
J'aime bien Fabien Grolleau, c'est un auteur un peu rêveur qui ne s'interdit pas grand chose, et qui a des projets intéressants, dont certains arrivent parfois à voir le jour. C'est le cas de ce "Mikael", qui a maturé plusieurs années il me semble. Cette histoire d'un garde forestier qui a toujours vécu dans les bois est à la fois émouvante, contemplative et surprenante. Emouvante car l'histoire de Mikael, issue d'un drame, lui a permis de se faire adopter par les animaux de la forêt, et par le garde forestier qui l'a précédé. Un garde forestier qui cache bien des secrets, mais qui a su lui inspirer un respect immense pour les hôtes des bois où il vit, quitte parfois à s'y promener pendant des heures, en quête de... quelque chose. Voilà pour la dimension contemplative. C'est aussi un récit surprenant, car nettement déstructuré, on a même l'impression que Fabien Grolleau a improvisé son récit au fil de l'avancement de celui-ci, jusqu'à parvenir à une conclusion... qui n'en est pas une. Au-delà de ces caractéristiques, l'auteur, grand amateur de Tolkien, en a mis quelques références dans son récit, comme Tom Bombadil et le Vieil Homme-Saule, deux incarnations de la nature dans Le Seigneur des Anneaux. C'est donc une histoire assez riche, complexe, dont la fin, je l'avoue, m'a déçu... Non que je m'attende à une révélation sur le sens de la vie, mais cette ode à la nature est un peu maladroite. Au-delà de la contemplation et de la sympathie que nous inspirent les animaux (hormis le glouton), je n'y ai pas trouvé de message particulier... Il est tout de même indéniable que l'auteur s'est régalé à dessiner des sous-bois, des ramures nombreuses, une faune bigarrée... C'est agréable à lire et à regarder.
L'auteur Fabien Grolleau a mis pratiquement 10 ans pour nous offrir Mikaël ou le mythe de l'homme des bois. Un gros projet particulièrement habile où il est question de la forêt et de la nature en règle générale au travers des aventures d'un garde-forestier. Certes, il y a une dimension écologique à savoir la protection de la vie animale et végétale face aux ravages de l'homme. Au début, on se demande à quelle époque et surtout dans quel lieu l'action se déroule car ce n'est pas défini. Il y a tout un monde imaginaire mais qui est ancré dans une vraie réalité. On s'apercevra au fil de la lecture de petites trouvailles assez bien placées et d'une grande habileté de l'auteur qui a bien travaillé son sujet. C'est un univers forestier assez intéressant qui devient onirique par moments. Graphiquement, c'est très beau. C'est une bd à découvrir et qui fourmille de milles références du Seigneur des Anneaux avec la forêt noire au film Into the wild.
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