Pause

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

Retour aux saynètes autobio du quotidiens, pour un Fabcaro qui doute de retrouver une inspiration de compétition. Un recueil emprunt d'auto-dérision, la suite toujours efficace des steak machine et consort...


Fabcaro Les petits éditeurs indépendants

Attablé à la terrasse d'un bistrot, Fabcaro prend un pot avec un copain. La question fatidique ne manque pas de tomber : sur quoi travaille t-il à présent, au lendemain de son grand succès de librairie, Zaï Zaï Zaï Zaï ? Fabcaro explique qu'il est revenu sur les petites saynètes de son quotidien, en attendant de trouver de nouveau la super inspiration. Mais le pote le fait douter : et si l'inspiration ne revenait pas, genre plus jamais ? Il n'en faut pas plus à Fabcaro pour se plonger durablement dans une période d'angoisse. Le lendemain, il appelle les Agessa pour qu'ils lui fournissent une inspiration de remplacement, car la sienne s'est cassée une jambe en faisant du ski et la rééducation va facilement prendre plusieurs mois. Et comme une mauvaise nouvelle ne tombe jamais seule, Fabcaro a une douleur persistante derrière l'œil droit. Qu'est-ce que ça pourrait bien être d'autre qu'une tumeur au cerveau ? Lorsque l'inspiration intérimaire débarque, Fabcaro doute un instant. Elle est rabougrie, chauve, moustachue et malpolie, mais elle propose néanmoins une idée : dessiner des femmes à poils dans une piscine à bulles, avec les nichons qui dépassent de la surface de l'eau. Dont acte...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Avril 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Pause © La Cafetière 2017
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
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29/05/2017 | Erik
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Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Après le succès "interplanétaire" de Zaï Zaï Zaï Zaï, cet album de Fabcaro relate les états d'âme de notre auteur face à la peur de la page blanche après un succès retentissant. Petit retour aux sources auto biographiques, où l'auteur se remet de nouveau en scènettes pour nous montrer son désarroi. Ba oui quoi ! On fait quoi après un énorme succès ??? Et l'inspiration, hein ??? Elle fait quoi l'inspiration ??? Ba on appelle l'AGESSA pour trouver un(e) remplaçant(e) pardi !!! Oui... Sauf que c'est pas forcément la solution miracle... même si cela donne au lecteur quelques scènes très cocasses ! Cet album qui porte bien son nom n'a peut être pas la saveur exceptionnelle d'un Zaï Zaï Zaï Zaï, mais il n'en reste pas moins qu'on retrouve tout le savoir faire de Fabcaro et l'absurdité de son humour, surtout quand il s'agit d'autodérision. Une parenthèse intéressante et pertinente avant son tout dernier "Et si l'amour c'était aimer"

10/05/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

On n'est pas là pour réussir, voilà le titre d’un des premiers albums de Fabcaro publiés chez La Cafetière. Eh bien, que de chemin parcouru ! Outre des reprises de classiques (Achille Talon ; Gai-Luron), le récent – et très mérité – succès de Zaï Zaï Zaï Zaï s’est vu au-delà de ce titre : une bonne partie de la production de Fabcaro chez des « petits » éditeurs a été rééditée (mais Dargaud et Fluide en font de même, en format à l’italienne des succès de l’auteur), et La Cafetière lui offre ici une couverture rigide, plus « luxe » que celles des précédents opus du même genre chez le même éditeur. « Pause » est donc pour Fabcaro une manière de jouer sur cette nouvelle notoriété, le succès public, mais aussi l’attente de ce même public : on retrouve donc dans cet opus le même ton autobiographique et d’autodérision, déjà présent dans ses autres publications chez La Cafetière. Toujours la même chose, peut-être, mais Fabcaro se renouvèle assez pour que j’y trouve une nouvelle fois mon compte (je suis très amateur de tout ce qu’il fait !). Par petites touches, la répétition de quelques idées (remarques de ses parents, dialogues coincés avec un livreur de paille, etc.), il amène le running gag jusqu’au moment où le quotidien, l’anecdotique deviennent drôles. Du Fabcaro classique donc, une sorte de retour aux sources, de l’humour tranquille (mais efficace), après le feu d’artifice de ZZZZ. Note réelle 3,5/5.

17/08/2017 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
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Aaaaah Fabcaro. Le mec qui parvient à te faire rire avec le néant. Oui oui, le néant, car l'auteur aborde ici la période qui a suivi la sortie (et le succès surréaliste) de Zaï Zaï Zaï Zaï. Cette période de sidération, où le succès te tombe dessus sans prévenir et est à deux doigts de te tuer en tant qu'auteur. Un auteur qui est tiraillé entre ses séries "de commande" (puisqu'il a repris Gai-Luron et Achille Talon, puis Blake et Mortimer -euh non attendez...), et son oeuvre plus personnelle, enfin celle où il se met en scène avec le sens de l'auto-dérision que ses fans connaissent bien. "Pause" est donc une suite de gags sur Fabcaro lui-même, sur la création, sa famille, le succès, les femmes, le champagne, la coke... On le sent dépassé par tout ça, lui qui est un monstre d'humilité. Et on rit, on rit, à chaque page, parce que ça fait du bien de prendre une pause avec cet auteur. Must have.

03/08/2017 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Voilà, c’est enfin arrivé : mon 5000ème avis. Un de plus mais non des moindres puisqu’il est consacré à la nouvelle production de mon auteur préféré en matière de bd d’humour à savoir Fabcaro. Il faut dire que je suis un lecteur exigeant et qui ne sourit pas facilement. Lui, il arrive à me faire rire ce qui peut par moment constituer en soi un exploit majeur. Comment arrive-t-il à me surprendre à chaque fois ? Je l’avais remarqué à ses débuts en espérant qu’il connaisse des succès dans sa carrière. Son Zaï Zaï Zaï Zaï a véritablement conquis le public d’autant qu’il s’attaque à des reprises célèbres comme Achille Talon ou Gai Luron. Il joue de tout cela dans cette pause qu’il semble marquer dans une recherche de l’inspiration face à un public qui l’attend au tournant. Fabcaro a un sens aigu de l’autodérision et du décalage. En même temps, il nous dévoile des aspects de la société et des comportements humains qui prêtent à sourire. Il y a toujours son mal de communication ou son côté hypocondriaque avec une certaine continuité de ses thèmes de prédilections. Il le fait avec tellement de talent que toutes ces petites choses de l’existence deviennent passionnantes sous son regard parfois acerbe. C’est une lecture qui fait du bien. Par conséquent, c’est encore une œuvre à découvrir en espérant le même succès toujours mérité. Les inconditionnels seront séduits. Les autres également.

29/05/2017 (modifier)