Perséphone
Le mythe grec de Perséphone et Déméter, revu et corrigé par un jeune auteur expatrié au Japon, dans un univers à mi-chemin de la fantasy, de l’animation japonaise et de l’Amérique des fifties…
Mythologie Grecque
Perséphone est une jeune fille ordinaire… et c’est bien son problème : fille adoptive de la célèbre magicienne Déméter, elle peine à trouver sa place aux côtés d’une mère qui en prend un peu trop. Poussée par des cauchemars récurrents et une légitime curiosité, elle décide de découvrir la vérité sur des origines qu’on tente de lui cacher. Une décision qui va l'emmener jusqu’aux Enfers, dans une aventure épique dont les enjeux dépassent de loin sa quête personnelle.
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Date de parution | 19 Avril 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Histoire sympathique, elle s'adresse sans doute à un public plutôt jeune, type jeunes adolescents. Le mythe de Perséphone est une base pour une histoire très différente. Graphiquement j'ai cru retrouver des villes de Miyazaki quelques décennies plus tard. La narration étant très fluide et sans temps mort, le lecteur est agréablement transporté d'un bout à l'autre de cet album. Histoire de deux royaumes cohabitant, on pourra très facilement les transposer à notre époque et notre monde, avec les pays "du nord" et "du sud". Les thématiques de la cohabitation, de l'exploitation, du manque de ressources et tout ce qui en découle sont présentes en toile de fond. Histoire également d'une enfant qui ignore la sienne, d'histoire, c'est donc aussi le récit de la découverte de ses racines, de l'amour pour ses parents adoptifs, et aussi de découverte de soi, de ses aspirations, de ses capacités, et de sa vocation. Rien de particulièrement étonnant dans le domaine de la fantasy, donc, mais tout cela est raconté avec dynamisme, entrain et fraîcheur. Le dessin, qui fait lui aussi plutôt jeunesse, est efficace et agréable. On y retrouvera quelques "tics" façon manga, mais rien de particulièrement ostentatoire ou rédhibitoire. Au final une lecture très sympathique. 3 étoiles pour ma part, mais nul doute que pour un public plus jeune on irait sur du 4 étoiles.
Un récit qui s'adresse principalement aux ados, mais qui peut être lu sans problème par un adulte. L'auteur parle de plusieurs thèmes intéressants comme la corruption du pouvoir et j'aime comment il utilise le mythe de Perséphone, une de mes histoires préférées de la mythologie grecque. Il y a des bonnes idées, les personnages sont attachants et puis...ben je sais pas trop . Je trouve qu'il manque quelque chose pour rendre le tout captivant à mes yeux. C'est une bonne lecture à mes yeux, la narration est fluide et ça se lit bien, mais à aucun moment je trouvais que je lisais une oeuvre exceptionnelle. Peut-être parce que j'imaginais une épopée un peu plus épique au vu du titre ? En tout cas, le résultat est pas mal et c'est divertissant, ce qui est le minimum que je demande à une oeuvre de fiction. J'aime bien le dessin aussi, je le trouve dynamique.
Cette adaptation du mythe grec de Perséphone est plutôt une bonne surprise. Et si cet album est clairement destiné au public jeunesse, les adultes pourront également l’apprécier sans déplaisir aucun. Cette bande dessinée d’un auteur français est très influencée par le manga d’un point de vue graphique, ce qui peut s’expliquer par le fait que celui-ci réside au Japon. Loïc Locatelli-Kournwsky n’en est pas à sa première production, mais c’est la première fois qu’il s’inspire de manière si flagrante de la BD nipponne. Il opère ici un croisement étonnant, tout en s'inspirant des codes du manga, entre la mythologie grecque et les fifties américaines pour le décor. Sous des apparences sommaires, le trait est en fait assez détaillé quand il est question notamment de représenter un environnement urbain. L’imaginaire riche de l’auteur et le fond mythologique font le reste, et tout cela contribue à un univers foisonnant et attachant. La narration est pour le moins enlevée, avec quelques scènes – heureusement non prédominantes - de combat à la sauce « ninja », un des aspects les plus agaçants du manga. Cela reste néanmoins supportable car dilué dans la narration en question et l’univers graphique évoqué plus haut. Quant aux personnages, ils sont plutôt bien campés malgré l’hyper-stylisation des visages. A travers la jeune héroïne Perséphone et sa quête vers elle-même est abordée en filigrane la question de la filiation, l’adolescente étant la fille adoptive de Déméter. Les autres thèmes abordés concernent la corruption du pouvoir et le partage des richesses, un sujet hautement actuel de notre monde réel. La Porte des Enfers, bloquant l’accès entre Eleusis et le monde souterrain, symbolise parfaitement les nouveaux « murs » se dressant entre un Occident riche et un « Sud » en proie à la misère et à la guerre. En avançant dans l’histoire, on réalise que les habitants de ces enfers n’ont rien de diabolique, bien au contraire… « Perséphone » est donc un album à recommander à tous les lecteurs de « 7 à 77 ans », retenant l’attention par l’originalité du traitement et toutes les raisons évoquées plus haut. Si Loïc Locatelli-Kournwsky promeut l’échange entre les peuples par le biais de cette histoire, il le met en pratique intelligemment avec ce mariage intelligent entre la BD européenne et la BD japonaise, qui, n’étant pas du tout un copier-coller stupide de la seconde, pourrait ainsi séduire les plus rétifs vis-à-vis du manga.
C'est avec cet album que je découvre le travail de Loïc Locatelli Kournwsky, et c'est ma foi une entrée en matière convaincante, même si au vu de sa bibliographie cet album change de son registre habituel. Ses réalisations antérieures sont en effet destinées à un public adulte et abordent des sujets plutôt lourds, que ce soit en politique ou le suicide. Ici, on est dans un album que je qualifierais de "tout public" tant il peut se lire à différents niveaux. Sans connaître le mythe grec de Perséphone les plus jeunes y verront une belle histoire d'aventure, quand des adultes plus férus de mythologie pourront s'amuser à comparer ce que Loïc Locatelli Kournwsky s'est évertué à construire autour de ces personnages et ces mondes qui imprègnent subrepticement notre culture. Car du côté de l'histoire on est plutôt bien servi ! Loïc Locatelli Kournwsky nous a concocté une intrigue bien construite qui monte en tension jusqu'au dénouement final de l'album. La narration est des plus réussie et franchement on ne voit pas passer la lecture de ces quelques 130 pages. C'est peut être au niveau du dessin qu'il faudra à certains un petit temps d'adaptation. Le trait de Loïc Locatelli Kournwsky est en effet assez singulier. Oscillant entre le trait épuré d'un Bastien Vivès pour les personnages et leurs expressions et le trait hachuré d'un Christophe Blain pour ce qui est des décors avec en prime un zeste d'inspiration manga, et vous obtenez ce dessin très personnel qui a réussi à me convaincre pleinement malgré ma surprise à l'ouverture des première pages. Le travail de colorisation très réussi y fait aussi pour beaucoup ; il reste très sobre mais d'une efficacité redoutable. "Perséphone" m'aura donc permis de découvrir un auteur de la plus belle des manières, et m'encourage même à aller découvrir les autres titres qu'il a réalisé. Un album à mettre dans toutes les mains (disons à partir de 9/10 ans) !
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