Zorglub
Série dérivée de Spirou et Fantasio centré sur le personnage de Zorglub dans un futur proche.
Auteurs espagnols Journal Spirou L'univers de Spirou et Fantasio Spin-off
Zandra, 16 ans, sort d'une séance de cinéma avec son petit ami, André, lorsque des zorgbots leur tombent dessus et l'enlève... pour la ramener de force chez son père, Zorglub. La conversation qui s'ensuit ne plaît guère à la jeune fille et ne tarde pas à s'envenimer. Jusqu'à ce que, en colère et par erreur, Zorglub déclenche un rayon laser qui transforme une ville entière en île. Alors que le génial inventeur tente de se faire pardonner auprès de son enfant et que le malheureux André échappe tant bien que mal aux robots tueurs pour retrouver Zandra, un général vexé de s'être vu refuser la vente d'une arme secrète attaque la base avec des soldats armés. Et pour ne rien arranger, Zandra découvre la vérité sur ses origines, une vérité qu'elle aurait préféré ne pas avoir à entendre. Rien ne va plus au pays du Z !
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Date de parution | 02 Juin 2017 |
Statut histoire | Une histoire par tome 3 tomes parus |
Les avis
Il est vrai que si on compare avec la grande période Greg+Franquin, ce pauvre Munuera parait un peu pâlichon avec sa reprise. Quoique... Mais Munuera ne démérite pas, son trait est dynamique, ses cases sont bien faites et son scénario n'est absolument pas ridicule, ça tient largement la route. Mais ce n'est plus tout à fait le même Zurglub (voir les autres avis pour un comparatif avant/après). Peut-être, à l'image des Daltons, aurait-il mieux valu faire appel au cousin Zorglub. Mais c'est un point de détail. Lors de sa reprise de Spirou, le dessinateur Munuera s'en tirait pas mal, car passer après le tandem Tome et Janry ne fut pas une sinécure pour lui, d'autant que les scénarios de Morvan ne m'ont jamais trop plu, trop en décalage par rapport à l'esprit de la série, même s'il y avait une louable tentative de remettre les héros au goût du jour. Tout ça pour dire que je suis loin de détester les nouvelles z-aventures du cousin Zorglub et de sa fifille, c'est une BD délassante, surtout si on fait l'effort d'oublier un peu de quelle BD illustre (ainsi que ses auteurs d'origine) provient ce génialissime inventeur injustement non ovationné :)
Comme beaucoup de side-men de grandes séries, Zorglub ne prenait toute sa force et son intérêt que de son côté « savant fou mégalomane », mais aussi et surtout du décalage qu’il entretenait avec Spirou et Fantasio. Son rôle de poil à gratter loufoque pouvait dynamiser la série (voir les 2 excellents albums réalisés par Franquin autour du méchant Z). Mais comme Rantanplan, le Marsupilami ou d’autres, une fois les projecteurs centrés sur lui, ce personnage secondaire perd irrémédiablement de sa force, sans pour autant avoir la capacité à lui seul de mener à bien des aventures orphelines et déséquilibrées. Reste l’appel du gain, la volonté des « ayants droits » de rentabiliser la franchise, et donc Dupuis, comme d’autres éditeurs – se lance dans l’exploitation du filon (voir Spirou et Fantasio - Le Triomphe de Zorglub par exemple). Munuera avait déjà participé – au dessin seulement – à une période de la reprise de Spirou et Fantasio (pas franchement l’une des meilleures !). Le voilà seul à la baguette pour ce « produit dérivé » autour de Zorglub. Idée de commercial sans doute, plus que de scénariste. En effet, si l’on compare ces histoires avec la série mère, on ne peut que le faire en sa défaveur (et du coup, cela ne peut qu’intéresser de jeunes nouveaux lecteurs, et déplaire aux amateurs de la grande période Franquin de Spirou et Fantasio). Et, si cela peut se laisser lire, cela ne s’avère pas assez intéressant (dans tous les sens du terme d’ailleurs). Zorglub aurait dû rester le fouteur de merde génialement déséquilibré qu’il était au départ, et ne pas se fourvoyer dans des aventures où il perd une bonne partie de son intérêt. Je n’ai lu que les deux premiers albums. Ceux-ci peuvent se laisser emprunter, et ils peuvent éventuellement plaire à de jeune lecteurs (le dessin, pas mon truc, y contribuera sans doute), avec la profusion de décors et machines SF, du rythme, et un Zorglub presque plus père protecteur que méchant sadique.
La période Spirou par Morvan-Munuera était assez mauvaise à mes yeux hormis leur second album qui se laissait lire sans trop de problème. Je faisais partie du groupe de fan qui n'aimait pas les scénarios de Morvan, mais qui trouvait que le dessin de Munuera était bon et qui aurait bien aimé le voir tout seul aux commandes ou avec un autre scénariste. C'est donc avec un certain intérêt que j'avais envie de lire ce spin-off de Munuera sur Zorglub, un personnage que j'aime bien. J'avais un peu peur d'un truc nul, mais très vite durant la lecture du premier tome j'ai embarqué dans cette version moderne du personnage. Cela s'adresse clairement aux ados ce qui explique, par exemple, que le côté gaffeur de Zorglub est plus présent que dans les albums de Greg-Franquin et qu'à aucun moment il ne semble être sérieux. Il perd un peu de son originalité et ressemble à n'importe quel père poule de bande dessinée qui devient furieux lorsqu'il voit sa fille adolescente ne serait-ce que parler à un garçon de son âge. Malgré tout, cela ne m'a pas choqué parce que le scénario est bien foutu. C'est un tome introductif où il se passe plein de choses et qui pose bien les bases de la série. Les personnages sont attachants et le dessin de Munueva est dynamique. Bien que je ne fasse pas partie du public-cible, j'attends la suite avec une certaine impatience. C'est clair qu'on est loin des chefs-d’œuvre du duo Franquin-Greg et que je peux comprendre si certains puristes de Spirou crient au massacre, mais l'univers de Spirou a déjà été massacré plusieurs fois selon moi et au moins ici c'est un massacre qui me divertit.
À l'origine, Zorglub était une caricature de savant fou, toujours en quête d'un plan absurde et farfelu pour flatter sa mégalomanie. Plus irresponsable que vraiment méchant, il incarnait la morgue des puissants de ce monde. Et c'est avec jubilation que l'on voyait ses desseins sombrer dans le ridicule et virer à la catastrophe. Il permettait à Franquin d'exprimer avec humour sa haine des dictateurs, du militarisme et du totalitarisme. Pas si évident dans un magazine aussi bien pensant et respectueux de l'ordre établi que le Spirou de l'époque de Monsieur Dupuis. En faire le héros d'une série à part entière répond à la mode actuelle du spin-off, qui conduit les auteurs à palier leur manque d'inspiration en brodant autour des personnages secondaires des séries à succès. Parfois, ça marche et l'on y gagne de grands albums, comme en témoignent certains épisodes de XIII mystery ou le génial Choc de Colman et Maltaite. Souvent, comme dans le cas présent, ça sent surtout l'opération commerciale. Voici donc notre Zorglub affublé d'une adolescente en quête d'autonomie, obligé de jouer les papas inquiets et protecteurs… Je ne veux pas faire de l'anti-jeunisme, mais ce n'est pas sur ce registre que j'attendais le personnage. Comme le soulignent mes camarades Ro et Spooky, la série s'adresse d'abord à des ados qui n'ont pas forcément grandi avec les vieux épisodes de Spirou et Fantasio. Munuera travaille très bien dans son style. C'est bourré de décors futuristes, d'engins de science-fiction ; ça explose, ça virevolte, ça cavale en tout sens ; l'histoire est simple et linéaire, la psychologie des personnages peu fouillée… C'est sans surprise, ce n'est pas très drôle… Bref, je suppose que le cœur de cible devrait être comblé, mais pour moi, c'est un peu du manga de luxe. En somme, même s'il est fabriqué avec une incontestable maîtrise, ce premier album ne me laissera pas un souvenir impérissable. On est très loin du rythme et de la loufoquerie de Z comme Zorglub et de L'Ombre du Z. La période durant laquelle Munuera a sévi sur la série-mère n'est déjà pas la meilleure, et je pense qu'il a assez de talent pour vendre des albums sans chercher à recycler des personnages que d'autres ont porté à de tels sommets. À mon sens, il ferait mieux de terminer Les Campbell…
Il est difficile de parler de cette série sans évoquer le passif du personnage, l'un des méchants les plus marquants de la franco-belge. Et qui pourtant est cantonné aux seconds rôles dans Spirou et Fantasio. Il y eut récemment une nouvelle série sur M. Choc, et avant (mais là je n'annonce rien, je spécule) une série consacrée à Olrik, voici donc une série sur Zorglub. Ou plutôt, sur ce premier tome, sur sa fille Zandra. dont les origines restent un peu obscures, et pour cause... José Luis Munuera eut la lourde tâche, sur les scenarii de JD Morvan, de reprendre la mythique série Spirou et Fantasio, après l'arrêt brutal de l'époque Tome & Janry. Une reprise maladroite, malheureuse, car trop ancrée dans les années 2000-2010, ce qui, au bout de quatre albums, a sonné le glas de cette parenthèse. Le dernier album mettait d'ailleurs en scène Zorglub, et Munuera devait garder le personnage à l'esprit pour autre chose... Et nous avons donc ce spin-off, avec Zorglub en faux mégalo, moins fantaisiste, et même papa protecteur... très éloigné, pour ne pas dire trop, du personnage créé par Franquin dans les années 1960... Certes, cette série s'adresse aux ados, essayant de mettre le personnage à leur portée, c'est à dire, et c'est là, à mon avis, un mauvais jugement, sans réelle profondeur. Munuera convoque un peu le Zorglub que l'on connaît, mais mis à part son élégance, on ne retrouve pas grand-chose. Si l'on met de côté ce (gros) handicap, c'est un album qui se lit plutôt pas mal, mais qui souffre des mêmes défauts qu'à l'époque de S&F période M&M : des personnages en caoutchouc, qui passent leur temps à courir, à sauter, à tournebouler sans une égratignure. Zandra a du caractère, elle n'est pas à baffer, mais espérons que Munuera saura la faire évoluer correctement par la suite. Le dessin est forcément dynamique, très agréable à l'œil, avec des couleurs bien choisies par sedyas. Bref, un album qui pris tout seul est divertissant ; pris dans l'univers dans lequel il se place, est décevant.
La majorité des séries dérivées de classiques de la bande dessinée jouent la carte de la nostalgie et s'adressent essentiellement aux anciens amateurs de la série tout en ne méprisant pas la possibilité de la faire découvrir par ce biais à de nouveaux lecteurs. Ce n'est pas le cas de cette nouvelle série, Zorglub, car elle s'adresse quasiment exclusivement aux adolescents sans qu'ils aient vraiment besoin de connaître la série d'origine. Les anciens lecteurs, eux, ne s'y retrouveront qu'à moitié. On reconnait le personnage de Zorglub, savant fantasque, mégalomane et aussi gaffeur qu'attachant. On reconnait sa classe, sa passion pour les bases ultra-futuristes et les idées de grandeur. Mais en même temps, il parait différent, trop dynamique, trop échevelé et étonnamment devenu papa poule. En réalité, le personnage de Zorglub tel que Greg et Franquin l'avaient mis en scène dans Spirou et Fantasio était d'autant plus marquant et drôle que ses réalisations fantasques contrastaient avec le relatif sérieux du décor de la série. Mais ici tout est sur le ton du cartoon et de la série jeunesse orientée action. Il n'est plus qu'un personnage parmi d'autres, laissant notamment une grande place à sa fille qui est davantage le protagoniste principal de ce premier tome. Le dessin de Munuera est excellent et pourtant pas totalement satisfaisant. Son trait est très maîtrisé, plein d'énergie, idéal pour les scènes d'action. Et en même temps, sa mise en scène est épuisante. Elle est composée d'une grande dose de cascades, courses poursuites et autres explosions. Le rythme n'offre pas de pause, pas de moment pour respirer. Certes, c'est divertissant mais on peine un peu à s'attacher aux personnages, d'autant plus que la vie de l'héroïne est rapidement bouleversée. Le ton est souvent aux péripéties cartoonesques, les personnages pouvant tomber de plusieurs étages ou se faire écraser par des robots de métal sans être davantage qu'un peu sonnés. Du coup, le récit se permet un grand nombre de facilités, d'ingrédients peu crédibles qui empêchent de vraiment se sentir concerné par le devenir des personnages. Ces quelques reproches que je fais ci-dessus, ce sont ceux que pourront faire les anciens lecteurs qui pensaient retrouver l'un des meilleurs personnages de Spirou et s'étonneraient du ton très différent proposé ici par rapport à celui de la série originelle. Mais un jeune lecteur, n'ayant aucune affection préalable pour le personnage de Franquin, ne sera aucunement choqué et pourra savourer une série moderne, très rythmée, très bien dessinée et assez amusante dans l'ensemble.
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