Marshal Bass

Note: 3.44/5
(3.44/5 pour 9 avis)

Dans cette nouvelle série, Macan et Kordey retracent les aventures du premier maréchal afro-américain. Située pendant la période la plus troublée du western, l’histoire de River Bass est celle d’un héros très seul.


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle [USA] - Les déserts Nord-Américains

Arizona, 1875. Un gang d’esclaves affranchis, dirigé par un mystérieux Milord, terrorise tout un état. River Bass, premier afro-américain de l’US Marshal Service, est le seul à pouvoir l’infiltrer. Il a accepté l’étoile pour le respect et l’égalité, mais il ne sera confronté qu’à la cruauté du monde. Bass sera démasqué par le gang infiltré et son combat pour la justice s’arrête là. Commence alors celui pour sa vie…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Juin 2017
Statut histoire Une histoire par tome 11 tomes parus

Couverture de la série Marshal Bass © Delcourt 2017
Les notes
Note: 3.44/5
(3.44/5 pour 9 avis)
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11/06/2017 | pol
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Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Le western n'étant pas spécialement mon genre de prédilection, j'étais quand même curieux de voir ce que cette nouvelle série du genre allait nous proposer, surtout avec comme personnage principal un marshal noir. Ce sont avant tout les très belles couvertures chaleureuses et mystérieuses de la série qui m'ont motivé. Ma déception n'en fut que plus grande en ouvrant les albums. Le dessin d'Igor Kordey et surtout la colorisation de Nikola Vitkovic sont loin d'être ce que j'affectionne le plus, surtout quand on les compare avec les couvertures. Passé cette première déconvenue, j'ai attaqué ma lecture en misant davantage sur le scénario que sur le dessin. Là, si l'histoire est bonne pour le premier tome, ça manque quand même cruellement de crédibilité sur des points majeurs. Tout d'abord le fait que ce Marshall Bass soit noir a du mal à se concevoir à cette époque. Quant au fait que le chef de la bande de voleurs noirs qu'il traque soit menée par un blanc passe encore moins... J'ai déjà plus accroché avec le second tome qui nous raconte sa rencontre avec une famille de dégénérés. Les personnages sont plus poussés et intéressants, même dans les rôles secondaires. Un bon moment de lecture et de divertissement, et même si c'est loin d'être ce que je recherche et ce que j'apprécie, je commence à m'y faire au western, mine de rien :) *** Tome 6 *** Avec ce sixième tome, qui peut très bien se lire indépendamment, Darko Macan nous propose un scénario original qui va plonger notre Bass dans une merde profonde... L'album s'ouvre sur la découverte de la bande de truands "Los Lobos" qui va rapidement "s'inviter" dans l'hacienda où l'ancienne femme de Bass a refait sa vie. L'album va alors donner lieu à un huis-clos tendu entre cette bande de psychopathes, la femme de Bass et ses enfants et la famille de Don Heradio avec qui elle s'est installée. Restait à Bass à entrer en jeu, ce qu'il va faire en se jetant dans la gueule du loup... Voilà un scénario de western prenant, magnifiquement illustré par Igor Kordey, dont j'apprécie finalement de plus en plus le trait si particulier. Certaines de ses planches (les doubles pages surtout) sont scotchantes ! Ça fourmille de détails et les personnages sont toujours d'une grande expressivité. Ces jeux de regards dans cet album ! Ajoutez à cela une lumière merveilleusement gérée dans la colorisation (merci d'avoir changé de coloriste) : on en prend plein les mirettes ! Bref, un très bon 6e tome qui continue de me réconcilier avec le western ! *** Tome 7 *** Voilà un tome 7 qui m'aura surpris par sa construction et la façon de nous raconter le sombre passé de notre protagoniste. En effet, on retrouve River Bass en pleine fête de famille à laquelle sont conviés divers notables. C'est à cette occasion qu'on lui demande d'où vient ce surnom de River. C'est à ce moment que le récit bascule et nous plonge dans la jeunesse de Bass pour nous dévoiler l'origine de son nom et une tranche primordiale de sa jeunesse qui explique ce qu'il est aujourd'hui... Voilà un joli tour de passe-passe bien pensé que nous propose Darko Macan. Il lui permet de dévoiler un large pan de ce qui a construit la personnalité de notre personnage au travers de péripéties épiques et tragiques. Le dessin d'Igor Kordey reste toujours aussi bon et impressionnant de précision ; ses cases sont toujours aussi riches d'une foultitude de détails qui rendent ses planches des plus vivantes. Un très bon 7e album qui réussit au travers d'un long flashback à nous éclairer sur notre Mashall et à nous embarquer dans des péripéties captivantes. *** Tome 8 *** Et c'est reparti à brides abattues sur les sentiers sauvages du wild west americain ! Cette fois, Bass va devoir parcourir les étendues sauvages américaines afin de remettre la main sur Mindy Maguire. Cette dernière, péripatéticienne notoire à la maison close de madame Cléo, a abattu un notable du bled et s'est enfui en territoire indien. Le shérif Dryheave promet alcool a volonté à tous les volontaires qui se lanceront à ses trousses. La course contre la montre entre les hommes du shérif et Bass est lancée pour savoir qui la retrouvera en premier... La survie de Mindy en dépend. Si ce n'est pas le meilleur opus de la série, j'avoue que l'originalité de la trame narrative et son contexte sont bien exploités. Le dessin d'Igor Kordey est toujours aux petites oignons et rend toujours majestueusement grâce à la nature et sa grandeur dans ce tome. La nature humaine (surtout ses bas instincts) y sont tranquillement décortiqués et restitués : Marshal Bass, éternel pivot de ce monde un peu fou à cette époque, coincé entre sa condition et son insigne... Un huitième tome qu'on avale d'une traite, même si nous sommes loin des révélations ou des grands événements de certains tomes de la série. *** Tome 10 *** Ce 10e tome n'est pas celui qui m'aura le plus convaincu. Bass joue contre la montre pour tenter de sauver les habitants d'El Paso, encerclée par l'armée qui menace de la pilonner. On y recroise la bande de pseudo Texas Rangers qui écumait la contrée, coincée là tout comme Mindy Maguire que nous avions connu dans le tome 8. Le grain de folie qui anime le chef de la troupe est assez jubilatoire en tant que spectateur, et les scènes d'actions ne font pas dans la dentelle... mais plutôt dans le puzzle ! Pour autant, j'ai trouvé que cet album était vite expédié côté scénario ; si le dessin est toujours aussi agréable et minutieux, on avale cet album en deux temps trois mouvements.

25/10/2018 (MAJ le 23/09/2023) (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

La structure d’une histoire par tome me plait bien mais, dans le cas présent, un fil narratif relie tous les tomes et il est donc plus que préférable de les lire dans l’ordre. La personnalité de River Bass s’étoffe au fil des récits et le traumatisme subi dans le troisième tome marque un tournant dans l’histoire globale, tandis que les quatrième et cinquième tomes, eux, laissent entrevoir une énigme à plus long terme. Donc voilà, une histoire par tome, oui ok… mais un récit à lire dans l’ordre de la numérotation et qui laisse en suspens quelques éléments d’importance secondaire mais dont on aimerait connaître la conclusion (on peut même dire que le tome 5 se termine sur un petit cliffhanger). Au niveau du dessin, je ne suis pas spécialement fan de cet encrage marqué et de la colorisation qui donne beaucoup de relief aux visages, au point d’en accentuer le caractère caricatural et grotesque. Je pense que cet aspect n’était pas nécessaire pour ce type de série. Je suis à titre personnel très heureux du changement de coloriste dès le deuxième tome car le tome 1 est de ce point de vue vraiment trop criard pour moi. Et, paradoxalement, alors que je ne suis pas fan du trait dans les planches traditionnelles, je trouve que les illustrations en double page sont de véritables tableaux qui valent le coup d’œil. Au niveau des scénarios, chaque album donne lieu à une intrigue propre et assez classique (un coup, c’est la bande de hors-la-loi dans laquelle il faut s’introduire, un coup, c’est la prison dans laquelle il faut s’introduire, un coup c’est la fille d’un tueur en série dans laquelle… bon, dans ce dernier cas, c’était pas obligatoire mais River Bass s’introduira quand même). L’univers est très violent, les influences étant à chercher dans le western spaghetti voire les œuvres de Tarantino. Une pointe d’humour souvent cynique vient apaiser cette avalanche de violence, ce qui n’exclut pas quelques passages très durs (que tout fan de western appréciera, je pense). Les scénarios ne sont pas dénués de facilités et d’heureux hasards, ce qui place la série dans le genre ‘plaisant mais guère profond’ de ma classification personnelle. Au final, j’ai trouvé que Marshal Bass était un bon divertissement. Les tomes se lisent vite, les théâtres sont variés… et une fois de plus je regrette que l’on ne puisse pas relier UN tome d’une série à un thème, rien que pour ce tome 5 dont le cadre (l’expo universelle de 1876 à Philadelphie) mériterait clairement d’être mis en avant grâce à ces thèmes (oui, Alix, je sais, pas possible techniquement et puis trop de boulot pour référencer chaque tome déjà enregistré, mais bon, tu me connais ;) ). Pas mal, quoi, une série à emprunter et même à posséder si vous êtes fans de westerns violents.

21/12/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

A leur arrivée, les nouveaux westerns en BD sont implacablement comparés aux références du genre, ça a été le cas pour Undertaker qui a été comparé à Blueberry. Aussi, après des westerns majeurs comme Blueberry, Durango, Buddy Longway ou Mac Coy, on pouvait craindre pour cette nouvelle série le risque de verser dans la redite ou la banalité avec un western sans relief. Ma passion du western me pousse souvent à l'indulgence, je suis donc toujours content de voir arriver une nouvelle Bd dans un genre qu'on peut croire saturé et où tout a été dit ; eh ben non, ce n'est pas le cas ici, car il y a un détail qui suffit amplement pour s'intéresser au sujet : le héros est un esclave noir affranchi, promu marshal par un colonel qui traque une bande de hors-la loi ; ce détail étonne ? je peux le comprendre, mais on est en 1875, soit 10 ans après la fin de la guerre de Sécession, et il a été prouvé que nombre de Noirs affranchis ont occupé des postes généralement occupés par des Blancs, certains furent même chasseurs de prime, la pire activité vue de façon très négative par les habitants de l'Ouest, donc marshal ce n'était certes pas bien vu, mais c'est la réalité... Le scénario brasse des thèmes prévisibles : condition des esclaves, façon dont sont traités les affranchis, regards des Blancs sur Bass etc... On a donc un fond aussi intéressant que l'intrigue en elle-même et que sa partie graphique. Le scénario du tome 2 continue à explorer ces thèmes et verse encore plus dans l'originalité en se démarquant des westerns classiques que j'ai cités plus haut, puisque Bass est confronté à une sorte d'Auberge de Peyrebeille du Far West avec cette famille hollandaise qui tue des voyageurs pour les détrousser. Le ton est ici plus sombre, plus trouble, la noirceur du récit surprend en plus du ton adopté par les auteurs qui explorent encore la réalité du Far West avec l'irrespect des Blancs face aux Noirs, la brutalité, la violence et la crasse inhérentes de cette époque. Voila donc 2 albums que je salue et les auteurs ont le mérite de traiter chaque récit en 1 album, exploit assez rare de nos jours où les séries ont tendance à s'allonger ; le succès de cette Bd appelle des suites, c'est hasardeux parfois de succomber aux sirènes pour allonger inutilement une Bd qui a marché, mais au vu de ce qu'on produit les auteurs qui maîtrisent parfaitement leur sujet, je crois qu'ils peuvent tenter sans problème l'expérience, je lirai les suivants avec joie. Un mot quand même sur le dessin de Kordey que j'ai toujours aimé sur ses autres séries, j'apprécie son trait puissant et massif avec toujours cet air de Corben, et ici il réussit quelques belles double pages, des couchers de soleil superbes et un beau rendu de couleurs, c'est essentiel pour un western.

23/09/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Ce franchement bien vient surtout de la grande originalité de cette BD, à savoir un héros noir. C'est une chose suffisamment rare pour quelle soit notée. Qui plus est notre héros n'est pas blanc bleu comme on dit et sans jeu de mots. Il cogne, il trucide et trompe allègrement madame. Une fois ces choses dites, le gros souci c'est justement la mise en scène de ce héros, en effet au sortir de la guerre de sécession il est hautement improbable qu'un noir soit enrôlé dans la brigade des U.S. Marshals. En ce qui concerne le scénario cela tient très bien la route, les codes du genre sont respectés, l'intrigue est bien ficelée et l'action n'hésite pas à être au rendez vous de manière particulièrement violente. Au final c'est une série plutôt sympa avec juste un petit bémol en ce qui concerne la colorisation; pas forcément d'option d'achat, à voir après un emprunt en bibliothèque.

20/10/2018 (modifier)

Les parutions en western sont suffisamment rares pour les apprécier, même si la production s'est un peu étoffée ces 2 dernières années. J'ai bien aimé ce Marshall Bass au niveau du scénario : c'est original de par le personnage principal, efficace car on ne s'ennuie pas et l'action est bien présente, les codes du western sont respectés, et c'est plutôt violent par rapport aux autres séries du même type. En bémol les personnages ne sont pas très recherchés et l'aspect historique pas assez poussé. Côté dessin, je suis moins emballé : c'est un peu caricatural et les visages sont trop carrés, mais rien de rebutant. 2 tomes sont déjà parus à un rythme assez rapide, c'est plutôt bon signe

13/11/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Un Marshall noir dans un western, voilà quelque chose d'improbable a priori, et que je pensais être sans intérêt autre que de créer de l'originalité stérile, masquant l'absence d'idée nouvelle. Appréhension en partie invalidée par ma lecture (mais pas complètement quand même). L'intrigue est assez simple (un Marshall noir est recruté pour infiltrer une bande de hors-la-loi noirs dirigée par un Blanc, Milord): là aussi, on frôle l'improbable. Il ne se passe pas grand chose dans ce premier album, la personnalité de Bass et la violence quasi sadique de Milord entretenant toutefois l'intérêt du lecteur. Le dessin est relativement bon, dans un style un peu naïf (visages surtout), même si le traitement informatique (apparemment) n'est pas de ceux que j'aime. Un tome inaugural intéressant, mais la suite doit relever un peu le plat, en l'état un chouia trop "léger". A voir donc... ******************** MAJ après lecture du deuxième tome. J'ai un peu le même ressenti après la lecture de ce nouvel album. Cela se laisse lire, avec une histoire là aussi assez violente (Bass tombe sur une famille déjantée, qui rejoue un peu "L'auberge rouge", en trucidant tous ceux qui passent chez eux pour les dévaliser, les enfants ne valant pas mieux que leurs parents). Et d'ailleurs tous ceux qu'il croise sont allumés, pleins d'une violence sadique. Une petite touche humoristique pimente l'album, autour du personnage d'un chasseur de prime loser et très con, qui colle aux basques de Bass. Pourquoi pas ? Mais c'est quand même trop vite lu, avec une intrigue et la personnalité de Bass qui auraient mérité d'être creusées.

21/06/2017 (MAJ le 18/10/2017) (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Le western est plutôt un genre assez rare en bande dessinée malgré quelques séries qui ont réussi leur tour de force à populariser le genre. C’est toujours avec un certain plaisir que je découvre de nouveaux titres et non avec un esprit mal placé prêt à démolir comme on tire dans un saloon sur le mécréant. Il est vrai qu’on n’est jamais à l’abri d’une balle perdue. Ceci dit, Marshall Bass est un western original qui place un homme de couleur noir pour être m’adjoint d’un shérif qui va lui laisser tout le travail. Il est vrai que l’exploitation s’étend à toutes les professions et même les plus nobles. A cette époque, l’esclavage régnait en maître sur une bonne partie du territoire américain. Mais bon, dans l’Ouest et notamment en Arizona, tout est permis. On retrouve des scènes assez difficiles qui dépeignent une dure réalité de l’Ouest américain, un peu comme dans une série comme Bouncer. J’ai bien aimé le début où notre héros est en fort mauvaise posture comme à la fin d’ailleurs. J‘ai observé une réelle maîtrise du scénario ainsi que du découpage de ce récit. J’ai eu un peu de mal avec le dessinateur de L'Histoire Secrète mais bon passons. C’est plutôt un bon démarrage dans l’ensemble.

04/09/2017 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5

Marshal Bass, premier shérif noir de l'histoire de l'ouest est chargé d'infiltrer un gang d'anciens esclaves affranchis qui sème la terreur dans tout l'Arizona. Il devra faire face à la méfiance du charismatique et cruel Milord, le chef blanc de la bande. Western à la violence assumée, Marshall Bass est d'une efficacité narrative et d'un impact visuel qui n'est pas sans rappeler la grande époque du western spaghetti. C'est cru, et le ton du scénario convient parfaitement au dessin de Kordey qui évoque toujours Richard Corben tout en ayant sa personnalité propre.

14/06/2017 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
L'avatar du posteur pol

Un western signé par le duo d'auteurs de Nous, les morts. Ils confient le rôle principal de leur série à un black qui se retrouve adjoint du marshall. Inutile de dire qu'à cette époque confier de telles responsabilités à un homme de couleur est juste impensable. Ça surprend autant le lecteur que les autres protagonistes. :) Le scénario est plutôt efficace. Notre homme va devoir infiltrer un gang de hors la loi, composé de noirs. Il va réussir à se faire accepter... jusqu'à ce que les choses se compliquent. Ça marche bien et l'intrigue est plutôt prenante. La série comportera un second tome, mais cette première enquête du Marshall Bass est terminée à la fin du premier tome. Coté dessin, on retrouve un trait très similaire à ce que Kordey fait d'habitude. C'est assez éloigné de ce qu'on trouve habituellement dans les westerns. Ce ne serait pas gênant avec une autre colorisation. À mon sens la palette de couleurs n'est pas assez variée et les tonalités sont trop sombres. Le coté informatisé est un peu trop présent. L'expérience de lecture n'est pas favorisée, certaines scènes sont même un peu confuses comme les batailles où on ne distingue pas bien qui est qui et qui tire sur qui.

11/06/2017 (modifier)