Les Suites Vénitiennes
Venise la charmeuse et la vénéneuse...
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Afrique Noire Eric Warnauts et Guy Raives Esclavage Italie Vaudou Venise
Dans une Venise d’hier où les Vénitiens masqués s'adonnent à toutes les débauches , des meurtres semblent suivre un certain rituel. Les personnages les plus en vue vont devoir faire la preuve de leur innocence. L'assassin lacère ses victimes - toutes jeunes et belles - et inscrit sur le mur le nom de la partie du corps laissée intacte. Tout cela pousse Alessandro à mener l'enquête, et à utiliser les incantations magiques de Tshano, sa compagne noire…
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Date de parution | 01 Août 1996 |
Statut histoire | Série terminée 9 tomes parus |
Les avis
Fidèles à leur travail à 4 mains, Warnauts et Raives animent avec soin cette belle reconstitution de la sérénissime république décadente, livrée aux débauches et aux corruptions politiques, qui débute comme un thriller, avant de dévier parfois vers une atmosphère fantastique. C'est la mise en page qui imprime une identité particulière à cette série : avec de nombreuses pages et cases sans dialogues qui donnent une impression étrange, de grandes cases de forme différente, des dessins un peu semblables à des peintures, et ces décors sous la lune ou dans l'obscurité, la série a quelque chose de baroque, et rassemble un catalogue de belles images mettant en valeur les riches décors vénitiens et ses moeurs dépravées. A partie du tome 6, le dessin devient plus épais, soulignant mieux les contours ; l'image qu'on a de cette série au premier abord est donc son visuel qui joue avec le décor vénitien et son atmosphère. Mais tout cela est perdu et dilué lorsque l'action quitte Venise pour aller en Afrique et en Guadeloupe ; l'intrigue s'égare un peu avec ces épisodes qui utilisent en plus le thème vaudou n'ayant rien à faire dans ce type de récit. Ces séquences comportent des dessins plus lumineux, mais elles sont trop longues, on se languit trop de Venise, elles font oublier au lecteur le propos d'origine de la série, Venise est suffisamment riche pour qu'on y consacre une histoire entière, sans avoir besoin d'aller dans d'autres pays. Sinon, ça reste une bonne série, mais dont l'achat ne me semble pas indispensable, en partie à cause du reproche évoqué ; il ne lui manque pas grand chose pour être une série majeure.
Intrigues, complots, tout cela cadre bien à la réputation de Venise, les auteurs ont bien décrit le Venise de XVIIIeme : ruelles sombres, palais flamboyants. Les péripéties de notre personnage central nous font voyager de l'Afrique aux Antilles, le parallèle fait entre la marchande d'esclaves et "Solitude" qui a mené la première révolte d'esclaves en Guadeloupe est bien trouvé. Cette bande dessinée nous fait voyager dans divers magnifiques décors, le seul hic est le petit côté fantastique qui n'était pas nécessaire.
Je suis émerveillé par le dessin. C'est tout simplement grandiose. Je n'ai jamais vu Venise aussi belle à l'image de ces femmes qui parcourt la série. Mention spéciale également pour des dialogues de haute volée. C'est assez rare pour le souligner. J'aurais facilement mis 4 étoiles si l'histoire n'avait pas sombré dans une suite qui nous emmène encore en Afrique, continent fétiche de nos deux inespérables auteurs. Bien sûr, du côté de l'exotisme, c'est pari gagné. Cependant, l'intrigue a pour cadre une Venise qui perd de son influence commerciale et maritime au milieu du XVIIIème siècle. A quoi bon aller jusqu'en Guadeloupe ? On s'y perd. Ce manque de visibilité dans le scénario est préjudiciable. Je pense que cette intrigue aurait gagné à être beaucoup plus courte. Les auteurs actuels l'ont bien compris : les histoires ne vont plus au-delà d'un certain nombre de tomes sauf pour des séries bien installées commercialement parlant. Et puis, ce mysticisme vaudou semble être hors de propos. Bon, on pardonnera devant les qualités indéniables de cette plongée dans la Sérénissime.
Je suis assez partagé sur cette série. Les deux ou trois premiers albums me semblent tout à fait corrects, avec cette série de meurtres commis à Venise. Une machination assez diabolique, bien écrite, avec pas mal de rebondissements intéressants. L’occasion pour nous aussi d'admirer la technique de Guy Raives, très à l'aise dans ses décors, malgré une mise en scène des personnages assez figée. Mais par la suite, ça se gâte. Les personnages deviennent incohérents, les péripéties deviennent plutôt déséquilibrées... de plus l'intrigue principale tire en longueur, avec une chute, à la fin du tome 7 (le dernier que j'aie lu), dont je ne sais que penser. Reste le trait du dessinateur, qui a changé de mise en couleurs dans le tome 6, lequel changement s'équilibre un peu au tome suivant. Bref, une série aux ambiances très réussies, mais qui souffre d'un prolongement -et donc d'un essoufflement- de son intrigue principale. 3,5/5 pour les deux premiers tomes, 2/5 sur les suivants.
Venise est un lieu parfait pour mettre en scène une série d’aventures. Quoi de plus intriguant que ses petites ruelles et ses personnages masqués ? C’est en tout cas ce que je pensais avant de lire cette série. Pourtant les 2 premiers tomes ne sont pas trop mal. Une mystérieuse série de meurtres, une enquête pour les élucider, des personnages un peu troubles. Cela part pas mal. Le dessin est lui aussi pas mal d’ailleurs, mais il souffre d’un énorme défaut : entre les perruques et les masques il est impossible de différencier les personnages, c'est plutôt rageant. Et après ? On quitte hélas Venise pour aller se perdre en Afrique. L’histoire s’enlise, on peut résumer le tome 3 en une phrase. Il n’y a plus de fil conducteur au récit. Les déambulations du héros sont totalement inintéressantes. Ajoutons une touche de mysticisme vaudou ridicule et inutile… Bref c’est un calvaire que la lecture des tomes 4 et 5. J’ai rarement eu autant de mal à finir une lecture…
Une série qui semble, de prime abord, lorgner sur les plates-bandes de Giacomo C. mais avec une touche d’ésotérisme histoire de pimenter un peu plus l’érotisme qui l’habite. Des intrigues, des liaisons secrètes, des meurtres en séries, tout cela dans le sublime et très pictural cadre de Venise, tels en sont les ingrédients. J’avoue être restée assez indifférente à ce scénario, et après lecture du tome 3, j’ai décidé de passer à autre chose. Tout simplement, je n’ai pas accroché. Le dessin est bien, dans un style classique assez élégant, mais sans être non plus exceptionnel. Bref, je ne peux conseiller cette série, à vous de voir si le genre et le dessin vous plaisent.
Le 18ème siècle. Venise. Des meurtres sont commis. Curieux meurtres d'ailleurs : des jeunes filles que l'on retrouve lacérées. Et l'enquête -concoctée par notre duo d'auteurs- va démarrer. Une enquête qui va se conduire dans Venise la belle, mais où l'on va vite se rendre compte que sa gestion est dominée par de nombreuses intrigues et secrets divers. Outre ce très bon "thriller", c'est une Venise qui est aussi dévoilée dans ses reconstitutions et descriptions d'époque. Très bon travail de recherche et graphique où les ors et tenues resplendissent... comme pour parfois mieux cacher la réelle décadence qui existait en cette "sérénissime" en cette époque. Bien fait, vraiment. Cote : 3,5/5.
Voilà une série qui me surprend un peu car dès le 3e tome, elle s'éloigne des à-prioris que j'avais à son égard. Au dessin, Raives est, comme toujours, excellent. Ses décors, Venise, le Sénégal, la Guadeloupe, sont superbes. J'y retrouve d'ailleurs avec plaisir des décors très proches de cette autre BD des mêmes auteurs, Lettres d'outremer, que j'ai lue il y a 2 jours à peine : Venise et la Guadeloupe sont représentées de deux manières différentes dans ces deux séries, se différenciant par l'époque du récit, mais on y retrouve la même beauté du trait et des couleurs. Au niveau des couleurs, d'ailleurs, je ferais quand même le reproche à Raives d'abuser à mes yeux d'une sorte de crayonné à l'encre noire pour accentuer les lieux sombres, les détails réalistes et les nuages pluvieux, encre noir qui tranche avec la beauté des couleurs aquarelles et c'est bien dommage à mes yeux. Pour le reste, ce sont de très belles planches que nous avons là, et une représentation exemplaire de la Sérénissime, de l'Afrique Noire et des Antilles. Au scénario, c'est là que j'ai été un peu surpris. La série s'entame comme un clone de Giacomo C. : un homme un peu volage enquête dans le décor troublé et complexe de la Venise des puissants. Au bout du deuxième tome s'ajoute une touche de fantastique que je n'ai guère su appréhender sur le moment, le trouvant presque superflu. Puis à partir du tome 4, nous quittons le monde de Giacomo C. pour rejoindre celui des Passagers du vent : voilà notre héros parti pour suivre le commerce triangulaire, avec une longue escale à Gorée comme Isa et Hoel à Ouidah, une audience auprès du roi de Cayor comme Isa auprès du roi d'Abomey, envoutements et désenvoutements vaudou puis un voyage vers les Antilles avec en toile de fond l'esclavagisme que tout cela implique. Le changement de décor et de type d'intrigue est assez brutal à mes yeux. Et même si j'apprécie beaucoup le voyage, je trouve que tout au long de la série, le scénario est assez confus, oscillant d'une intrigue à une autre sans qu'on sache bien ce qui les lie, dôtée d'un rythme inégal auquel il est difficile de s'attacher. Le premier cycle, s'achevant au tome 5, mène à une conclusion trop ouverte et trop inachevée pour être satisfaisante. J'y suis personnellement resté complètement froid. Quant au second cycle, il s'entame avec 3 intrigues totalement séparées, une à Venise, une au Sénégal et une aux Antilles, sans qu'on voit du tout ce qu'elles peuvent bien avoir à faire ensemble et quel est l'interêt de nous faire ainsi sauter de l'une à l'autre, brouillant la lecture et réduisant l'interêt à mes yeux. Au final, un récit à la fois relativement déjà vu puisque rappelant fortement Giacomo C. puis les Passagers du vent, mais en même temps original par le cocktail de ce qu'il mélange : Venise, Vaudou, Commerce Triangulaire, vengeance familiale... Mais hélas, un récit nettement trop confus et trop peu accrocheur pour me plaire. Dommage, car le dessin de Raives est excellent et certaines planches valent vraiment la peine.
Une quantité impressionnante de vues de Venise et un ciel aux couleurs magiques. Dans l'ensemble, de beaux dessins pour agrémenter ce thriller plein de rebondissements sur un fond de fantastique. L'histoire est prenante, mais hélas, je n'ai pas encore pu lire les derniers tomes.
Encore une série des inséparables Warnauts et Raives. Une série qui se lit avec plaisir avec les dessins parfaitement réalisés d’une Ville….Venise …et plus tard dans la série... l’Afrique… Ce récit nous entraîne à travers les multiples ruelles de la ville « Venise » en nous tenant constamment réceptif à la qualité du scénario. Il n'y a pas à dire, ce couple d’auteurs nous offre toujours de la qualité…
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