Kami

Avec deux albums parus à 1 an d'intervalle mais plus de nouvel album depuis bientôt 3 ans, j'ai bien peur que cette série n'ait pas trouvé son public et soit abandonnée. C'est dommage car elle est plutôt sympathique et apporte une petite touche d'originalité. Le graphisme est de forte influence manga. Il fait penser notamment au style de Maliki, avec des couleurs que je trouve cependant plus douces et harmonieuses. Ceci étant dit, même si le type de graphisme et le titre de la série font très japonais, le cadre du récit et ses décors ne sont pas forcément nippons : on y trouve plutôt des ambiances de temples et palais indiens, et de villes fortifiées ou plus modernes occidentales. Quant aux divinités au cœur du récit, elles sont très variées, sans rappeler forcément des Kappas ou Kamis du folklore japonais : on sent que l'auteur a laissé parler son imagination pour la façon dont il allait les mettre en image, même si certains rappellent parfois des créatures de Miyazaki. Chaque album contient une histoire plus ou moins indépendante, même s'il y a une évolution globale du récit sur les deux albums parus. La première histoire est dans une ambiance en partie médiéval-fantastique, introduisant le concept de ces divinités qui côtoient les humains et peuvent disparaître, être corrompues voire même être mises en danger ou détruites par le comportement des hommes. L'intrigue en elle-même est un peu basique, avec une semi-histoire de complot à l'encontre du seigneur d'un petit Duché et envers de faibles divinités également. Sa conclusion est en outre un peu abrupte et facile, usant d'un sacrifice sans réelle conséquence pour rapidement aboutir à sa résolution. La seconde histoire est un peu plus consistante puisqu'elle peut se permettre d'éviter l'introduction sur les divinités et elle permet de découvrir plus avant ce monde imaginaire et la relation entre divinités et humains, notamment par le biais de ce procès où hommes et dieux peuvent juger des divinités elles-mêmes. On découvre aussi que des divinités peuvent être exploitées comme des machines sans esprit par des hommes peu scrupuleux. L'intrigue est sympathique. Mais j'en attendais davantage car je reste sur ma faim, comme si la série attendait encore de prendre son essor. Cela m'a donné envie d'en savoir plus et de suivre d'autres aventures dans cet univers plutôt original. Mais je crains qu'il n'y en ait pas...

31/03/2020 (modifier)

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C'est la deuxième série de Juliette Fournier que je lis ; après Morphine qui m'avait un peu déçu, j'étais curieux de voir ce que cette série allait donner. Accompagnée cette fois-ci au scénario et au dessin de Jean-Gaël Deschard, nous voici de nouveau plongés dans un récit fantastique, genre que semble particulièrement affectionner Juliette Fournier. Ici, hommes et divinités cohabitent, mais nul n'est éternel ; même les dieux en manque de fidèles finissent par dépérir, voire disparaître. Nura, une jeune prêtresse tente de sauver le dieu Belsem dont les fidèles se font de plus en plus rares. Ils vont alors croiser le chemin du jeune souverain de Luchénia, qui semble dissimuler bien des choses. C'est donc à partir de cette trame que les auteurs vont tisser une aventure haute en couleurs et en rebondissements en suivant les pas de la jeune Nura dans un univers intégrant les panthéons me rappelant ceux du Japon et de l'Inde. C'est plutôt bien réalisé et l'influence manga du dessin et la mise en couleur se prêtent parfaitement à ce petit monde fantastique. L'intrigue quant à elle, sans rien révolutionner, est bien pensée en nous réservant quelques surprises ; la narration fluide et rythmée de l'album donne à l'ensemble une très bonne tenue qui plaira j'en suis sûr à un jeune public.

03/08/2017 (modifier)

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