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Les hommes ont abandonné la surface de la Terre. Face aux 50 à 60 degrés qui règnent – les bons jours – sur la planète, ils s’enterrent dans des tours qui ne grattent plus le ciel mais creusent la roche de plus en plus profond, de plus en plus loin de ce soleil qui brûle tout. Seuls les privilégiés vivant aux étages supérieurs peuvent encore contempler ce désert qui fut un Eden. L’homme, s’il joue aux taupes sur son monde natal, se vante d’exploiter la galaxie. Une vie de rêve est promise à tous ceux qui acceptent de s’envoler vers les colonies du ciel.
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DECOR. Les hommes ont abandonné la surface de la Terre. Face aux 50 à 60 degrés qui règnent – les bons jours – sur la planète, ils s’enterrent dans des tours qui ne grattent plus le ciel mais creusent la roche de plus en plus profond, de plus en plus loin de ce soleil qui brûle tout. Seuls les privilégiés vivant aux étages supérieurs peuvent encore contempler ce désert qui fut un Eden. L’homme, s’il joue aux taupes sur son monde natal, se vante d’exploiter la galaxie. Une vie de rêve est promise à tous ceux qui acceptent de s’envoler vers les colonies du ciel. LUI. Son nom est Caine. Ancien flic, il a compris que son action ne visait pas à faire régner la loi mais à défendre les intérêts des corporations privées face aux derniers contestataires. Caine a rejoint ces derniers, les X. Du nom des étages les plus bas, où croupissent les plus pauvres, les plus faibles. ELLE. N’a pas de nom. C’est une iris, produit génétique qui ressemble à une humaine sans en être une. On conserve les iris dans des coffres d’où on les tire lorsqu’on a besoin de leur force surhumaine. Certains employés des corpos – et même des cadres, parait-il ! –l ouvrent les coffres pour utiliser l’iris " d’une façon non conforme à la décence ". Les compagnies sont sans pitié pour les fautifs. S’ils sont pris, ils risquent une retenue sur salaire. ACTION un virus se répand dans les tours. Les morts se relèvent et attaquent les vivants. Caine, fait prisonnier, est convoyé par une équipe de flics et une iris. Pour sauver leur peau, le rebelle et la non-femme feront alliance. Ce sera d’autant plus traumatisant pour Caine que l’iris a le visage d’Esther, son amour disparu…
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Date de parution | Octobre 2002 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
La série démarrait plutôt bien, je considère le tome un comme réussit dans son ensemble. L’histoire oscille entre différents genres, du cyberpunk pour le personnage du traqueur, Iris, un cyborg à la puissance et aux dons surhumains capable d’interagir avec le réseau informatique et évoque le personnage féminin de Ghost in the shell. Au fur et à mesure le mystère autour de cette machine se dévoile et cette dernière va mener l’enquête (avec un petit côté Blade Runner) et se découvrir un passé humanoïde des plus troubles. C’est un classique du genre mais qui fait toujours son effet. Tout le background post-apocalyptique avec cette humanité obligée de vivre dans de gigantesques complexes de réseaux sous-terrain en raison d’une catastrophe climatique (évidemment causée par l'homme), est plutôt bien pensé, il évoque les romans d’Isaac Asimov sur les robots et le cycle de Fondation. Quant au système des castes qui régit la vie dans ces immenses tours en sous-sol, il évoque le célèbre THX 1138 de George Lucas, mais aussi les films de James Cameron avec ces corporations militaro-capitalistes qui manipulent l’opinion et sont la cause des maux de l’humanité. Plein de bonnes choses donc ! Le dessin de Patrick Pion est inégal mais son style pose une ambiance glauque avec un encrage profond et un dessin hachuré qui me plaît bien. Les planches avec un plan large sur les galeries souterraine sont à couper le souffle. Je dis qu’il est inégal car des auteurs comme Denis Bajram, Alex Alice, Mathieu Lauffray, Claire Wendling et Robin Recht sont crédités dans le tome 1. Donc je ne sais pas précisément à quel degré ils ont contribué sur la série mais souvent on ne sent pas une uniformité sur le plan graphique. Tous ces noms crédités sur une seule BD, ça me laisse rêveur car se sont tout simplement mes dessinateurs favoris qui se réunissent pour épauler Patrick Pion sur une BD SF un peu fourre-tout, popcorn et décontractée. En revanche je trouve qu’avec l’introduction d’un élément perturbateur comme un virus mutagène, l’intrigue lorgne trop vers Cryozone de Bajram et on s’éloigne peu à peu de ce qui pouvait être intéressant au début. La série prend un virage à 180 degré tout à fait inattendu. Mais bon, aller, je marche quand même. Dans la suite et fin, c’est la catastrophe ! Déjà au niveau du dessin on est très loin du rendu du premier album, que le changement de style soit voulu, c’est possible, mais en tout cas je trouve cela malvenu. Les auteurs crédités plus haut ont-ils participé sur ce tome 2 ? Je ne sais pas mais vu les changements, j'ai tendance à penser que Pion était en roue libre. C’est vraiment déconcertant pour le lecteur. Et puis le scénario part dans des délires d'allégories religieuses avec tout un charabia chrétien. Pour être franc je ne comprends pas le pourquoi de la tournure du scénario. Je n’ai rien contre les messages distillés en seconde lecture, les petits messages qui vous donnent à réfléchir, mais ici le niveau de subtilité est proche du zéro. Même au niveau du design on passe d’un décorum de SF vers un qui s’apparente aux cercles de l’enfer de Dante Alighieri, le réseau sous-terrain et ses différents étages comme une descente ou une montée dans les différents cercles. Et les planètes colonisées et terra-formées en métaphore du paradis. Sans oublier les interrogations de Caïn à propos de Dieu et des tourments qu’il lui fait subir. Sérieux mais qu’est-ce que Dieu vient faire dans cette histoire ?! Un changement brutal du scénario qui m’a fait sortir en partie de ma lecture. Sinon pour info, la série se termine bien en 2 tomes. Pour moi il n’y a pas d’ambigüité sur la possibilité d’un tome 3. La fin est extrêmement pessimiste, bien que je ne l’aie pas tout à fait comprise, mais l’histoire se termine bien ainsi. Je déteste les histoires sans suspens où le lecteur a dix coups d’avance sur le scénario, mais là, c’est trop barré pour moi. Le problème c’est qu’on pense au début tenir entre les mains une histoire de SF sérieuse tout en étant potentiellement très fun, mais qu’au final on se retrouve avec un récit qui se prend grave au sérieux et avec des monologues vachement pompeux dans son second acte. Je remarque que Gabriel Delmas est remercié dans ce tome 2 et cela ne m’étonne guère car sa série Totendom est calibrée sur le même ton très solennel et mystico-religieux.
Je pense que je mettrais bien 3,5 si je pouvais en fait mais bon. Alors côté histoire ca pioche un peu partout, cryozone vient effectivement immédiatement à l'esprit mais aussi des histoires D'isaac Asimov (les grandes cités, les mondes souterains...), Blade runner ou même Aliens, ou certains films de Carpenter. Sinon, c'est pas désagréable à lire, au contraire même, mais côté visuel il y a un petit truc qui me dérange, les couleurs peut-être. Les dessins sont assez sombres, ombrés, achurés, j'aime beaucoup. Ca doit être les couleurs.
j'ai vachement de mal avec les dessins de cette serie. Pourtant, quand on les regarde bien, ils ne sont pas mauvais, mais le rendu est assez moyen dans l'ensemble. Les couleurs n'arrangent pas vraiment les choses tant elles sont ratées, selon moi. le scenar est une perle de banalité. On reprend tout ce qui existe deja dans la SF, on secoue bien fort, et on pioche un peu par ci par là. En gros, ça casse pas 3 pattes à un canard...
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