Cavale vers les étoiles
Deux filles, une armée de cyborgs à leurs trousses, un seul objectif : Mars !
Kodansha Les Uchronies Manhwa
Dans un futur uchronique où les implants cybernétiques font partie du quotidien, la Terre est sous le joug de la couronne britannique. Afin de mater la révolte des colonies établies sur Mars, le pouvoir détourne la génétique martienne pour créer des combattants d'un nouveau genre. Echappée du laboratoire militaire où elle a vu le jour, Kinu nourrit un seul but : aller retrouver les siens sur la planète rouge. Contre elle : toute l'armée de l'empire. Avec elle : Roku, une vendeuse de nouilles qui n'a rien demandé à personne.
Scénario | |
Dessin | |
Traduction | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 23 Août 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Effectivement comme le rappelle Mac Arthur dans son excellente analyse à lire ci-dessous, peu de temps pour souffler dans cette succession quasi ininterrompue de scènes d'action dans un univers de science-fiction plutôt étoffé mais dont le background ne sera au final que peu exploité. Et c'est bien là ou le bat blesse. Après une première partie hautement intéressante nous exposant très rapidement les deux protagonistes (une marchande de noodles souhaitant rembourser les parties artificielles de son corps et une martienne à la force hors du commun), l'intérêt décroit rapidement au point de ne plus prêter attention aux différents évènements mais de les subir. Il s'agit donc d'une course contre la montre (et les différents ennemis) pour trouver un engin spatial et quitter la Terre pour Mars en passant d'un décor à un autre comme on pourrait s'imaginer un scénario de jeu vidéo avec des levels exotiques mais au gameplay identique. Cavale vers les étoiles ne délivre ni plus ni moins ce qui en fait autant sa force que sa faiblesse car le découpage des nombreuses scènes d'action perd en lisibilité au fur et à mesure et on n'y comprend plus rien assez rapidement. En cela ce manga me rappelle un moyen métrage japonais "Dead Leaves" où deux fugitifs tentaient par tous les moyens et sur un rythme effréné de fuir une lune prison pour revenir sur terre soit tout à fait l'inverse. Dommage donc que la conclusion de "Cavale" soit d'une si grande platitude, les quelques autres personnages secondaires croisés ici et là n'ont pas assez d'épaisseur ou de présence pour ranimer la flamme tant toute l'action est dédié au sort des deux héroïnes. Le dessin excessivement sombre conserve un charme certain avec un joli dessin et des décors travaillés. Mais c'est clairement la surabondance de scènes d'action mal découpées (on est loin de l’exigence d'un Toriyama en terme de lisibilité pour son Dragonball par exemple) qui peut lasser à la longue. Néanmoins et pour paraphraser Mac Arthur, ce manga est une belle découverte qu'il faudrait émerger du lot tant il est rare de trouver un récit un tant soi peu original dans ce format qui ne fait pas 50 tomes minimum.
Cavale vers les étoiles porte bien son nom. Ce manga de science-fiction (une uchronie, en fait… mais j’y reviendrai plus tard, et si vous continuez à m’interrompre faudra pas vous étonner si cet avis dure des plombes !) nous propose en effet une longue course poursuite avec moult combats à la clé, cascades, chutes, rencontres étranges mais rarement sympathiques, usage d’armes en tous genres, ingurgitation de nouilles et de métaux divers, dévissage de tête, revissage de tête et j’en passe et des meilleurs. On n’a vraiment pas le temps de souffler lors de cette cavale, à un point tel que l’on arrive au terme de l’aventure sans savoir grand-chose de ses protagonistes. Heureusement (ou non car finalement l’intérêt du truc n’est pas là), on en apprendra un peu sur Riku (la jeune et attachante marchande de nouilles) lors du dernier chapitre. Vous l’aurez compris : l’action est au rendez-vous. Et qui dit scènes d’action dit dessins pas toujours très clairs dans le petit monde du manga. Je ne vous mentirai pas, c’est parfois le cas présentement également. Ceci dit, je trouve que Ryoma Nomura s’en tire avec les honneurs de ce point de vue. La plupart du temps, j’ai trouvé les enchainements logiques (double salto arrière avec demi-vrille enchainé avec un « je-t’enlace-le-cou-avec-mes-petites-jambes-musclées-tandis-que-de-mes-mains-je-saisis-ce-qui-te-sert-de-testicules » et on termine en ramenant les jambes à hauteur de la tête (la sienne mais sans lâcher l’autre) en continuant à tenir fermement les bijoux de l’opposant, provoquant ainsi un sympathique éclatement total de la colonne vertébrale de ce dernier, le tout en trois dessins, faut l’avouer, c’est bien maîtrisé) mais le dessin parfois imprécis m’a aussi, à l’occasion, demandé un effort de décodage. Après l’action, parlons un peu du décor. Comme je vous l’avais dit, il s’agit d’une uchronie. Ryoma Nomura a imaginé un monde qui aurait basculé dans les années 30. La Grande-Bretagne y est devenue toute puissante et la terraformation de Mars a quelque peu foiré. Les habitants de Mars ont évolué et ont gagné leur indépendance. Mais on s’en fout un peu vu qu’ils sont sur Mars et n’interviennent pas dans cette histoire. Sauf que… nous sommes maintenant en 2001 dans cette réalité alternative et, suite à une expérience militaire et un peu d’ADN dont on ne sait la provenance, le gouvernement britannique a réussi à recréer une martienne, gamine à la force herculéenne, aux capacités d’auto-guérison quasi absolues et au comportement quelque peu violent (en gros, elle tire sur tout ce qui bouge). La gamine s’échappe avec une seule idée en tête, rejoindre Mars, et la cavale commence. Honnêtement, le fait qu’il s’agit d’une uchronie n’apporte strictement rien au récit. Ceci dit, l’univers qui nous est proposé est bien pensé pour y placer l’action de ce manga. On traverse plusieurs régions (milieu urbain à la Blade Runner, zone désertique, conduits souterrains, …) qui permettent de varier les plaisirs en même temps que le terrain de jeu. Je n’irai pas jusqu’à dire que les décors sont fouillés (ça reste du manga) mais l’auteur parvient à nous plonger dans son univers, ce qui est finalement le but recherché. Enfin, un mot sur les personnages. Le duo central, composé donc de cette petite martienne et d’une jeune marchande de nouilles, est vite attachant. L’auteur installe un décalage, un second degré entre leurs conversations et ce qui leur arrive. Le ton n’est pas humoristique mais grâce à ce procédé, ça reste léger. A leurs côtés ou en face d’eux, on retrouve une flopée de seconds rôles plutôt bien typés. A aucun moment ils ne volent la vedette au duo mais leur présence permet de relancer régulièrement l’action. Ce manga est donc une belle découverte. De plus, il s’agit d’une histoire complète en un (copieux) tome, donc ce n’est pas la peine d’attendre la suite. Bon ! A titre personnel, j’aurais évité la scène finale à laquelle j’avoue ne pas avoir compris grand-chose (mais rassurez-vous, ce n’est pas non plus essentiel pour capter ce qui se déroule dans les 320 pages qui précèdent) mais je ne vais pas bouder mon plaisir. Pour une fois qu’un manga d’action pure et de combats violents garde mon attention sans me saouler au bout de 20 pages, je vais pas vous dire de passer votre chemin ! A lire, donc. Et même à acheter si vous êtes amateurs du genre (pas du genre uchronique, hein ! Du genre action-combats-monstres et compagnie).
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site