Cavale vers les étoiles

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Deux filles, une armée de cyborgs à leurs trousses, un seul objectif : Mars !


Kodansha Les Uchronies Manhwa

Dans un futur uchronique où les implants cybernétiques font partie du quotidien, la Terre est sous le joug de la couronne britannique. Afin de mater la révolte des colonies établies sur Mars, le pouvoir détourne la génétique martienne pour créer des combattants d'un nouveau genre. Echappée du laboratoire militaire où elle a vu le jour, Kinu nourrit un seul but : aller retrouver les siens sur la planète rouge. Contre elle : toute l'armée de l'empire. Avec elle : Roku, une vendeuse de nouilles qui n'a rien demandé à personne.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Août 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cavale vers les étoiles © Casterman 2017
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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23/08/2017 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Cavale vers les étoiles porte bien son nom. Ce manga de science-fiction (une uchronie, en fait… mais j’y reviendrai plus tard, et si vous continuez à m’interrompre faudra pas vous étonner si cet avis dure des plombes !) nous propose en effet une longue course poursuite avec moult combats à la clé, cascades, chutes, rencontres étranges mais rarement sympathiques, usage d’armes en tous genres, ingurgitation de nouilles et de métaux divers, dévissage de tête, revissage de tête et j’en passe et des meilleurs. On n’a vraiment pas le temps de souffler lors de cette cavale, à un point tel que l’on arrive au terme de l’aventure sans savoir grand-chose de ses protagonistes. Heureusement (ou non car finalement l’intérêt du truc n’est pas là), on en apprendra un peu sur Riku (la jeune et attachante marchande de nouilles) lors du dernier chapitre. Vous l’aurez compris : l’action est au rendez-vous. Et qui dit scènes d’action dit dessins pas toujours très clairs dans le petit monde du manga. Je ne vous mentirai pas, c’est parfois le cas présentement également. Ceci dit, je trouve que Ryoma Nomura s’en tire avec les honneurs de ce point de vue. La plupart du temps, j’ai trouvé les enchainements logiques (double salto arrière avec demi-vrille enchainé avec un « je-t’enlace-le-cou-avec-mes-petites-jambes-musclées-tandis-que-de-mes-mains-je-saisis-ce-qui-te-sert-de-testicules » et on termine en ramenant les jambes à hauteur de la tête (la sienne mais sans lâcher l’autre) en continuant à tenir fermement les bijoux de l’opposant, provoquant ainsi un sympathique éclatement total de la colonne vertébrale de ce dernier, le tout en trois dessins, faut l’avouer, c’est bien maîtrisé) mais le dessin parfois imprécis m’a aussi, à l’occasion, demandé un effort de décodage. Après l’action, parlons un peu du décor. Comme je vous l’avais dit, il s’agit d’une uchronie. Ryoma Nomura a imaginé un monde qui aurait basculé dans les années 30. La Grande-Bretagne y est devenue toute puissante et la terraformation de Mars a quelque peu foiré. Les habitants de Mars ont évolué et ont gagné leur indépendance. Mais on s’en fout un peu vu qu’ils sont sur Mars et n’interviennent pas dans cette histoire. Sauf que… nous sommes maintenant en 2001 dans cette réalité alternative et, suite à une expérience militaire et un peu d’ADN dont on ne sait la provenance, le gouvernement britannique a réussi à recréer une martienne, gamine à la force herculéenne, aux capacités d’auto-guérison quasi absolues et au comportement quelque peu violent (en gros, elle tire sur tout ce qui bouge). La gamine s’échappe avec une seule idée en tête, rejoindre Mars, et la cavale commence. Honnêtement, le fait qu’il s’agit d’une uchronie n’apporte strictement rien au récit. Ceci dit, l’univers qui nous est proposé est bien pensé pour y placer l’action de ce manga. On traverse plusieurs régions (milieu urbain à la Blade Runner, zone désertique, conduits souterrains, …) qui permettent de varier les plaisirs en même temps que le terrain de jeu. Je n’irai pas jusqu’à dire que les décors sont fouillés (ça reste du manga) mais l’auteur parvient à nous plonger dans son univers, ce qui est finalement le but recherché. Enfin, un mot sur les personnages. Le duo central, composé donc de cette petite martienne et d’une jeune marchande de nouilles, est vite attachant. L’auteur installe un décalage, un second degré entre leurs conversations et ce qui leur arrive. Le ton n’est pas humoristique mais grâce à ce procédé, ça reste léger. A leurs côtés ou en face d’eux, on retrouve une flopée de seconds rôles plutôt bien typés. A aucun moment ils ne volent la vedette au duo mais leur présence permet de relancer régulièrement l’action. Ce manga est donc une belle découverte. De plus, il s’agit d’une histoire complète en un (copieux) tome, donc ce n’est pas la peine d’attendre la suite. Bon ! A titre personnel, j’aurais évité la scène finale à laquelle j’avoue ne pas avoir compris grand-chose (mais rassurez-vous, ce n’est pas non plus essentiel pour capter ce qui se déroule dans les 320 pages qui précèdent) mais je ne vais pas bouder mon plaisir. Pour une fois qu’un manga d’action pure et de combats violents garde mon attention sans me saouler au bout de 20 pages, je vais pas vous dire de passer votre chemin ! A lire, donc. Et même à acheter si vous êtes amateurs du genre (pas du genre uchronique, hein ! Du genre action-combats-monstres et compagnie).

23/08/2017 (modifier)