Caatinga
Brésil, années 30, dans la Caatinga...
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Brésil Signé
L’action se déroule au Nord-Est du Brésil dans les années 30. Fils d’un petit éleveur, Diamantino Da Rocha trouve le corps de son père assassiné sur l’ordre d’un riche propriétaire voisin. Aidé de son frère, Diamantino décide alors de venger son père. Mais la riposte est brutale. Contraints de fuir, les deux jeunes paysans sont récupérés par une des nombreuses bandes de Cancageiros, des hors-la-loi qui écument la région semi-désertique du Sertao.
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Date de parution | Janvier 1997 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Nous sommes dans les années 30, dans le Caatinga, la partie la plus aride du Sertao, région située dans la pointe nord-est du Brésil entre Recife et Aracaju. Les Cangageiro - un mélange de robin des bois et de criminel impitoyable – issus bien souvent du monde paysan se révoltent contre l’extrême pauvreté et les injustices. Les grands propriétaires terriens à l’origine de cette situation sont généralement la cible privilégiée de ces nouveaux bandits de grands chemins. Voilà pour le décor de ce nouvel opus d’Hermann particulièrement réussi. Toujours autant subjugué par les dessins notamment les paysages majestueux et cette colorisation bien particulière reconnaissable entre toutes. A découvrir ou à relire.
C'est à cause de cette couverture si magnétique à mes yeux que j'ai jeté mon dévolu sur cet album quand il a fallu en choisir un pour le faire dédicacer... Ayant lu son tout dernier, Sans Pardon, c'est "Caatinga" qui est sortit gagnant. "Bonne pioche" faut-il croire, car c'est pour lui un de ses albums préféré, sur lequel il a passé énormément de temps en recherche et en travail. Et c'est vrai que cet album est impressionnant. Tout d'abord par le sujet qu'il aborde. Avant cette bande dessinée, je n'avais jamais entendu parler des "cangaceiros", ces paysans révoltés de la région brésilienne de Caatinga dans le premier tiers du XXe siècle. Hermann nous immerge dans un monde impitoyable, où nature et (in)humanité sont d'une aridité et d'un mordant peu commun. Cet espace immense divisé en grandes propriétés terriennes dirigées par des "colonels" qui ont droit de vie et de mort sur leur territoire fait froid dans le dos. La violence n'est là-bas pas un vain mot... Et Hermann a parfaitement su saisir tout cela et nous retranscrire ce pays de contrastes où la mort est à chaque coin de case, tout autant qu'une faune vivace et bigarrée qu'il s'amuse à intégrer à la composition de ses planches, accentuant encore cet effet. Vie... Mort... les deux faces d'une même pièce qui ne fait qu'être relancée perpétuellement. Hermann continue de jouer sur ces contrastes avec la colorisation magnifique de cet album. Si ses planches sont à dominante orange ou bleues, il sait d'une pointe de vert ou d'un rouge sanglant, nous accrocher la rétine et magnifier la composition de ses pages. Que ce soit la chaleur torride du désert ou le froid mordant de l'altitude, on est tout de suite logé à la même enseigne que les malheureux personnages que nous suivons. Vous l'aurez compris, avec "Caatinga", nous avons à mon avis, un des meilleurs album qu'Hermann ait pu nous proposer, tant par la curiosité qu'il aura su éveiller par le sujet qu'il aborde que par la réalisation somptueuse qu'il lui a accordé.
Cette Bd a le mérite de présenter un environnement méconnu en Europe, qui est relayé en fin d'album par un petit dossier explicatif instructif. On peut comparer cette aventure à une sorte de western brésilien de par son sujet et son décor, malgré quelques éléments un peu différents, et tout en développant une histoire un peu éternelle et commune à plusieurs pays : l'injustice, l'impunité et la morgue insolente des gros propriétaires et des nantis protégés par un système corrompu. Le traitement d'Hermann est bon, mais je n'arrive pas à accrocher complètement à cette histoire qui manque un peu de rythme, c'est un peu contemplatif et pas assez pêchu ; les héros, et surtout Diamantino, ne sont ni attachants, ni intéressants, on ne s'apitoie pas sur leur sort. Sinon l'intention est bonne, et surtout j'admire le dessin qui est magistral, avec une lumière particulière, des contours de personnages bien tracés, des décors magnifiques et soignés, le tout procurant un très beau visuel.. bref du grand art graphique. Une lecture agréable, mais pas mon album préféré de Hermann.
Caatinga, ou Jeremiah au Brésil. C'est sans doute le contexte qui ne me parle absolument pas, mais j'ai juste eu l'impression de lire un épisode trop classique de Jeremiah. J'aime bien, mais ça tourne en rond. Les "héros" ne sont pas attachants, un peu nunuches, rencontrent des gens dont le but leur échappe complètement ou presque. Tout n'est que prétexte pour nous présenter une époque rude et méconnue chez nous, mais 50 pages, c'était bien trop peu pour ça : tout est bien trop superficiel. Autant sur un épisode de Jeremiah, je l'excuse puisqu'on connaît bien l'univers depuis le temps, autant ici il manque clairement quelque chose. Concernant le dessin, rien à redire en revanche, c'est toujours splendide.
Soyons bref car presque tout a déjà été dit: - Le dessin est juste parfait, Hermann a ce talent de vous donner aussi chaud que ses protagonistes. On ressent la clarté du soleil, la poussière, tout y est. - Le scénario n'est pas inintéressant, dans un moment de passage entre deux époques, entre des styles de vie différents, la fuite de ces deux frères a quelque chose d'un peu pathétique. Au delà de ces deux frères qui règlent leurs problèmes à coups de plomb, Hermann nous raconte la fin d'un monde, d'une certaine vision de la liberté. Cet album a le rythme qu'il faut, même si certains aspects auraient gagné à être plus fouillés.
Histoire assez correcte dans l'ensemble et même très enrichissante car le scénario est tiré de faits réelles ce dont j'ignorais au départ (en gros, la lutte et la survie d'un groupe de paysans révolutionnaires dans le Brésil des années 30). Hermann est fidèle à lui-même avec des dessins et des couleurs directes magnifiques remplies de luminosités et de chaleurs. Un bon one shot.
Caatinga se déroule au Brésil au début du 20ème siècle mais ça ressemble bien à un western américain avec ses codes et son ambiance. On retrouve dans cet album les qualités graphiques de Hermann : dessins magnifiques, soin apporté à la colorisation et décors fouillés et documentés. Petit bémol, certains personnages sont difficiles à distinguer. J’ai plutôt été un peu déçu par l’histoire que j’ai trouvée trop classique et sans surprise, avec une fin trop brusque. Néanmoins, la lecture est agréable grâce à une narration maitrisée et un contexte historique original. A découvrir à l’occasion.
Même si l'action se passe au Brésil dans les premières décennies du XXème siècle, on a là tous les ingrédients d'un bon western. Avec des propriétaires terriens qui font la loi (sans la respecter), aux dépens de pauvres paysans dont les révoltes sont réprimées par des tueurs, mais aussi par l'armée. On est aussi dans un contexte proche de la "frontière " nord-américaine, une sorte de front pionnier que la civilisation rejoint peu à peu (apparition des routes et des véhicules motorisés), mais où tout se règle encore avec du plomb (cela a-t-il vraiment changé, dans ce Brésil actuel champion des inégalités sociales ?). Le petit dossier (texte et photographies) resituant le contexte et présentant l'histoire de ces groupes de bandits est aussi un réel plus et permet de mieux apprécier cet album. Le dessin d'Hermann est vraiment très bon, avec un beau travail sur les ombres et les reflets du soleil - de plomb lui-aussi ! Bref, une lecture très sympathique, que je vous recommande vraiment.
Je n'avais pas trop accroché aux albums scénarisés par Hermann, mais pour une fois j'ai accroché. Enfin, pas complètement parce que j'ai trouvé que le sujet aurait pu être plus approfondi, le contexte historique aurait pu être mieux expliqué (ou au moins la postface aurait du être une préface) et les personnages se ressemblent un peu trop parfois. Malgré ces défauts, l'histoire est pas mal. Je ne me suis pas ennuyé en lisant les différentes péripéties et le dessin de Hermann retranscrit bien la brutalité du récit. C'est vraiment un maitre du dessin réaliste même si j'avoue que je ne suis pas particulièrement fan de son style.
Vu le nombre d’avis pertinents précédant le mien, je me permettrai d’être bref. Le dessin est splendide ! Les couleurs sont vraiment magnifiques ! Le scénario, quant à lui, n’est pas des plus originaux et manque sans doute quelque peu de profondeur, mais il est efficace et le contexte, lui, sort de l’ordinaire. Deux frères en cavale fuient les terres d’un riche propriétaire terrien qui a fait massacrer leur famille. Ils rencontrent alors une bande de "cangaceiros" à laquelle ils se joignent. L’un des meilleurs ''one shot'' d’Hermann ! 3,5/5.
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