La Révolte des terres

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Le calvaire de Fernand, jeune mineur de Pas-de-Calais, qui se retrouve embarqué dans une grève au finish face aux nazis, avant d'être déporté en Allemagne.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Bienvenue dans le Nord ! Luttes des classes & conflits sociaux [Seconde Guerre mondiale] Europe de l'Ouest

Le premier acte collectif de résistance contre l'occupant nazi. Ferdinand, jeune mineur du Pas-de-Calais, se sent peu concerné par les consignes de grève générale. Mais en 1941, en pleine guerre mondiale, l'heure n'est plus aux hésitations !

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Août 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Révolte des terres © Casterman 2017
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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07/09/2017 | Mac Arthur
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Par Erik
Note: 3/5
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Quelque fois, je n’aime pas du tout le graphisme mais j’accorde une attention au récit. Cette œuvre fait partie de cette catégorie. Le sujet est plutôt grave avec cette révolte dans une mine de charbon durant le début de la Seconde Guerre Mondiale sous l’Occupation. Ce mouvement patriotique va entrainer les grévistes dans les camps de concentration nazis. On ne rigole plus. Le sujet n’est pas nouveau avec celui qu’on accuse d’avoir balancé ses camarades auprès de la Gestapo alors qu’il est innocent. Bien souvent, ce sont les accusateurs les coupables qui se défaussent sur une brebis galeuse afin de s’en tirer avec tous les honneurs. Cela m’a fait penser à une série que j’avais lue il y a quelques années et qui arrivait à la conclusion que les médaillés parmi les résistants étaient très souvent une grosse duperie. Pour le reste, ce n’est pas le genre de bd que j’aime bien conserver mais c’est à lire pour se faire une idée de la réalité d’autant que les auteurs montrent qu’il n’y avait pas que des juifs dans ces camps même s’ils ont été très majoritaires. Il ne faut pas oublier les autres pour autant. Cette œuvre au titre un peu trompeur manque parfois de fluidité. Cependant, on s’intéressera à ce qui est considéré comme l’un des premiers actes de résistance à l’occupant nazi.

29/01/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Derrière le pseudonyme de Koza se cache Maximilien Le Roy, auteur engagé d’albums aux accents politiques marqués. Et cette Révolte des Terres, ou du moins le cadre de cette histoire ne surprendra pas les lecteurs fans de cet auteur. On retrouve de fait une thématique historique forte dont le fond vibre avec l’actualité. Cependant il ne s’agit pas d’un documentaire mais bien d’une fiction qui se nourrit d’un événement historique marquant. Et c’est peut-être là que le bât blesse… un peu. En cause, mon manque d’empathie pour les personnages centraux. Non qu’ils soient inintéressants ou que la manière dont le thème de la trahison et du rejet soit mal traité (bien au contraire), mais les différents personnages sont enfermés dans un modèle trop vite identifié. On sait de suite qui est gentil, qui est une tête de mule et s’il faudra attendre la fin de l’album pour découvrir qui est responsable de la pire des trahisons de cette histoire, ce point n’est finalement qu’anecdotique au niveau du récit. Autre problème, le dessin de Marion Mousse. Alors, oui, ça a de la gueule et cette peinture en dégradés de noir, gris et blanc convient on ne peut mieux au sujet. Les décors sont bien restitués mais (car il y a un mais) les personnages sont souvent difficiles à distinguer. Ce genre de détail, fréquent dans la bande dessinée, me gêne toujours énormément. Devoir me concentrer sur les personnages pour savoir qui parle à quel moment, en remontant en arrière pour voir si le nez d’untel correspond bien avec celui que j’ai sous le mien à l’instant où je lis ne fait que ralentir ma lecture et me sortir du récit. Alors oui, Marion Mousse est bourrée de talent mais, pour moi, la première chose à faire lorsque l’on doit illustrer ce genre de récit, c’est vraiment typer les rôles principaux de sorte à ce qu’on ne puisse pas les confondre entre eux, et ça, elle ne l’a pas fait (ou du moins pas pleinement réussi). Je conseille toutefois la lecture de cet album, ne fusse que pour son fond historique. La manière dont sont traités les thèmes de l’engagement personnel et de la trahison vaut aussi un coup d’œil. Pour l’achat, je demeure plus réservé.

07/09/2017 (MAJ le 07/09/2017) (modifier)