Les Traqueurs
L'aventure avec un grand A au XVIIème siècle entre l'Angleterre et les jungles du Yucatan
1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Auteurs espagnols
Au milieu du XVIIème siècle la guerre fait rage entre l'Angleterre et la Hollande pour le contrôle des voies maritimes. Depuis la mort de son père Jonas vit chez son oncle ou il étudie la botanique. Quand son oncle lui demande de l'accompagner dans une expédition au Yucatán le jeune homme s'empresse d'accepter, d'autant plus que Mara la femme du capitaine qui les emmènent est vraiment trop belle. Après une traversée éprouvante la petite troupe s'enfonce dans la jungle à la recherche du "Cerbère des Dieux".
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Date de parution | 21 Juin 2017 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
L’intrigue concoctée par David Munoz nous lance dans la grande aventure, européenne, maritime, mais surtout exotique, avec cette recherche d’un monstre, en terre amérindienne du Yucatan, censé faire triompher le roi d’Angleterre contre ses ennemis – Hollandais en tête. Si la rivalité entre Provinces Unies et Angleterre est relativement originale ici (mais reste finalement très secondaire), le reste de l’intrigue rappelle quand même pas mal d’histoires déjà lues, et j’étais curieux de voir comment cela pouvait se développer de façon originale, en craignant que le fantastique ne déséquilibre l’intrigue. Et je dois dire que ma crainte s’est finalement révélée en partie justifiée. En effet, les intrigues de cour, la rivalité entre l’expédition anglaise et les mercenaires de Mancini, entre Jonas et Toledano à propos de l’Indienne Mara, n’équilibrent pas le côté fantastique autour de la « bête » dans les deux premiers tomes. J’ai trouvé le dernier tome moins intéressant. D’une part à cause du dessin (voir plus bas), d’autre part parce que l’intrigue manque encore plus ici de crédibilité (fantastique incongru et trop important pour moi, et parties plus « classiques » relativement quelconques). Une grande partie des scènes se déroulent la nuit, et de toute façon les auteurs jouent sur une ambiance sombre : du coup certaines cases sont difficiles à déchiffrer. Et les scènes de combats ne sont pas non plus toujours très claires. Si je n’accroche pas forcément aux visages de Tirso, je lui reconnais du talent, et certaines planches sont réellement très belles. Le travail de colorisation est lui aussi intéressant. On retrouve dans les passages fantastiques se déroulant dans la jungle du Yucatan pas mal de points communs avec le travail de Xavier sur Conquistador ou de Lauffray sur Long John Silver. Une même qualité graphique, la recherche du grandiose, de l’illumination au cœur de la nuit noire, de la forêt dense. Mais aussi – revers de la médaille, l’incapacité je trouve à savoir s’arrêter à temps, à ne pas dépasser certaines limites au-delà desquelles l’overdose guette, le visuel prenant le pas sur la narration, l’étouffant, l’asphyxiant, emporté par un scénario lui aussi trop lesté de fantastique. Le dessin est un peu plus clair dans le troisième tome, mais il y a quelque chose qui a changé je trouve, la colorisation de Martin peut-être, et/ou le dessin de Tirso, dont le rendu me convient moins que dans les deux tomes précédents. Enfin, je trouve dommage qu’une maison d’édition comme Glénat ait laissé passer des fautes de traduction, des coquilles (surtout dans le dernier tome : « vous pouvez l’emmenez » ; « chargée d’uane » ; « calcifiés » ou lieu de calcinés…). La fin de ce cycle est ouverte, et peut laisser venir une suite. Si c’est le cas, je ne suis pas sûr du tout de la lire.
De la belle et bonne aventure comme j'aimerais en lire plus souvent. Et bien, et bien qu'il est rafraîchissant de retrouver le souffle de la grande aventure. Certains esprits chagrins pourraient me rétorquer que tous les poncifs sont au rendez-vous. Et alors ? Que l'on en juge : En ce milieu du XVIIème siècle, la guerre fait rage entre l'Angleterre et la Hollande pour le contrôle des routes maritimes. Depuis la mort de son père le jeune Jonas vit avec son oncle et s'adonne aux joies de la botanique. Quand son oncle lui demande de le suivre pour une expédition au Yucatán, le jeune homme y voit une occasion de vivre enfin une grande aventure. Il y a la belle Mara qu'il ne pourra jamais aimer car mariée au capitaine Toledano. Le but de la quête du petit groupe ? Capturer une bête mythique créée par les divinités mayas et gage d’invincibilité pour ceux qui pourront la conquérir. Une griffe de la bête a été ramenée par un homme mystérieusement assassiné, le "cerbère des Dieux" est cependant convoité par d'autres groupes. Au chapitre des poncifs vous voyez donc que nous sommes gâtés : un jeune premier un peu naïf, une belle inaccessible aux yeux de braises, un capitaine pirate à cheval sur les principes et fortement jaloux, des vaisseaux, un abordage, une jungle moite et hostile et bien sûr des indiens farouches et vindicatifs. Moi je dis génial, j'en redemande même. David Muñoz au scénario et Tirso Cons au dessin -déjà rencontrés sur Le Manoir des Murmures- franchissent ici un cap ! Feuilletant le susdit album je ne peux qu'applaudir ici au fantastique travail de ces deux auteurs. Concernant le scénario celui-ci lorgne franchement vers le fantastique mais il n'est pas prégnant, il faut attendre une dernière planche hallucinante de maîtrise et de beauté qui laisse présager du grandiose pour la suite. Certes tout cela reste assez classique mais dépaysant, de l'Angleterre au Yucatán en passant par les Indes, la narration n'en reste pas moins fluide émaillée de flash-backs. Ce premier tome place l'intrigue sur ses rails, l'approfondissement des personnages reste à venir, (l'oncle présente des cicatrices qui, si elles sont du plus bel effet, n'en cachent pas moins un soupçon de mystère). Le dessin de Tirso Cons est particulier dans ce sens où il a tendance à allonger les visages. Cela n'est pas gênant, les fonds de cases sont travaillés avec un découpage virevoltant et original. A mon sens l’intérêt principal réside dans la colorisation de Felideus juste parfaite qui donne à l'ensemble une atmosphère en adéquation totale avec le récit. Un scénario pas le plus original du monde mais où souffle le parfum de l'aventure avec un grand A, que demander de plus ? Quand s'y ajoute un trait plus que virtuose l'on s'approche de la note maximale. Ah, cette dernière planche ! Elle promet du lourd. Majoration après la sortie du tome 2 : Avec la sortie de ce deuxième tome ma note ne varie pas. Je persiste et signe : c'est de la bonne aventure. C'est sympa, divertissant, rondement mené et le dessin mais particulièrement la colorisation sont au top. Moi, je suis preneur de ce genre d'histoire qui certes reprend certains poncifs vus ici ou là mais dès l'instant où l'ensemble est bien tricoté pourquoi bouder notre plaisir ? L'autre point que je mets en avant, ce sont ces "Clifhangers". Déjà à la fin du premier tome je disais tout le bien que je pensais de cette dernière planche qui promettait du lourd. Que dire ici aussi sur la dernière planche qui pourrait laisser supposer une autre histoire sous d'autres cieux ? Mais ne soyons pas trop gourmands et faisons bosser notre imaginaire. Et une histoire en diptyque c'est plutôt bien non ? Pas de changement de note donc et une grosse incitation à ce que le plus grand nombre aille y jeter un œil.
Un récit historico-fantastique évoquant une course à l’armement entre la couronne d’Angleterre et les Provinces-Unies durant la fameuse guerre anglo-hollandaise du XVIIème siècle qui fait son office de divertissement mais qui ne surprendra pas les habitués du genre SFF. À vrai dire, cela ne m’a pas inspiré des masses. C’est la rencontre idéale entre le survivaliste mainte fois repris Predator (pour le décor dans la jungle amazonienne, le chasseur devenant la proie, certaines scènes sont même assez similaires), et la traque à la créature fabuleuse et effrayante type King Kong (mais je lui trouve davantage de ressemblance avec un alien du film Skyline et un mix avec les mimics de Edge of Tomorrow, et on devine où cela va nous emmener…). Des personnages et des situations stéréotypés : le jeune héros romantique au bon cœur trop « in love » avec la seule nana de l’histoire qui ne peut s’engager dans cette relation impossible car déjà caser avec un autre. Bref, le classique triangle amoureux. On nous balance même le hareng rouge qu’on renifle à des kilomètres : le coup de l’indice foireux laissant penser que machin est mort mais en fait, « tada », l’est pas mouru. La narration se tient bien, cela se lit vite sans difficulté. Mais du coup je trouve qu’a vouloir aller vite en besogne on y perd sur le fond avec des personnages trop vite esquissés et peu attachant. Le dessin de Tirso est agréable mais son trait fin, je lui trouve un côté « tremblote », et je n’ai pas accroché au design souvent cartoonesque des faciès. Cependant c’est compensé par un découpage dynamique bien à propos. En revanche les couleurs occupent une grande place dans mon appréciation globale de l'album et les aquarelles du duo Tirso / Felideus embellissent les graphismes de façon époustouflantes. Même les seconds plans sont 100 % aquarelle, se sont elles la vraie star de cet album. Sympathique, sans grand plus, je demeure néanmoins curieux de lire la suite. Des fois que…
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