La Longue Marche des éléphants
Au talent de Dumontheuil qui sait camper des personnages hauts en couleur et révéler le burlesque de cet étrange cheminement de l’homme et la bête, répond celui de Troubs, dont la poésie et la fraîcheur du dessin prouvent toute la majesté de l’énorme animal.
Documentaires Dumontheuil Indochine
L’éléphant est l’animal adoré du Laos. Devenu l’emblème du pays il pourrait n’être bientôt plus qu’une mythique créature puisque la reproduction de l’espèce est menacée. Créé en 2011 par une équipe de spécialistes, le centre de conservation de l’éléphant travaille au bien-être de l’animal, des soins vétérinaires à la reproduction et la formation des cornacs. Les éléphants domestiques du Laos sont traditionnellement utilisés dans l’exploitation forestière et le bardage. Avec seulement deux naissances pour 10 décès, l’éléphant d’Asie, emblème national sacré du Laos, est sérieusement menacée de disparaître. A l’hiver 2015, le Centre de Conservation de l’Eléphant du Laos a organisé une caravane de pachydermes qui a parcouru 500 km à travers les provinces de Sayaboury et Luang Prabang. Nicolas Dumontheuil et Troubs ont suivi cette éléphantesque procession. A chacun leur tour, à chacun leur regard. Dessinateurs-voyageurs, ils racontent cette marche militante où l’homme et l’animal vont d’un même rythme, d’un même pas, en symbiose. Deux récits complémentaires. Dumontheuil et Troubs racontent chacun cette expérience inédite. Deux récits dessinés personnels pour un voyage rare qui dit un monde étiolé, une terre fragile d’un pays pourtant magnifique. Un pays pauvre aussi, où l’Homme court d’abord à sa survie. Mais au-delà des seules frontières du Laos, il s’agit de la pérennité des espèces vivantes, en marche depuis des milliers d’années. Texte: L'éditeur
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Date de parution | 18 Mai 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
C’est un album sympathique, qui se laisse lire facilement et agréablement. Et pour une bonne cause en plus (la défense de la biodiversité, et en particulier des éléphants d’Asie). Mais je ne sais pas si j’y reviendrais. C’est à mi-chemin entre le roman graphique et le documentaire, les deux auteurs se partageant l’album et le sujet : à Dumontheuil le reportage sur la « longue marche », censée sensibiliser les populations rurales du Laos à la protection des pachydermes (qu'ils soient sauvages ou utilisés dans l'exploitation forestière), et à Troubs la présentation d’une réserve protégeant quelques-uns des derniers spécimens en liberté (relative). Il manque peut-être quelques petites anecdotes pour rendre ces récits plus surprenants, je ne sais pas. Même le dessin de Dumontheuil est ici bien plus sage et « classique » qu’à son habitude. En fait, je ne sais pas pourquoi j’ai ces réserves, mais cette lecture pourtant intéressante m’a laissé un petit goût d’inachevé. Disons que j’aurais aimé lui mettre une étoile de plus.
Un album que l’on peut clairement scinder en deux parties. De fait, deux auteurs se sont partagé la tâche pour aborder le sujet des éléphants du Laos, de leurs rôles dans la culture du pays et de la nécessité de les protéger. Le premier récit, réalisé par Nicolas Dumontheuil, traite de la longue marche en elle-même, quand, durant l’hiver 2015, le Centre de Conservation de l’Eléphant du Laos organisa une caravane de pachydermes qui parcourut 500 km à travers les provinces de Sayaboury et Luang Prabang. J’ai bien aimé cette première partie qui, au-delà de l’aspect pittoresque de cette expédition, nous permet de découvrir le rôle des éléphants au Laos et le rapport qu’ils entretiennent avec leur cornac. La narration alterne informations techniques et anecdotes amusantes. Le trait vif et rond de Nicolas Dumontheuil est très expressif pour les personnages mais aussi étonnamment précis pour les décors. Cela donne un récit vivant et instructif. Le deuxième récit, réalisé par Troubs, verse plus dans la poésie, le subjectif. Il traite du rôle des éléphants et de son rapport avec les hommes mais en empruntant une narration plus « philosophique » et plus posée. Si la dernière case est jolie à voir, le dessin de Troubs oeuvre, à l’image de son récit, dans la suggestion. Volontairement flou, avec des décors troubles, ce trait n’est pas désagréable du tout… mais il me parle moins. Cette seconde partie me laisse donc un peu sur ma faim. Au final, c’est un album que j’ai eu plaisir à lire, mais qu’à titre personnel je n’achèterai pas. De là à vous en déconseiller l’achat, il y a un pas que je ne franchirai pas. A vous de voir (mais je vous conseille de passer d’abord par une location ou par un long feuilletage en librairie).
3.5 J'ai emprunté cet album juste en regardant la couverture et en voyant les noms des auteurs sur la couverture. Je fus donc surpris par son contenu. Moi qui m'attendais à un récit de fiction (avec peut-être de l'absurde vu que Dumontheuil est un des auteurs), je me suis retrouvé avec un album documentaire dont le sujet est les éléphants du Laos. Autrefois, cet animal peuplait ce pays et aujourd'hui il est en voie de disparition. L'album est divisé en deux parties, une pour chaque auteur. J'ai bien aimé lire cet album qui est un mélange de documentaire et de carnets de voyage vu que les auteurs parlent à la fois de ce qu'ils ont vu et qu'ils donnent des informations générales sur les éléphants. Vu que j'aime bien cet animal, cela a été un plaisir fou d'en apprendre plus sur eux et je pense que je les aime encore plus après la lecture de cet album. Le ton des deux auteurs est différent. La partie de Dumontheuil m'a fait un peu penser aux autobiographies à la manière que ce que fait Trondheim avec comme grosse différence que l'auteur ne se met pas trop en avant. C'est la partie que j'ai le mieux aimé, mais j'ai aussi apprécié le travail de Troubs dont le ton est plus sérieux et poétique.
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