La Horde du contrevent
Le plus grand roman contemporain de science-fiction enfin adapté en bande dessinée. Avec ce premier volume, Éric Henninot nous propose une adaptation magistrale du livre-univers d’Alain Damasio.
Adaptations de romans en BD Romans de science-fiction adaptés en BD
Après une formation impitoyable, et alors qu’ils étaient encore enfants, ils ont quitté Aberlaas, la cité des confins. Leur mission : marcher d’ouest en est jusqu’à atteindre l’Extrême-Amont, source mythique du vent qui balaye leur monde jour et nuit, sans trêve ni répit. Ils sont la 34e Horde du Contrevent. Golgoth ouvre la marche ; derrière lui, Sov, le scribe, sur les épaules duquel l’avenir de la Horde tout entière va bientôt reposer…
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Date de parution | 18 Octobre 2017 |
Statut histoire |
Série en cours
4 tomes parus
Dernière parution :
Moins d'un an
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Les avis
Formidable !!! Autant pour la qualité des planches et que pour l'atmosphère rendue. Vivement le tome 4. Je recherchais une BD captivante, je n'ai pas été déçu.
Je découvre le travail de Damasio avec cette adaptation d’Hénninot. Les 2 auteurs fournissent un boulot d’enfer !! Ça fait longtemps que je ne me suis pas laissé porté par un univers aussi original. Je me jette sur chaque nouveautés et attends la suite avec impatience. Le monde créé est juste fabuleux avec cette histoire de vent, de horde … et bien sur leur quête, j’ai adoré m’y perdre et découvrir les différents peuples, régions … un récit toujours sous tension. La mise en page l’est tout autant, j’aime beaucoup le style fin du dessinateur. Mais là où c’est la grosse ovation de ma part, c’est sur la qualité de transposition du vent sur le médium, quelle maestria graphique. Une série puissante et d’une belle envergure.
Ceci n'est pas une critique mais juste une remarque. J'ai relu hier les 3 tomes et clairement ce que je préfère dans cette adaptation c'est la gestion sans faute de la tension qui plane. Tension vis à vis de l'environnement mais avant tout entre les personnages. Elle est palpable, et quasiment tous les personnages "importants", qu'ils soient sympathiques ou non, vont être mis en danger. Une excellente adaptation pour l'instant.
Voici donc l'un des albums les plus attendus, sinon le plus attendus de l'année pour moi. Parce que j'ai lu la Horde du Contrevent il y a déjà quelques années, que ce fut une véritable claque littéraire pour moi, et que j'étais curieux de voir ce que ça pouvait donner en BD, à condition qu'un vrai travail d'adaptation, respectueux mais en même temps appliqué, soit fait dessus. Le travail d'Eric Henninot correspond, selon moi, à ce critère. J'ai eu la chance de le rencontrer au moment où il commençait les planches, il y a à peu près deux ans, et le plaisir de le retrouver pour discuter de ce projet de façon moins informelle. Les intentions d'Henninot sont nobles : proposer sa version d'une oeuvre qui l'a lui aussi véritablement marqué. Il a pour cela rencontré l'auteur, Alain Damasio, travaillé, retravaillé son script, jusqu'à en être satisfait, et commencer à travailler ses planches, après avoir bien sûr défini l'univers graphique et le look des différents personnages. Car ils sont nombreux dans la Horde du Contrevent. 18 exactement au sein de la Horde, un peu moins que dans le roman, et l'adaptateur a pris le temps de bien les développer, prenant en cela des libertés avec le roman original, et aussi nous permettre à nous, lecteurs, de nous les approprier, de les différencier et de nous identifier à eux. Exit la narration multiple de Damasio, bande dessinée oblige. Henninot opte pour un point de vue objectif, avec le personnage de Sov, le scribe, en voix off. Ce choix n'est pas anodin, il est celui qui, après Pietro, lie les membres de la Horde, au sens propre comme au sens figuré. Sov n'est donc qu'un personnage "saillant" parmi d'autres, et on le reconnaît bien. Le travail graphique d'Henninot est remarquable. Il a su s'emparer de l'univers de Damasio, très riche, mais paradoxalement parfois avare en descriptions, pour y imprimer sa marque et nous proposer un panorama inventif, aux looks et designs extrêmement travaillés. Il y a aussi de très belles vues de paysages qui parsèment ce premier tome, déjà riche en rebondissements. Dans le tome 3 la Horde est dans le dur, après la respiration qu'a représenté le séjour chez les Fréoles dans le tome 2. En effet le groupe est confronté à l'état particulier de l'une de ses membres. L'avance est ralentie, et le groupe va devoir temporairement se scinder en deux, avant de rencontrer un danger majeur. Le rythme se ralentit, l'essentiel de l'action se résume à des murmures, des engueulades... C'est le tome le plus faible depuis le début, mais surtout à cause de l'histoire. Côté dessin, c'est toujours très fort, et très agréable à lire. Vivement la suite !
Note : Je mets mon avis à jour après lecture du tome 3. J’ai lu le roman, et je dois avouer qu’il m’a beaucoup marqué. Je lui ai trouvé quelques longueurs, et certains passages un peu trop abscons (notamment les discussions philosophiques sur le vent) mais globalement j’ai adoré l’intrigue, l’univers mis en place et les personnages. Je suis donc ravi d’à nouveau accompagner cette 34ème horde en BD. Les adaptations de romans cultes (en film, BD etc) sont toujours un peu casse-gueule. Les personnages ne ressemblent pas toujours à l’idée qu’on s’en était faite (ce qui est le cas pour moi et Golgoth par exemple, que j’imaginais plus mastodonte) et il y a souvent certaines coupures/pertes au niveau contenu… Point de coupures ici, mais je note une simplification de la narration (qui passe de narrateurs multiples à un narrateur unique) et du vocabulaire employé (qui regorgeait de termes bizarroïdes dans le roman). Les aficionados seront peut-être déçus, mais moi j’ai apprécié cette « vulgarisation » de l’histoire, que j’avais quand même trouvée difficile d’accès par moment. En tout cas je trouve le rythme parfait, les auteurs ont trouvé le bon équilibre entre les différents éléments de l’histoire (relations entre personnages, avancée difficile, discussion sur le vent). Le dessin remplit parfaitement son rôle. Les paysages désolés sont magnifiquement représentés, ainsi que le vent. La qualité est toujours au rendez-vous après 3 tomes parus, et j’attends la suite avec impatience !
Malgré un gros manque d 'histoire, j'avais adoré le tome 1 et toute l'illustration de la rudesse du défi. J'étais à fond dedans, je ressentais presque moi-même toute cette pénibilité. Et le dessin à demi manga mais très coloré m'était agréable. Puis les deux ans d'attente entre les tomes 1 et 2 eurent malheureusement raison et de l'environnement et des enjeux primaire et secondaires. Tout ce qui fut mis en place dans le 1 est laminé en fin du 2 ; non seulement le vent n'est plus un problème, ou si peu, mais tout ce merdier n'était qu'un sport, apparemment, rien de plus. 20 ans qu'on les préparait, qu'on les nourrissait et deux qu'ils s'entretuaient alors qu'il suffisait d'y aller d'un coup d'hélico... Encore trois tomes, dites-vous ? Et six ans d'attente ? Ce sera sans moi.
De Damasio, je n’ai lu qu’un recueil de ses nouvelles, « Aucun souvenir assez solide ». J’y avais découvert un univers original, et une écriture précise. Même si finalement cela ne m’avait pas poussé à aller plus loin avec cet auteur – dont je ne connaissais que de nom ce roman, « La horde de contrevent » donc. C’est donc par le biais de la Bande dessinée que j’y reviens. Je ne sais pas ce que Henninot a adapté, modifié du texte original. Je suppose juste – pour ce que je sais de l’écriture de Damasio – qu’il n’est pas facile de la transposer dans un autre médium, que ce soit la BD ou le cinéma. Je pense que, comme pour « Dune » par exemple, il y a toute une partie du texte que l’imagination complète très bien, et que les médias plus « visuels » peinent à transmettre. Toujours est-il que Henninot s’en sort ici très bien. Pas pour l’adaptation, que je ne saurais juger donc, mais pour le rendu. Les décors sont à la fois grandioses et épurés, comme l’est l’intrigue, comme le sont les personnalités des membres de la Horde – ou les liens qui les unissent. En définitive plus affaire d’ambiance que d’action, la quête interminable, improbable et quasi infinie de cette dizaine de personnes est plutôt bien rendue. On s’attache à des bouts d’intrigue ou de personnes. Rien d’extraordinaire là, mais en tout cas un album introductif qui donne envie de suivre le pack, face à ce vent lancinant ou frappeur. Et le dessin de Henninot est lui aussi bien fait pour fluidifier la lecture. ********************************************** MAJ après lecture du tome 2: Si le premier tome remplissait bien son rôle d'introduction à un univers original, inhumain, en nous lançant d'emblée dans une aventure aux confins de l'infini, le tome suivant le complète très bien. D'abord parce que, l'aventure se poursuivant et des flashback nous éclairant, nous en savons un peu plus sur les membres de la horde, sur ses buts, sur ses faiblesses. Mais aussi parce que, au fur et à mesure que nous progressons dans la connaissance des personnages et des décors, il semblerait que l'intrigue s'épaississe, que sa progression ne nous rapproche pas forcément du dénouement, comme la flèche de Zenon qui n'atteint jamais l'horizon. Non pas que le scénario nous perde, mais plutôt qu'il densifie et complexifie l'histoire, les liens qui peuvent unir ou diviser les membres de la horde. D'autant plus qu'autour d'eux deviennent de plus en plus concrets d'autres composantes du puzzle, et qu'on a envie de pousser le pack face au vent, pour en savoir plus, pour atteindre cet amont, la naissance des vents, le noeud de l'intrigue. Une aventure à suivre, assurément.
Je ne connaissais pas le roman d’Alain Damasio lorsque j’ai entendu parler de son adaptation en bd par Éric Henninot. Tout de suite attiré par l’univers présenté, les différents avis donnés sur le livre ne laissaient aucune place au doute : j’en serai. Bande dessinée et œuvre originale. Ma lecture du livre est fraîche de 48 heures, temps nécessaire à la digestion, à la distanciation et à une relecture de la bd. Et quelle bd ! 74 planches, précédées d’une longue préface d’Alain Damasio, qui a véritablement « hordonné » Eric Henninot. Et cela est mérité tant la route fut longue et difficile entre la prise de contact initiale et la publication de ce premier tome (je vous renvoie à l’interview de l’auteur par Spooky pour plus de détails). Ayant conquis à la force du poignet l’adoubement de Damasio, il restait donc à Henninot à transformer l’essai. « On ne juge pas la valeur d’une adaptation à sa fidélité au support original ; on la juge à la fidélité de sa trahison », écrit le premier dans sa préface. Cette phrase prend tout son sens pour quiconque pourra comparer livre et roman. Côté scénario : Henninot s’est attaché à montrer des événements évoqués mais non vécus dans le roman (sans en trahir l’esprit), ce qui permet de dynamiser le début de l’histoire. Je lui sais gré également d’avoir placé une scène d’ouverture nous exposant le contexte, quand le roman nous plonge abruptement au sein de la Horde. Côté vocabulaire : exit les nombreux néologismes du livre lui apportant une touche poétique mais pouvant en rendre la lecture ardue. De nombreux passages sont néanmoins réutilisés à bon escient. Seul le conte de Caracole m’a paru bancal (un long monologue n’étant pas trop adapté au support bd, il me semble qu’il fait l’objet de coupes franches). Côté dessin : là encore, bravo. Damasio étant assez avare en descriptions, faire parler son imagination était facilement casse-gueule. On y est, on y croit, on y vibre, tant sur les décors que les personnages. Il y a un côté parfois « sale », « gratté »... mais cela correspond tout à fait à l’atmosphère de cette planète fouettée par les vents. Ça ne pouvait pas être lisse. Je reconnais cependant que lire la bd avant de lire le roman fixe certains standards et évite l’affrontement entre mon imaginaire et la version de l’auteur. Essai transformé, donc. La suite du livre est plus visuelle et le chapitrage découpe nettement les phases d’action, ce qui permettra peut-être d’en suivre plus fidèlement le développement. Je ne doute cependant pas qu’Eric Henninot continuera à parsemer son œuvre d’apports personnels (une Poursuite plus concrète et présente ? Voir la dernière case du tome 1). S’il parvient à conserver le souffle du roman, qui est avant tout une quête mystico-philosophique pour les hordiers, tout y ajoutant l’action nécessaire au rythme d’une bande dessinée, nul doute que la série figurera dans les incontournables de votre étagère. MAJ T2 : Éric Henninot continue de fort belle manière dont adaptation de la Horde du Contrevent, ce second tome de plaçant, pour moi, au dessus du 1er. L’auteur s’est totalement approprié le roman de Damasio, jouant avec tout en restant dans l’esprit. Il bénéficie sans doute de l’avancée de l’histoire pour nous proposer un récit d’une rare densité mais a su se mettre au niveau de l’œuvre originale. Le dessin est toujours excellent, le bateau fréole et l’approche de la Flaque de Lapsane offrant plus de diversité dans les décors. Comme pour le t1, seule une scène m’a paru un peu confuse. Mais j’étais fatigué et cela m’a paru plus fluide en seconde lecture. Je ne chipoterai donc pas pour un petit accro en 68 planches. Une telle adaptation ne pouvait être prise à la légère. Pour un rendu de cette qualité, je suis prêt à attendre 2 ans entre chaque tome et, si Henninot ne faiblit pas, la 5ème étoile est au bout du chemin.
Je n'aime pas trop ces oeuvres qui jouissent d'un immense prestige et dont la lecture se révèle assez décevante. C'est tiré d'un roman de science-fiction à succès du début des années 2000. Certes, il faut entrer dans cet univers une une horde doit parcourir pendant toute l'espace d'une vie un point géographique éloigné pour lutter contre le vent. Je n'y suis pas parvenu malgré mes efforts de concentration. Certes, il y aura bien une ou deux péripéties mais cela reste assez morne. L'intérêt se situe dans ce paysage apocalyptique victime des souffles du vent. En effet, ce dernier est presque un personnage à part entière avec sa capacité à devenir mortel pour les humains. Il y a également la thématique du groupe ou de la horde où l'on se débarrasse des plus faibles pour toujours avancer vers l'inconnu. Je n'adhère guère à ces valeurs de la loi du plus fort et du plus chanceux. Pour le reste, je reconnais que l'imaginaire est bien présent et que cela peut plaire au public.
Avant tout, je dois préciser que je n'ai jamais lu le roman éponyme d'Alain Damasio mais à la lecture de ce premier opus, je me suis empressé de l'acquérir. C'est dire si cette bande dessinée a vraiment été une révélation pour moi. Le dessin d'Eric Henninot avait déjà attiré mon attention avec son précédent album Fils du Soleil, mais là, je trouve le travail du dessinateur encore un cran au dessus.(D'ailleurs, j'ai l'impression de retrouver dans les visages, le style de Matthieu Lauffray dans Prophet, sur lequel Eric Henninot avait collaboré-tome 4-) Pour s'en convaincre, il faut se lancer dans la lecture de la version noir & blanc de cet album, qui rend parfaitement hommage au style d'Eric Henninot. Même dépourvue de couleur, on sent les rafales de vent sur les pages et l'auteur donne vie à ce qui pouvait rester opaque pour le lecteur du roman comme "le port" ou encore "les chrones" Étrangement, alors que tout se déroule dans de grands espaces, on a l'impression d'assister à un huis clos, à une confrontation entre les personnages formant la horde sur près de 80 pages. En tout cas, je m'étais juré d'arrêter l'achat de nouvelles séries, en privilégiant les one-shot, promesse en l'air avec cet achat du tome 1, que je recommande vivement.
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