Le Lendemain du monde

Je me retrouve très bien dans l'avis de Sloane. Comme lui, j'ai rapidement pensé en lisant cette histoire au Coeur des Ténèbres de Conrad, certains passages (lorsque le navire emportant le héros au coeur de la jungle est attaqué par des assaillants invisibles) renvoyant à l'épopée baroque d'"Aguirre la colère de Dieu" d'Herzog). Il y a là la même impression de côtoyer une certaine folie. Car c'est davantage une aventure pure et dure - avec quelques aspects mystiques, qu'une série post-apocalypse, comme les premières pages auraient pu le laisser penser. Une aventure qui se laisse lire agréablement. La narration est fluide. Le dessin de Coste est surprenant pour ce type de récit. Original, beau - même si je reconnais que ce n'est pas mon style préféré. Olivier Cotte prend le temps d'exposer l'intrigue, y compris avec certaines planches muettes. Mais du coup, j'ai trouvé la fin un chouia brutale, un peu trop consensuelle. Reste que c'est un album intéressant, une lecture plaisante, qui revisite (autrement que ne l'avait fait Coppola dans "Apocalypse Now") le thème de Au coeur des ténèbres. Note réelle 3,5/5.

05/05/2022 (modifier)

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Le démarrage de ce long récit pourrait laisser penser que nous sommes encore une fois dans le genre post apocalyptique, il ne faut bien sûr pas s'arrêter à ce préambule. Très vite, l'on s'aperçoit que l'on est face à une relecture moderne de la magnifique nouvelle de Joseph Conrad "Au cœur des ténèbres". Là aussi la lente remontée d'un fleuve résonne en écho des films "Aguirre, la colère de Dieu" et "Apocalypse Now". En lieu et place de l'improbable découverte d'une fabuleuse cité ou d'un colonel devenu fou, c'est ici des intelligences artificielles qu'il s'agit d'éradiquer après qu'elles aient réduit le monde à peu près à néant. Ce qui d'emblée attire l'œil, c'est le dessin de Xavier Coste que je découvre à cette occasion, et qui est pour le moins particulier. Le trait est acéré et réaliste, il passe par un expressionnisme inquiétant dès que la nuit tombe et glisse même dans l’abstraction quand l’esprit capitule, écrasé par des forces inconnues. Il reste cependant tout du long d'une grande clarté. Le scénario n'est pas en reste, car il interroge sur la capacité de l'homme, en embrassant ces nouvelles technologies, d'être capable de l'appréhender sans y perdre son âme. Pour ma part, nous nous trouvons en face d'une relecture bougrement efficace du roman de Conrad. À lire, peut-être pas d'achat immédiat, mais à coup sûr un emprunt.

08/01/2021 (modifier)

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Un one-shot qui possède des bonnes idées, mais qui ne sont pas toujours développé à leurs points potentiels. Le gros du problème vient du dessin. Je ne le déteste pas, mais je trouve les personnages manquent d'émotions (j'ai eu l'impression que le personnage principal avait la même expression au visage durant la majorité de l'album) et parfois je trouvais que la manière dont l'action était rendu manquait de naturel (je pense notamment lorsque le type chauve arrive sur l’île en deltaplane qui m'a semblé être n'importe quoi). Quant au scénario, il se laisse lire et comment je l'ai écrit il y a des bonnes idées, mais ce n'est pas développé de manière passionnante. C'est typiquement le genre d'album qui n'est pas vraiment mauvais, mais il y a rien qui me donne envie de le relire un jour.

11/05/2018 (modifier)

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Il y a des bds qui sont certainement bonne sur un plan objectif mais dont c’est moi seul qui n’adhère pas. Là, je me suis royalement ennuyé malgré un pitch de départ assez intéressant sur l’évolution du monde face aux intelligences artificielles. Là, on ne les verra pas. En effet, on évolue dans le cadre d’une aventure dans un dirigeable puis dans une jungle africaine. Le graphisme a été pour moi épouvantable ce qui n’a pas rendu accessible cette lecture. Le récit se perd véritablement dans des méandres aux contours assez floues. Certaines scènes comme celle du dirigeable où notre héros perd pied est totalement affligeante. L'originalité se situe dans le fait qu'on s'attendait à sans doute autre chose d'un récit post-apocalyptique. C'est une vision tout autre qui surprendra ou pas. Ce n'est pas facile à suivre. Le lecteur est par conséquent averti.

09/10/2017 (modifier)

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