Voltaire amoureux

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Le plus sentimental des philosophes des Lumières


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Les panthéonisé-e-s Les petits éditeurs indépendants Séries peut-être abandonnées Voltaire

Voltaire n’a pas toujours été Voltaire. Né Arouet, dans un milieu bourgeois, il entend se faire une place dans la société aristocratique de la Régence. À vingt-quatre ans, il n’a qu’un but : surpasser Homère et Racine réunis. Et son cœur est en effet celui d’un poète. Bien que d’un tempérament « peu voluptueux », il cherche l’amour sans relâche, papillonnant de marquises en jeunes actrices prometteuses… et surtout de déconvenue en déconvenue. (texte : Les Arènes)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Octobre 2017
Statut histoire Série en cours (Au moins 4 tomes de prévus) 2 tomes parus
Dernière parution : Plus de 3 ans

Couverture de la série Voltaire amoureux © Les Arènes 2017
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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17/10/2017 | Spooky
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Par Canarde
Note: 3/5
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Lu le premier tome avec intérêt et plaisir. A vrai dire les cours d'histoire de l'école ne m'ont pas laissé grand souvenir du règne de Louis XV. Et cet album fait état d'une sorte de dictature de la pensée que je n'imaginais pas. Une sorte de spécificité française où l'attachement au pouvoir central devient synonyme d'intolérance alors que dans certains pays limitrophes (coté germain, hollandais ...) la liberté de penser et de publier sont des activités économiques reconnues, sans doute soutenues par un vent de protestantisme. On imagine souvent Louis XIV comme le monarque absolu par excellence (avec Molière qui joue avec le feu à chaque première ne sachant si le roi va rire ou le jeter aux oubliettes) mais la tradition se transmet rigoureusement par le suite, et personne pour avoir l'habileté de Jean Baptiste Poquelin. Voltaire se fait embastiller pour un placard qu'il n'a pas écrit, il va se faire imprimer en Hollande et passe à Bruxelles rendre visite à Rousseau, son ancien maître, qui est lui même en exil. On dirait que tous les penseurs de l'époque sont condamnés à partir pour formuler à leur aise leur point de vue. La place des femmes et de leurs salons dans la pensée du XVIIIème siècle est aussi bien mise en valeur, parce que beaucoup de textes de Voltaire jeune s'adressent à une dame, comme le traité des sensations de Condillac à la même époque, quasiment écrit à la deuxième personne du pluriel. (il me semble que plus tôt, Descartes, déjà , écrivait en pensant expliquer le monde à une belle dame lointaine...) Le personnage de Voltaire, vieux barbon sentencieux et solitaire, retiré dans son château, est difficile à rattacher à ce jeune bougre déjà prétentieux, mais sans le sou et dépendant des femmes qui acceptent de le soutenir... J'aime les dessins d'Oubrerie, sensuels et malicieux. Il a ici en charge le scénario qui est un petit peu errant (on ne voit pas très bien où il veut en venir) mais les dialogues sont bien tournés et le choix des épisodes significatifs, si bien qu'on se laisse agréablement mener par le bout du nez, émoustillés par les mots d'esprit qui se suivent à vive allure. (Pour celleux qui ont vu le film "Ridicule", il y a de ça) Un bon moment de lecture pour les amoureux.ses des films en costumes et de la philosophie... auxquels ont peut ajouter les fans d'Oubrerie ... .

30/04/2023 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Quand on m'évoque Voltaire, je pense aussitôt à un philosophe âgé au visage émacié et je ne me l'imagine pas tel qu'il aurait pu être jeune. C'est pourtant bien à cela que nous invite cette série. Ce fut instructif pour moi de découvrir le personnage qu'il a été ou aurait bien pu être. On l'y découvre comme un jeune bravache, assez insouciant et plutôt imbu de sa personne. On le voit cavaler dans toutes les directions, que ce soit pour mettre en scène ses pièces de théâtre, faire publier ses ouvrages ou plaire à certaines femmes. On le voit aussi subir les conséquences de ses actes parfois inconsidérés envers de plus puissants que lui. Certes il fait preuve de beaucoup d'esprit et de sens de la répartie, mais tel qu'il est présenté ici, il a davantage des allures de jeune chien fou que du vénérable penseur des lumières que l'on connait dans les livrets scolaires. C'est intéressant et raconté de manière vivante et plutôt rythmé. Le graphisme est également agréable, même s'il n'est pas exactement ma tasse de thé. L'ensemble donne vie de manière plaisante à l'Europe du début du 18e siècle. Pour autant, je ne me suis pas attaché au personnage de Voltaire dans cette série. Il est trop égocentrique et souvent agaçant. Je peine aussi parfois à comprendre ses motivations qui partent dans trop de directions à la fois. Il ne s'en dégage avant tout qu'un orgueil un peu trop pressant. De même, la structure du récit est finalement confuse et il ne ressort pas de trame claire de son intrigue au bout des deux tomes actuellement parus. Cela ressemble plus à une suite d'événements et de nouvelles situations, sans réel fil rouge narratif. Du coup, je lirais la suite si elle me tombe entre les mains, mais sans réelle motivation.

29/12/2020 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Sacré projet que celui dans lequel s'est lancé Clément Oubrerie, son premier en tant qu'auteur complet il me semble. Car Voltaire a eu une vie amoureuse dense, presque aussi dense que sa vie littéraire. Clément Oubrerie prend donc son temps, nous montrant comment les deux sont intimement liés, comment il est devenu Voltaire (pour info ou rappel, il a voulu partir de son nom "Arouet le Jeune", et prendre un pseudonyme : AROVET LI --> VOLTAIRE), comment, petit à petit, il est entré dans les salons littéraires malgré ses propos tendancieux (selon les canons de l'époque), comment il a renié celui qui fut son professeur, JJ Rousseau, comment il a échappé à la peste, comment, en bref, il est devenu cette figure centrale des Lumières. Dans le tome 2, c'est un Voltaire d'homme mûr qui, croyant ne plus être vraiment concerné, tombe absolument fou de la jeune et belle Emilie du Châtelet. Comme un adolescent, alors que celle-là le titille pendant quelques temps avant de succomber, elle fait tourner ses hormones en ébullition. Ça reste très frais, guilleret, sans complexe, bref, toujours aussi plaisant à lire. Le dessin d'Oubrerie, un peu typé "nouvelle BD", est très agréable à l'oeil, avec des ambiances parfois un peu sombres. A suivre, donc.

17/10/2017 (MAJ le 30/08/2019) (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Le parti-pris de l’auteur dans ce premier tome est de nous présenter Voltaire avant Voltaire, c’est-à-dire au moment où la gloire de François-Marie Arouet va devenir son ombre. Surtout, on nous montre un Voltaire bon vivant, déjà polémiste et « engagé », mais surtout, comme le titre de la série l’indique, ayant un sacré succès auprès de la gente féminine : ses bons mots, qui lui valent au début autant de déboires (il est embastillé et connait quelques soucis avec la censure royale) que de succès (au théâtre tout d’abord), lui permettent aussi de briller en société, et d’attirer dans son lit quelques dames plus ou moins bien nées. L’album se lit agréablement, c’est vif et dynamique (quelques petits clins d'œil humoristiques pimentent le récit). Et le dessin, très moderne, ajoute à ce côté plaisant de la lecture. Un premier tome engageant, qui donne pour le moment envie de suivre le travail de Clément Oubrerie.

08/07/2018 (modifier)