Autonomes

Note: 2/5
(2/5 pour 5 avis)

Cette histoire relate les actions d'un groupe anarchiste belge : autonomes. Les partis extremistes de droite se retrouvent à nouveau en force dans la vie politique. La France profite de l'escapade amoureuse de la fille d'un de ses dirigeants pour envahir sa voisine du nord. Bucquoy reprend, encore une fois, le thème du faschisme et de l'action anti gouvernementale anarchiste en Belgique.


Anarchiste ! Bruxelles - Brussels Circus La Flandre belge - Vlaanderen Les petits éditeurs indépendants Politique Racisme, fascisme Terrorisme Wallonie

La Belgique s'est divisée en trois régions : - la Flandre opte pour un régime fort et autoritaire sous la bannière de la "Volksune", parti national libéral - Bruxelles et sa région devient une zone de libre échange et de paradis fiscal - al Wallonie se choisit une démocratie populaire. Gérard Mordant, ancien terroriste, devient chef de cabinet du ministre de l'intérieur de la Wallonie. Il a une aventure avec Marie France d'Ornano la filel de l'ambassadeur de France. Aprés leur nuit d'amour il décide de la ramener en France par les chemins des contrebandiers. Sur la route la fille est kidnappée avec Gérard par le groupe des Autonomes. Elle sera rendu à son pére suite à la destruction de la tour Eiffel. En représaille liège, la capitale wallone, est détruire par l'aviation française. La jeune fille fille dénonce Gérard comme le chef des Autonomes et seul et unique responsable de ce qui s'est passé, elle donne la planque du groupe qui est chassé par l'armée. L'armée noire envahie la Wallonie et massacre tout le monde, "ça me rappele l'Algérie" dit un soldat en découpant les attributs d'un homme et vidant on chargeur entre les cuisses d'une femme ! Alors que le groupe est totalement détruit à 2 personnes prés un attentat a lieu dans la centrale nucléaire de Creys-Malville qui s'ensuit d'un beau champignon ...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1985
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Autonomes © Ansaldi 1985
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 5 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

27/11/2002 | Ottonegger
Modifier


Par greg
Note: 1/5

Il s'agit du quatrième tome d'une Saga entamée entre 1981 et 1985 initialement prévue en 6 volumes, mais qui restera inachevée après le tome 5. Heureusement serait-on tenté de dire vu le caractère assez nauséabond de l'ensemble. L'auteur est un admirateur des actions terroristes et anarchistes d'extrême-gauche. Avant même de commencer à lire, le ton est donné, car les deux pages de couverture internes nous gratifient d'une galerie de portraits, un peu à l'image de Tintin, sauf qu'il s'agit des membres de la RAF (aussi appelée la bande à Baader), action directe et autres. Le propos est à l'avenant : tous les représentants de droite de l'époque et passée sont des fascistes, seuls les extrémistes de gauche sont des gentils, la fin justifie des moyens parfois ignobles pourvu que cela serve la cause. Jugez plutôt, dans le tome précédent, Jacques Chirac (baptisé Carnac) remporte les présidentielles face à Le Pen (Lapeine). Chirac décide tout à coup de s'allier à Le Pen, de mettre le parlement à la porte, concentrer tous les pouvoirs et créer un parti unique. Même l'image de De Gaulle est assimilée au fascisme, dans le pur style de la propagande d'extrême-gauche datant des années 50. Chirac profite d'une attaque terroriste détruisant la tour Eiffel pour faire raser Lièges sous les bombes. Pas de détails. Puis la Wallonie est envahie par l'armée Française, affublée d'uniformes d'une couleur similaire à ceux de la Wehrmacht, tandis que chaque véhicule est affublé d'un aigle rappelant furieusement l'aigle nazi, et commettent les pires atrocités. La BD se conclue sur la seule réponse possible du point de vue de l'auteur aux atrocités chiraquiennes : l'action terroriste, qui fait sauter une centrale nucléaire pour empoisonner la moitié de la France et rendre Paris invivable. Ah oui, au passage, le tome 4 est encore plus misogyne que le précédent: ici les seules femmes sont soit des traîtresses, soit réduites au rang de simple vide-c... méritant de se faire violer car "c'est une salope". Pour donner le contexte, le héros du jour, pour échapper à la police, suit une prostituée chez elle. Une fois arrivé, il la frappe, puis l'attache et la bâillonne nue sur une chaise...Avant de dire à haute voix "tu sais que tu es bandante comme ça?" et de se "servir" tout en l'insultant. Quand son mac arrive, il veut abattre notre héros-violeur, puis se rend compte que celui-ci est un de ses amis d'enfance, il lui pardonne, et gifle son gagne-pain parce qu'elle ose protester... Le tome 5, non présent sur ce site, intitulé "Mourir à Creys-Malville ", nous montre le parcours de prisonniers politiques wallons forcés par les français à nettoyer les zones contaminées sans équipement de protection (tandis que Chirac s'est réfugié à....Vichy, vous voyez la subtilité) et se rendent de camp de concentration en camp de concentration au fur et à mesure des progrès du nettoyage. A la fin, les héros fuient, rejoignent des résistants, et prévoient de présenter au monde des preuves des atrocités françaises. Le tome 6, "Le grand soir", ne verra jamais le jour comme indiqué.

07/07/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Bucquoy imagine une histoire sacrément carabinée avec cette Bd qui parait dans 2 magazines belges en 1981, avant d'arriver en France dans Circus en 1985, et je trouve que c'est sa Bd sans doute la plus gonflée, car il ose des trucs très anti-politiquement correct, surtout à cette époque dans les années 80, fallait être foutrement burné pour imaginer une telle folie, mais en y réfléchissant bien, ça ne m'étonne pas, c'est du Bucquoy pur jus, on y retrouve son ton provoc tout au long de ce récit qui décrit une fin de siècle particulièrement sombre et terrifiante. L'album fait partie des Chroniques de fin de siècle, qui sera complété par Chooz, il y est question d'un certain Gérard Mordant qui a la tête de Patrick Dewaere, d'abord membre d'un cabinet politique puis qui vire carrément de bord en ralliant un groupuscule anarchiste qui commet des actes violents et appuie son action par la terreur, ils iront jusqu'à faire exploser la Tour Eiffel, symbole emblématique de la France, c'est dire la détermination de ces mecs. Bucquoy imagine une guerre entre la France et la Belgique, en mêlant anarchisme et fascisme, au travers de séquences parfois sans trop de lien, on dirait une succession de provocations gratuites. Si cette Bd reste intéressante, c'est uniquement pour sa description d'un contexte complètement déboussolé et perverti par une politique répressive et nauséabonde, et surtout par son extrême audace, son côté de politique-fiction et d'anticipation politique très poussé, elle brasse un peu de tout en une sorte d'uchronie, de façon très subversive et dérangeante, comme Bucquoy l'a fait dans d'autres bandes, avec sa méthode rentre dedans, n'hésitant pas à étaler violence, sexe, dérives et actions condamnables, un peu dans le même style vu dans ses autres créations comme Stone ou Alain Moreau, typiques de son style. C'est donc très spécial et inclassable, et j'avoue que je n'y souscris pas, je trouve tout ceci terriblement gratuit et surtout glauque et très malsain. En plus, le dessin ne serait pas trop mal, mais Santi a dû être inspiré par le film les Valseuses puisqu'il reproduit les visages de Dewaere, Depardieu et Miou-Miou, je trouve que ça n'apporte rien de plus. Bref, voici une Bd qui s'adresse à un public averti par son contenu très subversif, je ne sais pas si on aurait les burnes pour refaire ça de nos jours, j'en doute.

18/03/2020 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
L'avatar du posteur PAco

Malgré un côté un peu visionnaire pour l'époque, cette BD ne m'a pas séduit. Il faut dire que ça commence à dater (un bon quart de siècle !), et que le côté anticipation perd forcément de son intérêt... Et puis, j'ai trouvé ça un peu caricatural quand même... Non pas que le côté anar' et rentre dedans soit inintéressant (pas souvent que le thème apparaît en BD), mais son traitement a pris un coup de vieux et n'est plus pertinent aujourd'hui. Trop de choses ont changé pour qu'on adhère pleinement à l'histoire. Côté dessin, là aussi j'avoue ne pas avoir trop adhéré... Ça a pris la poussière également, et je n'ai pas trop aimé le trait réaliste un peu vieillot. L'utilisation d'acteurs de cinéma connus comme personnages m'a aussi surpris... Je n'en vois pas trop l'intérêt. Bref, si la lecture de cette série a pu avoir un intérêt à sa parution, celui-ci s'est un peu désagrégé avec le temps.

29/04/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Le postulat ?.. Fin des années 1900. L'Europe est sous l'emprise du fascisme. Un homme -Gérard Craan- et un groupe anarchiste vont attaquer l'autoritarisme qui vient de s'installer en Belgique… L'air de rien, cette histoire est parue en 1981 et Bucquoy, un peu visionnaire quand même -il faut le reconnaître-, avait déjà "mis le doigt" sur cette réelle montée du fascisme en Belgique dans le milieu des années 90. Son scénario ?… c'est quand même une sorte de playdoyer contre le militarisme, l'intransigeance, le totalitarisme avec -quand on connaît un peu le personnage- une réelle provocation. Pas de détours ou de "politiquement correct" : Bucquoy ose et attaque de front ces problèmes à venir (et certains survenus) avec un vrai réalisme. Sans concessions, et via son dessinateur, il m'a permis de reconnaître ci et là quelques hommes politiques dans des rôles et situations pas à leur avantage. Le dessin ?… un bon graphisme réaliste, bien lisible, détaillé, qui donne quelques fois, de par la mise en page, une sorte d'envolée lyrique à l'histoire. Qu'en dire ?… personnellement, je ne suis ni fasciste, ni anarchiste, encore moins intégriste mais il faut reconnaître que, de temps en temps, ça fait du bien de donner un bon coup de pied dans la fourmillière. Et si ça peut éventuellement donner à réfléchir, tant mieux… In fine : une série vraiment caustique, acide par moments, mais qui -pour beaucoup- ne saurait être comprise que dans le "plat pays" qui est le nôtre, le mien…

02/10/2007 (modifier)

Ce n'est pas le meilleur de Bucquoy. Les dessins sont assez froids et manquent un peu de caractère. Quant au scénario il n'est pas très convaincant :( La petite morale à la fin est un peu douteuse à mon goût.

27/11/2002 (modifier)