Orcs & gobelins

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 6 avis)

Arran accueille une nouvelle saga Fantasy après Elfes et Nains. Découvrez Orcs et Gobelins !


Auteurs italiens Lanfeust Mag Les Terres d'Arran Orcs

L'orc Turuk se réveille, sonné, blessé et amnésique. Il arpente les rues d'une cité abandonnée. A l'exception d'un mystérieux archer cherchant à l'épingler et de créatures craignant la lumière qui veulent le dévorer. Qui sont-elles ? Pourquoi cherche-t-on à le tuer ? Qu'est-il arrivé dans cette ville ? Et que fait-il ici ? Pourtant, il ne faudrait pas s'éterniser, la nuit arrive et la mort avec...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Octobre 2017
Statut histoire Une histoire par tome 30 tomes parus

Couverture de la série Orcs & gobelins © Soleil 2017
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 6 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

17/11/2017 | PAco
Modifier


Par Bouriket
Note: 3/5
L'avatar du posteur Bouriket

Orcs et Gobelins est, après Elfes et Nains, la troisième série se déroulant dans l’univers des Terres d’Arran. Ici, comme le nom l’indique, le beau rôle est donné à deux peuples souvent considérés comme moins civilisés (donc inférieurs), aux mœurs barbares et ordinairement classés dans les camps du mal. Pas de clans, d’ordres ou de castes comme dans les autres séries des Terres d’Arran, mais une série de one-shot alternant Orcs, Gobelins ou hybrides. Les albums sont réalisés par des habitués des séries-concept Soleil, sous la houlette de l’incontournable JL ISTIN qui signe le scénario du tome 1. Sans entrer dans le détail tome par tome - certains m’ont vraiment bien plu, d’autres moins - il convient de louer l’application que mettent les auteurs pour se renouveler sans cesse au sein du même univers, nous offrant des récits complets dépassant bien souvent les 50 planches avec un dessin globalement de bonne qualité, chaque dessinateur ayant ses particularités de trait sans que cela ne nuise à la cohésion globale. Une série qui plaira aux amateurs d’Héroic-Fantasy. Une de plus mais pas une de trop grâce à la mise en avant des peaux-verte qui permet d’offrir des points de vues inhabituels.

26/10/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

Troisième série se déroulant dans les terres d’Arran et consacrée cette fois-ci aux mal-aimés de l’univers de Tolkien : les orcs et les gobelins. La série se lançait alors que la saison 2 de Nains était déjà achevée et que l’on avait dépassé la dizaine d’albums d’Elfes, donc on ne s’étonnera guère que certains éléments du récits fassent écho à la grande Histoire qui relie les divers tomes, bien que chaque tome puisse évidemment se parcourir de manière indépendante. Tome 1 Turuk 3 étoiles Et c’est Turuk qui ouvre le bal, l’orc a la belle gueule, enfin pour un orc il est plutôt beau gosse. D’ailleurs, loin du stéréotype tolkienien, celui-ci est non seulement belle gueule mais aussi beau parleur et futé. Le personnage a de la gouaille et sait comment joué sur ses atouts pour manipuler les lascars dont il s’entoure. Jean-Luc Istin a effectué un très bon travail au niveau des dialogues qui rendent le personnage extrêmement sympathique et attachant (et il le sait en plus, comme quoi l’auteur aussi sait comment tirer sur les bonnes cordes sentimentales ^^ ). L’histoire se parcours avec plaisir, Turuk se réveille dans une cité abandonnée au milieu de nul part sans qu’il ne se rappelle quoi que ce soit, l’amnésie du personnage n’est qu’une excuse pour incruster des flash back expliquant comment on en est arrivé là. Le récit est empreint d’une ironie mordante, Turuk et ses comparses ne se sont évadés d’une prison elfique de haute sécurité que pour se retrouver emprisonnés sur une île dont ils doivent de nouveau s’échapper. Sauf qu’en prison vos codétenus n’essaient pas de vous bouffer…:D Car l’île est infestée de… je me suis arrêté trop tôt dans la série Elfes pour savoir de quoi il s’agit exactement mais disons des « Morts-vivants » contaminés par un fléau répandu par une reine elfe. Du bon survival-horror où se livre une partie de poker menteur où TOUT le monde ment et où c’est chacun pour sa pomme. Les planches de Diogo Saïto m’ont surpris, tant j’avais été déçu par le premier tome d’Elfes, là c’est plutôt sympa à parcourir sans être non plus transcendant. Une chouette mise en bouche ! Tome 2 Myth 2 étoiles Oh ! Une histoire de « monte-en-l’air » en Fantasy et dans le monde d’Arran, on avait encore jamais vu ça…;) Blague à part, je n’ai rien contre la Fantasy à capuche, à partir du moment où cela sert de point de départ à quelque chose de plus intriguant ou bien que cela constitue seulement une part de l’intrigue. Mais quand c’est le sujet même de l’intrigue, faire un casse, je ne vois pas trop où se situe le divertissement. Si encore il y avait du rebondissement, du retournement de situation, de l’inattendu, je ne dis pas non, mais ici en l’occurrence il n’y a ni plus ni moins qu’une histoire de braquage : récupérer une babiole, la livrer au commanditaire du braquo, survivre. Et c’est tout, et c’est maigre. D’autant que juste après un tome 1 où le personnage principal s’adressait directement au lecteur, on a de nouveau un personnage avec « de la gouaille » qui se la raconte et un peu grande gueule. D’ailleurs c’est quoi cette mauvaise manie d’écriture de faire le héros s’adresser au lecteur ? Le mec écrit ses mémoires ou quoi ?! Si encore c’était le cas à la manière d’un Benvenuto Gesufal dans Gagner la Guerre, je pourrais comprendre, mais là je ne vois que de la facilité là-dedans. Les dessins de Giovanni Lorusso ne sont pas terrible, du vite-fait pas transcendant, moins bon que ceux de Diogo Saïto. Les couleurs de Digikore Studios n’aideront évidemment pas à relever le niveau du bousin. Cela se parcours vite, vaguement divertissant, et se sera vite oublié. Tome 3 Gri’Im 2 étoiles La seule faiblesse que je peux trouver au scénario et que celui-ci développe peut être trop de sous-intrigues à peine abordées, vite conclues, on se dit que le récit était trop dense pour une petite bd de 59 pages. Mais sinon l’histoire est plutôt riche avec des personnages, qu’ils soit au premier plan ou de seconde importance, qui ont un background et qu’ils ne sont pas juste là pour faire le nombre. J’ai apprécié en définitive cette histoire qui ne demandait qu’à être davantage enrichie d’une vingtaine de pages. L’orc Gri’Im est une ancienne gloire sur le retour qui souhaite accomplir une vengeance à la fois personnelle et pour ceux de sa race qui ont été trahi par leur maître, un roi-sorcier qui a recueilli Gri’Im dans sa prime jeunesse pour en faire un strategos et son instrument de guerre contre un ennemi voisin. Seulement les choses n’ont pas tourné comme prévu et alors que Gri’Im s’est battu jusqu’au bout auprès de ses frères d’arme, le roi-sorcier leur a tourné le dos et s’en est retourné dans sa forteresse. Après plus de 30 longues années passées dans les geôles de l’ennemi où il a été torturé puis oublié, Gri’Im est enfin parvenu a s’échapper et on peut dire qu’il en a gros. Le personnage est diablement intéressant, une sorte de vieux guerrier à la David Gemmell qui fait son dernier baroud d’honneur, doté des pouvoirs d’un Wolverine, ancien chef des armées des ténèbres façon Spawn, et aux allures de combat d’un Guts de Berserk. Oui, le perso est très très cool. Dans sa quête Gri’Im fait contre mauvaise fortune bon cœur en s’alliant avec un convoi d’humains qui sont pourchassés par des entités malveillantes surgis du fin fond des âges. Cette partie est jalonnée de petites sous-intrigues où les humains tractent des alliances secrètes, conspirent pour éliminer les uns et les autres… Un jeu de dupes où j’ai trouvé qu’il n’était pas évident de retenir tous ces noms, surtout quand les visages se ressemblent… L’histoire d’amitié naissance entre Gri’Im le vieil orc et l’enfant humaine Syll est touchante mais aurait mérité un développement sur plusieurs pages tandis que là cela fait « tirer par les cheveux » et c’est dommage. Oui, tout cela est bien dommage car les dessins de Stéphane Créty… franchement je n’aime pas. Je trouve que c’est de pire en pire. À mes yeux cela ressemble aux vieux mauvais comics d’il y a 20 ans. On ne reconnaît rien, ni les visages ni la lisibilité dans les phases d’action. Je trouve cela brouillon ce trait hachuré, il n’y a aucune planche qui en même plein la vue. La double page sur le désert de glace et la faille au milieu est censé m’impressionner mais tout ce que je contemple c’est du vide sans nuance. Et ces couleurs… bon sang, il y a « photoshop » et « photoshop ». Là on a le pire du logiciel. Que c’est vilain ! Le sang tantôt il est rouge, tantôt il est violet, c’est flashy et franchement pas agréable pour la rétine. Avec un autre traitement graphique et quelques pages en plus, j’aurai pu marcher à fond. Tome 4 Sa’Ar 4 étoiles Enfin un album à la hauteur de mes espérances ! Je ne sais pas de Bojan Vukic et Paolo Deplano fait quoi mais l’association de ces deux dessinateurs de talent fait des étincelles (je trouvais déjà sur la série Nains que les albums de Deplano était les plus sympa a regardé). Parfois on parvient a distinguer deux nuances de dessin entre les planches, on arrive rarement au syncrétisme mais c’est néanmoins plutôt bien foutu. La cité notamment est de toute beauté. Que de détails ! Elle est vertigineuse sous toutes les coutures. Pas mal de variations dans les décors, les changements font du bien alors qu’on passe pas mal de temps dans la cité des Sang-Mêlé. Vraiment un bel album avec de chouettes compositions et une coloration qui ma foi, fait le taf. Pour une fois, ou que très rarement, le boulot de Digikore Studios ne m’a pas rebuté. Dans les bonus du tome 1 les auteurs parlaient de faire un Al Capone des terres d’Arran. Le voici avec Sa’Ar écrit par Nicolas Jarry, le scénariste le plus plaisant à lire du cycle. L’ascension du personnage est finalement assez monolithique. Le parcours est semé d’embûches mais Sa’Ar croit en son destin, comme si la cité l’appelait à régner depuis toujours, que c’était écrit. C’est un récit hyper violent, pas joyeux du tout, loin des conflits paternels de Nains. Il rappelle le Kardum du Talion mais point de moral ni de salut dans cette histoire. Et puis c’est bien construit, l’introduction m’a presque berné, j’avais néanmoins un petit doute... Un récit brutal et fourbe d’un gobelin qui s’extirpe de la nasse où il a atterri pour se hisser sur le plongeoir de la fausse à purin. Tome 5 La Poisse 3 étoiles J’aime bien La Poisse, guerrier orkelin qui va de deveine en deveine, sauf ici où il se surprend à avoir des coups de bol in extremis. C’est un peu une sorte de John McLaine, au mauvais endroit au mauvais moment. Histoire un peu complexe, on est dans le genre horrifique, quelque part entre les jeux Dark Souls et son cortège d’abominations dans un monde de morts et revenants, et les histoires de lieux hantés. Un brin bourrin tout cela mais comme c’est le but de la manœuvre on en tiendra pas rigueur. On a droit à une scène « post-générique » qui laisse la fin ouverte (en mal…). Les dessins de Stefano Martino sont ok, de même que les couleurs de Nanjan. Ça passe pour une lecture mais pas pour la case achat en ce qui me concerne. Ils ne m’inspirent pas et ne trouve rien à dire à ce propos. C’est « random » quoi. Tome 6 Ayraak 4 étoiles Je me disais bien qu’il manquait une histoire s’inspirant du cycle La Compagnie Noire de Glen Cook dans ce méga-cycle des Terres d’Arran. Franchement c’est tellement évident que je pense que les auteurs ne s’en cachent même pas. Ainsi nous avons une compagnie hétéroclite de guerriers mercenaires qui s’appellent par leur pseudo, cap’tain le capitaine de la compagnie, son frère Grimoire qui comme Toubib s’occupe des arcanes et les registres de la compagnie, Tambour et Barbak qui se chamaillent en permanence comme Gobelin et Qu’un-Oeil, Plume la chamane qui ramène un peu de sérieux et de caution féminine (comme la Dame) dans cette bande de lourdauds, Picole l’ancêtre à qui on ne l’a fait pas (équivalent de Murgen, lui aussi mémoire de la compagnie), et puis Gratteur et Crapaux, des personnages bien campés dans leur rôle. Le pitch est assez simple et sent le déjà-vu mais il fonctionne merveilleusement bien : une mission suicide derrière les lignes ennemies, en territoire elfe où nos lascars devront récupérer un précieux colis, le fils d’un chef de guerre gobelin, une saloperie prétentieuse et imbue d’elle-même, plus boulet qu’autre chose. J’ai plutôt apprécié et même j’aurai bien souhaité un développement sur 2 tomes tant je trouve les relations entre les personnages inabouties, il y a un potentiel non-utilisé et c’est dommage. La chasse à l’homme dans la deuxième partie du récit apporte du rebondissement mais avec le format 54 planches cela donne un effet un peu bizarre. Un premier album mission rescousse suivi d’un deuxième mission survie aurait été bien plus emballant. Chose rare dans ce cycle, j’ai savouré l’alchimie gagnante entre le dessin fouillé de Hervas Millan et les couleurs qui ressortent bien sans péter à la gueule de Nanjan. Une belle bd, une histoire classique mais toujours sympa à suivre, cela vaut un petit et timide 4/5. Tome 7 Braagam 3 étoiles suivi de Tome 8 Renifleur 2 étoiles Exceptionnellement je vais poster 2 avis en 1. Pas par manque de temps mais parce que aucun des deux albums ne m’inspire grand-chose. Peut-être un manque d’entrain ou tout simplement qu’ils ne sont pas aussi bons que les autres, je ne sais guère… Bref le tome 7 Braagam est une histoire de vieux héros sur le retour, qui se donne des apparences de vieux guerriers aigris n’aspirant qu’à crever au fond de son trou, mais qui dans le fond ne rêve que de remonter sur le ring parce qu’il sent qu’il a encore un dernier combat à mener. On dirait du Rocky 6 : « C’est pas fini tant que la cloche n’a pas sonné ». Cela aurait pu être sympa mais le décor de l’action, un petit village paisible d’orcs, m’a un peu sorti de l’ambiance. Je ne sais pas trop, ça ne collait pas à l’image que je faisais de ces créatures jusqu’ici. Cela aurait pu être des orcs que ça aurait été pareil en fait. Du coup, pourquoi des orcs ? Bref c’est plus le décorum qui m’a gêné. Ainsi que les dessins de Stéphane Créty, mais hein, ceux qui lisent mes avis connaissent déjà la chanson. Le tome 8 Renifleur possède un scénario qui ne m’a pas spécialement surpris dans son dénouement même si la barque est bien mené. Ça se laisse lire sans difficulté. Dessins corrects mais rien de bien alléchant pour autant. Un tome sur lequel je n’ai trop rien à redire, dans le ventre mou du classement. Tome 9 Silence 2 étoiles Tome 10 Dunnrak4 étoiles Tome 11 Kronan2 étoiles Tome 12 Pest 3 étoiles Tome 13 Kor'Nyr 3 étoiles Tome 14 Lardeur 3 étoiles Tome 17 Azh'RR 4 étoiles Tome 20 Kobo et Myth 3 étoiles Tome 21 Orak 3 étoiles Tome 22 Viande morte 3 étoiles L'exact opposé du tome 9 de la série Mages, Belthoran, que je viens de lire : un dessin qui ne m'enchante guère, mais un scénario en béton. Tour à tour touchant, terrifiant et émouvant, dans le contexte des Guerres d'Arran qui traitent de la guerre des races, forcément il fallait une histoire avec des camps de la mort. Le destin tragique de cette petite gobeline, l'être le plus chétif de ce monde, intrinsèquement lié à celui d'une créature cauchemardesque que n'aurai pas renié un H.R. Giger tant il évoque le xénomorphe d'Alien; est ma foi assez bien foutu scénaristiquement. J'ai été happé dans le récit pour ne plus décrocher jusqu'à la dernière page. Dommage, dessins et couleurs ne m'ont pas scotché plus que ça. Tome 23 Akrith 3 étoiles Tome 25 Kalderok 3 étoiles

21/04/2019 (MAJ le 08/08/2019) (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Je n'ai lu aucun album des séries Elfes et Nains qui se déroule dans le même univers. Je découvre donc avec cette série là les Terres d'Arran, monde d'heroic-fantasy initié par Jean-Luc Istin et Nicolas Jarry. A priori, c'est un univers assez classique dans le genre, avec son lot habituel d'elfes, de nains, d'orcs et autres dragons, ses royaumes et empires, sa magie, etc... Avec cette série, j'ai apprécié d'être placé du côté des habituels méchants, même si les orcs sont plutôt ici juste de bons gros bourrins et pas foncièrement des créatures du Mal. Le héros du premier tome est même un semi-orc, théoriquement métisse d'elfe selon lui mais je ne sais pas si on peut croire ce qu'il dit, et il est loin d'être idiot. D'ailleurs, c'est ce qui m'a un peu surpris dans la narration du premier tome : on y suit le récit tel que raconté par le héros lui-même et je lui trouve un sacré vocabulaire pour un guerrier orc. Ça détonne un peu. L'intrigue est bien racontée. Si le fond n'est pas forcément très original, le rythme est bon et on est rapidement pris dans l'histoire. Le dessin est également de très bon niveau et rend la lecture d'autant plus plaisante. C'est de l'heroïc-fantasy pur jus, sans véritable originalité si ce n'est des relations non-manichéennes et assez crédibles entre les différents peuples, et des personnages qui réussissent à éviter les stéréotypes du genre. Une lecture agréable qui divertit bien et semble s'orienter vers des albums en une histoire par tome. Je lirais la suite si j'en ai l'occasion.

21/12/2017 (modifier)