Ar-Men - L'Enfer des enfers
Une plongée fantastique dans le plus mythique des phares, Ar-Men !
BD à offrir Best-of des 20 ans du site Bretagne Documentaires Les phares Les prix lecteurs BDTheque 2017 Nouveau Futuropolis One-shots, le best-of
Ar-Men est le phare le plus exposé et le plus difficile d’accès de Bretagne, c’est-à-dire du monde. On le surnomme " l’Enfer des enfers" Mêlant fiction, documentaire et légendes, épopée autant que récit intimiste, Emmanuel Lepage livre un récit de forte intensité.
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Date de parution | 16 Novembre 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le marin rêve face à la mer, le gardien de phare face à la terre. - Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Publié pour la première fois en 2017, il est réalisé par Emmanuel Lepage, scénario, dessins et couleurs. Dans cette édition de 2022, se trouvent un dossier de dix pages, une rédigée par Claude Gendrot sur l'origine du projet, et les autres contenant de somptueuses illustrations préparatoires. À l'école ou au café, Germain a toujours aimé la table du fond, dos au mur, seul dans son coin. Invisible, il écoutait bruisser les autres. Rien ne pouvait l'atteindre, il se sentait en sécurité. Il a choisi de vivre au fond du monde. Par temps clair, il croit apercevoir la silhouette sombre de la pointe du Raz qui s'avance comme une griffe. Au creux d'abers imprécis, les taches blanches des maisons de pécheurs se confondent avec l'écume qui ruisselle le long de falaises labourées d'entailles. Parfois il distingue la tour de la Vieille, qui semble s'arracher à ces tenailles pour gagner le large. À moins que ce soit la masse du phare de Tévennec, le phare maudit où aucun gardien ne veut vivre. Seule maison-phare en pleine mer, Tévennec est vide depuis des décennies, mais les légendes demeurent. Puis à l'ouest, l'île de Sein résiste aux assauts incessants d'une mer jamais tendre. Maigre échine d'une terre que l'on prétend aujourd'hui engloutie. Et puis un chapelet de roches qui court jusqu'à lui : la chaussée. On dit qu'un navigateur qui la traversait sans l'aide d'un bon pilote de l'île ne devrait son salut qu'à un heureux hasard. Pendant des siècles, les navires se sont fracassés sur ses récifs meurtriers, un cimetière. le territoire sacré du Bag Noz, le vaisseau fantôme des légendes bretonnes. À la barre œuvre l'Ankou, le valet de la mort. Au bout de cette basse froide, un fût de vingt-neuf mètres émerge des flots, Ar-Men. Il est le phare le plus exposé et le plus difficile d'accès de Bretagne, c'est-à-dire du monde. On le surnomme l'enfer des enfers. C'est à Ar-Men que Germain s'est posé, adossé à l'océan. Loin de tout conflit, de tout engagement, il est libre. Ici, tout est à sa place… et il est à la sienne. Ce matin, c'est la relève, le pain frais. Pierrick qui est là depuis vingt jours cède sa place à Louis. Dix jours l'un, dix jours avec l'autre. Encore une dizaine pour Germain et il redescendra à Sein, si le temps le permet. Il aimerait parfois qu'on l'oublie là. Il se blottirait dans un coin et ne ferait plus de bruit. Quand Louis monte, ils se saluent à peine. Un bref kenavo à la Velléda, Louis rentre les épaules et dans le phare comme dans une mine. Gardien depuis dix-sept ans, et pourtant il semble surpris chaque fois de l'humidité glacée qui suinte des murs, été comme hiver, accablé de draps rêches, de l'odeur de pétrole qui imprègne tout, et du fracas des vagues. Louis râle. Germain est monté sur la galerie qui fait le tour du fanal au sommet du phare et il se plante sous les rayons du maigre soleil de novembre, à l'abri des lames du vent. Il attend que ça passe. Une fois installé, Louis prépare un repas, steak-frites, et ils écoutent la radio en mangeant : la dissolution de l‘assemblée voulue par le général De Gaulle a eu lieu. Une marine magnifique en couverture, un titre explicite : le lecteur sait qu'il va séjourner dans ce phare construit à l'extrémité de la chaussée de Sein, entre 1867 et 1881, en mer d'Iroise. S'il a rapidement feuilleté la bande dessinée, il a pu découvrir de magnifiques planches rendant hommage à ce phare classé au titre des monuments historiques en 2017. En effet, le récit s'ouvre par une séquence de cinq pages évoquant un survol en hélicoptère, avec des grandes cases mettant en valeur la mer et son bleu unique, l'extrémité dénudée de l'île de Sein, la maison-phare de Tévennec, l'île de Sein dans une belle perspective donnant à la voir dans toute sa longueur, la chaussée à son extrémité, le vol gracieux d'un oiseau de mer, et un dessin en double page avec la mer et ses vaguelettes, ainsi que le phare au loin dans la partie de droite. Dans la postface de Claude Gendrot, le lecteur apprend qu'Emmanuel Lepage a joué son propre rôle dans le documentaire Les gardiens de nos côtes, réalisé par Herlé Jouon en 2017, et qu'il a été déposé sur Ar-Men, en étant hélitreuillé, vraisemblablement l'origine de ladite séquence d'ouverture. Par la suite, le lecteur trouve tous les plans qu'il attend sur le phare et bien d'autres. Page dix, une vue de la mer en plongée depuis la galerie du sommet du phare. Page treize, Germain se tient sur la galerie de nuit, se découpant en ombre chinoise devant la lumière du fanal. Page quatorze, la silhouette du phare est à demi mangée par la brume de nuit. Page vingt-trois, le phare est lui-même réduit à une ombre chinoise dans la nuit, alors que son faisceau la transperce. Page vingt-cinq, c'est une nuée d'oiseaux de mer qui passe de chaque côté de la lanterne. Page vingt-six un nuage chargé de pluie s'abat sur le phare dans une image saisissante, et en vis-à-vis, ce sont des vagues aussi hautes que le phare qui viennent s'écraser dessus. La mer est présente dans presque toutes les pages, l'artiste y transcrivant les changements de texture, de fluidité, de luminosité en fonction des courants, des tempêtes, de l'heure de la journée. C'est un délice visuel du début à la fin grâce à un artiste à l'évidence amoureux de cette mer, dans cette région. Séduit par la promesse de séjourner dans ce phare, surnommé l'enfer des enfers, le lecteur ne s'interroge pas trop sur la nature du récit avant d'entamer la bande dessinée, certainement un séjour de plusieurs jours, voire de plusieurs années, en accompagnant un gardien. Cette portion de son horizon d'attente est bien comblée par l'auteur : séjourner dans le phare au quotidien avec Germain, sa relation avec Louis, à la fois quotidienne, à la fois distante, chacun ayant sa chambre à un étage différent, chacun respectant la volonté de solitude de l'autre. Les cases montrent deux hommes normaux, en bonne santé, sans musculature exagérée, sans dramatisation de leurs gestes ou de leurs humeurs. S'il n'y prête pas attention de prime abord, le lecteur finit par prendre conscience qu'en toute discrétion le dessinateur effectue également une, ou plutôt deux reconstitutions historiques : celle de l'époque du récit, c'est-à-dire 1962, et celle des années de construction du phare. Cela peut se voir dans les tenues vestimentaires, dans les outils et les équipements utilisés, ainsi que dans l'état du phare lui-même et les différents navires. Le lecteur se tient donc aux côtés de Germain et perçoit le phare, ce qu'il représente par ses yeux. Il comprend rapidement que ce personnage a souhaité obtenir cette affection pour jouir du calme qui vient avec l'isolement du phare, la coupure d'avec le monde. En filigrane, il apparaît que d'un côté cet homme a besoin du calme qui vient avec cette vie très réglée dans un espace restreint, celui du phare et le rocher autour, et d'un autre côté il se sent rasséréné par son rôle, assurer le bon fonctionnement de cet équipement pour éviter tout naufrage, et par le besoin d'entretien, de petites tâches de maintenance et de réparation qui ne connaît jamais de fin, qui assure une occupation continue. Il n'y a pas à proprement parler de mystère concernant la jeune fille à qui il raconte la légende de la cité d'Ys le soir, le lecteur ayant tôt fait de comprendre qui elle est et quelle est sa nature. Lorsque Germain lui raconte ladite légende, cela constitue un fil narratif secondaire, venant répondre comme un reflet déformé à la nature du phare. Cela donne lieu à des pages à l'apparence un peu différente, avec une palette de couleurs spécifique pour faire apparaître qu'il s'agit d'un conte, une histoire dans l'histoire. L'engloutissement de la ville agit comme un écho des lames qui viennent recouvrir le phare. La légende a également pour effet d'inscrire le phare dans le folklore breton, la ville d'Ys, mais aussi les marins décédés en mer et l'Ankou. À partir de la page trente-neuf apparaît un troisième fil narratif qui va prendre plus de place, et passer au premier plan à l'occasion de différentes séquences. Germain a découvert le journal de Moïzez, sous une forme originale, jeune homme ayant participé à la construction du phare, et étant devenu un de ses premiers gardiens. À l'opposé d'un artifice narratif pour remplir un quota de pages imposé, ce journal crée à la fois une profondeur de champ, la longue lignée d'hommes ayant officié comme gardiens de phare, et à la fois son origine même, ou plutôt l'histoire de sa construction, une entreprise humaine sortant de l'ordinaire. Moïzez est un orphelin découvert en tant que nourrisson en 1850, roux qui plus est. Il se porte volontaire pour construire le phare, lorsque que l'ingénieur Paul Joly et son chef viennent s'adresser aux îliens pour les informer du projet et requérir leur aide. L'auteur apporte plusieurs éléments historiques relatifs à ladite construction de 1867 à 1881 : la difficulté de travailler sur un rocher recouvert par la mer la plupart du temps, les risques de tempêtes, le travail en milieu humide, etc. Cette composante du récit est vécue au travers des yeux de Moïzez. Le lecteur s'attend à séjourner dans le phare et à ressentir le choc d'énormes vagues venant s'écraser dessus, sur toute sa hauteur, comme il a déjà pu le voir sur des photographies spectaculaires. Il découvre un vrai récit, deux hommes devenus gardien pour jouir de la retraite du monde agité, chacun pour leur raison. Il constate dès la première séquence l'amour de l'artiste pour ce coin du monde, pour le phare et pour la mer perpétuellement en mouvement, dans des planches auxquelles il ne manque que l'odeur de sel. Il découvre une bande dessiné généreuse, évoquant avec émotion la construction du phare d'Ar-Men, et l'inscrivant dans les contes et légendes celtes et bretons. Une œuvre touchante imprégnée par les embruns.
Ahhh Emmanuel Lepage, il ne faut décidément pas louper ses créations. Même si le sujet principal reste Ar-Men, phare érigé à l'extrémité Ouest de l'île de Sein en Bretagne, n'allez pas penser qu'il n'y ait que ça à retenir, oh que non! En réalité, l'auteur nous fait voyager à travers les âges pour mettre en lumière toute une histoire régionale. La prise de recul offerte par la narration nous permet d'apprendre plein de choses. Mais ne pensez toujours pas que c'est juste une BD-docu! Toutes ces histoires sont des aventures, inspirantes et extraordinaires, dont il faut en extraire l'essence et les faire confronter entre elles pour saisir tout l'intérêt du bouquin. Après, c'est du Lepage tout craché (tout bisou plutôt, parce-que je l'adore) : pour une 4ème découverte de cet auteur, il est encore et toujours question du rapport entre l'Homme, son histoire, son orgueil face à la nature, la nature elle-même et ce que l'individu pourrait tirer de tout cela, à commencer par le lecteur. On retrouve aussi ce travail de mémoire, cette volonté de partager des connaissances et de nous faire grandir. Bref, ce sont des thèmes ancestraux et éternels qui permettent à Lepage, je trouve, d'avoir des BD intemporelles et à portée universelle. La petite chose en deçà que j'ai en tête, c'est mon intérêt porté sur le personnage principal. J'ai l'habitude de lire Lepage se mettre en scène et structurer ses pensées. Ici, nous suivons Germain, personnage fictif. Le ton est donc forcément plus impersonnel, ce qui m'a fait prendre quelques distances. Et même si j'ai beaucoup d'intérêt pour les solitaires, je n'ai pas été convaincu dans l'absolu, trouvant cette partie d'histoire trop accessoire ou sous-exploitée. On commence à connaître le gaillard: si Lepage avait eu l'opportunité de vivre 30 jours dans le phare par exemple, il se serait mit en scène j'en suis sûr, et le récit aurait été autrement grandiose! Et par-dessus tout, je suis toujours ébahi par la magnificence du dessin, qui nous fait rendre compte de la fragile ou dévastatrice beauté de ce qui nous entoure. Lepage m'émerveille par ses planches absolument somptueuses. Comment ne pas voir, même ressentir, le fracas des vagues contre le phare, ces tempêtes sur le récif, ces oiseaux virevoltant au-dessus des rochers indissolubles, ces plans larges avec l'océan pour seul horizon... La notion d'émerveillement est toujours là graphiquement, moins scénaristiquement (aussi parce-que nous ne retrouvons pas l'œil de l'auteur, cf. paragraphe précédent). C'est intelligent, sensible, immersif et contemplatif. Du Lepage comme on aime. Ca s'achète les yeux fermés.
Avec cet album, vous plongez dans l’histoire du phare d’Ar-Men, ce phare majestueux construit entre 1867 et 1881 à l’extrémité de la chaussée de l’Ile de Sein, en mer d’Iroise, à la pointe ouest de la Bretagne. Il est surnommé par les gardiens de phare, l’enfer des enfers. Les coups de boutoir portés par la grande houle pendant les tempêtes pouvaient faire trembler tout l’édifice, rendant ces périodes particulièrement difficiles pour les gardiens. C’est dans cet endroit particulier, un phare accroché à un minuscule rocher au milieu des eaux qu’Emmanuel Lepage nous emmène. Dans son récit il entremêle, la vie des gardiens qui doivent contre vent et marée maintenir la lanterne allumée, la construction titanesque de cet édifice pendant presque quinze années et les légendes bretonnes. On vogue donc allégrement entre hier et aujourd’hui. L’histoire est envoûtante et attrayante. La mer est omniprésente. Les vagues sombres et violentes fracassent ce bout de terre perdu dans la mer d’Iroise. Chaque planche est magnifique. La colère de l’océan est magnifiée par le trait d’Emmanuel Lepage. Mais que c’est beau. Quel talent. Le rendu est magnifique. Cet album, hommage à l’océan en furie, à la Bretagne et aux gardiens de phare, est admirable. Pour le plaisir des yeux je vous recommande cet album sans équivoque. Vous serez assurément fascinés par cette histoire du phare d’Ar-Men. Si vous passez par Sein un de ces quatre, pour le reconnaitre dans la nuit … trois éclats toutes les vingt secondes.
Ar-Men est un défi de l’homme lancé à la nature, un véritable bras de fer entre Bretons et (leur) Océan. Le scénario, un peu tortueux au début, se tient finalement et Lepage nous emmène, au gré des 92 pages, dans son univers. Côté dessin, à part les visages « simplistes » dont je ne suis pas accroc, les paysages marins sont justes fascinants car tout y est : le mouvement, les couleurs, la violence, la beauté, le mystère... Bref une très belle BD que je recommande donc !
Grandiose! Pas très loin de l'excellence. J'aime la mer, en Corse, au Pays Basque et en… Bretagne où elle possède une sauvagerie que pour l'instant je n'ai rencontré nulle part ailleurs. Certains d'entre vous habitent bien loin de là mais si l'occasion vous en est donnée, n'hésitez pas à venir faire un tour sur nos côtes. Après la côte de granit rose de Perros, pas besoin de GPS c'est tout droit vers le soleil couchant. Le Léon, les abers et enfin tel un Graal la pointe du raz et ses rochers magnifiques où la mer vient se fracasser. Le phare de la Vieille, légèrement vers le nord celui de Tevennec, ensuite on aborde l'île de Sein, pas tous les jours!, encore un phare et la chaussée avec en point de mire notre Ar-Men. Quand on pense que cet édifice d'une trentaine de mètres de haut fut construit sur un caillou d'à peine 12m de long sur 11 de large. Emmanuel Lepage est très fort, je ne m'appesantirai pas sur son graphisme, la qualité de sa colorisation. L'ensemble force le respect et avec un tout petit effort l'on sent presque les embruns, pour un peu on entendrait les mouettes. Ici le scénario est diablement intelligent, car ce n'est pas le bête récit de la construction d'un phare auquel nous avons droit, c'est un album sur les racines profondes de la Bretagne avec une magnifique évocation de la légende de l'Ankou qui ne l'oublions pas sévissait aussi sur les mers à bord de son vaisseau le Bag Noz. En surplus E. Lepage ancre son récit dans une autre temporalité, celle d'un père racontant à sa fille la légende de la ville d'Ys qui pour une fois met chaque acteur à sa véritable place, ôtant ainsi à Guenolé le beau rôle qui lui est souvent attribué. Alors que dire de plus; si vous avez un scénario intelligent accompagné de superbes planches, et dessiner la mer dans tous ses états n'est pas si simple. Ajoutez à cela un DVD pour la première édition, je répète, grandiose, coup de cœur et culte. Et puis tient venez donc faire un tour jusqu'à la pointe du continent ça mérite le détour.
Cela finit par devenir une habitude, celle d'acheter "le dernier Lepage" les yeux fermés. Et bien, encore une fois, je n'ai nullement été déçu par son nouveau one-shot dédié au célèbre phare au large de l'île de Sein, Ar-Men, justement surnommée "l'Enfer des enfers". Emmanuel Lepage ne se contente pas ici de retracer l'histoire de la construction difficile du phare, à travers l'histoire du jeune Fouquet Moizez, mais il nous relate aussi la vie de gardien de phare avec Gabriel. Avec lui, nous retrouvons les grandes légendes de la Bretagne avec l'Ankou mais aussi celle de la ville d'Ys (pour aller plus loin, écoutez " Gwerz Kêr-Is" de Yann-Fanch Kemeneur, c’est une merveille) qui nous hantent toujours (ah ! J’oubliais de dire que j’étais breton). Outre le scénario où se mêlent histoires, légendes, documentaire et destin des hommes, ce qui fait la force de ce récit c’est évidemment le dessin d’Emmanuel Lepage qui prend toute sa démesure dans les planches de tempêtes nocturnes. Après l’Antarctique, et Tchernobyl, j’ai l’impression que Lepage fait partager aux lecteurs des éléments encore plus déchainés, au large des pointes bretonnes. Il faut noter qu’on peut prolonger le voyage avec le DVD (" les Gardiens de nos côtes ", documentaire de Herlé Jouon, avec Emmanuel Lepage ) qui est présent avec la première édition de cet album. Un très bel album qui mérite d’être lu et relu. Un régal pour les yeux, une très belle histoire d’hommes.
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