Capitaine Tikhomiroff
Après avoir raconté la Guerre d’Algérie vue à travers les yeux d’Alexandre Tikhomiroff (dit Tiko), Gaétan Nocq remonte le fil de l’Histoire et s’intéresse cette fois, à la Révolution d’Octobre vécue par le père de Tiko.
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Engagé dans l’armée blanche pour répondre à l’enthousiasme tsariste d’un père soucieux de l’honneur de sa famille, le jeune Capitaine Tikhomiroff se retrouve confronté aux horreurs de la guerre, à la mort de ses frères d’arme... obligé de fuir, de se battre pour une simple ration d’eau ! Il ira jusqu’à se faire incorporer provisoirement dans l’armée rouge afin de sauver sa peau... Au terme de cette véritable épopée, il deviendra l’un de ces nombreux Russes blancs réfugiés en France au début des années 1920. Texte : Editeur.
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Date de parution | 11 Octobre 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Le récit est bâti de façon classique et quelque peu linéaire, sans trop de surprises. Mais ce témoignage est intéressant, il montre bien, de l’intérieur, le bordel absolu de l’Ouest de l’Empire russe après la Révolution, le maelstrom qui emportait chacun comme un fétu de paille, tous étant sommés de choisir un camp – d’en changer à l’occasion, pour sauver sa peau plus que par idéologie parfois. Un père raconte donc à son fils cette expérience douloureuse : soldat, puis officier dans une armée blanche, il combat les rouges et les anarchistes, puis tente de sauver sa peau en étant évacué en Turquie, puis en Bulgarie, pour finir en France, après un périple incroyable – qui a dû être celui de beaucoup d’émigrés russes – et qui résonne étrangement aujourd’hui, me faisant penser aux réfugiés fuyant la guerre de Syrie ou d’Afghanistan par exemple. Un récit linéaire mais intéressant donc. Mais avec des personnages un peu statiques (et le récit souvent au style indirect renforce un peu l’aspect figé de l’ensemble). Quant au dessin, il alterne une sorte de crayonné avec certaines planches à l’aquarelle assez réussies. Un récit à lire, même si certains passages auraient sans doute mérité une petite explication contextuelle pour les lecteurs non au fait des détails des belligérants et de leurs « revendications » (les divers camps qui s’affrontent, qu’ils soient russes ou étrangers).
Dans Soleil brûlant en Algérie, Gaétan Nocq nous racontait la guerre d’Algérie vue à travers les yeux d’Alexandre Tikhomiroff (dit Tiko )… dans « Capitaine Tikhomiroff », il s’intéresse cette fois à la Révolution d’Octobre vécue par le père de Tiko. J’ai trouvé ce témoignage intéressant et instructif. On y découvre avec effroi le quotidien des soldats de l’Armée Blanche, essayant tant bien que mal de survivre face aux troupes de l’Armée Rouge. Tous les coups sont permis, y compris les changements de camp temporaires ! L’auteur présente le contexte historique succinctement, et j’ai dû faire un peu des recherches sur Wikipédia pour clarifier certains détails. Dommage que ces éléments ne soient pas intégrés à l’histoire, mais bon, rien de grave. La mise en image est élégante, avec des couleurs (aquarelles ?) du plus bel effet. Une lecture prenante, et un album à découvrir.
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