Bug
Dans un avenir proche, en une fraction de seconde, le monde numérique disparaît, comme aspiré par une force indicible. Un homme, seul, malgré lui, se retrouve dans une tourmente planétaire.
Anticipation Enki Bilal
Dans un avenir proche, en une fraction de seconde, le monde numérique disparaît, comme aspiré par une force indicible. Un homme, seul, malgré lui, se retrouve dans une tourmente planétaire. Après avoir traité de sujets politiques, géopolitiques (Les Phalanges de l’Ordre Noir, Partie de chasse, avec Pierre Christin), de destins dictatoriaux et de rêves d’immortalité (La trilogie Nikopol), de cauchemars obscurantistes prémonitoires (Le cycle du Monstre), de planète recadrant les humains (La trilogie du Coup de Sang), ... ... Enki Bilal nous prive de notre addiction digitale en nous plongeant, non sans une certaine dérision, dans un monde de désarroi et d’enjeux multipolaires…
Scénario | |
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Genre
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Public
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Date de parution | 22 Novembre 2017 |
Statut histoire |
Série en cours
3 tomes parus
Dernière parution :
Plus de 2 ans
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22/11/2017
| Mac Arthur
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Les avis
« Bug » en français signifie « un défaut affectant un programme informatique ». « Bug » en anglais se traduit par « un insecte, une bestiole, un virus… ». A partir de ces deux définitions, l’auteur Enki Bilal a imaginé un récit de science-fiction se passant en 2041 basé sur la disparition soudaine des domaines numériques et donc, d’internet, des stockages de données informatiques, etc… il en résulte -on peut aisément deviner- un chaos mondial surtout dans les pays « modernes » comme les USA, la Chine, l’Europe où plus rien ne fonctionne correctement. Le salut pourrait venir d’un homme, Kameron Odd, un cosmonaute qui en revenant sur Terre aurait « collecté » lui-même involontairement toutes les données numériques du monde. Du coup, il en devient une sorte de super-héros dont les divers groupes plus ou moins scrupuleux sont prêts à tout pour le « récupérer ». Ce genre de scénario peut prêter à sourire, je pense à tous ceux ou toutes celles qui travaillent dans le domaine informatique. Personnellement, ça m’a bien fait marrer et je me suis pris au jeu en me disant « Pourquoi pas » car on peut imaginer aussi qu’une énorme irruption solaire puisse perturber irrévocablement toutes les communications terrestres en grillant les puces électroniques, ça s’est déjà arrivé sans avoir de conséquences graves sur notre planète (ou plutôt sur notre mode de vie) mais pourquoi pas… Mais revenons un peu sur cette bande dessinée où 3 tomes sont parus à ce jour, alors oui, j’ai pris du plaisir à lire cette série car les péripéties s’enchainent rapidement. Je n’ai eu aucun ennui en feuilletant « Bug » au point d’enfiler les tomes sans discontinuité. Deux choses principales m’ont fait accrocher à cette bande dessinée au point de fermer les yeux sur les nombreuses incohérences du scénario : L’humour pince sans rire d’Enki Bilal et son coup de patte. Alors oui, il y a encore de nombreuses références philosophiques et politiques qui interviennent dans « Bug » mais l’auteur a pris soin de les intégrer dans des séquences et des dialogues ironiques voire caustiques, cette initiative contribue à alléger le récit et à faire passer ses messages sans que les lecteurs se prennent la tête. Alors oui, on retrouve bien le graphisme particulier d’Enki Bilal, je le trouve très beau d’autant plus que l’auteur y a mis plus de couleurs dans cette bande dessinée que dans ses précédentes réalisations. Alors bien sûr, Enki Bilal fait du Enki Bilal, c’est-à-dire que son dessin reste le même depuis des décennies mais peut-on vraiment le lui reprocher ? Il est le seul à nous proposer ce style de graphisme, il est atypique, je le trouve magnifique, dès qu’on ouvre une de ses séries, on voit tout de suite que du Enki Bilal et c’est donc ça qui fait -selon moi- son charme ! Il reste encore 2 tomes pour clore « Bug » et j’avoue que je suis impatient de les découvrir, ça prouve quand même que j’ai vachement apprécié jusqu’à maintenant cette lecture ! Note finale : un bon 3,5/5
Après lectures des tomes 1 et 2 : 3,5 (peut-être 4, la suite nous le dira) Belle surprise que cette nouvelle série où les couleurs font leur réapparition après les gris bleutés de la trilogie précédente. Aura-t-on ici la trilogie promise ou cela s'étirera-t-il comme le "Sommeil du monstre"? Espérons que oui l'intrigue n'avance pas beaucoup arrivé à la fin du tome 2. En attendant je me sens à l'aise dans ce monde s'adaptant à un ennui technologique. Un "simple" ennui car finalement ce bug n'affecte pas la société autant que prévu: on communique par mails, les drones livrent les paquets... Alors que les voitures doivent revenir à la mécanique pure, pourquoi ne pas réactiver le morse pour les communications longue distance, cela aurait eu plus de gueule. En parlant de gueule, dommage que les personnages féminins se ressemblent autant, car elles ont dans le futur proche des responsabilités beaucoup plus importantes alors ça peut embrouillé. Du côté des personnages masculins, les caractéristiques et personnalités sont bien tranchés et offrent des un beau spectacle. Car oui, il y a du spectacle: de la science-fiction, de l'action, de l'humour... le 1er tome met une intrigue en place et le 2ème met le pied sur l'accélérateur pour nous faire découvrir comment ce monde d'après fonctionne et comment les cartes ont été redistribuées. Parfois on a l'impression de lire un livre d'Alain d'Amasio (peut-être lui a-t-il soufflé quelques idées sur les néo-factions politiques ou ces truculents journeaux bourrés de fotes d'ortograf s'améliorant grâce à une communauté de correcteur.) En rédigeant cet avis, je me rends compte que j'apprécie plus cette série quelques jours après la lecture. Espérons que la suite ne dérape pas dans le poético-philosophico-schmilblick. Une dernière chose concernant le livre lui-même: étrange format, les cases ont l'air trop serrées par l'étroitesse de ces bouquins pourtant sacrément cartonnées, donc pas par mesure d'économie...
Ah !!! Après une période où j'ai trouvé que notre cher ami Bilal s'était perdu dans sa picturalité, oubliant au passage que la BD demande aussi un scénario si l'on veut accrocher un minimum le lecteur, le voici qui nous revient avec une série "catastrophe" où l'humanité vient de perdre toutes ses données informatiques... ou presque. En fait elles ont été "aspirées" et conservées dans UN être humain qui va forcément devenir la convoitise de tous les États et groupuscules politiques ou mafieux que compte notre belle planète bleue... et c'est pas ce qui manque ! Si on a plaisir à retrouver la patte si particulière d'Enki Bilal, il reste quand même un peu dommage que ses personnages aient toujours un peu les mêmes traits et caractéristiques. Malgré cela, on se laisse facilement prendre par le récit. Comme je le disais, un scénario ça aide. La narration est agréable et prenante et le thriller politico-sf que déploie l'auteur nous embarque tranquillement dans ses rebondissements et péripéties. Alors oui, le sujet n'est pas des plus nouveaux, mais Bilal sait intégrer à son histoire des détails et des événements qui renvoient à des problématiques actuelles. Et puis pour ceux qui apprécient, retrouver son graphisme reste malgré mes quelques remarques un plaisir indéniable. En attendant la suite de ces deux premiers volumes, je mets donc un 3.5/5
Bilal a produit selon moi certains des plus beaux albums de Science-Fiction (le début de La Trilogie Nikopol, le génialissime premier tome du « Sommeil du monstre » par exemple), et c’est avec beaucoup d’attentes que je m’intéresse à ses productions. Par rapport à ces attentes, je sors de ma lecture un chouia déçu – même si ça se laisse lire, et que je suivrai sans doute la série. Le côté graphique est relativement classique : têtes des personnages habituelles, et surtout ces nuances de gris bleuté qui dominent, mais qui amènent ici moins vers la rêverie qu’ailleurs (Bilal y introduit presque du rationnel à propos des taches de bleu sur le visage du personnage principal). Cet aspect m'a ici moins enthousiasmé que d'habitude. Pour ce qui est de l’intrigue, je l’ai trouvée poussive au début, partant en plus d’un postulat pas forcément original (tous les fichiers, systèmes informatiques ont disparu brutalement, sans explication : le « bug » qui donne son titre à la série). Mais, au fur et à mesure que cette histoire avance, les conséquences, et surtout les causes de ce mystère permettent à Bilal de développer quelque chose d’intéressant, que ce soit au niveau des personnages et des idées (certains passages relevant notre dépendance aux systèmes informatiques – l’histoire est sensées se passer dans un futur proche – deviennent presque humoristiques). Si « Bug » ne s’annonce pas comme un des chefs d’œuvre de Bilal, cette série peut devenir intéressante. Même si, pour le moment, je n’ai pas ressenti le souffle des deux séries citées plus haut – ni d’ailleurs le mystère poétique de ses trois derniers albums post-apocalypse. A noter que je n’ai lu que la version « ordinaire » (dans un relatif petit format), et qu’une version « Luxe » (bien plus coûteuse) en grand format existe aussi. MAJ après lecture du tome 2: Cet album poursuit l'histoire, sans vraiment l'éclaircir en fait. En effet, nous n'en savons pas beaucoup plus sur les causes de ce Bug (quelques pistes, mais encore brumeuses). Du coup, j'espère que Bilal ne prolongera pas inutilement cette intrigue, comme il a pu le faire sur d'autres séries. En fait, cela s'est même un peu plus obscurci, Bilal faisant intervenir une multitude de groupes cherchant à profiter de ce Bug, et à récupérer Kameron Obb. Cela dynamise le récit, le densifie, certes, mais c'est aussi un peu fouillis parfois, et on se perd au milieu de tous ces groupes mafieux, politiques et/ou religieux. Du coup, je me suis plus focalisé sur l'aspect visuel, avec cette brume, ces dégradés de bleu et de gris, qui marquent le travail de Bilal. Mais je reste encore réservé quant à cette série, qui ne m'emporte pas au large comme d'autres de l'auteur ont su le faire.
Voici donc le nouvel album de Bilal, un événement en soi. Je dois pourtant avouer que les dernières créations de l’artiste m’avaient quelque peu laissé sur ma faim, Bilal me semblant plus se concentrer sur l’esthétique et l’ambiance du trait que sur le besoin de nous raconter une histoire captivante. Je peux comprendre que cela soit suffisant pour certains mais, à titre personnel, j’ai besoin d’un récit prenant pour totalement apprécier un album. J’ai donc entamé ma lecture avec quelques appréhensions. Je l’ai terminée avec un goût de trop peu et l’envie de découvrir la suite de cette anticipation dans les plus brefs délais. Pourtant, d’un strict point de vue visuel, Enki Bilal fait du Bilal (mais il le fait bien). On retrouve ce trait raide à l’aspect figé qui installe un faux rythme incroyablement prenant à ses histoires. Il n’oublie pas d’ajouter aux visages de certains de ses personnages une touche de son bleu devenu mythique (mais apporte cette fois une explication rationnelle à cette note visuelle). Le format réduit de l’album n’est pas réducteur d’un point de vue visuel. En effet, Enki Bilal ne surcharge pas ses planches. Les cases gardent donc une taille plus que suffisante pour laisser au lecteur le soin d’analyser le dessin en profondeur. Quant au scénario, c’est là que se trouve la vraie bonne nouvelle. L’idée de départ, certes pas la plus originale que l’on ait vue ces dernières années, est bien exploitée dans un récit à personnages multiples. L’intrigue se complexifie au fil des planches. Le faux rythme est omniprésent, la situation d’urgence créée par un bug mondial est contrebalancée par l’attitude des personnages. Des personnages étonnamment calmes, souvent en mode introspectif, agissant avec froideur et méthode (avec des objectifs souvent opposés) face à des événements on ne peut plus déstabilisants. L’émotion est pourtant bien présente, mais comme anesthésiée. C’est l’ambiance ‘Bilal’ comme je l’aime. Et puis, il y a de bonnes trouvailles dans ce scénario, les réflexions de l’auteur étant axées sur l’avenir de l’homme et sa capacité à revenir en arrière s’il ne pouvait plus compter sur l’assistance technologique telle qu’on la voit évoluer de nos jours. La médecine, les communications, le pilotage… combien de domaines aujourd’hui déjà sont devenus totalement dépendants de machines hautement technologiques. Quid si cela venait à disparaître. C’est à ce petit jeu qu’Enki Bilal se prête, avec une certaine dérision il faut l’avouer. Une nouvelle série qui s’annonce donc fort bien. Action, suspense et ambiance étrange sont au rendez-vous dans un univers pas si lointain et sinon réaliste, du moins plausible. Vivement la suite.
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