Jeanne Hébuterne
Jeanne Hébuterne fut la muse et la compagne d'Amédéo Modigliani, durant son époque française...
1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale 1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Biographies La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Milieux artistiques Paris Peinture et tableaux en bande dessinée
Alors que les conséquences de la Première Guerre mondiale se font sentir jusqu’au cœur de Paris, une romance entre deux artistes nait : d’un côté, Amédéo Modigliani, séduisant italien dont les œuvres commencent à être reconnues dans la communauté artistique ; de l’autre, une étudiante de l’académie de peinture Colarossi de 14 ans sa cadette, Jeanne Hébuterne. Entre ces deux personnalités se dessine une relation passionnée, en dépit des réticences de la famille de Jeanne, dont les valeurs conservatrices ne voient pas d’un bon œil qu’elle se lie avec un non-catholique, toxicomane, alcoolique et misérable. Déjà, la santé de Modigliani chancelle. Mais les amants s’admirent mutuellement : Jeanne devient le modèle préféré de son compagnon, que ses peintures émerveillent.
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Date de parution | Septembre 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Déjà que je connais très mal Modigliani, je ne connaissais pas du tout sa compagne, modèle et également artiste, Jeanne Hébuterne. Il faut dire que comme l'explique cette biographie, cette dernière s'est largement effacée devant l'art de l'homme qu'elle aimait. Avec cet album, j'ai donc découvert la scène artistique française, et plus particulièrement parisienne sur la majorité du récit, de 1916 à 1920. J'ai d'ailleurs eu du mal à imaginer qu'alors que tant d'hommes se battaient dans les tranchées, le milieu artistique semblait à peine impacté et vivait sa vie de bohème d'une manière pas si différente d'avant guerre, voire de la période des impressionnistes. La jeune Jeanne, étudiante en arts, y rencontre Modigliani et rapidement ils se mettent en couple et vivent ensemble. Mais l'un est un artiste aussi exalté qu'exigeant sur son art, et en même temps complètement accro à l'alcool. Et l'autre est une femme passionnément amoureuse au point de s'effacer derrière le génie de son amant et ne plus vivre que par lui et pour lui. Et en même temps elle est également assez torturée, s'interrogeant en permanence sur son amour, son art et son existence. Le dessin m'a bien plu. Je craignais un noir et blanc un peu ennuyeux, mais le trait est maîtrisé et agréable. Les planches sont belles, souvent très élégantes, notamment grâce à de beaux aplats noirs. Le récit, lui, m'a plutôt ennuyé sur la première moitié de l'album. Trop de citations poétiques, trop de monologues lyriques, trop d'esprit artistique et de prise de tête existentialiste. La seconde moitié est mieux passée car ces défauts s'amenuisent et laissent la place à une histoire plus concrète. Dans l'ensemble, ce n'est pas un album que j'achèterais. Mais le lire pour vous instruire sur la vie de deux artistes du début du 20e siècle tout en profitant du joli graphisme de l'album, pourquoi pas.
Modigliani a été un célèbre peintre qui vivait à Montmartre dans le quartier bohème. Sa fin de vie a été assez tragique. Il faut savoir qu’il a abusé d’alcool et de drogues comme tout artiste qui se respecte. C’est la norme. Etre sain dans son corps et dans son esprit fait figure d’exception. Après, on pourra tous sans doute pleurer à la disparition d’un peintre de génie âgé de seulement 35 ans. Jeanne Hebuterne a été la dernière compagne de Modigliani parmi ses nombreuses conquêtes. Mise à part sa passion pour la peinture puisqu’elle étudie l’art dans une école, c’est surtout sa beauté qui la distingue. L’histoire a retenue surtout le suicide tragique de cette jeune femme enceinte de 9 mois le surlendemain de la mort de l’artiste. La dépendance peut être également assez tragique. La bd se concentre sur les trois dernières années de la vie de ce couple mythique. La relation est à la fois amoureuse et artistique dans un tumulte de sentiments. Je n’ai pas trop apprécié le noir et blanc de cette œuvre car l’absence de couleur ne met pas en perspective les différents tableaux. La couleur fait cruellement défaut. C’est très austère malgré le fait que le trait demeure vif et dynamique. Après, il y a une narration assez pesante qui se veut mi-poétique. Je n’ai pas été captivé par cet univers bien singulier. Cela reste tout de même assez intéressant de découvrir la muse qui a été pendant bien longtemps dans l’ombre avec une histoire d’amour sombre et passionnée.
Qui ne connaît pas le peintre Modigliani et son oeuvre ? La plupart reconnaissent son nom à défaut de reconnaître ses oeuvres. Certains savent qu'il a connu à la fin de sa vie une très grande passion destructrice mais peu se souviennent que Jeanne Hebuterne, car c'est bien d'elle dont nous parlons, était en passe de devenir une artiste à part entière. Jeanne ou l'impétuosité de la jeunesse... Jeanne qui se donnera sans retenue et disparaîtra dans sa passion. J'ai beaucoup aimé le dessin noir et blanc crayonné. Les visages ne sont pas parfaits mais les regards ont quelque chose de pénétrant et je me suis perdue dans le regard de Jeanne. Bien que chronique d'une mort annoncée, j'ai plongé dans l'oeuvre et me suis attachée à cette toute jeune fille. Car Jeanne est encore une enfant, une petite fille espiègle et joueuse mais elle est aussi femme et deviendra mère. Qui sait si elle aurait pu devenir une artiste à part entière et se faire sa place et son nom si elle avait survécu à Modigliani ? Ce qui est sûre c'est qu'elle se donne entièrement à sa passion et perd toute identité personnelle. Une véritable Juliette moderne que Shakespeare n'aurait pas reniée !
J'avoue, le nom de Jeanne Hébuterne ne m'évoquait pas grand-chose, pour ne pas dire rien du tout. En faire le titre d'une BD était un pari risqué, mais les Editions Tartamudo ont eu l'audace de le faire. Du coup j'ai tenté la lecture, et ce fut une bonne découverte. Jeanne Hébuterne, elle-même élève en peinture, fut l'un de smodèles, mais surtout la muse et la compagne d'Amedeo Modigliani, pendant les années qu'il passa en France à la suite de la première guerre mondiale. Une époque où les arts explosèrent à Paris, autour de Modigliani et quelques autres. Une période aussi où la folie prit certains de ces artistes, dans des voyages sans retour. Jeanne et Amedeo se sont retrouvés en plein dans cette tourmente, lui aux prises avec les démons de l'alcool, elle en plein questionnement artistique et existentiel. Nadine Van Der Straeten, qui a dû travailler plusieurs années sur ce projet, a parfaitement retranscrit cette ambiance, ces alternances de fulgurances artistiques, d'amour inconditionnel, de violence domestique et de delirium tremens. Elle illustre son récit par son trait élégant, raffiné, bien qu'il y ait quelques pétouilles anatomiques parfois. C'est du noir et blanc profond, doté d'une belle puissance, d'expressions très travaillées, ce qui rend le récit encore plus dense. A la sortie, on ne sait pas si on doit avoir pitié de ces deux artistes maudits, ou les détester, malgré leur fin tragique. A noter en fin d'album une note de l'autrice sur son travail, ainsi qu'une abondante bibliographie qui lui a permis de restituer avec rigueur cette histoire si particulière. Anecdote drôle, mais pour moi seulement : le couple maudit a vécu à quelques mètres de mon premier appartement parisien.
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