Le Premier Homme
Après le succès de L'Etranger, le chef-d'œuvre autobiographique d'Albert Camus en bande dessinée.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Adaptations de romans en BD Albert Camus Maghreb
"En somme, je vais parler de ceux que j'aimais", écrit Albert Camus dans une note pour l'œuvre à laquelle il trvaillait au moment de sa mort. Il y avait jeté les bases de ce que serait son récit de l'enfance : une odyssée temporelle et émotionnelle à travers ses souvenirs, un récit qui, sous couvert de fiction, revêt un caractère autobiographique exceptionnel. À la recherche de ses origines, il y évoque avec une singulière tendresse son univers familial, le rôle des femmes, celui de l'école, la découverte du monde extérieur... En filigrane, on découvre les racines de ce qui fera la personnalité de Camus, sa sensibilité, la genèse de sa pensée, les raisons de son engagement.
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Date de parution | 21 Septembre 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Il y a un rapport de connivence entre Jacques Ferrandez et Albert Camus qui se renforce d'adaptation en adaptation. Bien sûr le vécu des deux hommes recèlent beaucoup de similitudes dans leur vision algérienne, leur terre natale chérie. Le risque était probablement là aussi. Que Ferrandez nous fasse un Carnet d'Orient bis en lieu et place de ce Premier homme pur récit autobiographique d'Albert Camus. Comme pour L'Etranger l'auteur respecte pleinement la pensée du prix Nobel dans une thématique qui leur est commune : la recherche de leurs origines afin d'y trouver une légitimité et du sens. A la recherche de son père, mort en 14, Jacques Cormery/Camus découvrira l'immense richesse de sa maman. Une femme analphabète, veuve jeune, soumise à sa mère qui abandonne ses aspirations naturelles de femme pour rester fille et mère docile. La construction de Ferrandez en petits chapitres courts où alternent épisodes du passé et ceux contemporains des années 55/60 nous conduit progressivement à la découverte du moi intime et profond de Camus. J'ai trouvé ce dévoilement de l'auteur particulièrement émouvant et personne d'autre que Ferrandez ne pouvait proposer une mise en images plus juste et mieux comprise de la pensée de l'écrivain. Malgré l'abondance des récits algériens de Ferrandez je ne me lasse pas de ses aquarelles toujours nouvelles et envoûtantes à mes yeux. La jeunesse de Camus est purement algéroise marquée par la ville et la mer. Seuls quelques épisodes de chasses avec l'oncle Ernest nous renvoient à ces paysages arides et grandioses de l'intérieur des terres. Quoiqu'il en soit, les planches de Ferrandez exhalent les odeurs d'embruns, de poissons, de lessive et de... cabinets. Les tableaux de la grande pauvreté, matérielle et intellectuelle, de la famille Cormery se succèdent sans tomber dans un apitoiement mièvre. Au contraire il en résulte une fécondité extraordinaire. Si Cormery était né Américain, il serait peut-être devenu chanteur de Blues ou de Country à l'image d'un Johnny Cash. Une lecture captivante à la fois dans sa singularité du parcours de Camus mais aussi pour son côté universel sur les rapports humains. Excellent
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