La Cité des Trois Saints
Au "pays", la mafia gouverne les rues de la ville. Trois hommes vont essayer d'échapper à sa loi, pendant les journées de procession.
Auteurs italiens Gangsters Italie Les petits éditeurs indépendants
Dans cette petite ville d'Italie on ne parle que de l'attaque sanglante du bureau de poste et du prochain combat d'un boxeur local. Pendant ce temps Nica un jeune qui zone dans les rues cherche à s'enfuir avec sa copine pour échapper aux deux frères de celle ci. Miché un ancien boxeur toxico qui cherche par tous les moyens à se procurer de la drogue. Marcia un ancien mafieux repenti vend maintenant des paninis. Au cœur de la procession catholique annuelle, la tension monte et la violence ne peut qu'éclater.
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Date de parution | 04 Octobre 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Si la vision donnée ici n’est pas forcément moins noire que dans la multitude de récits traitant de l’emprise mafieuse sur une communauté, le traitement est comme adouci. D’abord par le dessin, simple et moderne, assez original, avec une colorisation que j’ai trouvé plutôt chouette. Ensuite avec la galerie de personnages que nous suivons, tous à des degrés divers sous l’emprise de la mafia, même si certains d’entre eux, dans ce que l’on pressent comme un baroud d’honneur, semblent vouloir s’en affranchir. Il y a ainsi une lente montée de la tension, des menaces. La conclusion est brutale, réserve quelques surprises. Mais il n’y a rien ici de manichéen. Une tranche de vie ordinaire (comme l’intrigue d’ailleurs, les personnages ne sortant pas d’un certain déjà-vu). La lecture n’est pas désagréable en tout cas.
L'histoire d'une poignée d'habitants d'une ville du sud de l'Italie gangrénée par la petite mafia locale et où tous les jeunes vivent dans une ambiance de violence et de rapport de forces. Une ambiance assez désespérée où la seule solution semble la fuite pour échapper à une vie sans avenir autre que la criminalité. Malgré cette noirceur, j'ai bien aimé l'atmosphère et la mise en scène de l'auteur. On y sent la tension et l'intensité des situations. Les personnages sont intéressants et on se prend à apprécier les suivre, même les plus vils d'entre eux. Le dessin est bon et les couleurs sont belles. J'ai apprécié cette lecture en craignant en permanence une fin tragique trop prévisible. Au final, celle-ci ressemble en partie à une happy-end cynique, avec toutefois une réflexion sur le cycle de violence qui ne trouve pas de fin. C'est bien fait et agréable à lire.
Je ne sais pas vous, mais les séries à rallonge, je n’en peux plus. Je privilégie donc désormais les intégrales et les one shot dans la mesure du possible. Et avec cet album de chez sarbacane je suis servi. Presque 200 pages à découvrir. Mes pupilles se sont faites plaisir. Et puis chez cet éditeur, il y a un je ne sais quoi très plaisant tactilement. Le papier est doux. Déjà deux sens en alerte, cela le fait non ? Vous plongez immédiatement dans une banlieue sordide d’une ville italienne. La mafia et les trafics en tout genre sont omniprésents avec en toile de fond les prochaines processions religieuses. Nous allons suivre les destinées de Michele, un ex boxeur drogué, de Marciano, un ex malfrat qui tente d’oublier son passé en revendant des paninis, et de Nicandro un petit dealer de bas étage. Les trois Saints … Les tensions sont palpables. Tous ces personnages sont au bord de la rupture. Les difficultés s’amoncellent pour ces trois protagonistes. Avec l’agitation des préparatifs de la cérémonie religieuse, une petite étincelle suffirait à déclencher une tragédie. Un drame inéluctable semble se préparer. Mais que c’est bon tout ça ! Le graphisme n’est pas celui que je préfère. C’est un peu trop naïf. Il n’est pas assez détaillé à mon goût mais franchement visuellement ça à de la gueule. L’alternance de planches avec des couleurs chaudes et des couleurs froides permet de jongler entre les scènes violentes et celles plus touchantes. L’intrigue tient la route. On ne s’ennuie pas avec cette fresque des cités où la loi du plus fort régit celles-ci. Tous les ingrédients du genre mafia sont là. Pas trop de surprise de ce côté-là. Le récit est cependant original et il m’a convaincu. je recommande.
Je n’ai pas été subjugué par ce récit, que j’ai trouvé extrêmement classique dans sa forme et prévisible dans ses rebondissements. La grosse originalité tient à mes yeux dans le fait que les auteurs nous emmènent dans l’Italie profonde, au cœur d’un quartier gangréné par la mafia et encore fortement marqué par la religion catholique. Le découpage utilise d’ailleurs ce dernier point en reliant les trois principaux protagonistes à trois saints vénérés dans ce quartier (d’où le titre de l’album). Pour le reste, le profil du boxeur raté devenu petite frappe et homme de main, j’ai le sentiment de l’avoir déjà croisé à plus d’une reprise. Pareil pour cet ex-gangster rangé des mécaniques et cherchant à faire marcher sa petite affaire sans pour autant accepter de se laisser écraser par la mafia locale. Idem pour ce jeune délinquant rêvant d’un ailleurs où tout serait mieux. Ces trois destins se croisent mais il aurait fallu un meilleur alignement des planètes pour que je trouve le scénario révolutionnaire, ou au moins surprenant. Au final, j’ai envie de dire que oui, l’album est soigné, le scénario tient la route, le dessin est pas mal mais tout ce qui m’a été proposé ici, je l’ai déjà vu ailleurs. Quant aux différents personnages, ils ne m’ont pas spécialement touché. Je n’ai ressenti ni sympathie ni empathie pour eux. Alors, pas mal ? Oui, mais sans plus.
Pour un premier album, ces deux auteurs italiens frappent fort ! En même temps, ici tout ne va être que rapport de force, ou presque. Dans cette ville italienne d'aujourd'hui placée sous la protection de trois Saints et d'une mafia toute puissante, nous allons suivre le récit croisé de trois personnages : un ex boxeur déchu et camé, un jeune dealer et un ex mafieux retiré qui tente de rentrer dans le droit chemin avec son camion fast food. Ce qui m'a surpris d'emblée dans cet album c'est la lumière. Loin des clichés sombres qu'aurait pu inspirer ce genre de récit, le dessinateur Vincenzo Bizzarri nous propose un graphisme lumineux. Même les scènes de nuit m'ont laissé cette impression, ce qui n'est pas innocent à mon sens quand on connait la fin de l'album. C'est aussi sans doute ce qui renforce le contraste avec ce quotidien tout en tension, qui monte progressivement jusqu'à la procession finale qui clôt l'album et libère chacun des protagonistes de façon singulière... Le point fort de cet album réside donc dans sa narration impeccable qui page après page installe cette tension des plus palpable ; on attend juste de savoir quand et comment va se rompre l'élastique... Le trait un peu caricatural de Bizzarri y est aussi pour beaucoup. Allié à sa mise en couleur, à ses cadrages très cinématographiques et à certaines scènes assez surréalistes, on ne peut que se laisser prendre et attendre que tout cela nous pète à la gueule. Un très bon album, tout en tension et en efficacité, surtout pour une première. Voilà deux auteurs qu'il va falloir suivre de près !
Coup de maîtres!! Voila une première BD qui va sans doute faire date dans le petit monde du policier/thriller. Dans une petite ville d'Italie tout le monde ne parle que d'une récente attaque sanglante sur l'agence postale du coin et du prochain match de boxe d'un jeune local. Galerie de losers, de truands tous aux caractères bien trempés, tous les protagonistes de cette histoire avancent inéluctablement vers un destin tout tracé. L'on croise Nica un jeune zonard qui deale un peu pour tuer l'ennui, son malheur est d'être amoureux d'une belle affublée de deux frères qui ne voient pas les choses de la même manière. Son but parvenir à s'enfuir de cette cité merdique. Miché est un ancien boxeur devenu toxico toujours à la recherche de quelque chose à s'envoyer dans les poumons ou les veines, pour ce faire la manière douce n'est pas son fort. Marcia lui est un ancien mafieux qui refuse la protection d'un gang, qui s'impatiente. Le scénariste Stefano Nardella a travaillé pour le cinéma et le découpage de son histoire est très cinématographique. C'est un polar qui n'évite pas les clichés du genre mais le tout est baigné dans une telle ambiance qu'il scotche littéralement son lecteur avec ce pavé de 192 pages ou jamais l'on ne s'ennuie. L'ambiance poisseuse fait monter la tension de manière croissante jusqu'à un final peu banal mais qui laisse planer un peu d'espoir sur ce monde âpre et violent. Le dessin de Vincenzo Bizzarri est particulier, assez caricatural, pour tout dire ce n'est même pas mon truc mais après avoir lu quelques pages je n'ai pas pu lâcher l'affaire tant j'étais pris par le récit et l'ambiance. Le moins que l'on puisse dire est que les personnages ont des gueules. Je ne sais à quoi c'est dû mais comme je l'ai dit plus haut, nous sommes dans le truc. Pour ce duo italien c'est donc un coup de maitre sur un scénario classique, extrêmement prenant que je n'ai pas lâché. Cette petite ville ne mérite sans doute pas qu'on aille y faire du tourisme, la BD par contre mérite toute notre attention, c'est excellent aussi n'hésitez pas à aller y jeter un œil.
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