Aquarica
François Schuiten et Benoît Sokal réunis pour la première fois dans un magnifique récit d'aventure maritime.
1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Benoît Sokal Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles L'Océan Atlantique Schuiten
Roodhaven, 1930. Ce tranquille port vit de la pêche à la baleine depuis des générations, cultivant la mémoire de ses disparus en mer. Un jour, échoue sur le sable une créature fantastique, un crabe gigantesque, comme tout droit sorti de l’imagination d’un ivrogne. Le village s’inquiète et vocifère, d’autant plus que des débris d’un bateau naufragé sont entremêlés aux chairs du crustacé. L’affaire fait grand bruit dans le monde scientifique, attirant le jeune chercheur John Greyford sur les lieux. Fasciné, il se pose en défenseur de la créature, au nom de la science. Encore loin de se douter où cette aventure le mènera, il découvre qu’une jeune fille a voyagé à bord de la bête, comme venue d’un autre monde. Elle s’appelle Aquarica, et ne tarde pas à désigner John Greyford pour l’aider à sauver son peuple.
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Date de parution | 11 Octobre 2017 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Voilà, j’ai fini de lire ce qui restera la dernière BD du grand Sokal, emporté par la maladie avant d’avoir pu terminer le tome 2. Le non moins grand François Schuiten (Les Cités obscures entre autres) a dessiné les 12 dernières pages. Le scenario, peaufiné par les deux auteurs depuis des années, est parfaitement maitrisé. La narration est fluide, et on retrouve cette humanité propre à Sokal. Les différents protagonistes ont certes des personnalités un peu « cliché », mais parfaitement définies – même les pêcheurs « brutes épaisses » ont leurs raisons pour justifier des comportements un peu bestiaux : leurs coutumes, des souvenirs douloureux… vraiment, pas de « méchants » dans cette histoire, juste des êtres humains… Il y a bien entendu des tons de « Jules Verne » dans cette fable teintée d’écologie… impression renforcée par ces éléments mi-organiques, mi-mécaniques, par le mystère ambiant, par la présence de scientifiques essayant de tout rationaliser… et par le dessin somptueux. Sokal était déjà au sommet de son art dans Kraa, il remet ça, avec des planches magnifiques, un trait maitrisé (j’adore ses personnages), et des couleurs lumineuses. Le second tome conclut brillement le récit, et propose un petit reportage « making off » super intéressant. Un excellent diptyque, que je recommande chaudement.
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