Lonesome
Des plaines enneigées du Middle West jusqu'aux ruelles sombres de New York, la quête de vengeance et d'identité entraîne un cavalier sans nom dans un affrontement dantesque, aux confins du surnaturel.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Le western fantastique [USA] - Middle West
Kansas, janvier 1861, à quelques mois du début de la Guerre de Sécession, le prêcheur Markham et sa horde de fanatiques font régner la terreur tout au long de la frontière avec l'état voisin du Missouri... Un cavalier sans nom les suit à la trace. Des plaines enneigées du Middle West jusqu'aux ruelles sombres de New York, la quête de vengeance et d'identité entraînera le cavalier dans un affrontement dantesque, aux confins du surnaturel.
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Date de parution | 12 Janvier 2018 |
Statut histoire | Série en cours - cycle(s) terminé(s) (premier cycle terminé en 4 tomes) 4 tomes parus |
Les avis
Je suis assez partagé niveau ressenti, j’avais bien aimé le début de l’aventure mais j’avoue avoir lu le dernier tome, qui conclut le premier cycle, dans une belle indifférence, je n’étais plus dedans. Le personnage central est sympa mais n’arrive jamais à la cheville de Durango. J’ai commencé à me désintéresser de son histoire tout doucement, les enjeux tournant autour de lui m’ont beaucoup moins passionné que ce que laissait présager le 1er tome. J’ai même trouvé la conclusion un peu trop bavarde et pas foncièrement folle. On va dire un 2,5 que je ne peux arrondir à l’inférieur tant la réalisation, certes classique, est agréable, il y a du savoir-faire. Je ne serais pas spécialement au rendez-vous pour la suite, mais la série possède suffisamment d’arguments qui sauront certainement plus vous convaincre.
Après lecture des trois premiers tomes, le moins que je puisse dire, c’est que cette série est un fameux mélange des genres. D’une part, nous avons un héros tout droit sorti d’un western spaghetti. Tireur habile, au passé marqué par le meurtre de ses parents, une enfance au sein d’une tribu indienne, et même son nom nous demeure inconnu durant un certain temps ! La filiation avec Durango (du même auteur) se fait naturellement et le lecteur peut se faire une idée trompeuse sur cette seule base. D’autre part, ce récit est profondément historique et même politique. En effet, sur base d’une solide documentation qui lui permet de revenir sur les origines de la guerre de Sécession, Yves Swolfs dénonce le rôle pervers des banques… rôle qui n’a pas spécialement changé à notre époque. Nous sommes donc loin d’un simple récit d’aventure, loin d’un western où ça canarde en huis-clos mais bien devant un récit reposant sur une solide assise historique, assise qui nourrit l’intrigue et en structure le cadre, avec des déplacements géographiques logiques (Kansas et Missouri pour les deux premiers tomes, New-York pour le troisième). Historiquement, c’est cohérent et intéressant, jusque dans l’armement utilisé, et cette base permet à l'auteur de faire voyager son héros à travers différents états et donc différents biotopes (ce qui permet de renouveler les décors). Enfin, à ces deux aspects s’ajoute une dimension fantastique de plus en plus marquée. Dès le début du récit, on découvre le don de voyance du héros... Au cours du troisième tome, c’est carrément le diable qui s’invite à table, et la part d’occultisme de la série grandit fameusement ! Le réel exploit est de parvenir à équilibrer ces différents éléments. Et jusqu’à présent, je trouve qu’Yves Swolfs y parvient parfaitement. Son récit est prenant, il satisfait ma soif de western, m’apporte des informations historiques intéressantes et me surprend par sa dimension fantastique bien amenée. Quant au dessin faut-il encore présenter Yves Swolfs, sa mise en page très cinématographique, ses personnages très typés, ses décors soignés, son emploi de grandes cases, ses héroïnes sexy ? C’est très classique, très old school… et très efficace. Je reste sur un « pas mal » mais un « pas mal » enthousiaste ! Et j’attends la suite avec impatience.
Durango, le retour ? Non pas tout à fait mais ça y ressemble drôlement… pour mon plus grand plaisir. Evidemment le héros, son physique, ses armes, sa dextérité au tir, sa foi en la justice nous rappellent la série Durango mais cette fois, l’histoire va plus loin. Le récit pose une problématique historique très intéressante et peu connue sur les années précédant la guerre de Sécession. Le héros, un homme à la carrure solide et à l’humeur sombre, poursuit une quête mystérieuse dont on découvre les éléments au fil des albums. Cette quête que l’on comprend être une vengeance le mène à la poursuite d’un soi-disant prêcheur nommé Markham, plus assassin que religieux, qui va de ville en ville dispenser sa haine des esclavagistes tout en rendant une justice meurtrière au nom d’une morale fanatique. Loin d’être animé par des intérêts humanitaires, ou de justice envers les populations noires réduites en esclavage, Markham semble être manipulé par des intérêts politiques et économiques, depuis New York. La tension monte entre les esclavagistes et les abolitionnistes et des raids meurtriers opposent les Border Ruffians du Missouri aux militants abolitionnistes du Kansas. On retrouve les codes habituels du western mais avec un rythme assez lent. Swolfs y ajoute une petite dose de fantastique et c’est une bonne idée. Le dessin est superbe, le trait tout en finesse et les couleurs d’hiver réussies. Les paysages couverts de neige sont rafraichissants. Comme dans Durango, les visages et les vêtements sont très travaillés tout en plis et en ombres, et les décors détaillés. C’est beau, c’est bien fait mais il m’a manqué un petit quelque chose pour que j’arrive à m’abstraire davantage de Durango !
Un bon petit western comme il est toujours plaisant d'en lire ! On démarre un peu comme dans les huit salopards: en plein blizzard, un homme mystérieux pénètre dans un saloon et annonce être à la recherche d'un homme. Bien évidemment, il ne sera pas accueilli à bras ouvert. S'ensuit tout ce qu'on aime dans les bons westerns: l'arrivée du héros dans un village du far west, des magouilles à n'en plus finir, des fusillades, des duels. Notre fameux héros qui défend la veuve et l'orphelin avec de nombreux zooms sur ses beaux yeux bleus. Bref, l'histoire n'est pas fort originale, mis à part l'intégration d'un peu de fantastique avec la capacité du héros à lire dans les pensées quand il touche son interlocuteur. Chouette expérience de lecture, sublimée par le talent de Swolfs pour nous immerger dans cet univers. J'entendais presque Ennio Morricone au loin. 3 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !
Lonesome est une série western qui se démarque par deux originalités au moins. La première est l'utilisation d'une part de fantastique dans son intrigue. Son héros est en effet capable de lire les souvenirs des gens qu'il touche, ce qui est bien pratique quand il s'agit de mener une enquête à la poursuite de quelqu'un tel qu'il le fait. Il n'est pas exclus d'ailleurs que cette part de fantastique prenne davantage d'ampleur au fil de la série puisque celle-ci joue aussi grandement sur le mystère sur le passé du héros et sur ses véritables ennemis au bout du compte. La seconde originalité, et ce qui m'a plu en priorité dans cette série, c'est son contexte historique. Elle se déroule juste avant le début de la Guerre de Sécession et met en scène précisément les manigances de ceux qui essaient d'attiser les haines et de pousser à la guerre. On découvre assez vite les raisons de ces agissements, même s'ils en cachent peut-être d'autres encore. Je n'avais pas connaissance de ces tensions aussi grandes et de comment les choses se passaient entre le Kansas et le Missouri à cette époque et en supposant que ce soit historiquement authentique, sur le fond du moins, c'est un contexte effectivement intéressant. Ces deux points étant posés, l'intrigue même des deux tomes actuellement parus de la série est celle d'un western finalement très classique. Le héros est un solitaire (d'où le titre de la série j'imagine) qui traque un faux prêcheur empli de haine et est confronté d'abord aux mercenaires au service du maire corrompu d'une petite ville, puis à un imbroglio musclé entre deux bandes dont celle du prêcheur lui-même. Les protagonistes y sont variés et plutôt agréables à suivre mais il n'y a rien qui sorte véritablement de l'ordinaire et qui n'ait pas déjà été vu dans des films de western crépusculaire ou dans d'autres séries BD, notamment Durango du même auteur. Le héros, notamment, présente beaucoup de clichés et de facilités dans son rôle de Blondin mystérieux et virtuose du fusil, capable d'abattre à lui tout seul toute une bande de tueurs sans sourciller. Sans parler de ses capacités surnaturelles bien pratiques, mais aussi de son équipement évolué. Il ne faut donc pas trop chercher le réalisme avec ce gaillard là, mais plutôt le héros supérieur à la normale prêt à s'engager à défendre les opprimés et à abattre les méchants, avec derrière lui un passé mystérieux qui va se dévoiler peu à peu. C'est une série divertissante, plaisante à lire, soutenue par un dessin de très bonne qualité. Si son déroulement est assez stéréotypé et sans grande surprise, son contexte, sa part de mystère et sa touche du surnaturel lui permettent de sortir malgré tout du lot. Même si je ne suis pas complètement accroché, je lirai la suite avec curiosité ou même simplement pour passer un moment agréable.
Après la lecture des deux tomes qui composent l'histoire de cette longue traque d'un prêcheur malveillant à savoir "La piste du prêcheur" et "Les ruffians", j'aurais aimé mettre une note supérieure, mais, deux trois trucs m'en empêchent. En premier lieu l'histoire qui est somme toute assez convenue, d'accord lorsque l'on écrit un western, il faut respecter un certain nombre de règles et de ce côté-là il n'y a rien à dire. Dans ce diptyque il manque cependant une certaine tension dramatique. Comparaison n'est pas raison, mais si je me réfère aux albums de Blueberry et plus précisément les deux albums, "La mine de l'allemand perdu" et "Le spectre aux balles d'or", là, il y avait une tension dramatique, une ambiance que je ne retrouve pas dans ce diptyque. Mon deuxième souci provient du dessin, alors oui, il est très bon, la colorisation n'est pas en reste, mais justement, c'est ce côté très léché qui me pose problème. Au risque d'en faire bondir certains, il me parait trop propre et dois- je le dire un brin sans âme. Dernier point concernant le héros qui me semble un peu monolithique, je n'irais pas le comparer à un Steven Seagal ou Chuck Norris, mais la bestiole impassible revenu de tout ne va pas jusqu'à m'agacer, mais pas loin. J'ose espérer que dans les futurs opus de ce qui s'annonce comme une grande série le personnage évoluera vers un peu plus d'humanité. Pour autant l'histoire est intéressante, éclairant un pan de l'histoire américaine que je ne connaissais pas à savoir les magouilles et autres malversations des hommes politiques en vue de fomenter une guerre. Au fil des albums futurs, je ne demande qu'à hausser ma note.
Quel plaisir de retrouver Swolfs sur un western, spécialement quand on est fan de l'auteur comme je le suis, car depuis le dernier épisode de Durango que j'ai lu, paru en 2009 (El Cobra), Swolfs n'avait plus dessiné de western. Alors j'entend dire à droite à gauche que c'est un décalque ou un reboot de Durango, je ne suis pas tout à fait d'accord, car si cette série qui a fait connaitre Swolfs était purement une Bd de détente, certes d'un très haut niveau, ici il y a plutôt un mélange de différents styles en western, et surtout une trame de fond beaucoup moins simple. L'envie de Swolfs était je crois de faire un western à l'ancienne, un concept marqué par des réminiscences de western spaghetti dans la veine de Sergio Leone ou de Sergio Corbucci, mais pas que, parce qu'on y trouve aussi des références plus actuelles comme la série télévisée Deadwood ou le film Brimstone qui ont pu l'influencer ; j'y décèle aussi un soupçon de Pale Rider, spécialement à propos des hordes de ruffians qui s'opposent aux sbires du prêcheur Markham, un religieux belliqueux et violent qui emploie des méthodes contestables. Se greffe également un petit côté crépusculaire sur tout ça, on voit donc que les références sont multiples et pas seulement issues du western spaghetti qui faisaient uniquement l'objet de Durango. C'est pourquoi il n'est pas tout à fait faux de dire que c'est du western spaghetti, mais ce n'est pas tout à fait vrai non plus, et cela sans tenir compte aussi du décor neigeux, je crois qu'il y a en plus une influence du film de Tarantino, les Huit salopards, pour l'aspect violent des gunfights surtout. Quoi qu'il en soit, ce qui caractérise surtout ce western, c'est son fond historique que Durango n'avait pas, il y a une épaisseur plus importante des personnages et même des personnages secondaires qui jouent tous parfaitement leur rôle dans ce récit, mais surtout un fond politique dans un contexte très particulier situé à l'aube de la guerre de Sécession, avec manigances politiques et enjeux économiques en sous-main, venant directement de financiers magouilleurs et retors, le regard que pose Swolfs sur ces rivalités entre abolitionistes et esclavagistes est donc assez complexe. Il s'agit d'un épisode peu connu dans l'Histoire de l'Ouest, le Kansas sanglant survenu entre 1854 et 1861 qui annonce une guerre entre Nord et Sud qui sera un vrai désastre pour cette grande nation américaine. Swolfs nous expose une vaste théorie de complot qui aurait favorisé la guerre de Sécession pour que tout explose parce que c'était l'intérêt de plusieurs financiers et banquiers européens, c'est audacieux de prétendre ça, mais je ne suis pas assez bien renseigné sur ce point pour l'affirmer. Tout ceci est parsemé par des duels nombreux et des tueries savamment orchestrées par Swolfs qui n'a rien perdu de sa vigueur au niveau de la narration. Son héros est un gars ténébreux, solitaire, peu loquace et à la gâchette facile qui tire juste et bien, j'aime ce genre de type qui poursuit en plus une vengeance personnelle dans cet engrenage où il est rentré. Sa capacité à voir le passé rien qu'en touchant les gens (héritage de son passé chez les Indiens ?) est délivrée de façon non exagérée, ça donne une petite touche fantastique mais qui n'est pas gênante, et il livre des informations sur le passé de son héros sans nom par petites touches, on en saura sans doute plus dans les prochains albums. Graphiquement, Swolfs n'a rien perdu non plus de sa vigueur, j'aime ce trait à la fois puissant et travaillé sur les décors, les vêtements et les visages, avec des gueules de types patibulaires tout à fait conformes à ce qu'on voit dans les westerns modernes, son dessin n'a pas bougé, toujours aussi solide et appliqué, faut dire qu'entretemps, il avait réalisé Légende, il a donc toujours la même maîtrise graphique et son style immédiatement identifiable, c'est valable aussi dans ses cadrages très influencés par les westerns hollywoodiens et italiens. C'est donc un excellent western qu'il offre avec "Lonesome" qui marque son grand retour comme auteur complet à un genre qui fut celui de ses premières amours de dessinateur.
Lonesome est un western qui fait dans la tradition des pattes avec de la sauce tomate. On aura droit à un héros solitaire qui est véritablement implacable. Bref, on ne s'attachera pas forcément à lui. Du coup, c'est vrai que l'on n'aborde pas avec la plus grande sympathie la suite de ses aventures. certes, le contexte historique d'avant la guerre de Sécession est intéressant mais cela ne fait pas tout. Au final, Lonesome souffre de la comparaison avec Durango que j'ai nettement préféré. Cependant, cela demeure un travail honnête sur le fond et sur la forme. J'aime bien le style réaliste du graphisme. Et puis, il y a une petite dose de fantastique à travers les visions du passé. Une attention particulière a été également apporté à l'ensemble des personnages secondaires qui ont tous un rôle à jouer. L'ensemble demeure assez fluide. Bref, un divertissement tout de même réussi.
2.5 Je pense que j'ai un problème avec Yves Swolfs qui fait partie des auteurs que plusieurs admirent et qui personnellement me laisse indifférent. Ici, j'ai trouvé que le premier tome de sa série se laisse lire, mais sans plus. J'aime bien le contexte historique et j'ai aimé certaines scènes comme l'apparition de l'anti-esclavagiste John Brown, mais globalement je n'ai pas trouvé ce premier tome captivant. La faute en partie au héros qui me laisse franchement indifférent et du coup je me fichais un peu de ce qu'il lui arrivait. J'ai eu un peu de difficulté à garder mon intérêt tout le long de ce tome et je ne pense pas que je vais lire la suite un jour. En gros, c'est à lire si on est fan de Swolfs et de son autre série western, Durango.
Le Western a le vent en poupe et Yves Swolfs nous propose un très bon récit, un cavalier solitaire et impitoyable qui traque un prédicateur fanatique. Toutes les ficelles du bon Western sont mises à profit dans ce récit, à savoir les politiciens véreux, les hommes de main sans foi ni loi, hommes d'affaires sans scrupules. Le héros quant à lui il a la détente rapide, on sait très peu de choses sur lui à part qu'il a vécu avec les indiens. Ce Western m'a vraiment plu, Swolfs nous dépeint un peu les prémices de la guerre civile américaine soit 7 ans avant que les États du Sud ne fassent session. En tout cas cette série démarre sous de très bons augures. Affaire à suivre...
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