Jacques Damour
C’est l’histoire d’un malchanceux, d’un faible manipulé par un lâche. L’histoire aussi d’un revenant qui cherche à renouer avec un passé à jamais disparu. Mais quelle place lui reste-t-il dans une société qui a irrémédiablement changé ?
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Adaptations de romans en BD Emile Zola La Commune et l'occupation prussienne Les panthéonisé-e-s Les petits éditeurs indépendants
Alors qu’il arpente les boulevards d’un Paris transformé, Jacques Damour se souvient de son ancienne vie à Ménilmontant… ciseleur sur métaux, marié à Félicie, il était pauvre mais heureux avec ses deux enfants, Eugène et Louise. Tout a basculé pendant le siège des Prussiens. C’est le début de la Commune, Béru, un peintre en bâtiment affamé, qui mange bientôt matin et soir chez les Damour, tient des propos enflammés, prône la république, la justice et l’égalité et convainc le père et le fils d’aller se battre sur les barricades. Mais Eugène est touché par une balle en pleine poitrine et meurt. Peu de temps après, Jacques Damour est fait prisonnier et est déporté au bagne de Nouméa. Berru, lui, a filé trois jours avant l’arrivée des troupes… C’est cet « ami » justement que Damour retrouve par hasard sur le pont Notre-Dame. Berru lui apprend alors que Félicie s’est remariée avec un riche boucher des Batignolles. Les deux hommes, grisés par le vin, partent pour la boucherie… Quelle sera la réaction de Félicie en voyant Damour qu’elle croit mort depuis dix ans ? Eugène va-t-il être vengé ? Et Louise, qu’est-elle devenue ?… Texte: L'éditeur
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Date de parution | 03 Mai 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Vincent et Gaël Henry adapte un roman assez peu connu d'Emile Zola. Cela sort des incontournables Rougon-Macquart ce qui n'est pas pour me déplaire. Je n'ai pas lu le roman et donc ne peux pas me rendre compte du respect de l'œuvre originale par les auteurs. Toutefois la narration correspond bien à l'esprit du grand auteur naturaliste. Jacques Damour représente une suite assez paisible de la saga des Rougon que Zola avait laissé avant la guerre de 70. Le récit est bien mené dans un esprit de réconciliation et d'apaisement 10 ans après la Commune. Une histoire des années de la Commune et des suites pour les vaincus exposés avec distance à travers le récit des trois principaux personnages : Berru, le rouge, Louise, la fille chétive qui a eu la chance de profiter d'une ascension sociale fulgurante et enfin Jacques paisible ouvrier pris dans le tourbillon de l'Histoire. La narration est bâtie autour de ces trois récits qui apportent chacun une vision nuancée et personnelle des drames et des bonheurs que comporte toute vie. C'est aussi une aspiration à la paix et à la reconstruction des êtres et des choses. Ainsi Berru gagne sa vie à reconstruire l'Hôtel de Ville qu'il avait incendié. Le récit est rythmé, fluide et donne une ambiance crédible du Paris de cette époque. Les auteurs soulignent la justesse de vue de Zola qui avait compris la dangerosité d'un discours à la Berru dans un avertissement prémonitoire "Ils en sont toujours au bonheur universel, obtenu par une extermination générale." Le graphisme de Gaël Henry rend bien la psychologie des personnages. Le style rappelle effectivement Sfar en plus lisse. Cela donne une belle expressivité et un certain dynamisme à un récit indirect. Il y a un beau travail autour des scènes de table (repas ou bistrot). Une lecture plaisante pour découvrir un Zola méconnu. 3.5
Adaptation d'un roman d'Émile Zola que je ne connaissais pas et d'ailleurs je n'ai jamais lu ses romans et je ne connais que les plus connus... et encore, que de nom. Cela raconte l'histoire d'un homme qui a été envoyé au bagne à cause de la commune et il revient à Paris 10 ans plus tard et tout le monde le croyait mort. On voit donc les réactions de ses proches qui sont très surpris de voir quelqu'un censé être mort encore en vie. Le scénario se laisse lire sans problème. Les auteurs font des aller-retours entre le présent et le passé sans que cela rende le scénario inutilement compliqué. Il y a des qualités dans ce récit, mais je n'ai pas réussi à le trouver très captivant. La faute au fait que finalement tout repose sur le personnage principal, Jacques Damour, qui est un personnage haut en couleurs et au final il me laisse un peu indifférent. Au final, c'est sympa à lire, mais je ne compte pas relire l'album un jour. Le dessin est dynamique et me fait penser au travail de Sfar et Blain.
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