Douce confusion
Parues dans diverses revues de BD indépendantes (comme "Jambon Blindé" et Lapin), ces histoires sont l’occasion pour l’auteur d’aborder de différentes façons son mal-être de jeune adulte qui se cherche et cherche sa place dans ce triste monde.
Adolescence Les petits éditeurs indépendants
8 histoires courtes, toutes signées par le même auteur (parfois assisté de sa compagne pour les textes), qui présentent chacune des styles graphiques et narratifs assez différents. L’auteur alterne entre le réalisme terre-à-terre ("La Nuit du Repaloux") et des histoires assez proches du conte ("Danse"). Certaines mélangent un peu les deux ("La Boule"), si l’on peut dire… Dans l’ensemble, on peut dire que c’est assez loin de "Lanfeust", et que cette conclusion est assez pourrie, mais dans l’immédiat je ne trouve rien de mieux.
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Date de parution | Octobre 2002 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Cet album, le premier publié par Olivier Josso, est un recueil d’histoires plus ou moins courtes, dont le fil conducteur est le mal être ressenti par le personnage principal (Josso probablement – qui apparait même nominalement avec sa compagne, qui en coscénarise deux), ses questionnements à propos de la vie, la sortie de l’adolescence, les débuts de « l’indépendance ». Les premières histoires sont davantage poétiques, minimalistes, avec une narration fragile, jouant sur l’abstrait parfois, certaines symboliques, avec un dessin encore perfectible et hésitant. Dessin qui use d’un noir et blanc gras et nerveux. Contrairement à Ro, c’est cette partie que j’ai le plus aimée (affaire de goûts donc). Dans le dernier tiers, si la thématique générale et encore la même, les histoires ressemblent plus à du roman graphique classique – et donc à mes yeux moins intéressant et original. Le mal être est d’ailleurs porté dans la longue dernière histoire par un autre type que Josso, qui vit d’ailleurs en couple, a un enfant, et donc semble avoir dépassé les angoisses existentielles qui l’occupaient dans les histoires précédentes. Autres changements notables au niveau graphique : le dessin semble un peu plus maîtrisé (mais j’aimais bien celui des précédentes histoires). Et surtout du Noir et Blanc on est passé à une colorisation usant d’une bichromie forte, avec un bleu un peu délavé qui domine : là aussi ma préférence va au Noir et Blanc du début. Bon, en tout cas, l’album se laisse lire sans problème, même si la dernière partie m’a quelque peu laissé sur ma faim.
Cet album ne m'a franchement pas parlé. Il contient différentes histoires courtes visiblement créées à des moments différents de la vie de l'auteur et avec une évolution graphique entre chaque, mais toutes ont des thèmes très intimistes. Elles présentent des sujets très psychanalytiques, emplis de métaphores et de symboles, de discussions sur l'être intérieur et le rapport difficile au monde extérieur. Seuls deux récits à quatre mains, avec Laure Del Pino en co-auteur, sortent un peu du lot et sont plus autobiographiques, plus ancrés dans le concret et pas dans la psychologie. La thématique essentielle que l'on retrouve dans la majorité de ces histoires est le mal-être d'un adolescent puis d'un adulte qui se cherche. L'ennui, c'est que cela ne m'a pas parlé du tout et je suis resté complètement hermétique à certains récits que j'ai même trouvés pénibles à lire, notamment les premiers de l'album. Ce n'est pas ma tasse de thé.
Cet album est un recueil d'histoires sans lien entre elles aussi bien sur le plan des histoires que du dessin d'ailleurs. On passe d'un style à l'autre, alternant noir et blanc, dessin type carte à gratter, dessin avec une jolie bichromie bleue. Même le toucher du papier est différent ce qui est assez étonnant et rare sur un album : on passe de l'agréable douceur d'un papier glacé, à un papier plus brut sur l'histoire intitulée "Danse", pour revenir au contact d'un papier glacé. Je suis mitigé concernant les histoires. Autant j'en ai trouvé certaines tout à fait correctes notamment celles où l'auteur se met directement en scène dans sa vie avec sa femme également dessinatrice si j'ai bien compris, leurs trips sous produits stupéfiants, son enfant également apparaît dans la dernière histoire où un homme visiblement un peu déboussolé vient sonner chez eux un soir. Autant d'autres histoires à l'instar des premières de ce recueil, apparaissent totalement énigmatiques, se voulant sans doute poétique où je ne sais quoi mais ça n'a pas pris pour moi. Le dessin y est alors le vecteur des pensées de l'auteur illustrant de manière métaphorique son discours. Bref une curiosité, l'auteur n'a semble-t-il pas publié d'autres histoires depuis, c'est dommage car son style est intéressant.
Cette BD est un recueil de plusieurs histoires toutes indépendantes et surtout différentes. Je n'ai pas tout aimé mais j'ai globalement apprécié le contenu même si il faut interpréter car c'est très imagé. C'est dommage de tout mélanger car au final on a du mal à ressentir réellement l'ensemble. J'ai particulièrement apprécié le premier récit ainsi que les 4, 5 et le dernier. Le cinquième récit est particulièrement bien fait quand on saisit les parallèles utilisés par l'auteur pour retranscrire le peuple humain. Le dessin en N&B pour les premières histoires puis en bichromie à dominante bleue pour les derniers, est changeant. Il y a parfois des cases très réussies à côté d'autres beaucoup moins. On entrevoit de belles choses mais il faudrait plus de constance pour améliorer la forme.
Cet ouvrage, véritable perle d'introspection, vous embarque à l'intérieur de l'émotif de l'auteur. Bien loin des poncifs autobiographiques faciles et en vogue, il nous touche par les évidentes correspondances entre le vécu d'Olivier Josso et nos propres expériences. On perçoit même la très grande honnêteté et sincérité de l'auteur, d'autant qu'il ne s'épargne jamais. Loin d'être caricaturale ou post adolescente (comme j'ai pu le lire par ailleurs), cette compile nous livre le meilleur d'un dessinateur, peut-être trop intimiste voire à vif pour certains, mais qui mérite largement que l'on s'attarde sur sa vision de l'univers et de l'humain. On trouve également dans ce livre une particularité : deux récits réalisés à quatre mains. En effet, Olivier Josso et la dessinatrice Laure Del Pino, mêlent leurs traits harmonieusement entre symbiose et ludisme. Ce type de traité masculin-féminin semble suffisamment rare pour être signalé. Rien à voir avec le duo Crumb-Kominsky, ici les auteurs n'affichent pas leurs différences mais se jouent des imbrications. Ce recueil est à recommander à tous ceux qui pensent que la bande dessinée peut se poser des questions et expérimenter.
C'est net, on sent qu'il y a du vécu et de la souffrance dans tout ça. Mais bon, je n'ai pas réussi à accrocher. L'émotion n'est pas passée. Ce qui est dommage vu les variations sur le thème du mal-être abordées par l'auteur. Peut-être que cette succession d'histoires courtes complètement indépendantes les unes des autres nous donne justement peu de temps pour se familiariser avec un/des personnage/s. Ca va trop vite et le propos de l'auteur est parfois abscons, du coup on passe à côté du message (... pour peu qu'y en ai un bien sûr). De la BD intimiste donc... qui s'adresse surtout à l'auteur et son entourage finalement. Ou alors à des anciens junkies qui se sont reconvertis dans la BD peut-être? Je mets quand même 2/5 parce que certaines représentations, mise en scènes, sont malgré tout originales et bien faites.
Ca, ça sent le jeune auteur persuadé de faire de la BD d’avant-garde alors que 20.000 autres avant lui ont déjà fait des choses exactement semblables. Les textes, qui se veulent ‘ach’ment profonds et oniriques, dépassent rarement le stade de la branlette mentale du gars qui se la joue artiste tourmenté et fragile. Le dessin fait quand même preuve d’un peu plus d’imagination (et évite donc le 1/5 à cette BD) à défaut d’être foncièrement original. Disons que ça ressemble tantôt à du Julie Doucet, tantôt au Sfar de Donjon Zénith, tantôt à qui vous voudrez parmi les « artistes indépendants », mais qu’il y a quand même une certaine créativité dans la façon de triturer les corps des personnages pour qu’ils reflètent leurs états d’âme. Vu le prix, c’est quand même assez faible comme argument pour se ruer sur ce titre.
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