L'Homme de Java
Au XIX ème siècle, un adolescent traverse son siècle à contre-courant. Notre adolescent, L'Homme de Java, nous raconte l'itinéraire fantastique d'un adolescent pris d’une passion et d’un romantisme tout au long de sa vie. Les voiliers, pirates et colonies lointaines sont au programme de ce grand roman d'aventures.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Asie du sud-est Les Roux ! Océanie
Au XIX ème siècle, un adolescent traverse son siècle à contre-courant. Notre adolescent, L'Homme de Java, nous raconte l'itinéraire fantastique d'un adolescent pris d’une passion et d’un romantisme tout au long de sa vie. Les voiliers, pirates et colonies lointaines sont au programme de ce grand roman d'aventures. Du romantisme et de l'aventure à la fin du XIXème siècle.
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Date de parution | Août 1990 |
Statut histoire | Série terminée 4 tomes parus |
Les avis
C’est la première série de Gabrion que j’ai lue (même si depuis j’ai découvert d’autres facettes de son travail), et ces quatre tomes procurent une lecture plutôt agréable, même s’il ne faut pas en attendre beaucoup d’originalité. Après le début relativement classique en Angleterre, dès que Livingstone embarque, on le suit dans des aventures qui se veulent épiques, avec quelques accointances avec Corto Maltese ou alors des romans de Conrad. Ces aventures du bout du monde (Australie, mer de Chine et Indes néerlandaises) ne sont pas désagréables et justifient les trois étoiles et le conseil de lecture. Mais voilà, si je ne conseille pas l’achat, et si je ne vais pas plus loin que ces trois étoiles, c’est qu’il y a quelques bémols qui pondèrent les bons côtés de cette série. D’abord, si j’ai fait référence à Pratt ou Conrad, c’est quand même nettement en dessous : moins poétique que Corto Maltese, et des personnages beaucoup moins fouillés que ceux de Conrad (ce n’est pas « Lord Jim » quand même !). Ensuite, un certain nombre de points m’ont chiffonné, et un peu gonflé. D’abord, Gabrion a trop abusé à mon goût des passages de rêveries liés au shamanisme aborigène. C’est souvent inutile. Puis, le personnage même de Livingstone, « immortel » à force de défier la mort, est devenu de moins en moins crédible (surtout qu’à la fin il n’est plus qu’un aventurier, pirate, éloigné de ses idéaux des débuts). Enfin, je trouve que cette série a un peu vieilli, que ce soit pour le dessin (pas mauvais et en amélioration au fil des tomes) ou la colorisation, mais aussi pour sa narration. Au final, voilà une série qui mérite un emprunt, mais qui, je pense, n’est pas indispensable à l’achat. Une honnête série d’aventure, pour amateurs du genre qui cherchent un petit moment de lecture et de détente…
L'auteur a signé une oeuvre personnelle et forte ! Après un premier tome assez convenu, à mon sens de loin le plus mauvais par son côté sur-enchère forcée et trop facile pour les besoins de la suite de l'histoire, dès le deuxième tome, l'on nous emmène dans un univers très personnel qui, enfin, fait décoller le caractère original de cette épopée. Car c'est bien cet univers profondément personnel et singulier du 2ème tome qui m'a redonné goût à poursuivre cette aventure dont le premier opus m'avait laissé sur ma faim par son côté "vas-y que j'en remette une couche pour faire pleurer dans les chaumières" Au 2ème tome, ça arrache ! C'est superbe ! Enfin l'on sort de l'aventure facile d'une lecture de gare ou de plage, pour entrer dans un essai osé de la différence des pensées entre celles des aborigènes d'Australie et celles des colons. IL met en lumière le choc des cultures et des croyances, et l'apprentissage de la connaissance de soi. Ce 2ème tome remodèle aussi complètement son personnage principal pour la suite du récit. Et que de beaux paysages ! Les 3ème et 4ème tomes redeviennent des récits d'aventures dans la mer de Chine ou l'Océan Indien, tout en gardant des réminiscences fortes permanentes aux deux premiers tomes. La renaissance initiatique du héros au 2ème tome n'est jamais bien loin... Le dessin sans être inoubliable, sert correctement l'histoire, avec une très belle colorisation qui nous donne les si beaux paysages. Les scènes éloignées son également très bien rendues. J'accroche moins sur les visages. Pour l'originalité et la singularité du scénario ainsi que le caractère entier des personnages, pour l'excellente narration et le rythme soutenu d'un bout à l'autre de cette quadrilogie, au vu de l'excellente tenue de l'ensemble, un bon et mérité 4* !
J'ai hésité entre 2 et 3 mais ça sera finalement 2. Je m'explique: Tout dabord je précise d'emblée que "L' homme de Java" est une série qui m'a fortement plu et marqué dans ma jeunesse. On est moins difficile et critique à cet âge là et on entre plus facilement dans n'importe quelle histoire. J'avais même acheté l’intégrale (que je possède toujours, je n'arrive pas à m'en séparer). Car cette série possède beaucoup de qualités : un véritable souffle épique. On est transporté de pays en pays (l'Angleterre, l'Australie puis les mers de Chine). Le héros passe par tous les états. L'humiliation au début. Pendant tout le 1er album (le meilleur), il s'en prend vraiment plein la gueule. Il n'a aucun soutien, tout le monde le maltraite ou le trahit (c'est d'ailleurs un peu excessif mais j'y reviendrai), puis il découvre la sagesse des aborigènes en Australie (la magie des pierres, blablabla ... ) puis dans le dernier album il est devenu un pirate qui n'a peur de rien et il affronte son ennemi de toujours "belles-dents". De la souffrance, de l'aventure, de l'action ... alors pourquoi 2 étoiles ? Parce que ce genre d'aventure c'est génial quand on a 10, 12 ans mais que plus tard c'est vraiment trop cliché, voire ennuyeux. De plus le héros (ou plutôt l'auteur Gabrion ) saoule vraiment à force de se parler constamment à lui même en voix off. " J'ai trop la haine , blablabla " puis "il faut accepter les choses telles qu'elles sont et ne pas se retourner blablabla... " C'est lourdingue. Le héros devient presque antipathique. Et puis les péripéties sont bien mais on a l'impression d'avoir vu ça 100 fois ailleurs (au cinéma, en bd ). Cette bd a mal vieilli. Il reste quand même de nombreux points positifs : les dessins sont très bons. En particulier dans " L'Australien " qui est pourtant l'album le plus chiant des 3. Le 1er album est quand même plutôt bon, voire très bon. Et puis le personnage de "belles-dents", le pirate géant black aux 2 dents en or, excellent ! Donc voilà. Cette série a du mérite et est même plutôt marquante. Mais les nombreux défauts détaillés plus haut, l’empêchent de se hisser au niveau auquel elle prétend accéder.
Après l'indispensable Les Rameaux de Salicorne du même auteur, je pensais tenir une série de même niveau, d'autant que le graphisme est tout aussi beau, hélas non. Le premier tome est très intéressant, axé intégralement sur de l'aventure bien prenante et assez tragique avec un personnage principal très attachant, mais tout se gâte à partir du second où un chamanisme exacerbé prend place et gâche tout. Toute cette magie arrive toujours à point dans le scénario pour sortir le personnage principal d'un mauvais pas. De plus, la série traîne en longueur et certaines scènes sont totalement inutiles. Lassée je me suis arrêtée au troisième tome, si je n'avais pas eu d'autres lectures en cours je l'aurais peut-être lu, pour cette raison je mets tout de même deux étoiles, car ce n'est pas totalement détesté non plus.
Bof. En fait on en dit beaucoup de bien de cette bd alors je me suis lancé. Mais cette aventure a beaucoup de mal à convaincre ... Les dessins sont dans la moyenne mais rien d'exceptionnel. Les cadrages manquent d'audace, et l'absence de pleines pages nuit au grandiose. Certaine planches sont tout de même très chouette du point de vue de la couleur. Mais sans réelle ampleur. Le scénario est plutôt une bonne idée mais le récit n'est pas du tout au niveau. Non seulement on multiplie les clichés, mais la quasi totalité des situations sont maladroites et bien mal résolues. Les dialogues volent à peine plus haut et ne servent pas les personnages (si bien que j'ai eu envie de m'arrêter plusieurs fois.) Au final, cette aventure qui devait mêler histoire, voyage et quête initiatique n'est pas tellement convaincante. On ne s'attache d'ailleurs pas au héro, qui est plus capricieux que révolté. Non vraiment, il ne s'agit pas d'une perle oubliée :(
L’homme de Java est une bonne série d’aventure. Divisé en quatre tomes, j’ai trouvé parfois le récit un peu inégal. Autant les aventures du jeune Livingstone m’ont plu, autant le côté « shamanisme » m’a laissé de marbre. Les premier et troisième volumes sont de ce fait très réussis, alors que le second est plus lent et moins accessible. Le dernier opus a tendance à rejoindre l’aventure principale, sur fond d’idéal scientifique sur la théorie de Darwin, objet du récit déjà développé au début de l’histoire. Par certains côtés, j’ai cru revivre certaines aventures de Corto Maltese : Batailles navales, rencontres avec des personnages hauts en couleur, vie dans la piraterie, balade dans les eaux turquoise et dans les îles exotiques,… Je trouve également que le dessin et les couleurs semblent plus aboutis dès le troisième tome. Cela reste malgré tout classique mais réussi. Pour conclure, j’ai passé un moment de lecture agréable, bien que certains passages soient plus « rasoirs ». Ceux-ci n’entachent heureusement pas la trame principale, faite d’aventure et de rencontres extraordinaires, et qui devrait réjouir pas mal de lecteurs…
Mouais...Je suis un peu déçu par ma lecture. Il y a des passages passionnants grâce aux personnages que le héros rencontre (par exemple, le vieux fou du désert), mais la série est remplie de défauts que je ne peux pas passer sous silence. Tout d'abord, le tome 1 est le moins bon de la série à cause d'un dessin moche au niveau de l'anatomie et puis voir Livingstone accumuler malheur sur malheur devient ennuyant et peu crédible. On dirait qu'il ne peut pas mettre les pieds quelque part sans que tout le monde le déteste. Les tomes suivants sont mieux, mais les scènes sont inégales. Il y a des trucs qui m'ont captivé et d'autres qui ne m'ont pas intéressé comme par exemple les passages mythiques entre l'Homme de Java et les aborigènes. De plus, je trouve que les péripéties vont un peu trop vite. Par exemple, dans le tome 4, le héros mène une vie de débauche avec sa putain, mais on ne voit pas grand chose et ça dure 2-3 pages ! J'aurais aimé un peu plus de développement.
Ca faisait longtemps qu'une BD ne m'avait pas ainsi prise au dépourvu par sa profondeur, la richesse de son contexte ET une histoire prenante, bien et joliment racontée. Pour qui s'y connaît un peu en paléontologie (merci wiki), L'homme de Java est le Pithécanthropus Erectus, ou singe-homme érigé, rien de moins que le chaînon manquant entre le singe et l'homme, longtemps recherché par les adeptes des théories de Darwin à la fin du XIXème siècle. Pierre-Yves Gabrion, dans les 4 tomes que constituent cette aventure, va provoquer la rencontre entre un jeune rebelle de l'aristocratie britannique (Herbert Livingstone) fervent adepte des théories de l'évolution (et fortement brimé par son entourage, ses camarades et ses professeurs pour cela) et Eugène Dubois, médecin et anatomiste néerlandais ayant réellement existé, à l'époque de ses recherches de fossiles et à l'aube de sa grande découverte à Java. Evidemment il y a aussi en parallèle un ado qui devient adulte au fil de ses aventures et de ses rencontres. Le tout est très bien amené et fondu l'un dans l'autre. Depuis la révolte de l'adolescent dans son université britannique (j'aime beaucoup cette ambiance qui me rappelle le film "Le Secret de la Pyramide", mettant en scène la première rencontre et enquête de Holmes et Watson, ah nostalgie…), en passant par une initiation par les esprit des pierres en Australie (très bel album aux tons chauds et emprunt spiritualité ancestrale), la rencontre de pirates trafiquants d'os de dragons et un final à Java entre trouvailles archéologiques, poker et lutte avec la mafia locale, "L'homme de Java" nous promène aux 4 coins du monde, d'aventure en aventure sur fond de révolution paléontologique. C'est bien raconté, bien dessiné, très joliment mis en couleur et ça ne s'essouffle jamais, et en plus j'aime beaucoup quand le titre d'une BD trouve sa justification à la dernière page, ça boucle la boucle de très belle manière.
Encore une série méconnue d'une incontestable qualité!... On ne peut que regretter cet état de fait. Pour que justice soit rendue, il suffit de vous plonger dans cette aventure mêlant l'initiation personnelle d'un jeune héros anticonformiste avec les pirates des mers du Sud à la fin du XIXème siècle. On découvre une partie du monde océanique qu'on a rarement l'occasion de voir aborder dans les bd. Il y a une réelle maîtrise du scénario, une qualité de dialogues hors norme et un dessin fabuleux. Il est dommage que les couvertures ne traduisent pas vraiment le niveau de cette oeuvre. C'est une excellente série en seulement 4 tomes que je vous invite à découvrir de toute urgence pour un dépaysement garanti.
J'ai suivi une sorte de parcours initiatique d'Herbert, fils d'un colonel de l'armée des Indes. Herbert ?… c'est un garçon en avance sur son temps, adepte des nouvelles théories sur l'évolution du genre humain ; ce qui ne va pas du tout plaire à son père. Et j'ai ainsi retrouvé Herbert, embarqué de force sur un navire de sa gracieuse majesté, là où la discipline était de fer. Mais Herbert arrivera à se prendre en charge, à vivre moult aventures et arrivera même à une certaine concrétisation des théories de Darwin. Belle série bien aboutie, et au postulat en dehors des sentiers battus. L'air de rien, Gabrion a quand même réussi un sacré travail. Son style graphique semi-réaliste se fond très bien dans une véritable mise en scène de ses planches. Développements de l'histoire, textuel et recherches graphiques ; tant dans les plans d'ensemble que les décors forment un bien bon parallélisme de la narration et du dessin. Gabrion est ici un vrai dessinateur/scénariste. A lui seul il arrive à tenir les rênes d'un postulat qui aurait pu rebuter le lectorat ; mais le tout est développé de si belle et bonne manière qu'on ne peut qu'apprécier le travail réalisé. Ce que j'ai fait. Ma cote perso : 3,5/5
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