Geis

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

La mort de la meneuse Matarka laisse le pays sans chef. Pour trouver son successeur, cinquante habitants de la contrée ont été réunis.


Auteurs britanniques Contes funèbres Séries peut-être abandonnées

Quand la voix de la sorcière Niope se fait entendre, c'est pour leur annoncer l'ouverture d'un concours terrifiant : tous sont dispersés aux quatre coins du pays et doivent être de retour avant l'aube. Le destin décidera qui est digne de régner. Le terrible concours qu'elle a imaginé entraîne dans une lutte à mort ceux qui tentent à tout prix d'accéder au pouvoir tandis que les autres concurrents se retrouvent divisés contre leur gré... comme les pions d'un jeu mystérieux.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Janvier 2017
Statut histoire Série en cours (prévue en 3 tomes, tome 3 paru en VO en 2022 mais pas encore en français) 2 tomes parus
Dernière parution : Plus de 3 ans

Couverture de la série Geis © Gallimard 2017
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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05/03/2018 | Ro
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Par Erik
Note: 3/5
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Il faut savoir que le titre Geis fait référence à la mythologie celtique irlandaise. C'est en effet une incantation magique prononcée par un druide entre interdiction et obligation. En Alsace, il me semble que ce mot signifie une sorcière. Or en l’occurrence, c'est bien une sorcière qui lancera un sort sur le royaume obligeant des convives à participer à un concours terrifiant. Je n'ai pas trop apprécié ce conte qui commence comme une sorte de jeu de pouvoir où il faut parcourir plusieurs épreuves. A vrai dire, je me suis un peu ennuyé au cours de cette lecture où l'on va pourtant croiser de nombreux personnages. Par ailleurs, le dessin m'a paru beaucoup trop approximatif et manquant indéniablement de charme et de finesse. En effet, on dirait que les différents personnages sont des pantins. Au final, ce conte peut plaire aux plus petits. Il ne manque pas d'action dans une sorte de quête initiatique concernant l'héroïne, une fille un peu effacée qui ne voulait absolument pas concourir.

03/05/2019 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

Alexis Deacon est un auteur-illustrateur anglais et ce conte médiéval sombre est paru initialement chez Nobrow Editions. Il met en scène dans une ambiance légèrement onirique un concours organisé pour succéder à la tête du pouvoir d'un royaume suite à la mort de la matriarche Matarka. Cinquante concurrents se retrouvent convoqués en pleine nuit pour entamer ce défi. Parmi eux de farouches intrigants envieux de conquérir le trône mais aussi d'autres qui ont bien moins d'ambition voire aucune envie d'y participer. Mais voilà, c'est la sinistre sorcière Niope qui organise le concours à la façon d'un maléfice qui implique tous les participants et l'organisatrice elle-même et auquel personne ne peut échapper autrement que par la mort. Le récit s'entame pour les lecteurs comme pour l'héroïne principale comme un mauvais rêve, une brusque plongée dans un concours mortel à peine tiré du sommeil nocturne. L'ambiance est posée, elle est à la fois fantastique, sombre et légèrement irréelle. Mais son aspect inquiétant doit faire face à des personnalités fortes et intéressantes. La jeune héritière intelligente et très brave, l'arriviste sournois et dangereux mais en réalité traumatisé par sa jeunesse, la gentille sorcière trop faible face à la puissante Niope, ou encore le petit bourgeois qui mêle ridicule et insouciance à une bonne volonté et un amour de jeunesse... Bien malgré eux, ils vont devoir essayer de s'allier alors que le maléfice les forcent à se dresser les uns contre les autres. Ce qui commence comme une simple suite d'épreuves magiques dont on imagine initialement que la gentille héroïne va sûrement sortir vainqueur comme dans n'importe quel aimable conte, se révèle rapidement bien plus imprévisible, complexe et surtout captivant. Le lecteur est pris dans le rythme et les rebondissements de l'intrigue. L'ensemble est soutenu par un graphisme et une colorisation tout en atmosphère qui fonctionne parfaitement pour entretenir le charme de cette bande dessinée. Une chouette lecture dont il me tarde de lire la conclusion.

05/03/2018 (modifier)