Le Coeur des Amazones
Christian Rossi et Géraldine Bindi s'emparent du mythes des amazones pour en faire le récit épique d'une guerre des sexes qui espère sa fin.
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Plus jamais depuis la rébellion sanglante qui avait fait d'elles des femmes libres, plus jamais les amazones ne se soumettraient, elles l'avaient juré. Mais quand leur jeune reine, Penthésilée, défie le demi-dieu Achille, leur rencontre remet en cause ce qui ne l'avait jamais été : la haine des hommes, héritée de leurs aînées... Christian Rossi et Géraldine Bindi s'emparent du mythes des amazones pour en faire le récit épique d'une guerre des sexes qui espère sa fin.
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Date de parution | 14 Mars 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J’ai été surpris par cette histoire. Pour moi, les amazones, c’est un mythe mais, apparemment, ça a vraiment existé… J’en suis étonné et je le suis encore plus quand cette bande dessinée situe l’action pendant la guerre de Troie ! Tiens, des amazones y ont participé de manière « détachée », ça promet ! En plus, Achille a même essayé de les rencontrer… Et bien, on m’en aura caché des choses ! Voilà en gros, l’intrigue de cet album, un gros pavé de 160 pages où on apprend bien des choses sur la vie des amazones. Donc, les lecteurs sont invités à partager leur quotidien mais aussi leurs espoirs et leurs craintes… Ben oui, les amazones sont connues pour être de sacrées guerrières mais, comme les hommes, elles ont aussi leurs soucis et c’est bien normal ! Et une de leur préoccupation particulière est… de se reproduire… et d’enfanter en priorité des femelles… Et je vous laisse deviner comment… Un des points forts de ce récit est sa situation à Troie, ce n’est pas involontaire et c’est intelligent de la part des auteurs de l’avoir fait car le dénouement m’est apparu très logique, il fera réfléchir plus d’un lecteur/lectrice sur la relation homme/femme. On a donc un récit intéressant mais de nombreuses longueurs y apparaissent malgré la promesse de combats sanglants entre les grecs, troyens et amazones : Ces batailles s’avèrent dans l’ensemble quelconque. Il en résulte une histoire qui aurait pu être épique et accrocheuse qui ne l’est actuellement. C’est vraiment dommage parce que beaucoup de bédéphiles risquent de se lasser de cette lecture. Le graphisme de Christian Rossi… Il a un sacré talent ce gus ! Mais je déplore ce choix de bichromie car, parfois, il est assez difficile de bien distinguer qui est qui dans cette bande dessinée et ça manque de sangs dans les scènes de combat. Néanmoins, je tire mon chapeau au dessinateur d’avoir évité le voyeurisme (c’est-à-dire des scènes gratuites de boules…) au regard de la représentation dénudée des amazones et même des hommes. En conclusion, je ne conseille pas la lecture de « Le Cœur des amazones » aux fans d’action qui risquent de s’ennuyer ferme et de décrocher du récit bien avant son terme. Quant aux passionnés d’histoire et de mythologie grecque, il y a fort à parier que passerez un bon moment de feuilletage.
Voilà un album avec lequel je me suis profondément ennuyé. Et pourtant je voulais me plonger avec délice dans l’existence des amazones et me battre à leur côté. Quelle déception au final. L’idée de départ de combiner deux mythes, les guerriers grecs à l’assaut de la ville de Troie et les légendaires amazones avait – sur le papier – aiguisé mon appétit de découvrir l’ouvrage de Christian Rossi et de Géraldine Bondi. Beau concept me direz vous et cette aventure mythologique sur un fond de guerre des sexes avait de la gueule. Je vais en faire hurler quelques-uns. Je n’ai pas apprécié le dessin. Il y a des cases qui ne sont pas achevées, elles sont restées au stade du crayonné. Pas une seule ombre. Une impression que ce n’est pas terminé. Christian Rossi réalise souvent un personnage terrible au premier abord mais l’arrière-plan est fade. C’est peut-être son style que je découvre, mais vous l’avez compris ce n’est pas ma came. Quel dommage, parce qu’esthétiquement les individus, et les arbres sont plutôt réussis. Particulièrement les femmes qui sont remarquables. Le parti pris de tout coloriser en mode sépia ocre n’était pas une bonne idée. J’attendais des pages sanguinolentes ! Cela n’a pas été le cas et c’est ma grande déception. Aucun piment dans les dialogues. Les combats sont d’une platitude remarquable. Il y a trop de moments méditatifs ou contemplatifs. Je me suis emmerdé pendant presque 160 pages. Un album vite lu et vite oublié.
J'avais commencé la lecture de cette BD plusieurs mois auparavant, l'interrompant au bout d'une trentaine de pages et oubliant la BD dans un coin, avant de la finir récemment. Et, en définitive, c'est un peu en dessous de ce à quoi je m'attendais, je dois bien le dire. J'ai eu des difficultés dès le début avec la lecture, mélangeant plusieurs fois des personnages, notamment avec les noms grecs et les visages que j'ai eu parfois du mal à reconnaitre, ce qui m'a rendu confus au début de ma lecture. D'autant que les rôles n'étaient pas très clair non plus, jusqu'à la moitié. J'ai donc eu plus de mal à rentrer dans la BD que je n'aurais voulu, surtout que le dessin rend très bien pour le reste ! La forêt magnifique et immense pose le décor de l'histoire, les plaines devant Troie -et la ville également- font le contraste avec ces environnements de nature sauvage, le tout avec une lumière très bien travaillé. C'est dommage d'avoir eu autant de mal à rentrer dans l'histoire et les personnages, parce que le reste me donnait vraiment envie. Niveau histoire, si j'ai trouvé des très bonnes idées, je suis cependant plus circonspect sur certains choix que je n'ai pas compris. Notamment la liaison de cette histoire avec celle de la guerre de Troie qui m'a semblé assez factice, au final. Les interactions sont limitées et ne m'ont pas semblé ajouter grand chose. Dans le sens où cela aurait pu être n'importe quel autre conflit, globalement l'histoire n'aurait pas été changée. Mais c'est surtout le message que je ne comprends pas vraiment. Le propos est assez clairement autour de la question de la guerre du sexe, avec une vision des amazones assez originale, mais le final m'a laissé perplexe. Je ne sais pas trop ce que les auteurs voulaient dire à travers cette histoire, surtout que le final semble laisser penser que finalement, c'était Astérie qui a déclenché la fin des Amazones en tombant amoureuse. Pourtant on insiste trop sur la reine pour que ce soit anodin, aussi ... Bref, je m'y perd un peu et j'ai le sentiment que le récit est parti dans plusieurs directions sans réellement trancher pour une. Il parle de la guerre et des conséquences, des sexes et de leur opposition, de la fin d'une société et de son évolution, mais sans que je ne comprenne ce qu'il disait exactement. Et ça me perturbe un peu. Je crois que le souci que j'ai, c'est surtout qu'après Tirésias, je trouve ce récit moins impactant, malgré un dessin qui sait se faire remarquable. J'en attendais peut-être trop, mais je ne peux m'empêcher d'être circonspect lorsque je repense à l'histoire. Ce n'est pas mauvais, loin de là, mais quelque chose m'empêche de mettre une meilleure note. Je le relirais, cependant, en essayant de mieux comprendre et cerner le propos de l'auteure, parce qu'il m'a échappé. Et c'est clairement ce qui me dérange.
Première remarque, première chose qui vient à l'esprit après cette lecture : mais qu'est ce que c'est beau. Graphiquement, c'est un album ma-gni-fique. Le dessin est parfait, et la colorisation sert parfaitement le dessin. Les amazones sont belles et sensuelles mais surtout, elles dégagent une force et une volonté incroyable, rien que par le dessin. Achille est également resplendissant en demi-dieu, et il se dégage clairement des autres hommes de par son physique (donc de par le dessin). Tous les personnages sont plus vrais que nature, y compris dans l'action, ils ne sont pas figés. Les paysages sont eux aussi très réussis. Bref, côté dessin, c'est un grand oui. En revanche, j'ai été moins convaincu par le scénario, où plutôt par la mise en oeuvre du scénario. L'histoire qui nous est contée me va, elle montre des amazones fortes et sûres d'elles, qui s'ouvrent petit à petit aux autres et aux peuples qui les entourent, et veulent de nouveau faire confiance aux hommes. Il est question de désir, d'amour, de la différence et de la combinaison des deux. Mais on se perd un peu au fil des 150 pages que compte l'album. Beaucoup de noms différents, de références à la mythologie et aux coutumes des amazones, et plusieurs petites histoires en parallèle les unes des autres. C'est un peu fouillis et un peu long, ce qui fait que je n'ai pas été subjugué pendant ma lecture, et j'ai eu un peu de mal à finir. Mais quand j'ai refermé ce livre, je me suis dit que finalement, c'était assez bien, et que l'histoire était malgré tout intéressante. Dommage que la lecture soit un peu pénible, avec beaucoup de texte pas toujours forcément à propos. Je conseille néanmoins l'achat car le propos reste intéressant et le dessin est magistral.
J'ai lu l'édition luxe de ce one-shot, gros album de plus de 160 pages avec en annexe un court récit complémentaire sur Hélène de Troie, et des pages hors-texte. En tant que passionné de Mythologie grecque, je ne pouvais que m'y intéresser, les Amazones restant un mythe, un mystère, un fantasme sur lesquels on associe presque toujours un aspect sensuel par leur allure de guerrières et cavalières quasi nues, capable de se battre et de tirer à l'arc comme des hommes, par leur caractère farouche, et par leurs lois qui les empêchaient d'aimer, de s'attacher à des hommes, ceux-ci servant uniquement à la copulation et à la reproduction, les enfants mâles nés de ces unions étant tués d'office. On connaît tous ces légendes. Rossi et sa scénariste choisissent quelques variantes qui s'écartent des récits mythologiques : les Amazones qui normalement vivaient en Colchide, ou en Asie mineure voire plus sûrement en Scythie (actuel sud de la Russie), vivent ici près de Troie (sans doute parce qu'elles étaient redevables au vieux roi Priam, elles tuèrent d'ailleurs de nombreux Grecs pendant la guerre de Troie), on y voit leur organisation sociale muter puisque certaines femmes commencent à se lasser de cette "guerre des sexes" et qu'il est temps de revenir à une vie normale en fondant un foyer. Et surtout, Achille le héros grec et la reine des Amazones Penthésilée, connaissent une extase alors que dans la Mythologie et le récit d'Homère sur L'Iliade, Achille tuait accidentellement Penthésilée et la voyant nue et morte, il tombait amoureux de son corps. Ces changements ne sont absolument pas gênants, et les auteurs ont bien fait de ne pas suivre à la lettre les récits connus. Malgré ça, je n'ai pas éprouvé plus que ça de passion pour ce récit, c'est une belle histoire, bien contée, avec une bonne progression dramatique mais par endroits, il y a un manque évident de rythme, des longueurs, bref ça s'étire parfois un peu trop inutilement, d'où 160 pages qui auraient pu sans désagrément être ramenées à une centaine. D'un autre côté, c'est bien de s'écarter du format habituel et d'être libre, mais il ne faut pas non plus que ça soit creux ou vide, or là, j'ai un peu l'impression qu'il y a des sous-intrigues qui ne servent pas à grand chose (je ne vois pas l'utilité de la présence du centaure Chiron qui réapparait sous forme de fantôme), et des dialogues souvent inutiles. Du coup, le côté épique qu'on était en droit d'attendre d'un tel récit s'estompe un peu, il n'y a que peu de combats, mais on y voit quand même les farouches guerrières capturer des hommes et le reste se limite à leur vie sociale au sein de leur village au fond d'une profonde forêt, avec par moments un zeste d'interrogation existentielle, lorsqu'elles s'interrogent sur la vie qu'elles mènent depuis qu'Artemis la déesse leur a intimé l'ordre de s'affranchir de la tutelle masculine. Les états d'âme percent dans ce coeur des Amazones, le plaisir, la reproduction, la liberté, c'est parfait, mais sans les sentiments, au bout d'un moment, c'est frustrant. On pourrait comparer aussi ce récit à une sorte de western mythologique, les Amazones ont une reine comme un chef indien, une guérisseuse comparable à un chaman, des rituels, une glorification du corps, et sacrifient des prisonniers qu'elles capturent. Si on y regarde de plus près, "le Coeur des Amazones" est aussi une histoire d'amour car l'amour est plus fort que tout, la haine de l'homme est un moteur, mais l'énergie ultime, c'est l'amour. Alors le ton féministe qui est encore plus d'actualité à notre époque, plaira sans doute à certaines lectrices, mais moi j'y vois avant tout un récit d'amour ou d'amour-haine plutôt, en mutation, car la fin du récit laisse voir un changement profond dans la vie de ces femmes. Ce réalisme s'appuie heureusement sur un dessin sublime et puissant de Rossi qui n'était pas le premier venu pour illustrer un récit aussi fort. Il excelle à rendre sensuelles ces femmes avec leurs combats au corps à corps dénudés ou leurs bacchanales dans leur village, mais aussi et surtout par son choix de la couleur, mélange de couleur directe et de trait esquissé où son utilisation du brou de noix rend une colorisation de sépia du plus bel effet, avec des teintes qui virent vers le jaune. Les arrière-plans dessinés au feutre meublent l'image et donnent une profondeur de champ, les images sont belles, variées, avec de grands cadrages, des pleine-pages. C'est donc un résultat impressionnant pour cette saga de charme et de sang.
Graphiquement, c'est superbe. Mais je n'ai pas apprécié la lecture de cette oeuvre. Le scénario ne m'a pas intéressé plus que cela. Je n'ai pas réussi à m'immerger, les personnages m'ont semblé peu fouillés, ils ne m'ont pas convaincu. La narration, parfois lente, parfois ultra rapide pour passer d'une scène à l'autre et certains côtés bavards m'ont perdu. Le dessin, certes somptueux, associé à des teintes sépias m'a aussi souvent fait perdre le fil car le personnage ne ressortait pas. Cela se lit, mais je n'ai pas pris un gros plaisir dans ma lecture. Les thématiques homme/femme, la dénonciation de la domination masculine etc, perdent de leur force dans le récit à mes yeux.
Encore un album que tout le monde semble trouver excellent sauf moi. Je n'ai rien à dire contre le dessin de Christian Rossi que j'aime bien. Ses Amazones sont vraiment sensuelles ! C'est plutôt le scénario que je trouve moyen. L'histoire se laisse lire, mais je ne l'ai jamais trouvé passionnant et je ne me suis pas trop attaché aux personnages. On aborde plusieurs thèmes intéressants sur la relation homme/femme qui sont d’actualité, mais j'ai eu l'impression d'avoir vu ces thèmes mieux traités dans d'autres d’œuvres. Il y a deux défauts dans l'histoire selon moi : des passages lents et l'impression que les Amazones sont présentées comme un gros fantasme masculins. Certes elles tuent les hommes, mais elles sont belles, dominatrices et les hommes capturés ont plein de sexe avant de mourir. Bref, j'ai plus retenu le coté érotique du récit que son coté sociologique.
Le coeur des Amazones est-il si dur ? Il y a de quoi se poser des questions pour voir le racisme dont elles font preuve par vengeance sur plusieurs générations. Il faut dire que les hommes n'ont pas été tendres avec elles. Cependant, on assiste à des scènes d'une cruauté qui fait presque peur. Les hommes ne sont que des objets à caractère sexuel puis tuer sans aucun ménagement. Ce ne sont pas des amazones mais de véritables mantes religieuses sans vouloir être offensant ! Encore une fois le graphisme est presque parfait de perfection bien qu'épuré avec cet effet de blanc dominant. Rien à redire sur le style graphique. J'ai eu un peu plus de mal avec le scénario parfois décousu mais celui-ci sait où il va au final. Bonne idée également que d'y mêler le siège de Troie qui fut l'une des grandes batailles épiques de la mythologie grecque.
Voilà un album épais (plus de 150 pages) qui se lit relativement vite et très agréablement. Et qui a très bien réussi à mixer le mythe des Amazones, ces femmes guerrières venues de l’imagination de quelques hommes, avec une Grèce plus classique, au moment de la guerre de Troie. L’histoire en elle-même est fluide et claire, renvoie aussi à quelques questionnements actuels (sur le rôle de chacun des deux sexes, leurs relations, la notion d’égalité, de tolérance, etc). Je regrette juste quelques passages un peu longs, lents. Sans doute aurait-on pu élaguer l’ensemble ? Par contre, ce qui ne suscite aucune discussion, c’est le dessin de Rossi, vraiment très beau. Avec des cases parfois proches de la simple esquisse, d’autres où le trait est plus travaillé, avec une colorisation fine, délicate. En tout cas c’est original et réussi, et est pour beaucoup dans l’attrait de cet album (c’est l’aspect graphique qui me fait arrondir aux quatre étoiles).
L'idée d'entrelacer la mythologie grecque, en particulier la guerre de Troie, avec l'histoire du peuple des amazones est assez bien traitée par Géraldine Bindi, qui signe, je crois, son premier scénario; même s'il manque parfois de fluidité. Mais la force ou la beauté de ce one-shot réside sans nul doute dans le dessin de Christian Rossi qui nous offre de magnifiques planches où les cases en noir et blanc côtoient celles réalisées en sépia, voire où les deux styles cohabitent dans une seule et même vignette voire une pleine page (pages 122 ou 148, par exemple). Un très bel album, qui certes manque un peu de rythme, mais qui revisite avec intelligence un aspect de la mythique guerre de Troie.
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