Génération Y
Le portrait juste, et lucide d’une génération de rêveurs, hyper connectés, en quête d’un nouvel idéal de vie.
La BD au féminin La Boite à Bulles Les petits éditeurs indépendants Wallonie
Mauryn Parent raconte au travers d’une année, le quotidien de Lise, Jérémy, Thomas, et Mathilde. Quatre personnages, aux caractères, aux parcours et aux aspirations bien différentes les unes des autres. Ils ont entre 20 et 30 ans et font partie de la génération Y. Hyper connectés, rêveurs et dans le questionnement permanent, d’où la dénomination “Y”, “Why” en anglais qui signifie pourquoi. Ils vivent à Liège, se connaissent tous, de près ou de loin et se rencontrent parfois au gré de ses rues ou de ses événements. L'auteur retranscrit leurs interactions, leurs pensées, la vie telle qu’elle est. Par le biais de ces histoires, de ces destins croisés, chaque lecteur pourra peut-être retrouver une pensée, un moment vécu ou encore un lieu connu. Texte : Editeur.
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Date de parution | 07 Mars 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je n'ai pas accroché à ce récit intimiste de quatre jeunes adultes qui tournent en rond à la recherche de leur nombril au fond d'une bouteille. Je ne suis pas vraiment d'accord avec ce titre un peu générique qui laisserait à penser que tous les adultes de cet âge partagent les mêmes préoccupations. En effet j'ai deux enfants de cette génération qui sont aux antipodes du portrait décrit par Mauryn Parent. Je n'ai vu qu'ennui et fatuité dans les prises de positions de ces quatre pseudo adultes irresponsables. La conclusion de l'auteure me semble être une mauvaise compréhension du carpe diem à laquelle elle se réfère (en tout cas une interprétation très minimaliste). Au lieu de nous infliger des éternels ados qui ont constamment soif, l'auteure aurait pu ajouter des jeunes qui ont faim. Faim d'engagements, de soif de vivre, de découvertes ou de dépassement de soi, tout le contraire d'un scénario avec des dialogues aussi vides que la pensée exprimée. Je ne suis pas fan de ce type de graphisme genre crayonné d'une bonne classe des Beaux Arts. Cela me paraît si scolaire que cela ne me fait pas vibrer. Comme les personnages "désabusés" avant d'avoir rien entrepris ou "rêveurs" de canapés douillets m'ont particulièrement tapé sur les nerfs, j'ai refermé l'ouvrage avec soulagement.
Je suis vraiment déçu par cet album qui semblait être un simple roman graphique sans grande prétention, mais avec un dessin qui m'attirait. Et au sortir de la lecture, je peux déclarer sans ambages que je n'ai absolument pas aimé le scénario et que seul le dessin m'empêche de descendre ma note. C'est d'un fade, et d'un vide que je trouve complètement dépassé. Le portrait voulu de l'auteure sur une génération Y (dont je crois que je fais partie, je ne suis pas certain) est presque caricatural, à mon sens. Les personnages sont d'un agaçant, imbus d'eux-même et hautains, énervants et lâches, ils ne sont jamais intéressants. Rien n'est ressorti de leurs questions non-existentielles, et je me suis senti plus énervé qu'intéressé par leurs vies. Et surtout, la BD évite les sujets qui sont véritablement au cœur de cette génération qui ne trouve pas sa place dans ce monde : la pauvreté et la misère (parce que bon, on a quand même des gens aux conditions de vies pas trop mal, hein) liés aux travaux précaires, aux bas salaires parce que perpétuellement en CDD et sans jamais avoir de stabilité, la désertion de tout combat politique et la sensation d'abandon de la classe politique, la coupure avec les anciennes générations, les questionnements sur la place sociétale, le poids des nouveaux combats (terrorisme, écologie, technologie ...). Bref, les problèmes qui concernent réellement cette génération, qui sont les causes des nombreuses dépressions et des suicides des jeunes, pas un roman graphique sur les relations de couple et le fait de faire un peu trop la fête. A mon sens, cette BD représente le miroir déformant que l'on associe à cette génération, détachée de toute la réalité du terrain. Niveau dessin, par contre, j'ai bien aimé ce crayonné avec quelques pointes de couleur qui ont un apport sympathique, même si j'ai l'impression parfois de voir trop de gros plans, ce qui étouffe l'ensemble. Mais j'aurais bien envie de lire d'autres albums de l'auteure ! Clairement, c'est une BD qui m'a plus énervé par son propos complètement à côté de la plaque à mon avis, et qui n'arrive pas à rendre compte de cette génération dont elle veut parler. Peut-être est-ce principalement parce que je ne m'y suis pas retrouvé, et je l'admets volontiers, mais des personnages insupportables ne me permettent pas de m'intéresser à un roman graphique qui les place au centre de son histoire.
Cet ouvrage se penche sur la vie de quatre jeunes adultes de la Génération Y (cad nés entre 1980 et 2000), caractérisée par les réseaux sociaux, le déclassement des diplômés et de manière plus générale une difficulté à trouver un sens à la vie. Alors comme vous l’imaginez, les problèmes des protagonistes sont loin d’être dramatiques : les petits boulots ennuyeux, les amourettes, les parents qui saoulent… voilà, je viens de faire le tour. C’est pas forcément un reproche au récit, qui colle assez bien à la réalité, mais j’ai quand même eu du mal à m’attacher à ces personnages mous et quand même assez ingrats. Enfin, je suis peut-être un vieux con. J’ai beaucoup aimé le dessin en crayonné, il est d’une précision impeccable, et certaines cases détaillées sont belles (les vues urbaines par exemple). L’ajout de couleur, une par personnage, ajoute du cachet à l’ensemble. Une lecture sympa, mais pas vraiment marquante en ce qui me concerne… A recommander aux amateurs de romans graphiques sans doute un peu plus jeunes que moi !
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