Le Chemin du couchant

Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)

Après le succès de Prisonnière des Apaches, Sergio Tisselli revient avec un western rougeoyant scénarisé par François Corteggiani. A voir aussi : Marqué par le diable


1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Auteurs italiens Canada Les petits éditeurs indépendants

Canada, 1885. La bataille de Batoche a vu la défaite des métis en révolte menés par leur chef, le charismatique Louis Riel. Sergent de la police montée, Kenneth Keller reçoit pour mission de poursuivre et d'arrêter un petit groupe de rebelles qui a réussi à s'échapper, mené par leur chef de guerre, Gabriel Dumont. Les forêts profondes, le long de la rivière Saskatchewan, sont le théâtre d'une poursuite sauvage, plein de ruses, de guets-apens mais aussi de respect. texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Mars 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Le Chemin du couchant © Mosquito 2018
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)
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29/03/2018 | Alix
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Le Chemin du couchant est une BD d'aventure à l'ancienne, mettant en scène des représentants de l'ordre canadiens à la poursuite d'un groupe de rebelles dont leur chef qui est un meurtrier. Son originalité est son cadre historique, puisque ces rebelles font partie des anciens membres de la révolte de métis amérindiens menée par Louis Riel, un sujet historique typiquement canadien. Du côté des "gentils", nous avons deux soldats canadiens accompagnés d'une poignée de mercenaires et d'une pisteuse. Du côté des "méchants", le chef rebelle tente de rejoindre une tribu indienne qui lui apportera sa protection et laisse des gars à lui en arrière pour tendre des embuscades meurtrières à ses poursuivants. Le dessin est très sympathique, en couleurs directes joliment peintes. Les personnages et leurs chevaux sont superbement réalisés, ainsi que l'harmonie globale des couleurs. Par contre, je regrette l'absence assez systématique de décors à quelques rares exceptions près. Cela m'empêche de me sentir vraiment dépaysé et plongé dans le récit. Quant à l'intrigue, elle se lit assez vite et se résume à peu de choses au final. C'est divertissant mais ça ne marque pas l'esprit. Et puis j'avoue avoir un peu de mal à trouver crédibles les deux retournements de situation successifs en fin de récit, quand chacun des protagonistes change soudain d'avis comme s'ils oubliaient d'un coup les événements précédents les ayant amenés dans cette situation.

03/08/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’avais découvert l’univers créé par ce duo avec l’album Marqué par le diable, qui se déroule après « Le chemin du couchant », même si les deux histoires peuvent se lire tout à fait indépendamment l’une de l’autre. On a ici une longue chasse à l’homme entre un métis en rébellion et la police montée canadienne. Cela se laisse lire, mais je n’ai pas été emporté plus que ça par le scénario. En effet, comme pour l’album précédemment évoqué, j’ai trouvé l’intrigue un peu trop linéaire, manquant de fond (ceci est aussi valable pour la personnalité des protagonistes d'ailleurs), de surprise. Par contre, l’autre point commun entre les deux albums est lui plutôt réjouissant, c’est le dessin de Tisselli, vraiment très beau ! Cet aspect justifie à lui seul qu’on jette un coup d’œil à l’histoire, franchement bien mise en valeur par un dessin faisant ressortir toute la beauté de la nature du Canada.

04/04/2020 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur sloane

Franchement pas mal, cet opus de messieurs Tisselli et Corteggiani. Encore une fois nous déambulons dans les magnifiques paysages du Canada. Un scénario qui ne renouvelle pas le genre certes, mais qui est tout de même prenant. Personnellement, cela m'a permis d'aller voir ailleurs sur le net et de me familiariser un peu avec l'histoire des rapports plus que tendus entre le gouvernement fédéral canadien et les Amérindiens. Effectivement ce gouvernement n'a rien à envier à celui des États-Unis voisins. Je ne suis pas un grand spécialiste du western en BD, mais celui-ci me plait suffisamment pour en conseiller la lecture, d'autant plus que le graphisme est somptueux, comme je l'ai dit à propos d'un autre volume de ce duo d'auteurs, c'est à mon sens du très bon. Nul doute que je vais aller voir les autres productions du duo. Non je suis emballé et vous conseille l'achat.

01/03/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

On peut y voir au premier abord un beau récit d'aventure, l'histoire d'une traque au Canada, mais en dessous, on perçoit quelque chose de plus conséquent et de plus pertinent. On s'offusque toujours devant les massacres indiens perpétrés par le gouvernement américain, soit par le massacre méthodique, soit par la spoliation et le vol des terres ordonnés, mais le voisin canadien n'a pas fait mieux. Car en dépit de sa politique fédéraliste qui se veut bienveillante, le Canada en a profité sous couvert de réhabilitation des populations autochtones, pour étouffer les volontés séparatistes dans ce pays, celle du Québec notamment, il y a toujours eu cette rivalité entre Français du Québec et Anglo-Saxons du Canada. La création de réserves indiennes bricolées à la va-vite, la reconnaissance identitaire et le simulacre d'autonomie, ont participé au morcèlement de ces 2 clans, le Canada voulait donc diviser pour mieux régner ? sans aucun doute, la décohésion et la séparation étant la marque de fabrique du libéralisme anglais qui au sein de ses colonies a toujours maintenu une mainmise grâce à la discorde, ce fut pareil en Afrique et en Asie. J'ai été frappé à la lecture de bouquins très sérieux sur le sujet, de constater la violence employée par le Canada pour annihiler les Indiens récalcitrants. Ce pays n'est donc pas en reste face aux Etats-Unis dans ce domaine. Cet album relate la fuite de Gabriel Dumont, l'un des principaux alliés de Louis Riel après la bataille de Batoche ; ces personnages et ces événements sont très peu connus parce que le Canada n'est pas très fier de tout ça, il valait mieux le cacher, mais les auteurs montrent des choses intéressantes comme cette indécision des métis qui a permis aux Canadiens de faire la différence face à leur adversaire. Les métis, naturellement tiraillés entre 2 identités antogonistes, sont un peu l'ancêtre du Québecois qui aujourd'hui ne sait pas trop s'il est une nation à part entière, le brassage culturel ayant bousillé tout ça. Au niveau pictural, c'est très beau évidemment, mais comme dans les albums de Prugne tel Canoë Bay, ce n'est pas ce que j'ai envie de voir dans un western, ce genre d'images en mode aquarelle, je n'aime pas trop ça dans une Bd, d'autant plus que certaines vignettes sont broussailleuses et confuses par endroits et on a parfois du mal à distinguer ce qui se passe.

12/09/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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C'est vrai que les dessins en couleurs directs sont de toute beauté avec toutes ces nuances et c'est plutôt très agréable à regarder. Le récit sera un peu plus classique car il s'agit ni plus ni moins que de l'histoire d'une traque sur le sol canadien. Le face à face entre le rebelle et le sergent de la police montée sera tout de même assez redoutable. On est embarqué par ce duel et cette poursuite dans les belles forêts du Canada. Les plans sont assez rapprochés ce qui est un peu dommage car on ne pourra que rarement admirer les paysages sauvages traversés par cette rivière. Bref, un beau récit d'aventures !

22/03/2019 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

Deuxième opus dessiné par Sergio Tisselli publié en France, après « Prisonnière des Apaches », avec cette fois-ci Corteggiani au scénario. Le scénario est certes simpliste (une course poursuite à cheval), mais se déroule sur un fond historique intéressant : Rébellion du Nord-Ouest canadien de 1885 et Bataille de Batoche (je vous laisse en lire plus en cliquant sur les liens Wikipedia). La chevauchée est rondement menée, et nous fait découvrir la province du Batoche (actuel Saskatchewan) et la splendeur de ses paysages. Il faut dire que la couleur directe de Tisselli en jette, et que les planches sont un régal pour les yeux, même si la lisibilité en souffre un peu sur certaines cases. Un bel album.

29/03/2018 (modifier)