The private eye

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Engagé pour enquêter sur les actes passés de sa propre cliente, un détective privé va devoir plonger dans des bas-fonds sordides d'une société post-internet.


Auteurs espagnols Image Comics

Tout en haut du toit d'un immeuble, un type prend quelques photos cherchant à découvrir l'identité de la personne cachée sous le masque d'une blonde sexy et plantureuse. Alors qu'il a pris le cliché qu'il souhaitait, il est repéré par deux journalistes qui se mettent à le poursuivre, ceux-ci étant les représentants de l'ordre de cette époque. Parvenant à leur échapper, notamment grâce à une tenue de camouflage, le type n'est pas un paparazzi mais un détective privé engagé pour avoir une photo de l'ancienne petite amie d'un homme. De retour à son bureau après avoir donner son cliché à son client, le privé reçoit la visite d'une cliente. Elle sollicite l'aide de Patrick Immelman, lui dit qu'il a déjà travaillé dernièrement pour sa sœur et souhaiterait qu'il mène une enquête sur sa propre personne. L'homme ne comprend pas où elle veut en venir mais celle-ci lui dit qu'elle postule à un poste où la moindre information négative serait mal perçue. Avec une avance financière convaincante, le dénommé Patrick retourne chez lui voir son grand-père. Ce dernier lui demande encore à utiliser son smartphone, cette invention qui permettait de naviguer sur le net avant que ce dernier n'explose et que toutes les informations qu'il contenait soient divulguées au monde entier. Désormais, les masques sont de rigueur pour mieux se protéger. Le lendemain, alors qu'il se rend chez sa cliente, Patrick apprend qu'elle est morte, assassinée...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Octobre 2017
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série The private eye © Urban Comics 2017
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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31/03/2018 | Erik
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L'avatar du posteur Noirdésir

Récit d’anticipation, sorte de thriller SF qui se déroule dans un futur proche (fin du XXIème siècle environ), cet album se révèle d’une lecture agréable. Le côté graphique est plutôt bien fichu, avec un dessin dynamique, et de belles trouvailles pour les « déguisements » des personnages. La colorisation est très tranchée (pas ce que je préfère, mais ça donne un certain cachet à l’ensemble). Les corps sont élancés, voire filiforme. C’est un peu bizarre au début, mais ça passe au final. J’ai bien aimé le format à l’italienne, agréable en main : le travail éditorial est de toute façon très bon, avec un marque-page, une couverture épaisse, et un long dossier final autour de la création de cette histoire Quant à l’histoire donc, par-delà les côtés polar et SF, pas forcément hyper originale, c’est une réflexion intéressante sur le contrôle et/ou la diffusion d’infos personnelles. En effet, Internet a disparu, et chaque personne peut se payer des « nymes », c’est-à-dire des costumes cachant aux autres sa personnalité et son apparence physique, c’est-à-dire son identité, alors même que les mass médias régentent la vie quotidienne. En creux, on peut se poser des questions sur le poids des réseaux sociaux actuels, et le consentement de chacun à l’utilisation d’infos personnelles. Lecture pas désagréable.

24/05/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai beaucoup aimé ce récit d’anticipation, qui ne fait que confirmer tout le bien que je pense de Brian K . Vaughan. Sa vision personnelle d’un monde futuriste dans lequel la protection de la vie privée serait devenue une préoccupation majeure de tout un chacun m’a semblé aussi pertinente que décalée. Outre cet univers, déjà bien plaisant et intelligent en soi, j’ai franchement accroché à l’aspect policier du récit. L’action est au rendez-vous, avec de multiples pistes à explorer, des confrontations musclées, du mystère et des rebondissements. Et lorsque vient l’heure des révélations finales, et bien là encore, les auteurs parviennent à me surprendre ! C’est qu’ils en avaient gardé sous le pied pour nous dérouter une dernière fois tout en soulevant de nouvelles questions éthiques qui méritent réflexion. Et puis, que dire et du dessin et du format ? Le dessin de Marcos Martin, bien servi par la colorisation de Vicente Muntsa, convient parfaitement au sujet. Il dote ce récit d’une atmosphère à la fois rétro et futuriste. Il est d’une lisibilité sans mesures avec des personnages bien typés, des scènes d’action limpides et un découpage d’une grande clarté. Un découpage qui explose encore grâce à ce format à l’Italienne, qui étire les planches, nous offrant un visuel très panoramique sur ce récit. Alors que ce récit était à la base prévu pour une diffusion via le net, cette mise en page (que seul un format papier peut offrir) est un des maîtres atouts de cet album ! Un très bel objet. Un univers original. De l’action, du suspense, des rebondissements. Il n’en faut pas plus pour mon bonheur !

15/11/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Nous avons droit à un polar d'anticipation mais avec un graphisme et des codes dignes des années 50. C'est une société post-internet où une bulle sur nos données à caractère personnel ont explosé littéralement en 2026 changeant complètement la société. Le cloud n'étant plus, il y a un nouveau monde qui fait face notamment à la montée des eaux. La vie privée est devenue une valeur sacrée. C'est un peu la continuité de ce que prévoit le RGDP qui entrera en application le 25 mai 2018. Les citoyens se cachent derrière des masques ce qui garantie la confidentialité de leur identité. Cependant, cela n'a pas que des avantages ! C'est une série plutôt audacieuse et originale avec de multiples clins d'oeil sur notre époque bien que l'action se situe en 2076. Pour autant, c'est le graphisme vielle école qui ne m'a pas trop convaincu avec ses couleurs très flashy dignes d'un tableau d'Andy Warhol. Pour autant, on se laisse embarquer par le dynamisme de ce récit. A noter un format à l'italienne.

31/03/2018 (MAJ le 08/04/2018) (modifier)