Zélie nord-sud
Zélie Nord-Sud retrace le retour au pays natal d'une jeune Africaine.
Adoption Afrique Noire Auteurs suisses Cosey Documentaires Les sociétés à finalité sociale Signé
Elevée par une famille suisse, Zélie veut rejoindre son Afrique natale. Elle espère y redécouvrir ses racines et y retrouver une amie d’enfance. Elle part donc pour le Sahel en compagnie d’un coopérant... Conçu à l’initiative de la Coopération suisse au Développement, cet émouvant retour aux sources conte d’abord l’histoire d’une amitié. C’est également le récit captivant de la lutte quotidienne de l’homme contre le désert. C’est aussi un remarquable témoignage sur l’importance de l’entraide humanitaire entre le Nord et le Sud. Texte : Le Lombard
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Février 1994 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Voici un album qui partait d'un excellent sentiment mais qui à mon avis rate sa cible. Cosey nous emmène en Afrique loin de son Asie de prédilection. Ce Burkina paisible admirablement illustré par les jaunes de Cosey, c'est vraiment agréable. Je ne connais pas Ouaga mais je suis un peu étonné de cette atmosphère de ville de province calme et sereine. Toutes les capitales africaines que je connais sont des fourmilières vibrantes de vie et de jeunesse. C'est un détail. Ce qui m'ennuie un peu plus est le scénario. La balade de Zélie pour retrouver sa copine Aminata n'est qu'un prétexte pour nous exposer le travail de Fred coopérant suisse mandaté par l'O.N.U il me semble. J'ai plusieurs observations à faire. Ce cadre bride le scénario et heureusement qu'il y a les beaux contes africains pour rehausser les dialogues. Ensuite c'est une vision de la coopération au développent à laquelle je n'adhère pas. Je la trouve très coûteuse et peu efficace. J'ai été comme Fred coopérant au Nigéria pendant deux ans. J'avais 20 ans, ce fut très bien pour mon CV mais malgré toute ma bonne volonté j'ai un doute sur l'efficacité de ma présence. Bien plus tard, j'ai dirigé une assos dont l'une des actions était de soutenir des projets au Burkina. Plutôt dans le sud, à Léo, Gaoua et bien sûr Ouaga. J'en retire la conviction que la première chose à faire est de former et trouver des relais autochtones fiables qui assureront la bonne marche des projets. Les Africains sont des as de mécanique, d'ingéniosité et ils savent très bien construire des bâtiments sans la présence d'experts qui coutent une fortune. Avec le salaire d'un coopérant suisse on construit un collège ou un centre de soins par an. Une visite par an d'un bénévole bien formé ne coute rien. On peut aussi recevoir nos interlocuteurs Burkinabé ce qui nous met sur un pied d'égalité. On débusque très vite les tricheurs et d'ailleurs la présence de Fred n'y fait rien puisqu'il se fait voler plein de choses. Cet album m'a invité à partager mon retour d'expérience mais personne n'est obligé d'y adhérer. L'autre avantage de travailler avec des habitants est qu'ils restent longtemps. Je suis bien certain qu'il n'y a plus un seul coopérant Blanc dans la région de Dori au nord. Ils ont été remplacés par des soldats.
C’est une sorte d’album de commande, avec tout ce que cela peut sous-entendre, c’est-à-dire que l’auteur est forcément bridé – même si visiblement le projet tenait à cœur à Cosey. En effet, cet album fait partie d’un projet humanitaire (incluant des kits d’information à destination de scolaires) et a pour but d’illustrer l’aide humanitaire apportée par un organisme officiel suisse à certaines régions d’Afrique, en l’occurrence ici au Burkina-Faso. Nous suivons donc le retour d’une jeune Burkinabaise, Zélie donc, qui avait été adoptée par un couple suisse, qui revient dans son pays, et qui, avec l’aide d’un humanitaire suisse, traverse les régions déshéritées. C’est l’occasion de voir, l’une après l’autres, toutes les actions humanitaires mises en œuvre, qui ont toutes pour but de placer les habitants du pays au cœur des décisions, et cherchent à leur laisser une certaine autonomie. L’action est évidemment louable, comme l’est l’histoire narrée par cet album. Mais hélas, les bons sentiments ne font pas forcément de grandes histoires. Et celle-ci, si elle se laisse lire, n’est pas très intéressante, captivante en elle-même. La trame est indigente, et l’ensemble ne vaut que pour l’énumération des actions humanitaires, et pour le rappel de la situation qu’affrontent certaines populations (Zélie elle-même devenant peu à peu un élément du décor, s’effaçant derrière les actions humanitaires visitées). Le dessin de Cosey est de qualité, mais ne suffit pas pour rendre cet album plus intéressant qu’une belle brochure d’une ONG (j’exagère sans doute, mais c’est un peu le ressenti que j’ai eu). Note réelle 2,5/5.
Le très gros problème de ce type de BD c'est qu'elle propose une lecture à sens unique. Nous avons droit ici à un étalage de toutes les forcément formidables actions humanitaires de la coopération Suisse au Burkina Fasso. Après tout pourquoi pas et les intentions sont louables. Je serais presque tenté de dire qu'il y a tromperie sur la marchandise. En effet si l'on se réfère à la quatrième de couverture: Retour au pays d'une jeune africaine. Oui effectivement mais c'est tellement noyé dans la propagande de là dite coopération suisse que ce retour en perd tout son sel. Donc du coup je n'ai pas ressenti grand chose pendant ce retour au pays, ce qui est quand même le comble, du moins est ce ainsi que je l'imagine quand on retourne chez soi après des années dans un autre pays. Louables intentions, le fond en manque vraiment pour que je sois plus charitable dans ma note.
J’apprécie beaucoup le travail de Cosey, mais en entamant cet album je ne savais pas qu’il s’agissait avant tout d’une œuvre informative conçue à l’initiative de la Coopération suisse au Développement. A ce titre le retour aux sources de Zélie est ponctué de nombreux passages didactiques sur le travail (remarquable !) de cette organisation. Ces derniers sont plutôt bien amenés, mais jurent quand même un petit peu, et m’ont amené à me renseigner et découvrir l’origine de cette BD. Le dessin de Cosey est remarquable, j’adore son trait précis, presque « ligne claire » mais paradoxalement rempli de détails. Les couleurs sont magnifiques et parfaitement adaptées. Une véritable visite guidée du Burkina. Un album instructif (forcément), dépaysant, mais dont l’héroïne passe un peu au second plan selon moi. A découvrir.
Encore un Cosey qui m'a laissé de marbre. Ce one-shot porte sur deux choses : la découverte que fait Zélie de son pays d'origine et il y a un côté documentaire sur l'entraide humanitaire. Rien ne m'a intéressé. D'un côté, l'histoire de Zélie ne m'a pas touché parce que je n'ai pas réussi à m'attacher à elle. Il aurait fallu plus de pages et c'est aussi la même chose pour le côté documentaire. C'est peut-être parce que à l'école j'avais déjà vu des documentaires sur l'entraide humanitaire et donc j'ai eu l'impression que je n'avais rien n'appris qui était nouveau pour moi. Je crois que le problème c'est que cela aurait été mieux si les deux aspects de l'histoire avaient eu pleinement un album chacun et ainsi Cosey aurait eu plus de pages pour développer d'avantage son histoire.
Sous le prétexte de nous narrer le retour au pays d’une jeune burkinabé, Cosey nous décrit la situation d’un pays rongé par le Sahel, et la bonne volonté de quelques entreprises de coopération au développement. L’ensemble est gentil, très optimiste mais manque cruellement de profondeur selon moi. Zélie, l’héroïne n’est finalement confrontée à aucune réelle difficulté, les coopérants suisses semblent réussir toutes leurs entreprises et je finis ma lecture en me disant que le Burkina n’est finalement pas si mal loti que cela, et qu’avec un peu de bonne volonté, on parviendrait à reboiser le désert. Cet aspect trop militant a peut-être pour but d’encourager des vocations parmi les jeunes lecteurs mais ne convainc pas l’adulte désillusionné que je suis. D’un strict point de vue technique, la bd est cependant réussie (d'où cette cote de "pas mal"). L’héroïne, même si elle reste très en retrait, est attachante, tout comme les personnages secondaires. La narration est très fluide et permet une lecture aisée. Les passages plus didactiques se font en douceur, même s’ils ralentissent le rythme du récit (mais, avec Cosey, le rythme en question ne risquait de toute façon pas d’être haletant). Le style graphique de l’artiste est toujours très efficace lorsqu’il s’agit de créer une ambiance douce et Cosey maitrise toujours aussi bien ses non-dits. A titre personnel, j’aurais préféré que l’artiste s’attarde sur le ressenti de Zélie lors de ce retours au pays, mais cet album me semble vraiment avoir pour but premier de faire connaître au grand public l’action suisse pour l’aide au développement du Burkina. C’est un choix …
Note approximative : 2.5/5 Découvrant à la lecture de l'avis ci-dessous que cette BD avait le Burkina pour décor, je me suis empressé de la chercher pour la lire. Hélas, j'ai eu bien peine à y reconnaître le Ouaga que je connaissais, ou alors ça aurait été un Ouaga d'il y a bien longtemps, bien avant l'invasion des mobylettes. :) C'est donc dans ce Ouaga d'une Afrique légèrement idéalisée, du moins graphiquement parlant, que j'ai suivi le séjour de retrouvailles de Zélie avec son pays d'origine. Cette partie du récit est relativement intéressante. Malheureusement, elle se révèle bien courte car elle est entrecoupée d'une présentation de l'action de la coopération Suisse, avec moultes explications de ce qu'ils font, ce que ça donne, etc., le tout raconté de manière didactique mais inséré dans des dialogues nettement trop artificiels par rapport au reste du récit. On a donc l'impression d'assister à des entractes éducatives au milieu d'une histoire dont l'émotion, du coup, n'arrive plus du tout à ressortir. J'ai lu cette BD avec intérêt parce que j'avais vécu là-bas et que j'apprécie les récits ayant l'Afrique et ses contes pour décor, mais, à cause de cette insertion maladroite de cours théoriques sur le développement durable et la coopération, ce n'est clairement pas une BD que je conseillerai outre mesure.
"Zélie Nord-Sud" bénéfice du fait de faire partie de la prestigieuse collection "Signé", c'est indéniable. Est-ce que cela suffit pour en faire une grande BD ? Apparemment non. Comme le dit ArzaK, en voulant à la fois faire oeuvre documentaire et oeuvre de fiction, cette BD n'atteint parfaitement aucun des buts fixés. A savoir nous faire découvrir la vie quotidienne au Burkina Faso (anciennement Haute-Volta), petit pays africain, ainsi que de dégager les principales problématiques du développement, et nous conter l'histoire de Zélie, jeune fille adoptée par des Suisses, et qui revient sur les terres de son enfance retrouver une amie d'enfance. Le titre, "Zélie Nord-Sud", est une sorte d'annonce de ces deux fils directeurs censés guider le lecteur. Le personnage de Zélie est très sobre, et apparemment c'est une volonté délibérée de l'auteur. Elle ne parle pas beaucoup, comme les autres protagonistes de cette histoire en fait. Ils n'en apparaissent que plus "vrais", et de cette BD se dégage une profonde humanité, comme dans les oeuvres de Cosey en général. Profonde humanité certes, mais malheureusement pas assez pour les rendre attachants. Cette BD est une oeuvre de commande de l'ONU, censée mettre en lumière les problématiques de développement et de solidarité entre le Nord et le Sud, comme l'indique le titre. Il faut mettre à son compte, qu'elle évite les clichés misérabilistes, et qu'elle ne s'enfonce dans des thèses tiers-mondistes qui n'ont plus cours aujourd'hui. Malgré tout, elle n'a tendance à se concentrer que sur un aspect de la solidarité Nord-Sud, à savoir la coopération sur de petits projets bien précis (créations de puits, etc) menés par des bénévoles bon samaritains. Mais la coopération, ce n'est pas seulement ça ! Et d'ailleurs, peut-on appeler cela de la "coopération" ? Ce serait négliger des thèmes plus importants, comme l'aide financière inter-gouvernementale, les délocalisations... De plus, rien n'est montré dans cette BD de l'extraordinaire énergie qui anime les habitants de ces pays, qui ont érigé le "système D" en mode de survie. Bref, en voulant aborder une problématique peut-être trop ambitieuse pour ce type de format qu'est la bande dessinée, et surtout en prenant le risque de n'aborder qu'une partie bien mince du sujet, en l'associant à une histoire qui ne parvient pas à émouvoir, "Zélie Nord-Sud" montre bien que ne fait pas de la "docu-fiction" qui veut
Un avis sur cette bd m'a rappelé sa lecture d'il y a quelques temps déjà... Une bd pleine de bons sentiments où une petite fille noire essaie de retrouver son passé en Afrique, après des années passées en Europe. Même si la bd ne m'a pas vraiment marqué, le thème abordé est tout de même important. Et justement, Cosey bascule souvent dans le documentaire, où il montre l'aide humanitaire, le désert, etc... On apprend, bien sûr, mais les parties qui ne relatent plus l'actualité du pays que l'aventure de Zélie sont assez barbantes. Pas mal quand même, grâce au trait de l'auteur tout en finesse...
J'ai choisi cet album à la bibliothèque, attiré par la couverture, qui semblait pleine de promesses. Mais il s'agit d'une bd documentaire, presque d'une revue d'information sur les initiatives humanitaires pour endiguer la progression du désert au Burkina Fasso. Certes le sujet mérite qu'on s'y intéresse, mais je suis de moins en moins convaincu du choix du support bd pour ce genre de diffusion. Peut être en y introduisant des photos, façon Le Photographe ? En tout cas, la lecture bien qu'instructive, ne m'a pas passionné, d'autant plus que l'histoire personnelle de Zélie vient se mêler au documentaire à tel point que parfois, on a tendance à lire certaine pages deux fois, une fois pour chaque récit. Fastidieux. Une bd intéressante mais pas plus.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site