Kizilkum

Note: 3.38/5
(3.38/5 pour 8 avis)

C'est ainsi qu'en 1902, Vassili Andreievitch, officier du Tsar sur le point de se fiancer à St Petersbourg, prit la décision brutale de partir servir la Sainte Russie aux confins de l'Empire, afin de se forger sa propre destinée.


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Asie Centrale Russie Tohu-Bohu

Le XXe siècle vient de commencer et Vassili Andreievitch s’ennuie à Saint-Petersbourg. Cet officier du Tsar est sur le point de se fiancer et la perspective de s’installer dans une vie tranquille et sans surprise le ronge d’inquiétude. La volonté de combattre pour la Sainte Russie le conduira à demander une affectation pour Samarkand, aux confins de l’Empire. A peine arrivé, sa garnison est infiltrée par un membre des Parsis, montagnards bélliqueux adeptes de Zarathustra. Pour Vassili, l’occasion est trop bonne : il part à la recherche du clan en question afin de leur infliger une défaite sans appel. Accompagné du prisonnier Parsis, d’un guide et d’une poignée d’hommes, Vassili se lance à l’assaut des majestueuses montagnes du Pamir. Cernés par une nature hostile, le jeune officier et les siens devront faire face aux combattants locaux, pour qui les cimes du Turkestan n’ont plus de secret. Parti pour trouver un sens à sa vie et découvrir le frisson des braves, Vassili Andreievitch sera confronté à la plus dure des réalités, celle de la guerre. Et ainsi découvrir que son pire ennemi n’est pas forcément celui que l’on croit...

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2002
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Kizilkum © Les Humanoïdes Associés 2002
Les notes
Note: 3.38/5
(3.38/5 pour 8 avis)
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10/12/2002 | Kael
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L'avatar du posteur Noirdésir

Étrange, cette histoire, dont certains aspects m’ont laissé perplexe, alors qu’elle possède par ailleurs de réelles qualités. C’est d’abord au niveau graphique que je trouve l’ensemble inégal. Les dégradés de gris qui habillent l’histoire, et un dessin fluide, sont agréables. Mais ce dessin justement, je l’ai aussi trouvé un peu trop maladroit, ou plutôt trop éloigné du réalisme vers lequel l’album lorgne (et je n’aime pas le fait d’effacer certains visages). Quant à l’histoire, elle développe une ambiance d’aventure mâtinée d’onirisme, un mélange de Verne, Kipling et de Buzzati, aventures dans lesquelles nous suivons Vassili, un officier russe qui volontairement se fait muter aux confins asiatiques de l’Empire russe, aux tout débuts du XXème siècle, pour se laisser emporter par l’immensité des déserts, la violence des peuples pas encore réellement soumis à Saint-Petersbourg. Mais plusieurs choses m’ont plus ou moins gêné. D’abord on ne sait rien (ou alors je n’en ai rien compris) des motivations de Vassili pour quitter Saint-Petersbourg, sa famille et ses amis, pour aller vers l’inconnu et la sauvagerie. Mais après tout pourquoi pas ? Mais par contre, la fin m’a plus que surpris ! En effet, c’est extrêmement brutal, au point que j’ai un temps cru que je venais de lire le premier tome d’une série, et qu’une suite me permettrait de connaitre le fin mot de l’histoire. En l’état, puisque c’est un one-shot, c’est assez frustrant. Au final, une histoire possédant des qualités, mais qui m’a laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

20/09/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Un premier album pas mal pour un auteur qui semble discret (j'ai vérifié sur internet et depuis il n'a fait que deux autres albums et le dernier est sorti cette année !). Le scénario est bien fait quoique je n'irais pas jusqu'à dire qu'il est exceptionnel. La faute notamment à une fin qui m'a semblé rapide. En fait, après avoir refermé l'album j'ai eu l'impression que je n'avais lu que le premier chapitre d'une longue histoire, vu que c'est clairement un one-shot je reste donc un peu sur ma 'faim'. Comme je l'ai dit le récit est pas mal. Le personnage principal est intéressant et les thèmes abordés dans cette bande dessinée sont bien maîtrisés. Le dessin est pas mal et je le trouve très fluide. Une curiosité à découvrir.

20/04/2018 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

La collection Tohu Bohu des humanos recèle de bonnes BD. "Kizilkum" est en un bel exemple. Ce one shot se marginalise par le lieu et l'époque du récit : la Russie au début du XXème siècle. On suit la destinée d'un homme qui a fait le choix de l'armée au dépend de sa fiancée. Il va de soit que les évènements, auxquels sera confronté le personnage principal, auront une influence sur sa personnalité et son comportement. Le dessin est épuré pour les seconds plans, les personnages sont bien dessinés. L'auteur rend bien les mouvements rendant dynamique la lecture. Le N&B est adouci par des nuances de gris très réussies. Ce récit sans compromis est bien fait, j'aurais aimé en savoir plus sur la destinée de ce personnage hors norme. La fin tombe un peu vite.

06/02/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Elle ne paye pas de mine cette bd et pourtant... Le dessin en noir et blanc joue sur des tons grisâtres. Je dois avouer que j'ai bien aimé ce graphisme où les personnages sont réellement distincts. Les décors des steppes de l'Asie sauvage valent également le coup d'oeil. Plus encore, c'est l'histoire de cet homme en 1902 qui refuse de se fiancer pour partir servir l'Empire du Tsar aux confins de la Sainte Russie afin de se forger sa propre destinée. On commence par une scène d'action qui aura lieu dans le futur de cet officier du Tsar. Cette scène nous permet de découvrir le héros sous un jour peu glorieux. Cependant, on va comprendre ce qui va l'amener à ce point de non-retour. La suite réservera encore des surprises. L'homme change au contact de situations difficiles et horrifiques comme la guerre. Bref, la potentialité de devenir un monstre existe également. La nature humaine est ainsi faite. Une histoire violente qui mérite lecture.

13/09/2009 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5

Un album surprenant car on ne s’attend vraiment pas au départ à quelque chose de si réussi, en tout cas en ce qui me concerne. Les décors sont plantés sur la vieille Russie des Tsars, les paysages sauvages sont admirablement mis en images par un dessin utilisant des dilutions de noir pour la mise en couleur. C’est visuellement agréable même si les personnages sont eux un peu figés. L’histoire, elle, est finalement assez cynique et très bien amenée. J’ai vraiment aimé la lecture de cet album et je ne peux seulement regretter qu’il se lise si vite.

13/02/2007 (modifier)
Par ArzaK
Note: 5/5

Ben ça alors...Moi qui m’attendait juste à un truc sympa. Et voilà que je me prends une bonne claque! Cet album est une merveille! Bon, soyons clair, je ne suis pas sûr que grand monde partagera mon enthousiasme démesuré... Thepat et Kael ci-dessous ont juste apprécié cet album. Je suppose qu’il vous est déjà arrivé de tomber en pamoison devant un roman, une bd, un film sans que votre entourage partage cet entrain. L’objet exerce sur vous une vraie fascination, vous avez la sensation qu’il exprime quelque chose de rare, quelque chose que vous avez déjà en vain recherché ailleurs. Et bien, c’est l’effet que me procure ce Kizilkum. Au départ, bien sûr, on peut se demander en quoi un album se déroulant au début du siècle dans le fin fond de l’empire russe peut me toucher à ce point? C’est parce que Kizilkum est tout sauf une bd historique. Face à la réalité psychologique qui sous-tend l’album, le contexte est finalement bien secondaire, on pourrait même transposer avec facilité cet album dans d’autres situation, en Palestine, En Irak... dans n’importe quel point chaud du globe… dans n’importe quel situation où un peuple est soumis à une occupation illégitime et où certains individus vont recourir aux moyens les plus extrêmes pour s’en délivrer. Il y a dans cet album une maturité tout à fait étonnante pour un premier album! Vous ne trouverez dans cet album aucun effet facile, tout est mesuré, calculé, rendu sensible avec savoir-faire. Des auteurs qui savent vous pondre 10 pages entièrement muettes sans actions démesurées sans pour autant ne rien perdre de la tension narrative, il n’y en a pas beaucoup. Des auteurs qui savent limiter les paroles de leurs personnages au minimum, sans pour autant perdre quelque chose de leur personnalité complexe, c’est encore plus rare, surtout en bd! Des auteurs qui savent vous pondre une intrigue prenante avec un personnage principal aussi antipathique, j’en connais peu. Et Lepingle, lui, il manie tout ça avec brio dès son premier album! Une angoisse me vient... Qu’est devenu Lepingle? Depuis cet album qui date déjà de 2002, il n’a rien sorti... A-t-il arrêté la bd déçu par des ventes mauvaises? Ce serait, à mon sens, un beau gâchis…

04/09/2005 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Passé la première scène, "Kizilkum" commence comme un roman façon russe. Le ton est plutôt contemplatif, lent et propice à l'introspection. L'histoire se portant sur un aspect militaire, il (le ton) change bientôt pour devenir plus angoissant, plus sombre. Changement (assez brusque, on ne voit rien et il faut revenir en arrière...) de lieu, quelques années plus tard, on retrouve le personnage principal, qui a un peu évolué. Dernier changement, ce qu'est devenu le héros nous est raconté en quelque pages par l'intermédiaire de son frère. Autant le dire, la narration très fluide pour chacun de ces épisodes est très étrange dans l'ensemble. Les différents épisodes sont mal séparés et aussi mal reliés (si si). On ne voit à dire vrai pas trop vers où l'auteur veut nous mener... enfin en ce qui me concerne, j'ai l'impression soit de ne pas avoir bien compris ce que voulait faire Iwan Lepingle, soit qu'il a un peu loupé son coup. :o/ Et c'est bien dommage car le début augurait un excellent album... Côté dessin, je l'aime pas mal : les personnages sont expressifs, et les paysages, sans être à tomber par terre, sont parfois vraiment fascinants.

12/12/2003 (modifier)
Par Kael
Note: 3/5

Un premier album plutôt réussi puisqu'il est plutôt agréable graphiquement, et original dans le type de narration et dans le fond de l'histoire. Bon, certes, le dessin n'est pas vraiment la qualité première de cette BD, mais il a un certain charme. Le trait est fin et léger. Seul véritable reproche : les mouvements sont parfois mal exprimés, ça choque sur certaines scènes. L’histoire est intéressante, elle nous emmène là où bien peu de BDs ne s'aventurent, et c'est rafraîchissant. Et puis, j'ai été très surpris par la fin alors qu'elle semblait pliée dès le début. En fait, cet album n'a rien d'exceptionnel, mais il a son charme.

10/12/2002 (modifier)