Essence
Essence, c’est la rencontre magique et déjantée de deux auteurs d’exception qui ont partagé leurs univers. C’est un récit hors norme où tout peut arriver, c’est aussi un livre au format particulier, plus carré, pour les images en cinémascope ! Essence, c’est aussi l’une des plus belle course poursuite de voitures de l’histoire de la bande dessinée !
Automobiles
Achille, un jerrican à la main, déambule dans un dédale de couloirs dans un bâtiment immense, étrange… Enfin, il trouve une ouverture. Ébloui par le soleil, il se dirige vers une Ford Mustang blanche. À côté, une belle femme brune l’attend. Ils vont pouvoir repartir. La femme lui demande de reprendre le cours de ses souvenirs alors qu’ils roulent dans un paysage désertique. Se souvient-il de ce qu’il lui est arrivé avant de se retrouver ici, avec elle ? Achille a mal à la nuque et voit un étang gelé dans la brume, une Porsche 911 jaune en plein milieu, à moitié immergée. Un homme semble être à l’intérieur… Mais ça ne peut être lui, il n’a jamais eu de Porsche… Et puis qu’est-ce qu’il fait là, dans cette voiture, avec elle, alors qu’il ne l’a jamais vue et ne connaît même pas son nom ? Alors, elle lui révèle la vérité : il est au « paradis » (plutôt le purgatoire, ou la purge) des pilotes, et elle est son ange gardien. Pour en sortir, il va falloir comprendre comment il est mort pour trouver la paix… Texte: L'éditeur
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Date de parution | 04 Janvier 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une BD envoutante, quel bonheur de suivre les pérégrinations d'Achille en compagnie de son ange gardien dans ces décors tout bonnement sublimes. Ceux-ci ont un petit côté "Mad Max" avec ces ruines qui partent en scories de béton et d'acier, de même la colorisation évoque des zones désertiques écrasées de soleil. Certains pourraient reprocher aux auteurs de faire partir cette histoire d'un homme dans son purgatoire un peu dans tous les sens. Personnellement cela ne m'a pas dérangé, j'ai au contraire beaucoup apprécié cette idée que les choses n'étaient pas linéaires. C'est justement ces ruptures qui permettent à Benjamin Flao de s'éclater en nous proposant différents styles visuels qui sont un régal pour les yeux. Essence est un formidable road movie, une virée dans l'imaginaire de B. Flao qui passe allègrement du carnet de croquis, récit de voyage à un dessin plus classique sur la fin de l'album. Un album nécessaire qui ne déparera pas dans une bibliothèque.
Sept ans après son chef d’œuvre « Kililana Song », Benjamin Flao nous revient avec une « vraie » BD. Autant dire qu’il était attendu au tournant… Et on peut l’affirmer sans faux-semblants, c’est un retour réussi, malgré une fin un peu décevante ! D’emblée, nous sommes plongés dans un univers très singulier, qui sous le pinceau de Flao, atteint une dimension grandiose. Le décor : un mélange perturbant de réalisme burlesque et d’onirisme exubérant, juste fascinant à regarder. On le comprend assez vite même si cela n’est pas dévoilé d’emblée, c’est le purgatoire d’un homme qui est raconté ici. Cet homme, Achille, se retrouve dans un paysage post-apocalyptique quasiment inhabité où il doit trouver de l’essence, de plus en plus rare, pour pouvoir continuer à piloter sa voiture de sport à travers des étendues désertiques, parsemées de bâtiments crasseux, ruines en devenir. A ses côtés, un ange gardien au féminin qui va l’aider à chercher en lui-même les raisons de son arrivée dans ce monde intermédiaire, qui au fil du récit s’avérera n’être qu’une vaste prison à ciel ouvert. Mais si ce statut de fantôme semble lui convenir, dans la mesure où il peut assouvir sa passion des belles cylindrées (même s’il faut constamment se mettre en quête de carburant), ce road trip qui n’est en réalité qu’une fuite ne finira- t-il pas par atteindre son point de lassitude ? Pour en sortir, Achille sera condamné à faire son examen de conscience, à admettre ses failles et ses lâchetés, mais pas seulement, car il découvrira aussi le courage dont il fut capable pour l’amour d’une femme. De par l’originalité de sa narration et de sa thématique, trop rarement abordée en fiction, ce tourbillonnant huis-clos en extérieur est franchement captivant. Une expérience comparable à un jeu vidéo où notre héros doit surmonter une foule d’obstacles, traverser des lieux labyrinthiques, aborder des personnages baroques et énigmatiques, dans un décor toujours changeant. Et c’est ainsi qu’on réalise ainsi la richesse du trait de Benjamin Flao, capable de produire de magnifiques planches, plus proches graphiquement de « Kililana Song », tout en lorgnant vers le style franco-belge, plus naïf mais parfait pour représenter les belles voitures d’une époque révolue et symboliser le côté immature d’Achille. On songe alternativement à Hergé, Franquin, Moebius… On appréciera les divers clins d’œil (notamment l’apparition de Gilles Villeneuve, le coureur canadien devenu ici artiste reclus et alcoolique). Dans les dernières pages, le récit va si l’on peut dire revenir sur Terre, bifurquant de façon plus conventionnelle vers le thriller - un poil sanglant et assorti évidemment d’une course-poursuite. La fin laissera au lecteur une vague impression de bâclage, comme si le scénario avait dû être comprimé soudainement pour rentrer dans un format « one-shot ». C’est un peu dommage, même si cela ne remet pas en question la prouesse accomplie ici par Benjamin Flao et Fred Bernard. Nous, lecteurs humains masochistes, avions peut-être tout simplement le désir inconscient de voir cet extravagant purgatoire extra-terrestre se prolonger…
J'avoue en avoir assez soupé de ces récits où un homme mort fait un voyage en compagnie de son ange gardien pour se remémorer ce qui la conduit dans cette situation navrante. C'est un road-trip de l'au-delà dans le purgatoire. On va y rencontrer de multiples références à la bande dessinée comme par exemple Tintin et Milou. Bref, je fais une overdose de ce type d'oeuvre tellement commune et qui ne fait pas dans la subtilité mais le loufoque. Certes, il y a une fin plutôt étonnante si on arrive à tenir jusque là car cela part véritablement dans tous les sens.
2.5 Un type se retrouve dans un purgatoire avec son ange-gardien et il doit trouver la paix pour pouvoir partir. L'éditeur dit que c'est une bande dessinée où tout peut arriver et c'est vraiment amusant parce que c'est l'impression que j'ai eu en lisant ce one-shot. J'ai eu l'impression que le récit partait dans tous les sens. On a droit à des scènes qui sont amusantes, mais dont je n'ai pas trop compris leurs utilisé au récit. J'ai eu un peu de la difficulté à garder de l’intérêt pour le récit durant ma lecture. Il faut attendre le dernier quart du récit pour qu'il se passe enfin quelque chose d'intéressant et d'un peu passionnant. C'est dommage parce qu'il y a de bonnes idées et j'ai adoré le dessin que je trouve dynamique et agréable à l’œil. Au final, le genre d'album que je lis une fois dans ma vie et c'est pas grave si on ne le lit jamais.
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