Donald's Happiest Adventures
Oncle Picsou demande à Donald de trouver le bonheur.
Gobelins, l'École de l'Image La BD au féminin Lewis Trondheim Walt Disney
Un matin comme les autres : Donald se lève de la patte gauche et reçoit un appel de Picsou. Après leurs aventures aux quatre coins du monde avec Mickey, son oncle a besoin de lui pour une nouvelle chasse au trésor. Mais Donald se rend compte que, peu importe l’étendue des richesses qu’il lui envoie chercher, son oncle ne sera jamais satisfait. Picsou a beau être un vieux canard pingre et acariâtre, il veut la même chose que tout le monde : le bonheur. Aussi décide-t-il d’envoyer son neveu à la recherche de cet inestimable trésor ! Mais pour le colérique et malchanceux Donald, trouver le secret du bonheur semble mission impossible... Conçu sur un principe d’épisodes similaire à Mickey’s Craziest Adventures (mais dont on a cette fois-ci retrouvé tous les numéros), ce nouvel album plonge Donald dans une quête initiatique à la découverte du monde, des autres mais aussi de lui-même. Ainsi, sous couvert d’humour et d’aventure rocambolesque, Lewis Trondheim et Nicolas Keramidas explorent cette fois toutes les grandes notions philosophiques du bonheur. (Site éditeur)
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 23 Mai 2018 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je ne vais pas bouder mon plaisir car j'aime bien cette collection. Toutefois je suis un peu perplexe sur ce précis de "Zen Attitude" proposé par Maître Trondheim. J'ai des doutes qu'un jeune public accroche aux notions de Lâcher prise ou de détachement d'ermite (entre autres) que rencontre Donald dans sa quête. Même la (petite) charge contre le consumérisme aurait été plus percutante avec des portables plutôt que des "presse légumes". Toutefois la construction est bien aboutie avec des gags de fin de pages souvent drôles où la notion de chance bien décalée avec la situation vécue parle à tous les publics. Le rythme est bon avec des changements de situations imprévues ce qui tonifie le récit et évite l'ennui. Graphiqement j'aime beaucoup les propositions vintages de Keramidas. C'est très soigné dans des ambiances archi classiques ( le coffre de Picsou) ou imprévues ( Brutopie). Une série agréable avec plusieurs niveaux de lecture mais avec un final en boucle un peu expéditif ce qui montre la difficulté de la thématique abordée.
Après le sympathique mais imparfait Mickey's Craziest Adventures, Trondheim et Keramidas reprennent la plume pour se concentrer cette fois sur Donald. Le début fait vraiment penser au début du tome précédent, mais l'aventure part dans une direction tout-à-fait différente. Exit le procédé consistant à enlever des pages aléatoirement, cette fois, le récit est complet. Cela renforce l'unité de l'histoire, et pour autant, Trondheim ne rompt pas avec le procédé "un gag par page", qui en est même peut-être renforcé. Mais surtout, ce qui rend cet album très supérieur au précédent, c'est que, mine de rien, les auteurs glissent une vraie réflexion philosophique sur la quête et la nature du bonheur. Evidemment, rien de très développé, mais beaucoup de répliques font mouche par leur capacité à introduire à la fois une rupture humoristique très drôle, voire parfois hilarante, et une amorce de réflexion souvent très intelligente, mais toujours adaptée à un jeune public. Les aventures de Donald le mènent cette fois dans une dictature type soviétique et au sommet de l'Himalaya, et Trondheim réussit à mener de main de maître son récit échevelé sans jamais perdre de vue sa réflexion philosophique. Les personnages sont hauts en couleur, et rentrent totalement dans la logique de l'apologue à la Voltaire ou La Fontaine l'auteur perpétue ici. Je ne dis pas qu'on est au même niveau, mais les procédés sont les mêmes et ils témoignent d'une belle maîtrise. Du côté du dessin, je trouve que, comme dans le premier tome, il lui manque une petite touche pour nous offrir un pastiche vraiment digne de ce nom, mais cela m'a moins gêné que dans Mickey's craziest adventures. Peut-être est-ce aussi dû au fait que le récit est plus uni, car plus suivi. Bref, une bonne lecture, que j'ai préférée à celle du tome précédent. Si on n'est toujours pas sur un chef-d'œuvre, il est clair que cette histoire remplit totalement sa fonction et remplit son but à merveille : nous divertir, tout en nous offrant un soupçon de réflexion pas désagréable.
Un album au même niveau que la précédente oeuvre du duo et cette fois-ci je ne fus pas déçu parce que je savais à quoi m'attendre : un récit sympathique qui ne révolutionne pas trop l'univers de Disney. Donald se retrouve dans une quête qui va l'emmener dans plusieurs endroits. Le ton du récit est orienté vers les jeunes même si on pose des questions philosophique sur le bonheur qu'on ne voit pas tous les jours dans une publication jeunesse. Le récit est un bon mélange d'aventure et d'humour, quoique j'ai surtout souri. Il ne faut pas s'attendre à un Trondheim hilarant. J'ai bien aimé comment les auteurs utilisaient certains personnages et je fus bien content de voir enfin un récit qui se passe à Brutopia, le pays parodiant l'URSS imaginé par Carl Barks. Je pense que les meilleures scènes de l'album se passent dans cette partie du récit. J'ai bien aimé le dessin. En gros, c'est un bon divertissement du moment qu'on n'attend pas un chef d'oeuvre révolutionnaire sous prétexte qu'il y a le nom de Lewis Trondheim sur la couverture.
Comme Mickey's Craziest Adventures des mêmes auteurs, Donald's Happiest Adventures est un bel album, tant physiquement avec son papier épais et sa couverture toilée, que graphiquement avec le dessin de Keramidas et le travail de vieillissement des planches. C'est aussi un engagement intéressant que de mettre en scène Donald, l'un de mes personnages préférés de l'univers Disney, dans une quête assez originale, pourtant lancée par l'oncle Picsou d'ordinaire bien plus vénal, celle de trouver ce qu'est le Bonheur. Nous avons donc droit à une histoire à suivre sous la forme d'une succession de gags en une planche, exercice pour lequel Trondheim se débrouille plutôt bien. Il nous offre en même temps un soupçon de réflexions philosophiques sur les différentes formes de Bonheur et la possibilité ou non d'en trouver une source indubitable. L'album contient quelques bonnes idées sur le sujet, même si rien n'ira épater le moindre adepte de véritable philosophie au sens littéraire du genre. Et dans tous les cas, cela ne se prend bien heureusement pas du tout au sérieux. Côté gags, rien de vraiment hilarant, mais des chutes plutôt sympathiques et qui amènent le sourire. J'ai trouvé Trondheim plus inspiré sur d'autres ouvrages mais l'humour tient assez bien la route est c'est une série qu'on lit avec plaisir et sans s'ennuyer. Le dessin de Keramidas convient toujours très bien au style Disney, en évitant ici le côté un peu trop confus sur le plan visuel dont il avait fait preuve dans de précédentes séries. Globalement, c'est une lecture qui fait passer un bon moment de divertissement. Rien de transcendant mais un bel album que je ne regrette pas d'avoir acheté.
La sauce Mickey par Keramidas et Trondheim n'ayant visiblement pas pris, les auteurs ne se sont pas découragés et offrent une suite ou relecture de leurs délires avec cette fois Donald en personnage principal. Rappelons que la principale originalité de Mickey's Craziest Adventures subsistait en ce procédé génial de livrer une histoire incomplète volontairement et d'utiliser les ellipses dans un but hautement culotté mais humoristique réussi selon moi qui le considère encore 2 ans après comme un énorme coup de coeur. On prend les mêmes et on recommence ? Pas exactement cette fois car l'histoire est "complète" et le trait de Keramidas semble plus bâclé et moins travaillé que sur le précèdent opus curieusement. Les pages gardent un look délicieusement vintage et abimé avec moult tâches et/ou erreurs grossières et volontaires d'impression. La recherche du Bonheur par Donald pour le compte de l'Oncle Picsou est une trouvaille toute Trondheimienne avec de jolis gags absurdes dans un pays despote à 1000 lieues des univers Disney classiques. Livrant parfois une réflexion pertinente sur la valeur de la vie, Donald va ouvrir la Boite de Pandore tout en rencontrant les personnages habituels de la série. Peut être moins inventif dans le concept beaucoup plus linéaire que pour Mickey Craziest Adventures mais toujours drôle et rythmé, cette aventure réjouira les fans du précèdent opus et donnera paradoxalement du grain à moudre à ses détracteurs en argumentant que Trondheim a fait le tour de sa vision de Mickey et Donald et en ce sens ils n'ont peut être pas forcément tort. Au demeurant un très joli diptyque et malgré un dessin moins léché, un chouette coup de coeur amplement mérité pour les amateurs de l'humour subtil de Trondheim.
Bon, ben je crois que c’est maintenant officiel, cette collection, qui permet à Disney, via Glénat, de revisiter ses classiques, est une mauvaise idée (au niveau créatif en tout cas, car pour ce qui est du financier, c’est peut-être aussi bon qu’attendu par les ayant-droits). En tout cas, les déceptions succèdent aux déceptions en ce qui me concerne dans cette collection. Le seul album qui jusqu’à présent avait trouvé grâce à mes yeux était l’un des premiers, déjà scénarisé et dessiné par ces mêmes auteurs, à savoir Mickey's Craziest Adventures. Le duo a remis le couvert, en copiant le titre et la couverture de leur première collaboration. Mais ici, point de « truc » scénaristique pour dynamiser le récit, comme lors de leur précédente collaboration, mais une suite de saynètes (d’une page, formant chacune un chapitre), de petites aventures de Donald, chargé d’une mission impossible par son pingre d’oncle Picsou : découvrir les sources du bonheur. Cela se laisse lire pour un jeune public peut-être, mais cela n’est pas très différent de ce qu’on pourrait lire dans le Journal de Mickey ou un quelconque magazine. Reste l’aspect graphique, lui plutôt réussi, avec des pages donnant l’aspect du vieillot, avec un grain épais, des fausses taches et insolations, etc. Même Trondheim (mais jusqu’où avait-il les mains libres – ou l’envie de s’affranchir des « éléments de langage » disneyens ?) n’arrive plus à donner assez de souffle à cette collection… A réserver à un lectorat jeune. Note réelle 2,5/5.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site