Breakfast after noon

Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 15 avis)

Rob et Louise vivent ensemble et sont employés à la manufacture de porcelaine de la ville. Le marché de la porcelaine se portant assez mal, ils sont licenciés tous les deux.


Angleterre Auteurs britanniques Cà et Là Iles Britanniques Les petits éditeurs indépendants Love Stories Oni Press

Quelques semaines avant la date prévue pour leur mariage, Rob et Louise sont licenciés de l’usine de porcelaine du coin. Après les premiers moments de découragement, Louise remet le pied à l'étrier, enchaîne les entretiens à l'ANPE, revoit à la baisse le budget du mariage. Rob a plus de mal à encaisser le choc. Persuadé qu'il ne sait rien faire d'autre qu'assembler de la porcelaine, son emploi pendant dix ans, de la sortie de l'école au licenciement, il sombre dans la déprime. Petit à petit Rob "décroche", perd ses repères, ses amis, sa femme enfin. Pas très gai, tout ça... Comment survit-on à un licenciement ? On suit le cheminement de chacun, et on ne peut donner entièrement tort à Rob. Rassurez-vous, la fin n'est pas si noire.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 2002
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Breakfast after noon © Cà et Là 2002
Les notes
Note: 3.13/5
(3.13/5 pour 15 avis)
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai le cul entre deux chaises pour aviser cet album, qui m’a certes intéressé, mais qui m’a aussi laissé sur ma faim. Nous suivons un jeune couple, Rob et Louise, qui vient de se faire licencier par l’entreprise qui les employait tous les deux. Si Louise reprend vite du poil de la bête et cherche à se « reconvertir », Rob est déboussolé, n’accepte pas la situation, essaye de réintégrer l’entreprise, et ne veut pas entendre parler de changer de métier. Peu à peu rob sombre dans la dépression, se laisse aller, son aspect de mollusque contrastant avec le dynamisme de Louise. Le tout au moment où les deux amoureux planifiaient (surtout Louise en fait) leur mariage. Le principal intérêt consiste à montrer comment le chômage (plus ou moins accepté, assumé – Rob cache longtemps la nouvelle à ses amis) peut détruire les victimes, et miner les familles, les couples – ne serait-ce que parce que les revenus baissant, certaines activités sociales doivent être mises entre parenthèses (resto, voyages, même payer un coup), ce qui a un côté humiliant pour Rob. Mais j’ai trouvé la narration un peu lente et monocorde, linéaire. Il aurait fallu peut-être élaguer, ou trouver – comme le font excellemment Ken Loach ou Mike Leigh sur ce genre de sujet – des à-côtés pour dynamiser l’intrigue (et le dessin minimaliste de Watson accentue je trouve ce travers). Par ailleurs, j’ai trouvé la fin un peu trop rose, en tout cas peut-être à contretemps, à contre ton de l’ensemble (mais là, c’est affaire de goût, car après tout, pourquoi pas ?). Bref, un album qui se laisse lire, mais j’en attendais sans doute un peu plus.

11/09/2020 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai bien aimé cette chronique d'un jeune couple qui va bientôt se marier quand soudain, ils perdent tous deux leur emploi. La recherche d'un travail est souvent difficile après le traumatisme que cela engendre. Dans ce couple, Louise va faire face et se battre pour retrouver rapidement un emploi. Cela sera beaucoup plus dur pour son compagnon Rob qui sombre dans la déprime. Il boit de la bière, regarde la TV à longueur de journée et joue aux jeux vidéos. Il remet toujours à plus tard des choses essentielles en se comportant comme un gros imbécile. A la longue, son attitude va désespérer sa compagne et ses amis qui vont se barrer tout naturellement. Je peux comprendre qu'un individu qui a été habitué à un seul type d'emploi ne souhaite que retrouver celui-ci et pas un autre qui l'obligerait à se remettre en cause. Pourtant, de nos jours, il faut savoir s'adapter à toutes les situations car rien n'est statique. Je suis personnellement à l'opposé de ce personnage. Pour autant, même si l'identification me paraît impossible, ce n'est pas un critère pour juger de cette bd qui traite d'un sujet intéressant. C'est clair, c'est tendre mais parfois sans concession : c'est ce que j'aime !

19/03/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

A cause de son graphisme minimaliste, j’ai hésité à me lancer dans la lecture de cet album. Le thème de la dépression post-licenciement me paraissait cependant suffisamment intéressant pour que j’outrepasse l’aspect visuel, et la qualité d’autres productions de la collection Ecriture finit de me convaincre. J’ai bien fait. Malgré qu’il s’agisse d’une traduction, la qualité d’écriture de ce roman est son incontestable point fort. La détresse du personnage central, et son naufrage, m’ont rappelé certains films de Ken Loach. C’est profondément humain, et sans concession. Ni héros, ni lâche, ici encore l’humain est mis en avant, avec ses forces et ses faiblesses. Mais, surtout, l’analyse du processus de la dépression est excellente et très bien traduite. La lecture est fluide et il est difficile d’abandonner cet album en cours de route. Une fin que je juge trop heureuse gâche cependant légèrement mon plaisir. Au niveau graphique, comme je l’ai dit, ce trait est loin de me séduire. Bien lisible mais trop simple, il aura, tout le long du récit, constitué un obstacle à ma complète appréciation d’ensemble. A essayer ... (et achat conseillé pour ceux que le trait d'Andi Watson ne rebute pas).

14/07/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Cette BD prend son sens dans une période de crise. Autant dire que le moment pour la lire ne pouvait pas mieux être choisi. Je n'ai pas été jusque là. Je l'ai emprunté sans savoir de quoi elle parlait. A la fin de la lecture j'ai quand même fait un constat. La collection "Ecritures" de Casterman propose beaucoup de BD qui auraient pu être publiées à l'Association, ce qui est pour moi un gage de qualité. Dans "Breakfast after noon", l'histoire est certes simple mais la spirale dans laquelle plonge le jeune couple est bien narrée. Ils ont une attitude complètement différente pour gérer la passe difficile. L'auteur apporte beaucoup d'éléments expliquant pourquoi et comment ils réagissent. L'ensemble est convaincant et d'autant plus fort. C'est dommage que le dessin soit aussi gras et sans personnalité mais il permet quand même au texte de s'exprimer. A défaut d'avoir un sujet joyeux, ce one shot propose une chronique sociale cohérente et logique. Les personnages sont entiers et possèdent une réelle psychologie. Je n'ai pas eu d'étincelle à la lecture mais je reconnais la valeur de cette BD qui mérite au moins la lecture.

19/04/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai bien aimé ce one-shot sympathique. Le récit ne nous ennuie pas un seul instant. L'auteur a réussi à me captiver sur un genre ou d'autres m'ont ennuyé. On suit un couple au chômage qui ont un caractère différent. La femme préfère être responsable et suivre des cours alors que l'homme préfère dépenser son fric dans des cd et des vidéos. Les personnages sont attachants et on peut ressentir leurs émotions parfois. Le dessin, qui m'a rebuté au début, est simple et fluide. C'est pas mon style de graphique, mais je l'ai trouvé bien fait. C'est un bon one-shot, mais qui ne me parait pas exceptionnel pour autant. Peut-être parce que je ne suis pas dans le public cible.

24/12/2007 (MAJ le 24/12/2007) (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
L'avatar du posteur Alix

Non, "Breakfast After Noon" n’est pas juste une BD qui parle de quotidien insignifiant et de petits soucis futiles. L’histoire représente la situation délicate dans laquelle se sont retrouvés beaucoup d’ouvriers britanniques lors de l’effondrement du secteur industriel dans ce pays… Du jour au lendemain, des milliers d’entre eux se sont retrouvés sans emploi, sans futur, avec de l’expérience et des aptitudes dans un domaine sans avenir… Rappelez-vous du film "The Full Monty"… Très drôle, mais aussi très dur par moment. Que faire dans cette situation ? Se laisser aller, s’accrocher au passé… ou évoluer, s’adapter au nouveau secteur dans le vent : le secteur du service. "Breakfast After Noon" nous conte la vie d’un jeune couple qui se déchire… Elle, profitant de son licenciement pour rebondir et se former à l’informatique… Lui, glissant tout doucement dans la dépression. C’est du vrai, c’est touchant, c’est fortement ancré dans la tradition anglaise (trop pour un lecteur français peut-être ?), et ça m’a beaucoup plu…

11/12/2006 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5

Il est clair que la collection Ecritures se détache souvent des productions actuelles et « Breakfast after noon » s'intègre parfaitement sous ce label. Ce one-shot est un album qui a beaucoup de qualités et les découvrir au fil de ma lecture fût un réel plaisir. Le scénario nous parle de vie quotidienne et plus précisément de chômage avec son cortège de désagréments. J'ai trouvé cette histoire intéressante et agréable à lire. Contrairement au sujet, le ton est traité avec beaucoup de légèreté et d'humour. Les protagonistes du récit ne manquent pas de caractère, ce qui les rend très attachant. Le dessin d'Andi Watson est plutôt convaincant. Les personnages sont expressifs à souhaits et donc très crédibles. En résumé, si vous aimez les histoires simples, sensibles et bien racontées, c'est un album à lire !

08/10/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Fade. Selon moi c'est le meilleur adjectif pour qualifier cet album. C'est un album qui suit le quotidien d'un couple qui en est à un moment crucial de sa vie. Même s'il y a des situations que j'ai connues, ça reste largement insipide, plat, inintéressant au possible. Difficile de se passionner pour ces personnages qui n'ont rien de particulier, qui brillent par leur banalité. Oh bien sûr, le chômage est un fléau, qui peut faire basculer quelqu'un du côté obscur, ou permettre à d'autres de rebondir et commencer une nouvelle vie... Mais là on n'accroche pas. Reste le dessin, très proche du graphisme de Peyraud, qui allège quelque peu l'ennui qu'on ressent très vite à la lecture.

07/06/2005 (modifier)
Par Perle
Note: 2/5

D'ordinaire, je suis plutôt cliente des bandes dessinées qui croquent notre quotidien... Mais là, outre le dessin que j'apprécie beaucoup, je n'ai pas vraiment accroché. Parce que, ce genre de bd, je trouve ça sympa quand ça sert à faire passer quelques idées ou à montrer que les gens "normaux" sont moins "ordinaires" qu'il n'y parait... Mais là... Il ne se passe rien ! Ce sont des gens comme vous et moi qui vivent comme vous et moi dans le même monde que vous et moi... Il n'y a pas vraiment d'histoire... On dirait que la seule conclusion du livre c'est "regardez la vie c'est comme ça"... Mais on le sait, merci bien... Des situations comme celle-là j'en vois tous les jours dans mon quotidien ou aux actus... Donc quel intérêt ? J'ai refermé cette bd avec la sensation bizarre d'être passée à côté de quelque chose... Et après réflexion... Décidément je ne vois pas quoi...

23/03/2004 (modifier)
Par JBT900
Note: 3/5

Andi Watson nous présente un jeune couple tout ce qu'il y a de plus classique : Rob et Louise vivent ensemble et travaillent au même endroit. Rob aime le foot et sortir boire des bières avec ses copains, Louise a envie de mariage et de bébé. Au-delà de cette constatation de base, toutes les situations qui vont être mises en scène au cours de la petite double centaine de pages que comporte cet album ne s'écartent jamais de ce classicisme : licenciement des deux, effondrement des volontés individuelles qui conduit à l'effondrement du couple, etc… On pourrait penser que ce serait pénible, pas intéressant et en deux mots "pas enivrant". Mais voilà, lorsqu'ils s'attaquent à une comédie dramatique, quand ils font dans l'étude des mœurs de leurs contemporains, les auteurs anglais ont ce petit supplément d'âme qui font de simples récits de jolies histoires. Avec un dessin minimaliste à souhait et qui rappellera nombre d'auteurs plus connus du grand public, Watson ne s'attache aux détails que dans son récit. Il n'y a pas la place pour le deuxième plan qui change tout, le petit détail graphique qui a son importance. Non, ici ce sont les scènes elles-mêmes qui sont importantes, avec leur dimension de "petit rien qui change tout" qui parleront à tout lecteur à propos de la vie quotidienne d'un couple. Du reste pour appuyer ses transitions graphiques, Watson utilise des grandes planches très symboliques qui lui permettent de résumer un sentiment, une situation ou parfois même un moment. A la fin du deuxième tiers de l'album, le rythme change soudainement et devient un brin chaotique, à l'image de la vie de Rob et Louise à ce moment là. C'est plutôt bien fichu, et même si on se doute franchement de là où veut nous emmener Watson, cela reste agréable à lire. Au final, une bonne BD, pas foncièrement révolutionnaire dans son propos ni dans son traitement mais où dessin et scénario s'accordent plutôt bien, avec des personnages humains et du quotidien qui évoqueront des échos en chaque lecteur.

25/09/2003 (modifier)