Il faut flinguer Ramirez

Note: 4.07/5
(4.07/5 pour 27 avis)

2018 : Prix des Libraires de bande dessinée Falcon City, Arizona. Jacques Ramirez travaille à la Robotop, une entreprise d’électroménager et l’un des fleurons industriels du coin. Employé modèle, il bosse vite, bien, et sait surtout se faire discret. Pour cause : il est muet. Sa vie bascule le jour où deux membres d'un dangereux cartel pensent reconnaître en lui l’homme qui a trahi leur organisation par le passé : Ramirez, le pire assassin que le Mexique ait jamais connu.


Auteurs complets Best-of des 20 ans du site Glénat Les prix lecteurs BDTheque 2018 Prix des Libraires de Bande Dessinée

Aussi étonnant que cela puisse paraître, sous le chapeau du nettoyeur légendaire se cacherait désormais... un expert en aspirateurs hors-pair. Et maintenant que les hommes du cartel l’ont démasqué, ils feront tout, absolument tout... pour flinguer ce fumier ! Pour marquer son entrée au catalogue Glénat, Nicolas Petrimaux livre un hommage réjouissant aux thriller d'action des années 1980. Un récit brutal et sans temps mort servi par une ligne à la puissance cinématographique, convoquant autant le Friedkin de Live And Die in LA que Tarantino ou Rodriguez.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 30 Mai 2018
Statut histoire Série en cours 2 tomes parus
Dernière parution : Plus de 3 ans

Couverture de la série Il faut flinguer Ramirez © Glénat 2018
Les notes
Note: 4.07/5
(4.07/5 pour 27 avis)
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01/06/2018 | Jetjet
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Par Emka
Note: 4/5
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Difficile de passer à côté de cette BD qui se démarque par son approche ultra-cinématographique, à mi-chemin entre un film d’action des années 80 et une satire pop-culturelle. Dès les premières pages, on est plongé dans une ambiance explosive avec des cadrages qui évoquent les plus grandes scènes de cinéma. Le personnage de Ramirez, réparateur d’aspirateurs muet au passé mystérieux, évolue dans un monde où chaque détail semble tiré d’un film d'action US : poursuites, fusillades, explosions, tout y est. Le ton décalé et l'humour utilisé auraient pu être casse gueule si mal dosés, mais pour moi ca fonctionne très bien. Ramirez, bien qu’il parle peu, devient vite attachant, et son mystère ajoute une vraie tension à l’histoire. Le mélange de sérieux et de second degré est parfaitement dosé, on retrouve ici des références à Tarantino ou aux frères Coen, tout en restant original dans sa manière de jouer avec les codes du genre. Graphiquement, c’est impressionnant. Nicolas Pétrimaux, qui vient du monde des cinématiques de jeux vidéo, maîtrise parfaitement le découpage et la mise en scène. Chaque page pourrait être une scène de film, et les fausses publicités insérées entre les chapitres apportent une touche encore plus décalée, donnant de petites pauses bienvenues entre les moments d’action pure. Le tout est soutenu par une palette de couleurs vives et des décors hyperréalistes. Certains pourront reprocher au scénario de ne pas aller en profondeur, mais c’est aussi ce qui fait le charme de Il faut flinguer Ramirez. On est ici pour le fun, pour se laisser porter par une histoire sans temps mort, où l’action prime sur le reste. L’intrigue est simple mais efficace, et les personnages secondaires apportent la touche de folie nécessaire pour garder l’attention du lecteur. Une très bonne BD, qui ne se prend pas au sérieux tout en étant réalisée avec une belle maîtrise. A lire, c'est certain.

18/09/2024 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
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Arrivé bien après la grosse vague des critiques positives sur cette série, je me suis enfin penché sur cette Bd aussi bien notée et qui a défrayé tout les chroniqueurs de l'époque. Et franchement, je suis totalement conquis ! La BD est un pur délire jouissif, autant graphiquement que scénaristiquement. Pleinement ancré dans la référence aux années 70, jouant sur les décors et les pages de pubs/journaux intégré à l'intérieur (et bourrés de détails à la con qui m'ont fait éclater de rire), c'est un film aux allures de block-buster de qualité. Sans vraiment prendre le temps de se poser, il nous fait explorer moultes situations qui sont à la fois des critiques de la marchandisation constante, du monde de l'entreprise, du poids des familles même, dénonçant au détour d'une page le sexisme et la sexualisation des stars. C'est disséminé de façon simple mais efficace dans le récit. Mais ce qui reste, c'est le scénario qui passe à toute vitesse sur les détails qui me bloquent habituellement : la crédibilité est inintéressante, on est là pour s'éclater ! Et j'adore cette sensation de se laisser porter dans une histoire absurde à base de réparateur d'aspirateur et de tueur à gage. C'est aussi une superbe série d'action, qui ne faiblit jamais. J'ai adoré le déroulé, l'humour qui s'invite en permanence à base de répliques choc, de situations absurdes et de plans badass (mais avec un aspirateur). C'est le genre de série que j'adore avoir rien que pour la relire ! Et je ne parle pas du plaisir virtuel au niveau des dessins. Les pages sont explosives dans tout les sens du terme, avec en plus l'idée géniale des fausses pubs complètement dans l'air de cette époque (ça m'évoque les vieux magazines Géo qui trainaient chez mes grands-parents). Bref, une excellente BD dont j'attends avec impatience la fin de la série ! J'ai adoré, j'en redemande !

27/12/2023 (modifier)
Par Josq
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Beaucoup de choses ont déjà été dites sur cette saga, et je crois n'avoir rien de bien nouveau à dire... Néanmoins, ce serait dommage de se priver de dire tout le bien qu'il faut penser de ces deux tomes ! En effet, Il faut flinguer Ramirez est à ranger au rayon des excellentes surprises. La couverture et l'atmosphère à la Tarantino étaient déjà accrocheuses, mais quand on commence à lire, on voit bien qu'il n'y a eu nulle part tromperie sur la marchandise. Nicolas Pétrimaux sait exactement ce qu'il fait et où il va. Il n'a dès lors aucun mal pour nous entraîner à sa suite dans ce long récit délirant mais toujours rigoureux. C'est vrai que l'auteur sait rendre ses personnages intéressants et/ou attachants, ce qui nous donne un moteur supplémentaire pour continuer dans cette histoire dont on aimerait vraiment avoir le fin mot. Sans immenses surprises, mais avec un talent de conteur né, l'auteur sait développer les différents arcs de cette intrigue à tiroirs, en veillant à ne pas nous égarer. Les tiroirs s'ouvrent, et on découvre chaque nouvelle couche du récit avec une jubilation constante, aidé par un humour à toute épreuve. Au niveau du dessin, Pétrimaux réussit parfaitement à nous faire oublier que tout est numérique. C'est beau, c'est bien tracé, c'est rigoureux, et c'est surtout incroyablement dynamique. Chaque page nous offre une composition qui éclate, et nous entraîne dans son tourbillon, pour notre plus grand bonheur. Bref, c'est à la fois bien écrit, et très joliment dessiné. On se plaît beaucoup à la lecture d'un récit à la fois explosif, oppressant, noir mais aussi très délirant et amusant. Cette cohabitation entre un humour efficace et une atmosphère poisseuse typique du thriller urbain à l'américaine est sans aucun doute la plus grande réussite de ces albums. On espère très fort voir la suite un jour, voilà une saga qui mérite d'être conclue !

14/03/2023 (modifier)
Par lazino
Note: 4/5
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Sélectionnée parmi les 5 titres proposés lors du prix des Bulles de Sang d'Encre de 2019, je n'ai pas hésité à me procurer cette BD sous les conseils avisés de Fabrice Matron, libraire spécialiste du genre. Nous avons ici à faire à un ouvrage où la qualité graphique (entièrement numérique) nous scotche littéralement. Je ne pensais pas que la Bande Dessinée pouvait nous offrir une telle pureté artistique. Paradoxalement, moi qui ai été "élevé" par les albums d'Astérix, j'ai eu un peu de mal à accrocher tout de suite à ce style. Le scénario, digne d'un bon Tarantino (comme certains commentaires le soulignent), nous plonge dans un humour et une violence sublimés par les couleurs fantastiques que nous offre cet album. Notre bon Jacques Ramirez, muet et expert de génie en SAV chez la Robotop, entreprise spécialisée dans les aspirateurs, se retrouvera malgré lui lié à la fois à la mafia mexicaine, deux braqueuses des plus sexy et la police de Falcon City en Arizona. Des courses poursuites folles, un humour bien huilé et des personnages loufoques sont au rendez-vous. Une lecture est nécessaire de cette bande dessinée signée Nicolas Petrimaux où ses influences du monde des jeux vidéos se font ressentir à bon escient. Mention spéciale pour la publicité et la chanson que l'on peut trouver via des QR Code et qui nous emmène au delà de la Bande Dessinée. Incroyable. Vivement le 3ème et dernier volet de la saga.

06/01/2023 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Quel succès pour un premier album : plus de 100 000 vendus, chapeau bas ! Au risque d'être un peu rabat-joie, rendons à Ramon Pérez ce qui revient à Ramon Pérez. Avant d'être le tueur sadique et indestructible de la série de Nicolas Pétrimaux, Ramon Pérez est le dessinateur en 2012 du très remarqué (aux USA) Jim Henson's Tale of Sand. Je vous invite à le lire pour découvrir toutes les similitudes graphiques, de mise en scène et de découpages entre les deux séries. Impression de voir un film ? Normal, l'idée originale de "Tale of Sand" était un script pour le cinéma. Désert du Nouveau Mexique/Arizona, situations dramatiques et paroxysmiques absurdes, humour décalé, poursuites incompréhensibles (dans le tome 1), univers 70's ou 80's, Ramirez muet/ Tale of sand quasi sans texte, tous ces ingrédients sont repris avec brio par Pétrimaux. Il y ajoute sa touche personnelle proche du jeu vidéo, de l'hyper violence explicite à la Tarantino et quelques modernités sexy comme ce couple de lesbiennes inter ethnique. A mon sens sa plus grande innovation est d'intercaler ces pubs qui créent à la fois du décalage et aussi la pause TV/internet contemporaine. Ensuite Pétrimaux choisit de faire évoluer ses personnages dans un système ouvert de fuites assez classiques et convenues. Le dessin est bon sans plus. Idem pour les couleurs bien réussies. Je ne vais pas faire la fine bouche sur ces albums que j'ai lus avec plaisir mais… je trouve que le tome 2 perd beaucoup de son intérêt quand papa Ramirez apparait. En effet sa présence et ses explications donnent du sens au récit. Or pour moi, la principale originalité du tome 1 est justement de ne rien comprendre à ce déchaînement autour d'un simple vendeur d'aspirateur. Le mystère disparaissant, Pétrimaux comble avec de la violence, des effets spéciaux et de la musique rock (il ne manque que le sexe pour accrocher commercialement) mais la poésie de l'absurde n'est plus là. Je dois avouer que le côté hyper niais des policiers, indestructible de Ramon, et lapin qui sort de sa boîte de papa Ramirez sont des facilités scénaristiques qui font baisser mon appréciation. 3.5

12/07/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
L'avatar du posteur Cacal69

Cette bd est un tourbillon qui va vous secouer dans tous les sens. Il est fait référence à Tarantino ci-dessous dans quelques avis, je ne dis pas que je ne suis pas d'accord mais pour moi cette bd se rapproche plus de l'univers des frères Joël et Ethan Coen. Comment ne pas faire un rapprochement avec Fargo ou Burn After Reading, on y retrouve cette violence omniprésente, cet humour décalé et ces situations grotesques. Je ne vais pas vous faire le pitch de ces deux tomes, vous devez seulement savoir que Jacques Ramirez, meilleur employé du SAV, travaille pour Robotop les rois de l'aspirateur, qu'il est muet et que tout le monde va vouloir le flinguer. Sous un scénario gonflé de testostérones, Nicolas Pétrimaux sait aussi glisser des piques sur la société de consommation, les médias et la relation entre Jacquo et son padre. Une ribambelle de personnages truculents gravitent autour de notre héros, un duo de braqueuses des plus sexy, des flics à la ramasse, un chef de la mafia particulier ...... Mais le point fort reste la mise en forme et sa narration qui m'a aspiré (la faute au vacuumizer 2000 ?) de chapitre en chapitre sans me laisser le temps de reprendre mon souffle, impossible de lâcher prise. Un dessin soigné, précis, détaillé et dynamique. Des faciès aux décors, aucunes fausses notes. Et que dire des couleurs, éblouissantes. Un découpage cinématographique. Que du plaisir. Vivement le dernier tome. Et de découvrir un nouveau Ramirez ? A lire absolument. Note réelle : 4,5.

23/03/2022 (modifier)
Par Ju
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ju

Voilà une très bonne série B, qui manie humour et action à la perfection. "Il faut flinguer Ramirez" se lit d'une traite, personnellement je n'ai pas levé le nez durant toute ma lecture. Le scénario est assez drôle : des mafieux mexicains veulent faire à tout prix la peau d'un employé modèle et accessoirement top réparateur d'aspirateurs, Jacques Ramirez. Mais il faut dire que ce type muet, reconnaissable à sa moustache et sa tache de naissance qui lui embrasse le visage, serait aussi un redoutable tueur. Nous voilà entrainés dans un récit loufoque mais cohérent, où l'on alterne entre les gens qui voient Ramirez comme le bon employé modèle sans histoires et les bandits qui le voient comme un tueur sanguinaire. Cela donne un ensemble vraiment prenant et très drôle. Ajoutez à cela un couple de bandits lesbiennes braqueuses de banque et une atmosphère so 80's particulièrement bien rendue, et on est dans du très divertissant. Le dessin sert parfaitement l'atmosphère, et les pages de journaux de l'époque (relatant les événements qui nous sont contés) apportent un petit plus agréable. Bref, pas vraiment de fausse note dans cet opus, qui ne se prend pas pour ce qu'il n'est pas, mais qui fait parfaitement le boulot. Hâte de lire le tome 2 qui, je l'espère, sera à la hauteur du premier. MAJ après lecture du tome 2 J'ai adoré, peut être encore plus que le tome 1. Au côté déjanté et barre, Petrimaux ajoute plus de violence, de sang, de folie. L'intrigue se précise, et l'avantage d'un récit qui ne se prend pas au sérieux comme celui ci, c'est que même si les ficelles sont grosses, on s'en fiche un peu car de toute façon on joue sur le cliché. J'ai beaucoup aime le tournant de violence extrême que prend Ramon, et promis je m'arrête là pour ne pas spoilers (même si vu le nombre d'avis un paquet de gens ont lu ce deuxième tome). Je ne mets pas (encore) 5, mais ça pourrait venir, selon la conclusion de cette trilogie. Car j'attends un dénouement a la hauteur du plaisir que m'a apporté cette série

15/02/2019 (MAJ le 22/03/2022) (modifier)
Par Benjie
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Benjie

Deux albums débordant d’énergie, de fusillades et d’explosions ! Le premier tome est une vraie claque : le scénario – étonnant, absurde et bien maîtrisé -, le découpage – hyper efficace et intelligent -, et les dessins, superbes dans les moindres détails, et aux couleurs extrêmement bien réussies. C’est un régal de lecture, c’est plein d’humour et les pubs qui interrompent l’histoire à la manière de la pub à la télé sont subtiles et drôles. Le tome 2 m’a un peu moins plu. Le dessin et les couleurs débordent encore plus d’énergie et les couleurs s’éclatent. C’est peut-être un peu too much et malheureusement aux dépens du scénario qui marque le pas. Mais ce n’est pas grave, on retrouve les gueules des mafieux, les femmes fatales en cavales, les voitures de luxe, et notre héros, imperturbable, d’une froideur de tueur professionnel et des explosions, toujours des explosions !! Le gros clin d’œil à Tarantino est évident et franchement réussi. En attente du prochain tome en espérant qu’il tienne promesse.

25/06/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Calimeranne

À la sortie du premier tome, je n’ai pas, mais alors pas du tout eu envie de le lire. Le titre m’évoquait vaguement une histoire de gangsters qui se la joue cool, pas vraiment ma tasse de thé. Mais vu l’engouement suscité par cet album, lorsque je l’ai vu dans ma médiathèque je me suis décidée à l’emprunter. Comme mes a priori me le laissaient penser, sur le fond cette série n'a vraiment rien pour me plaire. Il faut dire que la plupart du temps, les scènes de poursuite, de tueries et d'explosions en tous genres m'ennuient prodigieusement, que ce soit en BD ou au cinéma. Et pour le coup, sur l'ensemble des deux tomes on a droit à quantité de scènes de ce genre... Oui mais voilà... dans « Il faut flinguer Ramirez », la forme est tellement réussie que je me suis vite laissé embarquer par l’histoire. La qualité du graphisme, de la mise en scène, le soin minutieux apporté aux moindres détails font vraiment sortir l’album du lot. La lecture m’a rappelé les nombreuses heures passées à jouer à GTA, ou les meilleurs films de Tarantino. Graphiquement, c'est totalement maîtrisé, et le style ainsi que la colorisation collent parfaitement à l'ambiance. J’ai également énormément aimé l’humour, les fausses publicités insérées dans l’album, le personnage improbable de Ramirez (un héros de BD qui répare des aspirateurs, sérieusement ?) C'est fun, jubilatoire, impeccablement réalisé, bref un régal à lire !

23/05/2021 (modifier)
Par Solo
Note: 2/5
L'avatar du posteur Solo

[EDIT] Après une deuxième relecture et avant de me séparer de ces 2 tomes sans regrets, je maintiens la note mais j'avais envie de modifier le ton de ma critique vers quelque chose de plus respectueux. Oui le graphisme est réussi, mais le scénario n'est définitivement pas mon style. Cette BD, c'est un style dans l'air du temps. Je maintiens tout de même que l'auteur a dû rechercher tous les succès commerciaux de ces dernières années pour offrir ce type d'histoire. On vise un large public, et je me sens visé puisque je me trouve (grossièrement) parmi les jeunes adultes de la génération Netflix, qui ont grandi avec l'adrénaline de Tarantino (une comparaison ici tout à fait discutable que j'exprime plus bas) et tous ces films rétro-sexy des années '70 ou '80 aux Etats-Unis, toujours en vogue, avec un plus un style graphique à la Grand Theft Auto. Tous ces personnages offrent un casting musclé, typique du genre dans le 7ème art : des mexicains mafieux à machette et des bad girls en cavale. Tout ce monde est dopé à la testostérone, et au milieu de ce bordel se trouve un petit génie, attachant il faut bien le dire. Le récit se déroule avec un humour absurde et loufoque, malheureusement je trouve que tout est dilué pour plaire à un maximum de lecteurs. Donc sur le papier, oui ça en jette. Sauf que tout m'ennuie, c'est pas du tout mon style et je vois une BD faussement grandiose, comme un leurre. Oui c'est un graphisme qui claque, mais le fond est vide pour moi. Je ne tire définitivement pas grand chose de ma lecture... Le scénario impose un rythme trop spontané, trop pressé, c'est stressant. J'ai l'impression d'avoir avalé un épisode qui abêtit, ou de regarder ces vidéos Youtube qui coupent volontairement tous les silences pour accrocher le spectateur sans que ce dernier ne sache pourquoi. Voilà donc une histoire qui reflète bien notre temps où on consomme un truc rapido en se disant que c'était sympa et qu'on reviendra pas forcément dessus. Et je trouve ça triste. Voilà la critique majeure de mon côté. Et puis je voudrais finalement rectifier ou ouvrir le débat: j'apprécie le travail de Tarantino et je considère la comparaison avec "Il faut flinguer Ramirez" comme une erreur. Oui, il y a des retranscriptions de certaines scènes connues du genre et on découvre beaucoup de clins d'œil. Sauf qu'il faut revenir sur le fond : avec Tarantino, il y a une montée en puissance et un final éclatant et là c'est bourrin du début à la fin! Donc si la surface tend vers Tarantino, le fond équivaut plus à un Fast & Furious. Et je suis pas fan de Fast & Furious. Pareil, le style parodique des publicités ne me plaît pas. Là encore, l'auteur n'apporte pas de critique sincère, c'est du vent pour moi, un artifice supplémentaire, sans saveur et superficiel. Même là je n'arrive pas à prendre les planches comme elles viennent. Ramirez a une classe ringarde qui me plaît c'est vrai, et son mutisme est une caractéristique qui me convainc au début. Je suis assez empathique sur son sort dans le premier tome. Malheureusement, il n'y a plus aucune nuance lorsque l'intrigue principale est révélée, bien trop tôt d'ailleurs. Du coup, l'existence de 2 tomes supplémentaires est un véritable mystère pour moi. Je ne trouve aucune profondeur dans le deuxième tome. J'ai un peu l'impression de m'être fait berner. Cela peut définitivement plaire à pas mal de lecteurs (dont ceux qui n'ont pas pour habitude de lire des BD). Mais c'est pas pour moi. Next!

22/03/2021 (MAJ le 18/04/2021) (modifier)