Gustave Caillebotte
Paris, 1875. Alors que ses Raboteurs de parquet sont refusés par le jury de l'Académie des Beaux-Arts, Gustave Caillebotte est invité à exposer aux côtés des « intransigeants ». Ce groupe de peintres réunissant des artistes comme Monet, Manet, Renoir, Pissarro ou Degas – tous refusés au Salon de Paris – possède en commun une vision moderne de l'art.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Biographies Documentaires L'impressionnisme Milieux artistiques Paris Peinture et tableaux en bande dessinée Séries avec un unique avis
Privilégiant les sensations, élargissant le choix des sujets, des compositions et des couleurs, ceux que les critiques nomment avec mépris les « impressionnistes » marquent une véritable rupture avec l'académisme. Collectionneur et mécène, Caillebotte participera à l'essor de ce courant naissant en finançant ses amis et organisant des expositions. Artiste original et audacieux, il en peindra également quelques-uns de ses plus grands chefs-d'œuvre...
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 05 Juillet 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Comme son nom l'indique, cet album est une biographie partielle du peintre Gustave Caillebotte. Partielle car elle nous présente seulement une portion de sa vie s'entamant au moment où il participe pour la première fois à l'exposition des Refusés de 1875 aux côtés de ceux qui se feront plus tard appeler les Impressionnistes puis nous montrant les quelques années suivantes et comment il a su s'intégrer avec eux et surtout ce qu'il leur a apporté. Je connaissais Gustave Caillebotte sans le connaître. Je connaissais quelques-unes de ses peintures mais même si j'en trouvais certaines pas mal du tout, elles faisaient pâle figure à mes yeux comparées aux œuvres d'impressionnistes plus célèbres, mes préférences évidentes allant à Monet, qu'il a directement côtoyé, et à Van Gogh. Mais sans doute aurais-je davantage respecté l'homme si j'avais su à quel point, en même temps qu'il était artiste, il était également un indispensable mécène pour ses confrères impressionnistes. Car c'est avec cet album que j'ai découvert que Gustave Caillebotte était très riche et qu'il a fortement aidé financièrement ses amis artistes moins fortunés, de même qu'il a permis leurs expositions quand les circonstances économiques les auraient autrement empêchés. C'était également un grand collectionneur qui a acheté des dizaines des plus grandes œuvres de ces fameux peintres pour ensuite léguer à sa mort sa collection à l'Etat Français avec la condition impérative qu'elle soit exposé dans des grands musées comme le Luxembourg ou le Louvre. C'est donc en grande partie grâce à lui que les Impressionnistes ont pu vivre de leur art puis s'imposer plus rapidement aux yeux du grand public, même s'il a fallu quand même de longues années pour cela. Tout ça pour dire que cet album est instructif et m'a ouvert les yeux sur un personnage important de l'histoire de l'Art, en plus d'être un artiste de valeur. Maintenant sur la forme, j'ai un sentiment mi-figue mi-raisin. Le graphisme notamment est pour moi à trois niveaux. Le premier niveau, c'est celui des décors et des couleurs. Une grande partie des planches est directement inspirée des tableaux impressionnistes. Et quand elles ne le sont pas directement, elles le sont quand même souvent dans l'esprit car peintes à la manière impressionniste. C'est parfois tellement bien fait que je me suis demandé s'il s'agissait de copies retouchées de célèbres peintures. Je n'en ai pas la certitude mais j'ai l'impression que ce n'est pas le cas, ou en tout cas pas toujours, et dans ce cas là c'est vraiment de la belle ouvrage de la part de l'auteur. C'est joliment peint ! Le second niveau est l'encrage des décors, réalisé par dessus la peinture et la couleur. Même s'il est souvent réussi, j'en suis moins fan. A la limite, je trouve plus belles et plus évocatrices les quelques cases réalisées en peintures sans encrage. Ces dernières me faisaient en effet parfois penser aux œuvres récentes de Rosinski, quand il s'essaie avec succès à la couleur directe. Puis vient le troisième niveau qui est le dessin et l'encrage des personnages et c'est là que le bât blesse à mes yeux. Les anatomies sont peu convaincantes, ce qui n'est que peu gênant, mais par contre les visages me semblent ratés. Ils donnent l'impression d'être en deux dimensions dans un décor en trois dimensions, avec des angles trop figés et récurrents, des nez bizarrement placés et très peu d'expressivité faciale. Pour ne rien arranger, avec tous ces artistes barbus et en costume, ce manque d'aisance technique dans la représentation des visages fait qu'on en vient à facilement les confondre et ne pas les reconnaître. Il y a donc du bon et du moins bon dans cet album. Du bon sur le contenu documentaire et la peinture des décors, et du moins bon dans le dessin des personnages et dans une mise en scène légèrement rébarbative avec beaucoup de discours pas toujours passionnants de la part des différents protagonistes.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site