Le Château des Animaux
Rire, c’est déjà ne plus subir.
Best-of des 20 ans du site Casterman Ecole Emile Cohl George Orwell Sociétés animales
Quelque part dans la France de l’entre-deux guerres, niché au cœur d’une ferme oubliée des hommes, le Château des animaux est dirigé d’un sabot de fer par le président Silvio… Secondé par une milice de chiens, le taureau dictateur exploite les autres animaux, tous contraints à des travaux de peine épuisants pour le bien de la communauté… Miss Bengalore, chatte craintive qui ne cherche qu’à protéger ses deux petits, et César, un lapin gigolo, vont s’allier au sage et mystérieux Azélar, un rat à lunettes pour prôner la résistance à l’injustice, la lutte contre les crocs et les griffes par la désobéissance et le rire…
Scénario | |
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Editeur
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Genre
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Public
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Type
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Date de parution | 18 Septembre 2019 |
Statut histoire |
Série en cours
(prévue en quatre tomes)
3 tomes parus
Dernière parution :
Plus de 2 ans
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Les avis
Superbe réinterprétation de “La Ferme des Animaux”. L’auteur s’inspire de l’idée originale de George Orwell et prend beaucoup de libertés, ce qui aurait pu être un exercice délicat. Il parvient à transformer cette réinterprétation en une œuvre tout à fait réussie de mon point de vue. Les libertés prises par Xavier Dorison avec le récit de base sont non seulement audacieuses mais aussi bien exécutées, ajoutant une dimension nouvelle et pertinente à l’histoire sans trahir l’essence du message original. Le récit est fluide et se lit avec facilité. Cette fluidité s’accompagne parfois d’un manque de subtilité dans le déroulement de l’intrigue. Certaines transitions et développements semblent conçus pour rendre le récit plus accessible au grand public, ce qui peut en ôter un peu de la profondeur et de la nuance. Cette approche est efficace pour toucher un large lectorat, mais elle m’empêche de lui donner une note parfaite. Le dessin de Felix Delep et la mise en couleurs de Jessica Bodard sont remarquables. Chaque page est un véritable plaisir pour les yeux, avec des illustrations qui capturent parfaitement l’atmosphère de l’histoire et les émotions des personnages. La mise en page est également excellente, avec une composition qui guide le lecteur de manière intuitive et renforce l’impact visuel du récit. Les scènes clés sont particulièrement bien mises en valeur, offrant des moments mémorables et saisissants. En somme, cette réinterprétation de “La Ferme des Animaux” est une très belle surprise. Bien que j’aurais apprécié un peu plus de subtilité dans certains aspects du récit, l’ensemble est une réussite. Le travail de l’auteur, tant sur le plan narratif que visuel, mérite d’être salué. C’est une œuvre qui ravira autant les fans de l’original que les nouveaux lecteurs, offrant une nouvelle perspective sur une histoire intemporelle.
En magasin la première de couverture m'a captivité et la lecture était passionnante ! La morale, les idées démocratiques, sociales et solidaires me fascinent ! Le fait de dénoncer la dictature, la corruption tout en écrivant une histoire aussi follement captivante, incroyable !
Du pur bonheur cette série !! 2 auteurs au diapason pour régaler le lecteur, j’ai hâte de connaître la conclusion et pourquoi pas revoir la note à la hausse. Pour faire court, j’ai tout aimé. Du très très bon Dorison, un récit intelligent, bien construit, des personnages réussis. Je manque d’adjectifs mais à mes yeux vraiment une belle qualité d’écriture. Je ne suis pas spécialement fan de l’auteur mais ici il me surprend plus que positivement. Il rend un bel hommage à la ferme des animaux. Une bd ne serait rien sans la partie graphique, Felix Delep fait une entrée remarquable dans le monde du 9eme art, que dire sinon : Quel talent !! Les animaux sont exquis, découpage et couleurs aux petits oignons, ça envoie du lourd. Une réalisation de haute volée pour un récit hyper prenant, je dis OUI !!, bravo et merci.
Après lecture des 2 premiers tomes qui m'ont attiré de par leurs très jolies couvertures ! Il s’agit d’une bd animalière politique très agréable à lire. En préface Xavier Dorison cite ses diverses sources d’inspiration dont « La ferme des animaux » de George Orwell. Pour les intéressés, le film « L’ombre de Staline » dépeint la genèse de ce roman. Cette bd narre une dictature imposant des mesures spoliatrices et liberticides aux individus sous prétexte du bien collectif : au final la loi du plus fort règne et non l’état de droit. Comment se défendre d’un tel système autoritaire ?, c’est le propos des deux premiers tomes. Le débat par rapport au fait de renverser la dictature par les armes ou par la non coopération non violente m’ont rappelé le prêtre (Jeremy Irons) et le mercenaire (Robert de Niro) dans le merveilleux film « Mission ». Jeremy Irons répondant à De Niro « si la seule possibilité pour gagner est de prendre les armes alors ce monde n’est pas pour moi, je ne saurais y vivre ». Relater cette thématique sous forme de fable avec des personnages animaliers est une excellente idée. Le symbolisme des animaux donne au propos une intensité plus forte que ne l’aurait fait une histoire avec des humains. Du coup, cette bd prend un air sympathique de fable de la Fontaine. La présence des animaux rend aussi la lecture de ce drame plus ludique. Le graphisme et la colorisation sont très réussis, ne font pas Walt Disney, ce qui aurait pu être une facilité et un écueil pour une bd animalière ; de surcroît le dessin est très accessible. Pour terminer, l’action est bien présente, il y a de nombreux rebondissements. J’ai vraiment passé un bon moment de lecture, j’ai dévoré ces premiers tomes, j’attends avec impatience les deux prochains.
Ma meilleure lecture de 2021, et de loin ! Bon, après l'année ne fait que commencer, mais cette série risque bien de finir dans mon top 5 de 2021. Je n'ai pas lu le livre d'Orwell. Je commençais donc ces deux tomes sans aucun a priori ou attente. J'en ressors bouche bée, j'ai lu 2 fois de suite les 2 albums. Dès les premières pages, je découvre des planches dures, remplies d'émotions et de terreurs. On assiste à une dictature vraiment terrifiante sur une population fragile et fatiguée. Cette dernière, menée par une chatte, va tenter de lancer une insurrection avec comme seule arme : la dérision. Rapidement, le lecteur est tout aussi désespéré que la population. A chaque fois qu'un souffle d'espoir nous effleure, on est immédiatement balayé par la tempête de cette dictature implacable. On n'y croit plus, on abandonne... Les dessins de Delep contribuent largement à cette ambiance. Les personnages sont remplis d'émotions (véritable prouesse pour des animaux anthropomorphes), les décors sont à la fois somptueux et grandioses, mais surtout froids et mélancoliques. Les couleurs sont subtilement choisies: elles accentuent la sévérité de l'album, tout en rendant la lecture fluide et naturelle. Maintenant je vous rassure, tout n'est pas triste et morose dans le Château des Animaux. Nous avons même le droit de sourire grâce à la présence de la souris vagabonde, du lapin fornicateur et nounou et de diverses scènes où la basse cours se relâche, nous permettant nous aussi de souffler. Cette histoire m'a profondément touché. Coup de maître de Dorison? Plagiat du roman d'Orwell? Ce qui est sûr, c'est que je vais rapidement me lancer dans la lecture de ce roman afin de répondre à mes interrogations. 5 étoiles et coup de cœur MAUPERTUIS, OSE ET RIT !
Quelle belle suite spirituelle à La Ferme des Animaux de George Orwell ! Comme dans le roman, nous sommes placés dans un cadre d'animaux qui se sont construit une société à l'écart des hommes et où les travers du pouvoir politique ont fait en sorte qu'ils vivent désormais dans un état totalitaire assez abject. Sous couvert de les protéger contre des attaques de loups imaginaires et sous prétexte de préserver leurs réserves de nourriture, les animaux les plus forts et au pouvoir rationnent et font trimer les autres en faisant régner la loi par la force mais aussi par l'hypocrisie et la manipulation. Lentement mais sûrement la contestation se met en place. Et avec l'aide de l'héroïne, une brave mère chatte, d'un lapin gigolo sympathique et d'un sage rat ménestrel, une solution pacifique tente d'être trouvée pour faire plier les forts sans entraîner de bain de sang. C'est finement raconté, avec de très bons personnages et beaucoup d'intelligence. Le dessin est en outre superbe ! Les animaux anthropomorphes y sont aussi expressifs que ceux de Disney, avec une maîtrise technique rappelant le trait de Juanjo Guarnido (Blacksad). Décors et couleurs ne sont pas en reste. On peut prendre un pur plaisir à admirer les planches et à y revenir après lecture. Pour ne rien gâcher, les albums sont denses et épais ce qui permet de les savourer encore plus longuement. Vivement la suite !
Inutile de tergiverser longtemps sur ce fait : oui, si le titre du Château des Animaux vous en rappelle un autre écrit par George Orwell et devenu rapidement un classique, ce n'est nullement un hasard. Xavier Dorison le scénariste balaye toute ambiguïté à ce sujet dès sa préface s'il en subsistait encore une. Le Château des Animaux sera donc une relecture, une réinterprétation des écrits de l'auteur de "1984" car "si George Orwell avait vu juste, il n'avait pas tout vu." Et c'est exactement ce que ce premier tome propose d'une façon bien plus intelligente qu'opportuniste. Exit les origines de la République des Animaux, les deux premières pages nous envoient dans le vif du sujet. Là où Orwell racontait la mise en place d'une dictature animale, l'histoire narrée ici prend directement place après les ultimes pages du roman. Mais l'histoire est différente, les cochons staliniens sont remplacés par des chiens au service de Silvio, un immense taureau proclamé également président. Pour que ce château également déserté par les hommes puisse devenir autonome, toute la basse-cour est mise à contribution pour des tâches ingrates de maintenance et de production. Gare à la protestation car le malheureux animal sera dévoré par les molosses canins en guise de répression. Face à cette violence ordinaire, le quotidien subsiste et une lueur d'espoir va naître d'une idée toute bête : pourquoi ne pas tourner les bourreaux en dérision ? Dorison assume pleinement sa position "Flower Power" manigancée par une chatte ouvrière, un rat adepte de Gandhi ainsi qu'un lapin serial reproducteur. Les dessins de Félix Delep dont c'est ici le premier album proposent une ligne claire intéressante et aux détails précis. Grandement inspiré du style de Don Bluth, ses illustrations prêtent à l'admiration, au sourire et même à l'indignation dans certains passages plus durs, le tout avec une élégance de style et de cadrage. On pourra juste déplorer certaines perspectives (Bengalore la chatte est parfois plus imposante que César le lapin puis de taille presque identique) ainsi que la taille riquiqui de certains phylactères pas adaptée pour les vieux yeux du lecteur mais les pages fourmillent de tant de vie et d'enthousiasme que l'on est porté de la première à la dernière page. Voici une bien belle découverte qui prolonge l'idée initiale d'Orwell tout en se détournant du plagiat de façon plutôt subtile en espérant que la suite soit du même acabit tant ce démarrage tonitruant semble avoir délivré beaucoup de ses atouts... Une excellente surprise.
Que de coups de cœur depuis ce début de rentrée scolaire ^^ ! Euh ! Enfin bref je me comprends. Le ‘Château des animaux’ tome 1 par Xavier Dorison et Félix Delep, c'est 72 pages en format franco/belge de pur bonheur et avec une couverture magnifique. Une longue lecture délicieuse, raffinée, captivante et j'en passe. Tout d'abord, cette nouvelle série chez Casterman, est inspirée du roman de Orwell, La Ferme des animaux. Un roman court, intense et grinçant. Que j'ai lu il y a longtemps. Ça m'a donné envie de le relire. Il parle savamment de la rébellion des animaux contre l'homme, car ce dernier ne produit rien à part faire bosser les animaux et les égorger à la fin, et cela se déroule dans une petite ferme. C'est drôle et très caustique. Mais revenons à nos moutons (ahahaha), et parlons de ce tome 1 qui est totalement merveilleux. Il a tout d’abord été publié en format Gazette, en trois parties, comme cela avait été le cas pour la série Le Château des étoiles chez Rue de Sèvres ou comme l'avait fait également Delcourt pour le volume 8 des Les Passagers du vent de Bourgeon. C'est sympa comme procédé mais on a envie quand même d'acheter ensuite la bd finale. Je n'en ai encore pas vu passer de ces jolies Gazettes et, malheureusement, je bave d'en acquérir les 3 premières parties. Bref ! Du coup, Casterman a publié également une version prestige en N&B, qui a l'air assez luxueuse. Je m'égare encore. J'ai donc mis plus d'une semaine à lire ce petit bijou aux dessins subtils et bien marrants, mais parfois avec un zeste de cruauté tout animale. Le récit transposé par Xavier Dorison est vraiment excellent. Il s’approprie l’histoire de Orwell avec brio et bien évidemment Félix Delep le met en images de manière experte. C’est tellement mignon de voir tous ces animaux souffrir et se rebeller ! Oui et tellement émouvant de voir leurs expressions si bien réalisées. Malgré moi certains passages m'ont fait penser à certains Disney comme les Aristochats ou même les 101 Dalmatiens en parcourant ces 66 planches sublimes. Ça m’a vraiment beaucoup plu. Et C’est une très intelligente adaptation du récit de Orwell. Que dire de plus ? J’ai trop hâte de lire la suite. La 4ème Gazette, qui entame le début du tome 2, est déjà annoncée sur le site de Casterman, mais elle ne sortira que fin janvier 2020. Et je me dis que le tome 2 de l’album du coup va sortir dans pas mal de temps mais c’est normal, laissons travailler les artistes tranquillement.
Qui n’a toujours pas lu La ferme des animaux de George Orwell ? Court roman devenu un classique dénonçant le stalinisme et de façon plus générale les régimes totalitaires au travers d’une fable animalière où ces derniers après avoir renversé les humains qui les exploitaient, devenaient à leur tour les despotes de leurs congénères, l’oppressé d’hier devenant ironiquement l’oppresseur de demain. Très clairement Le Château des animaux ne renient pas cette influence orwellienne et ce jusqu’à son introduction très similaire à quelques détails près : pour une raison inconnue les humains du château sont partis, laissant les animaux présents sur place à leur libre destinée, ceux-ci ayant très vite basculé dans un régime tyrannique qui ne dit pas son nom, à moins qu’il en est été ainsi depuis le début. Au sein de ce microcosme bestial, c’est la loi du plus fort qui règne en réalité : l’égalité n’est même plus une utopie, le partage des richesses n’est qu’un leurre, les valeurs d’entraide un mirage, tandis que la terreur règne au sein de la basse-cour. La masse composée des frêles lapins, canards, poules, moutons et autres vertébrés dociles, est dispersée. Faibles individuellement, ces derniers ne se rendent pas compte qu’ensemble en unissant leur volonté, ils peuvent déplacer des montagnes et pourquoi pas, renverser le joug implacable de celui qui incarne l’autorité, le « Duce », le taureau Silvio, entouré qu’il est de ses sbires, les chiens de garde du système, et du coq collabo figure du « vox princeps ». L’étincelle rallumant la flamme de l’indépendance viendra t-elle de l’oie Adélaïde, voix de la colère, d’Azelar le rat vagabond et séditieux, ou bien de Miss B la chatte mère-courage ? Une histoire prenante, bien que n’ayant parcouru pour le moment que 24 pages du récit, pleine de passions et de dramaturgie. C’est peut être là que se joue la différence avec la fiction d’Orwell car là où La Ferme... se « limitait » un peu à l’allégorie politique, Xavier Dorison la poule aux œufs d’or de la bd franco-belge, romance tout cela en y injectant des personnages bien campés, classiques dans leur genre mais néanmoins efficaces et attachants, du drama, un bon sens du rythme, ainsi qu’une tonalité réaliste et violente à ne pas mettre entre toutes les pattes. Pour illustrer cette rébellion, c’est vers un jeune espoir que s’est tourné Dorison, en la personne de Félix Delep. Inconnu au bataillon, ce jeune artiste n’est pas pour autant un lapin de six semaines tant ses dessins impressionnent sur tous les aspects par leur maturité et la maîtrise qu’il s’en dégage. Un trait semi-réaliste absolument nickel, dans la lignée des maîtres de l’anthropomorphisme que sont Juanjo Guarnido (Blacksad) ou Willem (L'Épée d'Ardenois) à la différence que les animaux d’ici n’ont pas une morphologie humaine, se sont juste des animaux à 2 ou 4 pattes capables de communiquer entre eux et d’interagir avec les éléments du décor. Le travail à la couleur directe façon aquarelle, le soin apporté aux décors, des cadrages alternant les différentes prises de vue, sans oublier le format gazette en 29,7 x 41,8 cm qui en met plein les mirettes, viennent parachever la bonne impression d’ensemble. Une vraie réussite pour le peu qu’on puisse en juger. « Vous ne pouvez pas avoir une révolution si vous ne la faites pas pour votre compte ; une dictature bienveillante, ça n’existe pas ». George Orwell.
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