Bonjour tristesse

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Adaptation du Roman de Françoise Sagan.


1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Adaptations de romans en BD En Provence...

Un père et sa fille passent des vacances dans une villa de rêve au bord de la mer. Le hic c'est que le père y a aussi amené sa maîtresse. Une ancienne maîtresse du père fait aussi son retour. Cécile, la fille se met à cogiter de sombres desseins pour conformer la vie sentimentale de son père à ses propres goûts. Elle engage dans cette machination un jeune amour de plage qui se laisse manipuler.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Avril 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Bonjour tristesse © Rue de Sèvres 2018
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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17/06/2018 | canarde
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Je ne sais que penser de cette BD et surtout de son histoire. Car pour ce qui est de la forme, je n'ai rien à lui reprocher. Le trait n'a pas la maîtrise et la propreté que j'apprécie d'ordinaire, mais il reste élégant et s'approprie très bien l'ambiance d'un tel récit. Pour ce qui est du fond, c'est plus complexe. Dès les premiers instants, j'ai détesté les personnages. Ultra-riches oisifs et arrogants, un vieux beau jouisseur à qui tout réussit et sa fille poseuse et caricature de la chieuse. Le texte du roman leur met des mots sophistiqués dans la bouche et à l'esprit en permanence comme une arrogance supplémentaire. Tout sent le faux, le théâtral, le maniérisme, avec l'aide de la scénariste qui leur donne tous les moyens de leurs ambitions décadentes et destructrices. Plus que de les haïr, ce serait avant tout des personnages que je souhaiterais soigneusement éviter. Malgré ce rejet, la qualité de l'écriture a su maintenir mon attention. Puis l'intrigue m'a permis de découvrir les failles de ces protagonistes honnis. Elle ne me les a pas rendus sympathiques pour autant mais un peu moins détestables, et surtout elle m'a permis d'aller au bout de leur histoire et d'avoir finalement presque pitié d'eux. Ce n'est pas une BD vers laquelle j'irais de moi-même ou vers laquelle je retournerais, mais elle a ses qualités.

29/08/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Allez savoir pourquoi, Françoise Sagan évoque pour moi une préfiguration des bobos, et je n’ai jamais fait l’effort de découvrir si ses romans étaient aussi chiants que ce que je craignais. Et de voir que c’est Frédéric Beigbeder qui en fait la présentation (personnage détestable au plus haut point, mondain et superficiel) m’a un peu fait repousser cette lecture. Mais, ayant ici l’occasion de découvrir ce roman célèbre – même si ce n’est qu’au travers de cette adaptation en Bande Dessinée – j’ai emprunté et finalement lu cet album. Alors voilà, si l’histoire ici adaptée est fidèle au roman, et se laisse lire, elle ne m’a clairement pas donné envie de le lire. En effet, dans une villa sur la Côte d’azur, les personnages, bourgeois oisifs, désœuvrés et trompant leur ennui (et se trompant les uns les autres par la même occasion), étalent leur ennui au milieu d’un jeu de l’amour assez pauvre. Ecrasés par le soleil, leur manque de dynamisme, leur langueur ne m’a pas accroché. Mais mes reproches vont sans doute plus à Sagan qu’à Rébéra. Le dessin de Frédéric Rébéna, faussement moderne, est globalement bon, mais le rendu est un peu froid – même s’il convient au ton de l’histoire. Il donne l’impression d’utiliser des crayonnés, à peine recouverts et complétés par une colorisation approximative. En tout cas, contrairement à ce qu’écrit Beigbeder en préface, il n’évoque pas du tout Guido Crépax ! Note réelle 2,5/5.

11/07/2019 (modifier)
Par canarde
Note: 4/5
L'avatar du posteur canarde

J'avais lu le roman original, il y a peut-être 20 ans, mais le seul souvenir que j'en avais était une sorte d'ennui et de lenteur. C'est l'histoire d'une machination née du désœuvrement et du sentiment d'abandon d'une adolescente. Ici nous assistons au déroulement de cette belle mécanique. Il y a beaucoup de classe dans le dessin, peu de traits, peu de couleurs. L'architecture moderniste, simplifiée à l'extrême, dans un monde sans électroménager ni rien qui pourrait rappeler notre quotidien, joue très bien son rôle de décors pour drame à l'antique. C'est un huis-clos ouvert sur la mer. Le visage de la jeune héroïne avec sa coupe garçonne, et tous les autres visages aussi ne laissent transparaître que peu d'expression, seuls les dialogues expriment cet espèce de vide bourgeois dans lequel évoluent les personnages. Il n'ont pas grand chose à se dire, mais une sorte de reproche froid sourd de toutes les conversations. Cette adaptation était vraiment casse-gueule sur le papier mais je la trouve réussie, dans son genre. Tout ce qu'on pourrait lui reprocher serait à adresser à Sagan directement.

17/06/2018 (modifier)