Superman - Kryptonite
La réécriture de la première rencontre entre Superman et la kryptonite.
Auteurs canadiens DC Comics Super-héros Superman Univers des super-héros DC Comics
Encore novice dans sa carrière de justicier, Superman se découvre une vulnérabilité inédite quand les radiations d'une météorite mettent à mal son endurance. Quel rapport cela a-t-il avec un nouveau businessman de Metropolis ? Et quelle influence aura cette nouvelle donne sur la romance que nourrissent Lois Lane et le super-héros ? Texte: L'éditeur
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Date de parution | Juillet 2008 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Intentions contradictoires - Ce tome comprend une histoire complète se déroulant durant les premiers mois de Superman à Metropolis. Il comprend les épisodes 1 à 5 et 11 de la série Superman confidential, parus en 2007/2008. le scénario est de Darwyn Cooke, les illustrations de Tim Sale et la mise en couleurs de Dave Stewart. La planète Krypton explose, un gros rocher tout vert est projeté dans l'espace sur une trajectoire similaire à la navette qui transporte Kal-El (le futur Superman) vers notre Terre. Ce bloc de kryptonite atterrit dans un champ quelque part en Mongolie. Il est ensuite transporté dans un monastère tibétain. À Metropolis, Superman se bat contre un gang improbable de supercriminels appelé Royal Flush Gang. Il passe ensuite la soirée à souper aux chandelles avec Lois Lane, dans un endroit très romantique. le lendemain, Perry White (le patron du Daily Planet) réunit son équipe d'experts sur le toit du journal : Lois Lane, Jimmy Olsen et Clark Kent. Il leur demande d'enquêter officieusement sur Anthony Gallo, un riche homme d'affaires qui vient d'installer un casino monumental en plein cœur de la cité. Dans son propre immeuble (en forme de L), Lex Luthor observe et prépare ses propres interventions. Dans l'introduction, Darwyn Cooke explique que son intention est d'écrire un récit basé dans les premières années de Superman (pour éviter d'avoir à supporter une continuité trop contraignante) et qu'il s'est librement inspiré de l'épisode 61 de Superman, paru en 1949. Dans cet épisode, apparaissait pour la première fois la kryptonite, le minerai issu de Krypton (la planète d'origine de Superman) dont les radiations lui font perdre tous ses pouvoirs. Le lecteur découvre un jeune Superman incertain de l'étendue de ses pouvoirs, déjà amoureux de Lois qui, elle, est amoureuse de lui mais pas de Clark. Il découvre également Lois Lane dessinée par Tim Sale et c'est un ravissement. Sale évite de lui donner une silhouette de top-modèle, il préfère la décrire comme une femme d'environ 1,60 mètres, et avec des hanches, plutôt qu'une silhouette filiforme et étirée. Elle dégage une aura de séduction irrésistible, à la fois craquante, mais aussi indépendante et sachant user de sa séduction, une très grande réussite visuelle. Tim Sale a choisi de dépeindre un Superman massif, à la carrure imposante, dont la seule présence projette une ombre rassurante pour tous ceux qui l'entourent, ce qui met habilement en image l'un des thèmes du scénario. Il faut dire que Tim Sale n'est pas le premier dessinateur venu ; il a à son actif plusieurs réussites exceptionnelles telles que Batman - Dark Victory & Spider-Man Blue. Tout naturellement le lecteur vient donc chercher le même niveau de qualité dans ce récit, la même maestria et la même patine légèrement rétro et presqu'intemporelle. Outre la magnifique Lois Lane, il retrouve les costumes légèrement rétro pour les hommes (avec pantalons bouffants, bretelles d'époque, et même un gilet pour Clark). Anthony Gallo a des airs de gitan hollywoodien digne d'un film des américains des années 1950. Ma Kent arbore un tablier d'un modèle révolu depuis 50 ans, etc. Mais dans la mesure où le récit l'exige, Sale se retrouve également à intégrer des éléments plus moderne tels qu'un téléphone portable, ou des ordinateurs personnels ultramodernes. Ceci introduit des dissonances graphiques très déconcertantes à la lecture où l'on ne sait plus s'il s'agit d'un récit rétro visant l'intemporalité ou bien une réalité alternative contemporaine où les modes vestimentaires auraient dérivé. C'est d'autant plus déconcertant que les 2 approches se confrontent parfois dans une seule et même case, tel Clark dans un sweatshirt sans manche avec capuche serrant dans ses bras sa mère avec son tablier. Il est vrai également qu'au fil des épisodes, Tim Sale semble se désintéresser des décors en évitant de les dessiner ou en y apportant pas toujours un soin qui les rende uniques. Le récit présente lui aussi le même type de dissonances. Darwyn Cooke annonce qu'il souhaite raconter une histoire intemporelle mettant en évidence la nature de Superman, et pourtant il fait reposer tout son récit sur un point de continuité peu palpitant pour le commun des lecteurs : la première apparition de la kryptonite, un minerai aux propriétés difficiles à avaler (comment ça marche cette histoire de radiation aux effets immédiats, mais temporaires et réversibles ?). Ce trouble bipolaire prend des dimensions encore plus inquiétantes lorsque Superman découvre pour la première fois à quoi ressemblait Krypton avant qu'elle n'explose. Pourquoi Cooke souhaite-t-il à tout prix jouer avec ce point particulier de continuité ? Cela n'a pas de sens dans un récit à la gloire du personnage que de se focaliser sur un élément qui n'intéresse que le lecteur très investi dans le personnage, en tant qu'œuvre de fiction récurrente. Cooke souhaite mettre en avant la confiance que la populace place en Superman : il suffit qu'il apparaisse pour que tout s'arrange. C'est la raison laquelle Tim Sale le dessine avec une telle corpulence. Mais bien sûr, pour des raisons de cohérence, Clark Kent a exactement la même stature. Comment Lois ne peut-elle pas faire le lien entre ces deux gaillards au format improbable d'armoire normande ? En plaçant son récit durant les débuts de Superman, Cooke en profite pour étudier l'idée que Clark ne connaît pas l'étendue de son invulnérabilité et qu'il la découvre au fur et à mesure. Cela donne une séquence très réussie dans un volcan avec la lave qui s'infiltre dans les poumons de Superman. le coté superhéroïque est à son maximum et Superman redevient l'être invincible d'une puissance phénoménale. Il s'agit effectivement d'une vision du personnage qui date des années 1960... et dont les scénaristes se sont éloignés parce qu'il dévient vite impossible d'imaginer des défis à la hauteur d'individu aussi puissant. À partir de là, le lecteur court le risque de devenir schizophrénique. Soit il lit ce récit comme une histoire pour jeune adolescent : les éléments superhéros passent tout seuls, mais la réflexion sur la violence devient fastidieuse et les éléments de continuité apparaissent bien fades par rapport à d'autres récits sur les mêmes points, les illustrations sont alors un peu rétro et manquent d'éclat. Soit il lit ce récit comme un hommage à Superman d'un point de vue plus adulte, plus réflexif : les éléments de continuité semblent complètement déplacés et inutiles et la réflexion décousue et mal construite, les illustrations sont fort séduisantes, mais elles reflètent une vision incohérente d'un page à l'autre (conflit entre les éléments rétro et la technologie très actuelle). Je n'ai pas réussi à apprécier ce récit écartelé par les différentes intentions des auteurs qui offrent des points de vue divergents qui ne se réconcilient pas au cours du récit.
2.5 Un peu déçu par ce one-shot qui a été produit par deux auteurs de comics que j'aime bien. C'est encore une relecture des débuts de Superman quoique cette fois-ci il est un super-héros depuis quelques temps et la relecture porte uniquement sur une relecture de la première rencontre entre Superman et la kryptonite, ce minerai qui est mortel pour le super-héros. Comme dans le récit qui a introduit la kruptonite dans les comics books est aussi celui où Superman apprenait ses origines extraterrestres, on va aussi voir Supermen découvrir ses vraies origines et Cooke va ajouter plusieurs éléments dans son scénario comme le fait que Superman ressent de la peur parce que pour la première fois il se sent vulnérable et il ne sait pas quoi faire. Il y a des bonnes scènes, mais je n'ai pas réussi à trouver le scénario passionnant. J'ai aussi trouvé que la narration était lourde. C'est remplis de textes narratives censés être poétique et profond qui m'ont surtout paru chiant.Le dessin est bon, mais ne sauve pas un scénario que j'ai trouvé moyen. Ça se laisse lire, mais c'est à réserver aux fans de Supermen et/ou de Darwyn Cooke et Tim Sale. On notera en bonus le récit de la première apparition de la kryptonite et on remarquera qu'au final Cooke a utilisé peu d’éléments de ce récit. C'est un récit qui a évidemment vieillis (tout va vite, les auteurs font n'importe quoi avec la science) et qui est uniquement intéressant d'un point de vue historique.
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