La Malédiction de l'Immortel

Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)

En 1940, un aristocrate anglais endetté, alcoolique et immortel part pour l’Allemagne Nazie y accomplir son destin. Mais ça, il ne le sait pas.


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale Immortels Les petits éditeurs indépendants

Londres 1940. Alors que les sirènes d’alertes annonçant un bombardement retentissent et que c’est la panique autour de lui, Emerick finit tranquillement son verre dans un bar, qui sera dans quelques instants rayé de la carte. Il émerge au milieu des décombres et reprend son chemin sous la pluie. Plus tard, il rejoint Erwin, son ami qui, depuis toujours, veille sur sa famille. Emerick lui confie ne pas se sentir bien, il ne sait quoi penser des flashs qu’il reçoit et qui l’épuise sans qu’il ne sache les interpréter. Erwin lui explique qu’il pourra sans doute trouver des réponses auprès du VRIL. Cette branche occulte du Reich devrait pouvoir lui apporter des réponses sur les flashs qui le perturbent tant. Sous la fausse identité de Georg Brenner, Emerick va donc s’envoler vers l’Allemagne, où l’attend un contact qui l’introduira auprès de l’organisation. Alors qu’il est de retour chez lui, dans sa Limousine avec chauffeur Cassius, celui-ci remarque qu’une voiture les suit. Bien décidé à savoir qui sont ces bienveillants, Emerick les entraine dans un quartier détruit et demande à Cassius de stopper la Limo… quand il voit qu’ils ont crevés en route. Nonchalamment adossé aux restes d’une façade, il attend que le trio de mines patibulaires approche. Ce sont des créanciers chargés de recouvrer une des nombreuses ardoises qu’il a laissées au fil de ses errances éthyliques. Mais ça n’a pas d’importance, ils n’ont plus que quelques secondes à vivre…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Janvier 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Malédiction de l'Immortel © Sarbacane 2018
Les notes
Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)
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08/07/2018 | Erik
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L'avatar du posteur bamiléké

Je suis resté un peu sur ma faim en refermant cette série qui se lit facilement. Je trouve les récits ésotériques souvent alambiqués qui utilisent le paranormal pour prendre des raccourcis faciles dans le scénario. Ce n'est pas le cas ici et les passages y faisant référence n'approfondissent pas cette direction du récit. La thématique de l'immortalité proposée par Taboada est plus amusante et intéressante. Même si elle n'est pas explicite c'est une thématique fondamentale de la BD puisque la mort du héros est un tabou et une balle dans le pied d'une série qui fonctionne. Ici le héros Mansfield/Brenner est d'emblée immortel avec deux caractéristiques originales: il ne fait pas un voyage à travers les siècles et il agit dans un contexte de guerre où la mort est le lot quotidien de beaucoup. C'est d'ailleurs l'une des trouvailles du scénario d'inventer les procédés non répétitifs qui permettent à Brenner de s'en tirer sans égratignure. Je doit reconnaître que la créativité de l'auteur m'a bien plu. La partie sentimentale est plus convenue mais ouvre une voie de sortie acceptable pour cette thématique un peu piégeuse. La narration est fluide à un détail près et les dialogues d'un bon niveau. J'ai eu toutefois du mal avec cette surabondance de grade allemands qui mériteraient un lexique pour si retrouver dans la hiérarchie ce qui nuit à la fluidité de la narration. Je suis partagé par le graphisme de Ginevra. J'ai bien aimé la représentation impersonnelle de Mansfield/Brenner mais je suis moins fan des télépathes déguisées en petits rats de l'opéra. L'abominable général Ghulz avec sa rondeur faussement bienveillante est une belle trouvaille. Malheureusement certains détails ,comme les uniformes, manquent de soin. La mise en couleur sombre et sépia colle plutôt bien à l'ambiance assez noire qui se dégage du récit. J'ai trouvé le final assez abrupt et en queue de poisson mais ce n'est pas anormal pour arriver à conclure avec cette thématique. Pas mal mais sans plus à cause de multiples réserves.

26/09/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai été déçu par cet album qui m’avait attiré grâce à sa couverture et son titre intriguant. Le début est pas mal et me laissait espérer un bon divertissement, mais au fil des péripéties j'ai fini par décrocher. Je ne suis pas particulièrement fan du mélange nazi et ésotérisme et le scénario devient un peu confus par moment. Je suis mitigé au sujet du dessin. J'aime bien le style, mais les personnages ont souvent la même tête ce qui n'aide pas à la compréhension du scénario.

08/03/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Une intrigue qui insuffle dans l’Histoire du Fantastique, voire de l’ésotérisme, ça n’est pas nouveau, et surtout lorsque l’on parle des Nazis et du Troisième Reich. Mais le début de l’album est vraiment intrigant, et fait s’écarter l’histoire de ce que j’avais déjà vu ou lu dans ce genre de thématique. Une première partie plutôt entrainante donc, avec un personnage principal immortel, capable d’anticiper, voire de faire advenir certaines catastrophes, dont il sort indemne alors que ses voisins, pour peu qu’ils le menacent, font les frais. Je me demandais juste comment Taboada allais bien pouvoir finir cette histoire, par quelle pirouette il allait retomber sur ses pattes. Et je dois dire que la seconde partie de l’album est moins captivante. Il y a des longueurs, mais aussi une intrigue elle-même dont le soufflet retombe peu à peu, dans un ordinaire du coup décevant. Le dessin est certes un peu brouillon, et le rendu pas toujours très clair, mais je l’ai plutôt bien aimé. Au final, un album qui se laisse lire, mais qui n’a pas tenu toutes les promesses entrevues au départ.

07/11/2023 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
L'avatar du posteur cac

Mansfield est un immortel et à l'époque du Reich il a maille à partir avec les nazis qui sont très cruels. On ajoute une mystérieuse organisation secrète, le VRIL, des psychiques féminines façon Minority report en combinaison moulante et on obtient un cocktail mélangeant historique et fantastique. Sauf que la centaine de pages ne m'a pas convaincue, et le dessin sepia, un peu gribouillé, non plus. Il n'y a rien qui crée vraiment la surprise dans cette histoire qui a le mérite de tenir sur un seul tome.

28/06/2021 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Ah comme j'aurais voulu mettre une note supérieure mais si ce n'est pas le cas cela est lié en grande partie au scénario. Franchement c'est un peu confus. Autant le départ augurait du meilleur avec une couverture intrigante et un point de départ alléchant, mais malheureusement tout cela se délite dans la deuxième partie de l'album quand, lorsque Mansfield/ Brenner se retrouve avec l'agent du VRIL, nous avons alors droit à des explications métaphysico-scientifiques qui ne convainquent personne tant le héros que le lecteur. Au niveau graphique on retiendra de tout ça que les Allemands ont tous, soit un visage rondouillard, soit des traits taillés à la serpe. La colorisation en noir et blanc avec des touches de sépia ne rajoute pas grand chose à l'affaire. Dommage il y avait du potentiel mais il est vrai que cette idée d'associer le Reich allemand et l'ésotérisme a peut-être atteint ses limites.

05/10/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

La malédiction de l'Immortel est une bd qu'il faut franchement lire mais elle n'est pas non plus sans aucun défaut. Le scénario est assez redoutable dans son déroulement. On est en effet plongé au coeur de l'Allemagne hitlérienne et de ses mythes fantasmagoriques dans une approche qui s'adapte à la réalité historique. C'est une bd parfois très cruelle mais qui réserve quelques bonnes surprises également. C'est une oeuvre qui pourra certes passer inaperçue car assez loin des sentiers commerciaux. Cependant, cette lecture peut montrer une certaine originalité par des auteurs italiens. La fin sera assez poignante mais d'une certaine logique implacable. On ne s'ennuiera pas. L'immortalité n'est pas toujours une bénédiction.

08/07/2018 (modifier)