La Troisième Population

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)

À quelques kilomètres de Blois se trouve la clinique psychiatrique La Chesnaie. Aurélien Ducoudray et Jeff Pourquié se sont immergés dans cet espace ouvert et accueillant, où malades et animateurs se partagent les activités.


Documentaires Folie Troubles psychiques

Fondée en juillet 1956, la clinique psychiatrique de La Chesnaie est une clinique en milieu ouvert, accueillant une centaine de personnes de tout âges. L’institution prend en charge des patients souffrant de troubles mentaux nécessitant des soins intensifs. Les traitements biologiques et physiques classiques sont associés à un travail psychothérapique, individuel, ou de groupe, dans un environnement stimulant (ateliers créatifs, participation aux tâches collectives…) Forts de ces informations, Jeff Pourquié et Aurélien Ducoudray sont allés à la rencontre des gens qui vivent au sein de cette institution, soignants et soignés. Participant aux tâches collectives, animant un atelier de bande dessinée, les deux auteurs nous livrent un reportage sans concession, humain et humaniste, sur ce lieu atypique. Sans pathos et avec beaucoup d’humour et de sensibilité, ils reviennent sur des parcours de vies atypiques, et plongent le lecteur dans cet univers médical où les gens qui ont un petit grain de folie ne sont peut-être pas ceux à qui l’on pense en premier.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Mai 2018
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Troisième Population © Futuropolis 2018
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 4 avis)
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04/08/2018 | Blue Boy
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Par Présence
Note: 4/5
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Si tu vas là-bas, toi aussi tu vas être fou ? - Ce tome contient un reportage complet par lui-même et indépendant de tout autre. Il s'agit d'une bande dessinée de 108 pages, parue pour la première fois en 2018, écrite par Aurélien Ducoudray, dessinée et mise en couleurs par Jeff Pourquié. L'ouvrage commence avec une introduction d'une page rédigée par Denys Robiliard, (ancien député, et rapporteur sur de la mission sur la santé mentale et l'avenir de la psychiatrie), puis une autre page rédigée par le docteur Jean-Louis Place (médecin directeur de la clinique psychiatrique de la Chesnaie). Un dessin d'enfant représente un père et son fils autour d'une table en bois dans le jardin, avec le chat non loin. Aurélien (Ducoudray) explique à son fils qu'il repart pendant une semaine avec tonton Jeff (Pourquié) à Blois dans une grande maison pour les fous. le garçon demande à son père si c'est parce qu'il est fou. Aurélien répond que non, qu'il va faire une bande dessinée sur des gens qui, à un moment dans leur vie, ont eu un petit quelque chose qui s'est cassé dans leur tête. le garçon s'inquiète de savoir si son père va devenir fou en allant là-bas. Jeff & Aurélien se rendent en voiture à La Chesnaie, s'inquiétant de savoir si le GPS est bien à jour tellement ils sont dans la cambrousse. Pendant qu'Aurélien conduit, Jeff lui fait un bref rappel de la création de l'établissement de la Chesnaie, de son mode de fonctionnement, sur la psychothérapie institutionnelle rompant avec les pratiques asilaires antérieures, tout ça tiré de wikipedia. Arrivés à destination, Jeff et Aurélien découvrent des bâtiments en bois, et entendent le son d'une chanson des Rolling Stones. Ils entrent dans ce qui ressemble à un bar et se font servir un café et un Coca. Plusieurs personnes leur adressent la parole de manière tout à fait normale. Une femme leur demande qui ils sont et les invite à la suivre pour une réunion afin de préparer l'apéritif du dimanche midi. Au bout des quelques échanges, une autre femme finit par leur demander qui ils sont et les dirigent vers Cathy, la secrétaire du Club. Une fois installés autour d'une table, Cathy énonce l'ordre du jour : les Olympiades, la fête interclubs, l'installation d'une borne internet pour le cyberespace, l'achat d'un barbecue ou d'une plancha, la mise aux normes des cuves à gaz et la demande de location pour l'un des appartements extérieurs à la Clinique, une demande de service civique et la réserve parlementaire du député. Elle leur explique qu'ils assistent à une réunion du Club, c'est-à-dire l'association Loi de 1901 qui sert d'interface entre l'intérieur (le monde de la clinique) et le monde extérieur, le public. Elle leur remet un flyer avec le programme des animations de la semaine. Une fois la réunion terminée, elle les emmène dans la salle à manger. Dans la première introduction, Denys Robiliard rappelle qu'une personne sur 4 est susceptible de développer une maladie mentale au cours de sa vie, et que cette bande dessinée a le mérite d'exister pour aider à faire connaître la maladie mentale, et pour présenter un établissement relevant de la psychothérapie institutionnelle. Dans la deuxième introduction, le docteur Jean-Louis Place attire l'attention du lecteur sur la particularité d'une institution sans mur d'enceinte. En y ajoutant la scène d'introduction, le lecteur a bien compris le projet de cette bande dessinée : un reportage dans l'établissement de la Chesnaie, par les 2 auteurs qui réalisent la bande dessinée. Ils se mettent en scène pour relater leur propre expérience de découverte de cet établissement, et en montrer des facettes de son fonctionnement, avec un regard de candide. En fonction des séquences, Jeff Pourquié utilise un mode représentation variable. Pour la plus grande partie de l'ouvrage, les séquences mettent en scène les 2 auteurs se rendant d'un endroit à un autre, rencontrant des moniteurs, des médecins, des patients, des visiteurs. L'artiste réalise des dessins descriptifs, avec un bon niveau de détails. Il détoure les formes d'un trait irrégulier, comme s'il s'agissait de dessins réalisés sur le vif, sans phase de reprise ultérieure pour peaufiner es traits, les rendre plus assurés, sans lisser les contours. Ce type de représentation a pour effet de conserver une forme de spontanéité aux dessins, et d'induire la sensation que la réalité n'est perçue que de manière imparfaite par l'individu, que son cerveau sélectionne et interprète les informations que lui font parvenir ses sens, à commencer par celui de la vue. Certain objets sont donc représentés avec une forte simplification, par exemple un vague emballage pas régulier pour un paquet de clopes, ou 2 vagues traits pour le corps d'un stylo bille. Ce mode de représentation suffit amplement pour que le lecteur reconnaisse sans doute possible le modèle de chaise en plastique bon marché sur la terrasse. Il n'exclut pas pour autant un niveau de détails plus élevés quand la scène le nécessite, comme la disposition des bacs à vaisselle pour la plonge, l'aménagement de la pharmacie de l'établissement, ou encore une vue du ciel de la disposition des bâtiments. Ce mode de représentation se marie bien avec des éléments visuels d'une autre nature, comme une exagération comique des postures dans une scène où les auteurs se retrouvent à courir, ou un glissement vers des images plus expressionnistes (par exemple page 86 sur la consommation de tabac). Jeff Pourquié réalise lui-même sa mise en couleurs, et il utilise majoritairement une seule teinte pour chaque séquence, variant d'une séquence à l'autre. Il réalise des mises en couleurs plus traditionnelles qui prennent alors une signification forte. La page d'ouverture commence avec ce qui semble être un dessin d'enfant colorié au feutre, mode de dessin qu'il reprend par la suite pour indiquer qu'il fait comme si ils avaient été réalisés par d'autres personnes que lui, en l'occurrence des patients dans un atelier BD. Il utilise également la couleur pour indiquer un état d'esprit, généralement celui d'un patient qui voit et interprète la réalité différemment d'une personne extérieure. Il fait ainsi preuve d'une délicatesse épatante, car la couleur indique une perception du monde avec plus de saveurs, sous-entendant que les patients ont une expérience de la vie plus riche que les individus qualifiés de sain d'esprit. L'approche retenue par les 2 auteurs est de nature naturaliste : le lecteur les suit dans toutes les pages à de rares exceptions près. Il n'y a que 3 dessins en pleine page qui présentent des patients (certainement avec une apparence physique modifiée pour respecter le secret médical) : Manuel (34 ans), Marielle (27 ans), Édouard (54 ans). Pour chacun d'eux, l'artiste les représente, ainsi qu'une esquisse de quelques-unes de leur représentation mentale en arrière-plan, avec des phylactères ou des cellules de texte reproduisant leur parole. Avec un à-propos pince-sans-rire, Aurélien Ducoudray lit l'article wikipedia sur la Chesnaie, à Jeff Pourquié, pendant qu'ils font le trajet en voiture. le lecteur s'informe ainsi en même temps des principales caractéristiques sur cette institution pratiquant la psychothérapie institutionnelle. Il y a ainsi 3 ou 4 passages au cours desquels les auteurs prennent une grande quantité d'information auprès d'un sachant, la dernière se produisant lorsqu'ils rencontrent Claude Jeangirard le créateur de la Chesnaie. Le reste du temps, Ducoudray & Pourquié rencontrent des individus en train d'accomplir leur mission au sein de la Chesnaie, ou des patients, le plus souvent les 2 en même temps. Dans ces séquences, la quantité d'informations délivrée est plus faible, et l'enjeu est plus de côtoyer les résidents de la Chesnaie, pour ressentir cette expérience comme l'ont ressentie les auteurs. Ce parti pris narratif dédramatise la découverte de l'établissement, des patients, des moniteurs et des médecins, évite tout effet voyeuriste puisqu'il s'agit plus d'observer la démarche des auteurs que de regarder fixement les patients ou les soignants, et reste à l'écart de toute tentation sensationnaliste. Les auteurs réussissent plutôt bien à rendre compte de la particularité de cet établissement (l'absence de barrière ou de clôture pour enfermer, avec son corollaire la liberté de circulation), de la dynamique de la psychothérapie institutionnelle (l'intégration de l'institution au traitement), avec comme effet que les patients et les moniteurs ne portent pas de signe distinctif. Comme l'explique l'un des personnels : du coup, il n'y a pas de différence visible entre les patients et les encadrants, ceux qu'on appelle dans notre jargon les moniteurs. Alors comme on ne sait pas qui est qui, eh bien ça force à se parler pour savoir. Et donc, ça crée du lien social ! Cette socialisation, c'est une des bases de la psychiatrie institutionnelle : créer une relation entre soignants et soignés, dans un lieu de soin qui est aussi un lieu de vie. Le lecteur passe donc d'une scène à l'autre, sans savoir ce qui l'attend dans la suivante, mais tout en restant dans un registre très banal, sans basculer dans l'explication, l'exposé ou la crise. Au détour d'une page, il peut se retrouver dans une réunion où il est question de savoir comment s'est passée la sortie pêche du week-end précédent, à marcher aux côtés d'un personnage pendant tout une page muette, à cloper pendant toute une page, à découvrir le couchage sortant de l'ordinaire des 2 auteurs, à assister à la distribution des médicaments, à découvrir 2 pages où les arrière-plans sont constitués de produits de marque de la grande distribution, à écouter Christine parler de sa passion pour les livres de la série Bennett d'Anthony Burckeridge (1912-2004), à assister à une partie de Dessiner c'est gagné. Les auteurs savent se montrer gentiment facétieux de temps à autre, la pauvre patiente sourde, muette, trisomique, analphabète et qui ne déchiffre pas le langage des signes devant dessiner une représentation de Caliméro. En fonction de ses attentes, il est possible qu'il regrette que le récit n'aille pas plus à fond dans le fonctionnement de l'institution (d'où vient le budget ?), dans les séances de psychothérapies (il y en a une), ou encore dans les théories psychothérapeutiques à l’œuvre. Même si là encore, les 3 pages de discours de Claude Jeangirard répondent pour partie à ses attentes. Cet ouvrage est d'un abord très facile, et de lecture très agréable car le lecteur a l'impression d'embarquer avec les auteurs et d'effectuer la découverte et l'acclimatation de la Chesnaie en même temps qu'eux, avec leur respect et leur attention. La narration visuelle est claire et vivante, et elle aussi très respectueuse de tous les individus rencontrés. Sur ce plan-là, l'ouvrage atteint son objectif de présenter une institution mettant en œuvre la psychothérapie institutionnelle, sans stigmatiser malades ou soignants, sans romantisme ou dramatisation artificiels, en rendant compte de l'originalité de l'établissement. La contrepartie de cette réussite est que le lecteur aurait bien aimé en découvrir plus qu'un tour d'horizon dressant un tableau par l'effet cumulatif de petites touches, peut-être sous la forme d'annexes plus académiques.

05/05/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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Tiens, un autre documentaire sur les maladies mentales, quoique cette fois-ci on parle surtout d’un centre. C'est pas mal de voir la vie dans une clinique psychiatrique qui semble différente des autres. J'ai trouvé que voir la vie quotidienne dans cet établissement donnait des moments intéressants et parfois émouvants. Seulement, je n'ai pas vraiment été passionné parce que la narration manque de dynamisme, il y a quelques longueurs et parfois il y a un peu trop de textes. Bon comme c'est le cas avec les documentaires, pour apprécier il faut être passionné par le sujet sinon on risque de s'ennuyer ferme à la lecture. Pour avoir croisé des malades mentaux dans la rue, je dois dire que je suis content de voir que des centres comme ça existent. Pour ce qui est du dessin, je le trouve correct.

21/05/2023 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Cette bd est utile pour nous montrer que certaines expériences en matière de soin et d'accompagnement pour des personnes atteintes de démence mentale sont à explorer. Il faut dire qu'il y a actuellement plus d'un million de patients suivis pour des soins psychiatriques et ce n'est pas prêt de s'améliorer au vu la situation actuelle qui a tendance à se dégrader. Qui n'a pas croisé en ville, dans le bus ou dans le métro ces personnes malades parfois lâchées seules dans la nature faute de place suffisante dans des établissements spécialisés et coûteux ? Cette population a également le droit au meilleur de la vie. Le constat est que ces individus ne pourront guérir et qu'il faut tout faire pour leur améliorer la vie en faisant des activités quotidiennes qui les aident à oublier. L'isolement n'est pas non plus une solution. Bref, nous avons un reportage de deux auteurs de bd qui se sont intégrés dans un centre assez particulier situé en pleine nature. Je ne suis pas un spécialiste pour juger, ni une miss écervelée en proie à de bons sentiments. Juste un simple humain qui approuve ce type d'action.

28/10/2018 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
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Pendant quelques semaines, le scénariste Aurélien Ducoudray et le dessinateur Jeff Pourquié ont partagé le quotidien des soignants et des malades de la Chesnaie, une clinique psychiatrique révolutionnaire. Dans ce lieu très ouvert, les patients sont davantage considérés comme des personnes à part entière que comme des malades. Cette BD-docu est le récit d’une expérience atypique. Jadis, la folie faisait peur et on préférait la contenir dans des lieux cachés du monde et cernés de hauts murs. Plutôt que de tenter de les comprendre et de les insérer dans la société, on appliquait à nos « fous » des traitements radicaux qui plutôt que de les soigner, les maintenaient dans leur mal voire l’aggravaient. Les asiles étaient pour eux la destination finale, une sorte de cauchemar terrifiant pour les gens dits normaux. La Chesnaie est une clinique très particulière, qui depuis soixante ans recourt à des méthodes thérapeutiques dont les tenants souhaitaient inverser la vapeur. Ainsi, il s’agit d’un lieu ouvert, où patients et « moniteurs » partagent le même quotidien, où les blouses blanches et tous signes distinctifs sont proscrits. Les auteurs ont donc cohabité avec ces personnes pendant quelques semaines, et leur expérience, si l’on en croit la BD, fut pour le moins enrichissante. De façon étonnante, la première réaction d’Aurélien Ducoudray en arrivant sur le site fut de constater que tout le monde avait l’air normal ! Bien sûr, certains pathologies sont plus aiguës que d’autres, et les cas d’agressivité ou de crise ne sont pas rares, mais dans l’ensemble, la cohabitation semble se dérouler sans trop d’accros. En tout cas, des accros pas suffisamment graves pour empêcher l’établissement de continuer l’expérience. Car à la Chesnaie, il y a aussi beaucoup de vie, avec quantité d’activités sociales est culturelles à disposition des malades. Bien sûr, tout n’est pas rose, la clinique connaît des moments de tension, mais ni plus ni moins que dans la société « normale »,. C’est ainsi qu’au fil des pages, on découvre cette institution hors-normes à travers le regard bienveillant et parfois amusé des auteurs. On réalise que les fous ne sont pas si fous, qu’il y a 36.000 sortes de pathologies, que l’écoute et le respect sont indispensables pour les maintenir dans le monde réel et les amener pourquoi pas sur la voie de la guérison. Des structures d’hébergement hors-clinique ont été mises en place pour redonner leur autonomie aux patients qui le souhaitent. D’ailleurs, une des monitrices témoigne qu’elle a d’abord été patiente à la Chesnaie, l’administration étant beaucoup plus souple à une certaine époque. On apprécie beaucoup le regard plein d’humanité porté par Aurélien Ducoudray sur cet univers méconnu, et nous, lecteurs peut-être bien trop normaux, lui sommes reconnaissants de nous faire profiter de son expérience. Le dessin au bord de l’esquisse de son compère Jeff Pourquié traduit bien l’ambiance qui règne dans cette institution. Dans un ouvrage dominé par des alternances de monochromes, la folie, elle, est incarnée par des explosions de couleurs, comme si le dessinateur lui-même se laissait gagner par cette folie, dans une démarche, inconsciente ou pas, qui contribue à la faire sienne pour mieux la dédramatiser. Contrairement à ce que le titre pourrait laisser croire, « La Troisième population » n’est pas celle des fous. Il s’agit des « extérieurs » qui viennent à la Chesnaie « pour donner quelque chose aux première [les patients] et deuxième [les moniteurs et médecins, ndr] populations ». Ce qu’ont donné Ducoudray et Pourquié durant leur séjour en tant qu’extérieurs, ce sont les ateliers BD qu’ils ont proposé aux patients, entraînant des échanges riches, parfois amusants, que cette bande dessinée relate avec bonheur et un certain humour. Non, la maladie mentale n’est pas si glauque, et si l’image qu’on peut en avoir est telle, c’est probablement lié à la façon dont les institutions et les médias la considèrent. Ce livre montre tout le contraire, nous invitant à modifier radicalement notre point de vue.

04/08/2018 (modifier)