La Cathédrale des Abymes

Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)

« Car de tout temps, Il y eut un être pour rêver, Un second pour donner chair au rêve Et un troisième pour protéger ce rêve ! » Citation du Sepher Jezirah.


Dark Fantasy

Un monde séparé par une faille, la frontière. Deux grands empires ancestralement opposés. Et trois fous qui rêvent de les réunir en bâtissant une immense cathédrale !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Août 2018
Statut histoire Série en cours (Prévu en 6 ou 7 tomes) 4 tomes parus
Dernière parution : Plus de 2 ans

Couverture de la série La Cathédrale des Abymes © Soleil 2018
Les notes
Note: 3.43/5
(3.43/5 pour 7 avis)
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23/08/2018 | Bouriket
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L'avatar du posteur Agecanonix

J'aime moyennement la dark fantasy, mais là je fais une exception, j'ai de suite senti qu'on n'était pas dans une énième série de HF parce que quand je me trouve face à un récit d'une telle profusion dans son déroulement et surtout face à une partie graphique aussi sensationnelle, je suis de suite conquis. Pourtant je me méfiais parce que ma lecture d'Arawn m'avait bien déçu, aussi suis-je rentré dans cette histoire avec circonspection. C'est de la dark fantasy sombre et tragique, j'oserais même dire qu'il y a un petit air shakespearien dans tout ça, en beaucoup plus sombre, et surtout c'est beaucoup moins bourrin que Arawn et ça n'a strictement rien à voir avec les Bd de fantasy plus légères ou pour ados du genre Lanfeust de Troy qui ne m'a jamais fait vibrer (même si c'est sympa) ou Les Forêts d'Opale que j'avais bien aimé. Non, ici Istin prend son temps et développe une intrigue ambitieuse, bien échafaudée, en distillant à chaque tome des informations qui enrichissent l'univers et en installant une atmophère fascinante. L'histoire est d'une grande complexité, tout est très sérieux, faut s'accrocher et s'investir totalement dans cet univers au risque de s'y perdre. Il y a beaucoup de personnages, on va d'un lieu à un autre, d'un personnage à l'autre, la qualité du scénario se démarque de tout ce que j'ai pu lire jusqu'ici dans le genre, même si Istin réutilise pas mal de codes connus ; les personnages sont vraiment intéressants, j'aime beaucoup la templière Sinead qui a l'allure d'une héroïne à la fois très féminine et très forte. Tout ceci est illustré par Grenier avec une dextérité graphique, comme il l'a fait sur Arawn, sauf que là ce n'est pas ennuyeux, et ces dessins, oulalah ! qu'est-ce que c'est beau ! c'est somptueux, fabuleux, on dirait presque des tableaux, bref j'ai pas les mots, et je me réjouis quand un récit d'une telle qualité est illustré par un dessin aussi merveilleux, c'est l'osmose totale de la perfection scénaristique et graphique. Grenier livre des images qui ont une force évocatrice, j'adore ce style de dessin-peinture, ça m'a rappelé un peu le style de Segrelles sur Le Mercenaire, même si le côté pictural chez Segrelles était plus marqué ; ici, c'est d'une puissance phénoménale dans le détail des fonds de cases, des arrière-plans, des nombreux éléments décoratifs ou des ambiances qui alternent les paysages arides et les paysages glacés. La mise en page est sublimée par des cadrages de différentes tailles, des pleine-pages et des double pages qui rendent un visuel carrément époustouflant, on s'arrête sur ces dessins, on les scrute avec attention, on y revient tellement ils sont grandioses surtout dans certaines architectures fantasmagoriques. D'ailleurs ça crée des ambiances cinématographiques, on pense bien sûr à la trilogie du Seigneur des Anneaux de PJ, qui a dû probablement influencer Grenier, notamment dans les architectures ; mais dans ce déferlement de splendeur visuelle, je trouve étrange d'avoir donné le physique de l'acteur Philippe Noiret à Don Coskarelli, ça n'est pas très compatible, c'est pour moi le seul grief que j'ai sur cette série qui m'a totalement ébloui.

16/04/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Calimeranne

N’étant pas spécialement fan de Fantasy, rien ne me destinait à lire cette série (d’autant plus que je n’aime pas les couvertures, en particulier celle du troisième tome). L’ayant eu entre les mains un peu par hasard, je me suis laissée tenter quand j’ai vu qu’elle récoltait des avis plutôt positifs sur le site. Et au final, c’est plutôt une bonne surprise. On retrouve dans cette série beaucoup d’ingrédients classiques de la Fantasy : les différentes races que l’on croise tout au long du récit (elfes, nains etc.), une guilde des assassins, un jeune personnage qui assiste au massacre de sa famille et veut la venger, ce même personnage qui est formé par un mentor… En revanche, les personnages sont pour la plupart bien moins manichéens que dans les récits traditionnels (du moins ceux que je connais, comme je l’ai précisé je ne suis pas une grande lectrice de ce genre et n’ai donc pas une culture très étendue dans le domaine) ; les héros ne sont pas tout blancs et certains personnages évoluent de manière appréciable. L’histoire est intéressante, l’ensemble est bien écrit et la narration bien menée. On passe d’un personnage à l’autre sans se perdre, les flashbacks sont bien insérés, vraiment je n’ai rien à redire sur la construction du récit. Chaque album est suffisamment dense, on n’a pas le sentiment d’être en présence d’une énième série à rallonge (en espérant que l’avenir me donne raison…) Quant au dessin, cela va paraître étrange et même injuste mais j’avoue être plus mitigée. Honnêtement il n’y a pas grand-chose à redire, c’est du très bon travail ; on sent l’application du dessinateur et sa virtuosité notamment dans les doubles pages très réussies… mais ce n’est pas le genre de dessin qui me touche. Je pense qu’il correspond très bien au côté adulte et sombre du récit, mais à titre personnel je n’ai pas de coup de cœur. Seuls certains décors à couper le souffle m’ont vraiment beaucoup plu. J’ai conscience que mon avis est purement subjectif, et finalement le dessin n’a pas été un frein à ma lecture ; je pense d’ailleurs qu’il sera un atout indéniable pour la plupart des lecteurs. Quoiqu’il en soit j’ai apprécié cet univers qui semble si proche du nôtre ; au travers des différents personnages les auteurs nous entrainent dans des régions qui rappellent tour à tour l’Irlande, le Moyen-Orient, la Toscane, mais aussi l’Asie. Les amateurs de Fantasy qui recherchent une série adulte devraient s’y retrouver et apprécier fortement cette lecture. Pour ma part, même si ce n’est pas le genre de lecture que j’affectionne a priori j’ai pris plaisir à lire les trois premiers tomes, et je pense que j’aurai envie de découvrir la suite. Si le récit tient ses promesses je monterai sûrement ma note à 4.

03/04/2021 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur PAco

En voilà une bonne surprise ! Voilà longtemps qu’un album de fantasy ne m’avait pas autant enthousiasmé. Car ce premier tome scénarisé par Jean-Luc Istin et dessiné par Sébastien Grenier est plus que prometteur pour la suite de la série. Tout d’abord, mention spéciale au dessin qui m’a fait penser à un doux mélange entre Civiello et Gimenez. Un coup de patte très réaliste mais aussi très pictural qui donne toute sa patine à l’album et colle parfaitement au récit proposé. Ajoutez des couleurs très contrastées marquant parfaitement les différentes ambiances des décors variés que nos protagonistes vont traverser et nous sommes bons pour en prendre plein les yeux ! Chaque casse fourmille de détails, que ce soit dans l’architecture, les paysages ou encore les costumes, nous immergeant rapidement dans cet univers particulier. On a envie de voir les originaux pour en apprécier vraiment le travail et les textures. Car si ce premier tome n’est qu’introductif, nous en apprenons déjà beaucoup sur ce monde coupé en deux par cette faille gigantesque. Certains rêvent de réunifier les deux empires qui la bordent, mais leurs motivations divergent, même s’il est forcément question de pouvoir… Et c’est au milieu de cet écheveau que vont évoluer tant bien que mal nos deux personnages principaux. D’un côté Lorien, jeune orpheline devenue Templier (pourtant un ordre guerrier réservé aux hommes) et Pier de la Vita, le maître d’œuvre de la grande cathédrale censée permettre la réunification des deux royaumes. Bien évidemment, pour eux rien ne se passera comme prévu… Un très bon début de série que les amateurs de fantasy ne pourront qu’apprécier ! *** Tomes 2 & 3 *** Wow wow wow ! Et bien les aminches, ça décoiffe cette série ! Voilà de la Dark Fantasy comme je l'aime ! L'univers que nous propose notre brochette d'auteurs se lâche et nous sort le grand jeu ! On y retrouve tout le côté classique de la fantasy et de ses personnages fétiches (mages, elfes, nains, assassins & co ) et tout un panel de créatures fantastiques qui viennent élargir le spectre "vivant" de ce belles contrées. Tout ce beau petit monde évolue au gré d'une intrigue finement ficelée et pleine de rebondissements où l'on en apprend toujours un peu plus, même si c'est au compte goutte, sur le parcours de nos personnages principaux. Et quand tout cela nous est servi par le dessin remarquable de Sébastien Grenier, on ne peut qu'applaudir ! Ces planches mes amis ! Je serai très curieux d'avoir la chance de voir les originaux ! Car certaines double pages sont juste majestueuses ! Que ce soit les paysages, l'architecture démesurée de certaines villes ou bâtisses, ou encore certaines scènes de batailles, on en prend plein les yeux ! Alors vite, la suite ! Car le problème de ce genre de pépite, c'est que quand on est plongé dedans, le sevrage est difficile !!!

13/09/2018 (MAJ le 09/01/2020) (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

La Cathédrale des Abymes, c'est une fresque de Dark Fantasy dans un univers imaginaire plutôt original. Celui-ci rappelle par ses régions la Terre, avec des lieux ressemblant à l'Ecosse ou à l'Europe avec des constructions de type cathédrale gothiques, d'autres au Moyen-Orient avec ses minarets. Mais ce qui caractérise ce monde, c'est qu'il a été coupé en deux par une action divine ayant créé un gouffre quasi infranchissable entre le Sud et le Nord pour empêcher la guerre entre les deux contrées. Désormais, seuls de fragiles ponts de liane réussissent à traverser le ravin et donc aucune armée ne peut envahir l'autre rive. Et il est dit que le jour où un pont-cathédrale recouvrira le gouffre et reliera les deux contrées, alors la paix et l'harmonie régneront définitivement. C'est là la légende en arrière-plan de l'intrigue de cette série, mais la situation des personnages et des forces en présence est bien plus complexe que cela. Pendant un long moment, nous y suivons deux personnages en parallèle. D'un côté une femme templier et assassin extrêmement douée en quête d'un codex sensé dicter la parole divine. De l'autre un simple architecte aux prises avec la vengeance d'un sorcier qui a préféré détruire sa vie et celle de sa famille plutôt que de lui payer l'argent qu'il lui devait. C'est un récit assez rude, avec des viols et des morts violentes, montrant tristement la faiblesse des humbles face aux puissants, qu'ils soient mages ou guerriers. C'est aussi un récit épique avec des paysages grandioses et des destinées de grande envergure. Les personnages sont bons, crédibles et parfois assez profonds.Et l'intrigue ne se laisse jamais deviner car elle présente beaucoup d'originalité et d'imprévus, même pour un lecteur blasé ! Le dessin de Sébastien Grenier, qui m'avait déjà beaucoup plu sur la série Arawn est ici encore formidable. Ce sont régulièrement de grandes fresques, des peintures détaillées de décors à couper le souffle, de personnages imposants et de scènes d'action pleine de puissance. C'est très beau. Et cela sert la force du récit qui happe le lecteur et le plonge dans ce monde dépaysant et dur. Vivement la suite !

27/08/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Il est vrai que j'aime bien ce genre de fantasy assez grandiose. Il faut dire que, les planches de dessin sont assez impressionnantes et marque une véritable maîtrise graphique. Les dessins contribuent au dynamisme de l'histoire au travers une héroïne pour le moins intéressante. Le monde exploré est assez original avec ses deux divinatrices fondatrices et son ordre religieux phallocratique. Fort heureusement, on ne se perd pas dans des détails inutiles. Il y a une véritable maîtrise du scénario avec également une certaine subtilité. De la part d'Istin, on en attendait pas moins. Une série dark fantasy plutôt réussie avec deux personnages principaux: une templière et un bâtisseur.

04/04/2019 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

C'est chez un bon camarade de ce site que j'ai découvert cette BD. D'emblée ce qui m'a tapé dans l’œil c'est la couverture et je me suis dit, tiens Gimenez sort un bouquin. Un rapide feuilletage m'a convaincu de mon erreur et je me suis laissé happer par les planches dont je reconnais qu'il y en a de magnifiques. Pourtant, hélas, mille fois hélas tout cela ne m'a pas emballé plus que ça. C'est comment dire certaines approximations aux niveau des visages, mais surtout un scénario bien ardu dans lequel se plonger. Deux arcs narratifs pourquoi pas mais c'est assez touffu et demande un brin de concentration. Encore une fois je laisse sa chance au truc, c'est tout de même un tome introductif et connaissant Jean Luc Istin nous voila partis pour quelques tomes!!. Cette série possède du potentiel donc wait and see, la suite que j'irais voir nous dira s'il faut s'enflammer ou pas.

02/09/2018 (modifier)
Par Bouriket
Note: 3/5
L'avatar du posteur Bouriket

Attendu de longue date, voici le dernier opus des Editions Soleil : la Cathédrale des Abymes. Scénarisée par le prolifique Jean-Luc Istin que l’on ne présente plus et dessinée de main de maître par Sébastien Grenier, cette série narre pour l’instant en parallèle la quête de Sinead pour récupérer un précieux évangile et le destin du bâtisseur Pier de la Vita. Si la scène d’ouverture m’a laissé plutôt froid, la suite m’a rapidement conquis entre le passé de Sinead, la quête de l’évangile et les mésaventures de Pier de la Vita. L’articulation entre les différents fils et flash-back est fluide pour former une trame scénaristique solide dont on pressent qu’elle nous réserve encore de la matière pour les tomes suivants (on en sait finalement assez peu sur l’arrière plan politique de cet univers médiéval et la citation d’ouverture ainsi que la 4ème de couverture demeurent sibyllins). Le dessin est réalisé avec une technique peu courante dans la bd franco-b : aux pinceaux, avec de la peinture et sur grand format au départ (les pages à vendre sur le site de l’auteur indiquent 120x65cm). On a néanmoins affaire à une vraie bande-dessinée et non une suite d’illustrations. Du très beau travail, extrêmement soigné, certaines grandes cases sont époustouflantes. La Cathédrale des Abymes s’annonce comme une série prometteuse avec un scénariste chevronné et un illustrateur de talent qui a su adapter son style aux exigences de la bd.

23/08/2018 (modifier)