Aspirine

Les états d'âme d'une jeune vampire de 300 ans.
Adolescence La BD au féminin Paris Sfar Vampires
Aspirine, étudiante en philosophie à la Sorbonne a la rage, elle ne supporte plus de revivre sans cesse les mêmes épisodes de sa vie pourrie. Et ça fait 300 ans que ça dure car Aspirine est vampire, coincée dans son état d’adolescente de 17 ans. Elle partage un appartement avec sa soeur Josacine, heureuse et sublime jeune femme de 23 ans, qui elle au moins, a eu l’avantage de devenir vampire au bon âge. Elle attise la curiosité d’Ydgor ado attardé, qui rêve de vivre un truc magique, et a compris qu’Aspirine est une vampire. Pour acquérir le privilège de pouvoir l’accompagner, il s’engage à garder le secret et à devenir son serviteur…
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Date de parution | 06 Juin 2018 |
Statut histoire | Une histoire par tome 3 tomes parus |
Les avis


J’avais acheté le tome 1 il y a de cela six ans, intriguée par sa couverture et sa prémisse : une vampire éternellement enfermée dans sa crise d’ado et qui ne sait pas trop quoi faire de ses dix doigts. Je venais tout juste d’avoir 18 ans, j’adorais les vampires, j’aimais les histoires de paranormal enfermé dans un quotidien banal, … Bon, voilà, il ne m’en fallait pas plus, je l’ai acheté sur un coup de tête. A cette époque, je ne connaissais que très peu Sfar (si ce n’est pour les Sardine de l'espace, les Donjons et les trois premiers tomes du Chat du Rabbin) et le dessin ne m’avait pas dérangé. Par contre, le texte… Bon, disons-le, je n’ai pas vraiment aimé cette lecture. C’était d’un fade. J’ai vraiment eu l’impression d’un gros gâchis, car le postulat, encore une fois, était très bon. Une ado vampire éternellement en colère contre le monde et elle-même, enfermée dans un quotidien qui l’ennui : c’est de l’or en barre. Il y a de quoi en faire une comédie ou une tragédie vraiment bien fichue. Mais là, c’est décevant, Sfar n’en fait rien. C’est bête de ne pas aller plus loin que l’idée de base. Aspirine est en colère, sa colère n’a pas vraiment de raison ou de cible précise et elle n’évolue pas vraiment. Le personnage non plus n'évolue pas, au delà du fait qu'elle se fait un ami, mais c'est très mal amené dans le récit. L'ami en question, d'ailleurs, est assez ennuyant, il aurait été préférable d'approfondir la relation entre les deux sœurs. L'humour n'est pas drôle (pour tout dire j'ai mis du temps à comprendre que certains échanges avaient pour but de faire rire) et j'ai eu le sentiment que monsieur Sfar essayait d'écrire de la philosophie de comptoir, celle qui s'entend parler et qui cherche plus à faire des phrases qui sonnent bien que des phrases qui fassent vraiment réfléchir. Parce que moi qui m'attendait à trouver, au mieux une tragicomédie sur les affres de l'immortalité, au pire une simple réflexion sur l'adolescence, bah je fus fort déçue de ne trouver qu'un récit de surface sans grand éclat mais qui paradoxalement avait l'air de se sentir très (trop) intelligent. J’ai tout de même apprécié certaines répliques. Bon, en vrai, j’ai surtout apprécié la scène où Aspirine traine de force son professeur de philosophie sur les toits, j’ai trouvé les répliques sympathiques (en particulier la longue tirade où elle lui explique que, si elle le voulait, elle pourrait lui citer plein de grands auteurs, mais in fine elle préfère les chanteuses pop). Si cela n’avait été qu’un one-shot, j’aurais pu m’arrêter à 2 étoiles. Une lecture très imparfaite mais pas nécessairement désagréable. Mais voilà, il y en a eu d’autres. Je serais très brève, je n’ai même pas réussi à finir le deuxième tome. Le scénario, qui reposait à l’origine sur une base loufoque mais simple, part dans du grand n’importe quoi. Je n'ai pas souvenir d'avoir vu la moindre structure narrative, par contre j'ai bien senti que monsieur Sfar s'écoutait toujours autant parler (écrire ?). Malheureusement, l’avenir me montrera que ce ne sera pas ma dernière déconvenue avec Sfar…


Comment peut-on aimer un jour un auteur puis ne plus apprécier du tout ses oeuvres avec le temps qui passe ? Il faut dire que ce dernier privilégie le caractère philosophique de ses histoires au détriment de l'intrigue et de l'action du récit proprement dit. Pour autant, il y a toujours ce côté intriguant au départ comme cette adolescente vampire de 300 ans étudiante à la Sorbonne. Cependant, la voilà qui va méditer sur des thèmes comme l'immortalité. Et c'est parti pour de longs monologues assez stériles (en ce qui me concerne) dans un conte déjanté et moderne... J'avoue m'être royalement ennuyé lors de cette lecture. Où est passé l'auteur qui me faisait vibrer ? L'auteur a fait un choix délirant qui plaira sans doute à une grande partie de ces lecteurs mais pas à tous.
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